Mercredi 11 mars, les forces de sécurité israéliennes ont tué un adolescent palestinien et blessé 112 civils, dont un journaliste. L’attaque s’est produite lors d’un sit-in organisé sur le Mont al-‘Arma pour empêcher les colons de prendre contrôle du lieu. Les forces de sécurité israéliennes ont utilisé des balles réelles, des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène pour disperser les palestiniens. Au total, un jeune palestinien a été tué et 112 personnes blessées, dont un avec des balles réelles, 18 avec des balles en caoutchouc, 3 personnes agressés physiquement et 90 victimes d’asphyxie après avoir inhalé du gaz lacrymogène. Ce n’est pas la première fois que ce mont est le théâtre d’affrontements (voir notre article).

Forces de sécurité israéliennes

En décembre 2018, dans le cadre des actions des Gilets Jaunes, des cocktails Molotov avaient été jetés contre la préfecture qui a en partie brûlé. Sept personnes seront inculpées, dont trois mineurs qui passeront en procès le 8 avril. Le procès des quatre autres inculpés âgés de 21 à 37 ans s’est tenu ce lundi 9 mars. Ils ont été condamnés à des peines allant de deux à trois ans de prison, dont 6 mois à trois ans fermes. Plusieurs dizaines de personnes solidaires se sont relayées devant le tribunal tout au long de la journée autour d’une banderole affichant : « l’incendie, on l’a tou.te.s allumé ».

Solidarité avec les inculpés de l'incendie de la préfecture du Puy-en-Velay

Solidarité avec les inculpés de l’incendie de la préfecture du Puy-en-Velay

Orange, Proximus et Telenet, les trois principaux opérateurs télécoms belges, sont prêts à utiliser les données de leurs clients dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de covid-19. Les données pourraient être utilisées pour cibler les déplacements mais aussi les contacts humains. Cette technique avait déjà été utilisée dans le cadre de l’épidémie d’Ebola, mais aussi celle de malaria ou du Zika. Pour Ebola, en 2014, un opérateur télécoms avait pu cartographier les déplacements de certaines personnes et même les comportements de mobilité d’un village entier. Différents canaux ensuite permettaient de prévenir les personnes identifiées comme potentiellement à risque.

En se basant sur un historique de trois mois des registres d’appels et de géolocalisation, le modèle permet de calculer le graphe social et les cartes de mouvements réels. L’analyse de ces données permettraient d’identifier non seulement les personnes posant les plus grands risques d’amplification de l’épidémie (les personnes qui se déplacent beaucoup) ainsi que les lieux avec les plus grands risques. Les données existent pour y parvenir et un cadre régulatoire le permettrait (le règlement RGPD sur la protection des données prévoit, le cas échéant, une clause particulière en cas d’intérêt public dans le domaine de la santé publique). Le gouvernement n’a pas encore donné sont feu vert pour une telle utilisation. Les données télécoms ne sont pas directement associée à une identité mais à un numéro de téléphone et ne sont donc pas nominatives. Malgré cela, certaines métriques permettent de calculer un probable domicile, un probable lieu de travail, etc. tout en restant approximatif.

Utilisation des données télécoms

Utilisation des données télécoms

Ce samedi 14 mars, un concert en soutien au groupe Yorum se tiendra au théâtre Molière, à Bruxelles. Les membres du groupe Yorum sont considéré.e.s par le gouvernement turc comme des terroristes, plusieurs d’entre eux/elles ont été emprisonné.e.s pour « appartenance à une organisation terroriste ». D’autres membres du groupe se sont réfugié.e.s à l’étranger pour échapper à la prison.

Helin Bölek et İbrahim Gökçek, membres du groupe de musique du Groupe Yorum, sont en grève de la faim depuis le 16 mai 2019 en raison des restrictions à leur liberté d’expression artistique imposées par les autorités. Le guitariste du Groupe Yorum, İbrahim Gökçek et 5 autres membres du groupe ont été placés par la Turquie sur la liste des « terroristes les plus recherché.e.s » avec une récompense de 300 000 lires turques (46 000 euros) pour chacun d’entre eux.

