Erdal Gökoglu, opposant politique turc qui a survécu à plusieurs massacres de détenus en Turquie, a été arrêté le 13 Novembre à Liège. Il est incarcéré sur base d’un mandat d’arrêt international émis par l’Allemagne. Erdal vit en Belgique depuis 2002. Il y a été reconnu comme réfugié politique en 2007. Il souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff des suites de sa grève de la faim dans les prisons turques. Il est détenu à la prison de Lantin et attend de de comparaître devant un juge pour connaître la raison de son arrestation.

Erdal Gokoglu

Erdal Gokoglu

Un policier a été tué et neuf blessés vendredi lors d’affrontements avec un ou des combattants PKK à Diyarbakir. Un combattant du PKK a perdu la vie dans l’affrontement. La fusillade a éclaté lors d’une intervention des forces de l’ordre visant à interpeller un membre présumé du PKK. Les policiers sont entrés dans plusieurs immeubles voisins et ont commencé à tirer vers le dernier étage de l’immeuble d’en face. C’est le déclenchement d’une bombe qui aurait causé les pertes dans les rangs de la police.

Périmètre de sécurité établi par la police après la fusillade de Diyarbakir

Périmètre de sécurité établi par la police après la fusillade de Diyarbakir

Le rassemblement hebdomadaire de soutien à Nuriye et Semih qui se devait se tenir ce samedi 4 novembre à la Place de la Monnaie, a été interdite par la police. Les manifestants arrivés sur place ont donc été aussitôt encerclés par la police, leurs identités ont été prises. L’argument présenté par la police était les émeutes anti-kurdes qui ont eu lieu la semaine précédente à Anvers.

Le ‘Comité pour la Levée de l’État d’Urgence’ avait déjà été attaquée par la police le 22 février dernier, alors qu’un rassemblement pour Musa Asoglu avait été interdit.

Semih Özakça et son épouse Esra.

Semih Özakça et son épouse Esra.

Des affrontements entre l’armée turque et des combattants du PKK qui tentaient de franchir la frontière pour pénétrer dans la province d’Hakkari, ont eu lieu ce jeudi à proximité de la frontière irakienne. Cinq combattants du PKK, six soldats turcs et deux miliciens anti-guérilla ont été tués dans un premier affrontement. Plus tard, dans le même secteur, un autre groupes de combattants kurdes a été repéré et ciblé par une opération de grandes envergures appuyée par des hélicoptères. L’armée turque revendique la mort de 12 guérilleros mais n’a exposé un butin que de 4 armes (trois lance-roquettes et un AK47).

Matériel récupéré par l’armée

Matériel récupéré par l'armée

La journée internationale pour Kobané est l’occasion de manifester son soutien à la libération du Kurdistan et au projet social démocratique, populaire et internationaliste qui se fraie un chemin au Kurdistan syrien. A Bruxelles, c’est l’Union des Femmes Socialistes (SKB, Turquie-Kurdistan) et le HDK qui avaient appelé à un rassemblement demain mercredi Place de la Monnaie. Le rassemblement a été interdit par la police.

Un évenement aura néanmoins lieu à 14h, 36 Rue des Vétérinaires, 1070 Anderlecht

Journée mondiale pour Kobane

Journée mondiale pour Kobane

Un festival de solidarité avec les prisonnier.e.s du mouvement kurde en Turquie se tiendra du 16 au 18 novembre à Toulouse, avec des projections, concerts, discussions, expos, atelier d’écriture aux prisonnières, sérigraphie, et repas de solidarité.

Le programme complet sur IAATA.

Toulouse : Journées de solidarité avec les prisonnièr.e.s en Turquie du 16 au 18 novembre

Toulouse : Journées de solidarité avec les prisonnièr.e.s en Turquie du 16 au 18 novembre

Les Kurdes d’Anvers et plusieurs commerces kurdes viennent de traverser une troisième nuit de violence. Ils sont la cible d’attaques racistes et de lynchages depuis vendredi, lorsqu’un bus « Free Öçalan » (la campagne pour la libération du leader emprisonné du PKK) a traversé la rue de Brederode. Au moins 7 commerces kurdes ont été endommagés et plusieurs Kurdes ont été blessés. Les violences émanent de militants d’extrême-droite d’origine turque, issus du parti MHP (Loups Gris), un parti fasciste turc connu pour ses connivences avec le parti d’Erdogan (AKP) et avec Daesh. Hier soir, des centaines de manifestants -dont certains venus en bus à Anvers pour l’occasion- ont défilé dans la Brederodestraat en scandant « Allah Akbar », des slogans anti-kurdes et anti-PKK, ils étaient armés de barres de fer, des engins incendiaires ont été lancés. Une quarantaine d’entre eux ont été arrêtés. Les autorités communales (Bart de Wever, N-VA) et policières ont fait des déclarations condamnant « l’importation d’un conflit étranger » et signalant que le bourgmestre « rencontrera au plus tôt les communautés turques et kurdes d’Anvers ».

Le bus pour Öçalan

Le bus pour Öçalan

Hier mercredi 26 octobre se tenait la première audience dans le procès de Taner Kiliç, président d’Amnesty International en Turquie, suite à son arrestation le 6 juin dernier. Un tribunal d’Istanbul a ordonné mercredi soir la remise en liberté conditionnelle de huit militants des droits de la personne, mais aussi le maintien en détention de Taner Kiliç. Depuis le 9 juin, Taner Kiliç est accusé d’ »appartenance à une organisation terroriste armée » et les onze autres d’ »aide à une organisation terroriste armée ». Ils risquent jusqu’à 15 ans de prison.

Taner Kiliç est essentiellement accusé d’avoir téléchargé l’application de messagerie Bylock que le gouvernement turc dit être utilisé par le mouvement Gülen. Taner nie avoir téléchargé cette application, ce que confirment deux rapports d’experts indépendants. Pendant l’audience, le juge a lui-même reconnu qu’aucune preuve du téléchargement en question n’avait été apportée par la police ou le procureur. Paradoxalement, c’est précisément cette absence de preuves qui a été avancée par le juge pour décider de son maintien en détention, afin de laisser plus de temps aux forces de police pour amener ces preuves…

Rassemblement pour Taner Kiliç

Rassemblement pour Taner Kiliç

Un « Bus pour Öçalan » (le leader emprisonné du PKK que personne n’a vu depuis plus d’un an) sillonne l’Europe dans le cadre d’une campagne de solidarité. Alors qu’il se trouvait à Anvers, le bus a été attaqué par l’extrême-droite turque. La situation a tourné à la bagarre générale, au moins une centaine de personnes étaient impliquées. 41 personnes ont été arrêtées administrativement, dont les responsables kurdes qui se trouvaient dans le bus. Deux heures après le début des événements, la police anti-émeute était toujours déployée et un hélicoptère de la police survolait toujours les lieux.

La police anti-émeute déployée Brederodestraat

Le bus pour Öçalan

La police anti-émeute déployée Brederodestraat

Le Comité belge pour la levée de l’état d’urgence en Turquie et le SAD (Syndicat des avocats pour la démocratie) appellent à manifester pour Nuriye et Semih.
Rassemblement de soutien à Nuriye et Semih ce vendredi 20 octobre, jour de la troisième audience de leur procès à Ankara, à 16:00 devant le Consulat de Turquie (4 rue Montoyer, à Bruxelles).

(La manifestation aura donc lieu juste avant la manifestation pour Georges Abdallah et non loin.)

Liberté pour Nuriye et Semih

Liberté pour Nuriye et Semih