Le nombre de prisonniers morts depuis le début du génocide à Gaza est au minimum de 54, mais les proches des prisonniers sont convaincus qu’il existe des décès dissimulés par l’État d’occupation. La mort de la plupart des prisonniers de la Cisjordanie qui ont été autopsiés ont clairement montré que la cause de leur mort était soit la torture, soit la négligence médicale délibérée, ou les deux. Cependant, les mauvais traitements infligés aux prisonniers de Gaza sont plus sévères, plus brutaux et plus violents.
La majorité des captifs sont couverts de plaies et de furoncles en raison de l’infection par la gale. De nombreux prisonniers sont dans des sections de tentes, où les températures glaciales aggravent leurs souffrances. Les témoignages reflètent tous un schéma cohérent d’abus violents, visant spécifiquement les détenus de Gaza, comme le fait d’avoir été enchaînés, les yeux bandés et privés de mouvement 24 heures sur 24 pendant des jours et parfois des semaines, d’avoir été roués de coups, aspergés d’eau bouillante et d’urine.

Des milliers de personnes venant de différentes région (Hasakah, Raqqa, Jazira) de l’Administration Autonome du Nord-Est Syrien (AANES) était en route, ce mercredi 8 janvier, avec comme objectif de se rassembler au sommet du barrage de Tishreen pour protester et condamner les attaques militaires turques en cours. Sur la route du barrage, le convoi a été attaqué par un drone turc faisant 5 morts et blessants 15 personnes.

L’attaque n’a pas arrêté le convoi et des manifestants sont arrivés sur le barrage. Une déclaration de l’AANES a été lu appelant la coalition internationale à trouver une solution aux problèmes du nord et de l’est de la Syrie et à mettre fin aux attaques de la Turquie et des groupes mercenaires alliés contre la région.

Le barrage risque de s’effondrer depuis plus d’un mois en raison des bombardements turcs incessants alors qu’il est crucial pour la région. Il renferme environ 1,9 milliard de mètres cubes d’eau et génère une grande quantité d’électricité et d’énergie dans la région dont dépend des dizaines de milliers de personnes.

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Le 26 décembre, l’armée colombienne communiquait avoir capturé six membres des FARC dont « Arley », un des leaders des FARC.

Les guérilleros faisaient partie de la Segunda Marquetalia des FARC (un des groupes ayant refusé de déposer les armes en 2016). L’un de ses membres est mort au cours de l’opération dans la municipalité d’Acevedo, département de Huila.

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Le ministère de la Défense colombien a annoncé lundi avoir acquis un système antidrone. La guérilla, en particulier les dissidents des FARC de l’état-major général central (EMC), a commencé à utiliser des drones dans leurs attaques contre des objectifs militaires ou des installations stratégiques. 115 attaques par drones ont ainsi été opérées en 2024. Le gouvernement a investi 20 000 millions de pesos dans ces systèmes.

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Le 19 décembre, une audience s’est tenue dans le cadre de la procédure à l’encontre de Sharifeh Mohammadi. Cette audience fait suite à l’annulation de sa condamnation annoncée le 12 octobre 2024. Lors de l’audience, faite en partie en ligne, Sharifeh Mohammadi a dû se défendre contre les accusations portées contre elle.  Le 22 décembre, elle et Pakshan Azizi, une autre prisonnière politique kurde, ont été autorisée à rencontrer leur famille lors d’une visite d’une heure. Le 31 décembre, Sharifeh Mohammadi, souffrant d’une infection au pied non soignée et qui se propageait, a finalement pu être transféré pour un traitement médical externe.

La police du district de Kanker a pu capturer Prabhakar Rao alias Balmuri Narayan Rao, dirigeant du PCI(M) pour Nord Bastar. Prabhakar Rao, 57 ans, avait rejoint l’insurrection maoïste en 1984. Des dizaines d’affaires pénales ont été ouvertes contre lui dans plusieurs États et une prime était offerte pour sa capture. Originaire du village de Birpur, dans le Telangana, Prabhakar Rao a été actif en Andhra Pradesh, district de Balaghat, dans le Madhya Pradesh, North Bastar, Koylibeda, Manpur-Mohla du Chhattisgarh.

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Le 18 décembre, le tribunal militaire de Rostov a condamné l’anarchiste Roman Shvedov à seize ans de colonie pénitentiaire, pour avoir attaqué un bâtiment administratif pour protester contre la guerre en Ukraine. Cinq heures après sa condamnation, Shvedov a été retrouvé mort, dans sa cellule, par un surveillant de la prison. L’explication officielle des autorités russes est le suicide.
L’État russe a accusé Roman d’avoir jeté un bidon d’essence dans un bâtiment administratif du district de Zimovniki, dans la région de Rostov, en septembre 2022. Selon la police secrète russe, il l’a fait pour « déstabiliser les autorités, influencer leurs décisions et protester contre l’opération militaire spéciale [= l’invasion de l’Ukraine] et la mobilisation en Russie ». Il a été condamné pour terrorisme. En 2023, Shvedov avait refusé tout soutien juridique et suggéré qu’« il pourrira en prison et qu’il n’y a rien à faire pour l’aider ».

Lors d’une opération militaire menée par la faction de résistance Chin Brotherhood le 21 décembre, la ville de Mindat a été libérée du contrôle du Conseil administratif d’État, la junte militaire présidée par le général Min Aung Hlaing, soutenu par la Chine, la Russie, et l’Inde. Le drapeau de l’État Chin a été hissé sur la place de la ville et les portraits du dictateur ont été retirés des espaces publics. Cette victoire militaire est le résultat d’un mois de lutte continue de l’alliance Chin Brotherhood contre la junte militaire. Une énorme quantité d’armes a été confisquée et réappropriée par les forces rebelles.

Cette opération intervient après la défaite de la junte gouvernementale dans la ville voisine de Matupa, le 28 juillet, qui a été prise par la Chin Brotherhood Alliance. Des prisonniers y ont été libérés et un grand nombre d’armes ont également été confisquées. La lutte de libération de l’État Chin se poursuit et d’autres états du Myanmar pourraient suivre la même voie. La situation géographique de l’État Chin en fait un point central, partageant une de ses frontières avec l’État de Rakhine, site du génocide du peuple Rohingya mais aussi avec l’Inde et le Bangladesh. Ces deux pays ont toujours refusé de négocier avec les factions rebelles qui occupent désormais une grande partie du Myanmar, malgré le million de réfugiés Rohingyas dans le sud du Bangladesh qui ont fui leur pays en raison des politiques extrêmement répressives et de nettoyage ethnique de Min Aung Hlaing.

Le principal changement de ces derniers jours est qu’après avoir repoussé, en lui infligeant des lourdes pertes, l’ANS dans ses tentatives de passer à l’Est de l’Euphrate, les Forces Démocratiques Syriennes sont passées à leur tour à l’offensive. Elles ont établi de nouvelles têtes de pont sur la rive Ouest, et repris plusieurs localités perdues il y a deux semaines (sur la photo – deux combattants des SDF sur un char pris à l’ANS). Il semblerait que les forces turques soient intervenues aujourd’hui directement sur le terrain, pour aider leurs supplétifs en difficulté. Les bombardements turcs par avions, drones et artillerie, meurtriers, ne cessent pas tandis que les USA tentent toujours de négocier un cessez-le-feu et ont augmenté leurs effectifs sur place. Les puissances occidentales et la Turquie ont ouvert des négociations avec le nouveau pouvoir islamiste de Damas.