Entrée au concert en prix libre en soutien aux membres du groupe Yorum:
Date : Samedi 14 mars 2020
Heure: de 17h à 19h30
Lieu: Théâtre Molière, square du bastion, 3 à 1050 Bruxelles

Grup Yorum

À Bruxelles, ce 8 mars, plus de 6 000 personnes ont manifesté à l’occasion du 8 mars. Lors de la manifestation, la police a attrapé violemment deux femmes faisant des tags sur le sol du parcours. L’une d’elles a été traînée au sol et étranglée. L’autre manifestante voulant la protéger sera traînée sur la longueur de la rue par quatre policiers, puis maintenue au sol un genou sur sa poitrine et frappée au visage. D’autres manifestants et des manifestantes sont intervenus, ils et elles se sont pris des coups de matraque (un manifestant aurait le poignet cassé) mais les deux personnes appréhendées ont pu être libérées et exfiltrées. Une partie de la manifestation a par la suite déviée du parcours et a été bloquée par la police pendant un moment dans les rues de Bruxelles avant d’être nassée. Aucune arrestation ne semble avoir eu lieu. 

Au rassemblement de Bruxelles

La manifestation organisée dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes a, une nouvelle fois, été attaquée par la police. Comme les années précédentes, bien qu’interdite, une manifestation s’est organisée à Istanbul pour la journée du 8 mars. Dès le matin, la police a bloqué toutes les routes menant à la place Taksim et à l’avenue Istiklal. Les femmes se sont rassemblées devant le bureau de l’Association des droits de l’homme et ont commencé à marcher vers l’avenue Istiklal. La manifestation a alors été attaquée par la police après avoir tenté de se rendre à Istiklal. De nombreuses femmes ont été placées en garde à vue.

Manifestation du 8 mars 2020 à Istanbul

En France, des manifestations nocturnes se sont organisées dans plusieurs villes de France, le samedi 7 mars. Ces marches pour un « féminisme populaire antiraciste » étaient organisées dans le cadre de la journée du 8 mars. Certaines marches ont été chargées par la police. À Paris, la marche de nuit a rassemblé plus de 2000 personnes. La police a chargé le défilé, le cortège a été nassé près de la place de la République, du gaz lacrymogène a été utilisé et des manifestantes interpellés. À Toulouse, plus de 1500 personnes se sont rassemblées. Une militante a été arrêté par la bac à la fin de la manifestation de nuit. Un rassemblement est organisé devant le commissariat pour exiger sa libération (Info facebook). À Nantes, la police repoussera et bloquera le cortège, attaquant les manifestant.e.s à coup de matraque.

Marche nocturne feministe 7 mars 2020

Le vendredi 10 janvier, lors de la réception du Nouvel An, Christian Beaupère, chef de corps de la police locale de Liège, a annoncé les nouveaux investissements prévus pour 2020. Parmi ceux-ci, l’achat de grenades lacrymogènes avec des lanceurs longue portée, l’extension du réseau de caméras dans la ville, le recrutement de nouveaux policiers et la finalisation du logiciel permettant de déposer plainte en ligne.

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Ce vendredi 10 janvier s’ouvrira à Bruxelles l’exposition « Rojava, le printemps des femmes ». Cette exposition, co-organisée par le Secours Rouge (Belgique) et la campagne Shengal, vise tout d’abord à faire découvrir les différents aspects de la révolution des femmes au Rojava, mais également à maintenir le Rojava dans l’actualité depuis l’attaque de la région par le régime turc. L’exposition se tiendra du 10 janvier au 8 mars et accueillera durant cette période des conférences et discussions. Le programme sera disponible sur le site shengal.

Vernissage – vendredi 10 janvier, à partir de 18h, au DK, rue du Danemark, 70b à 1060 Bruxelles
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Exposition, "Rojava, le printemps des femmes"