Un sous-officier de l’armée péruvienne a été tué dans un affrontement entre une patrouille militaire et la guérilla maoïste du PCP-SL lundi 20 juillet. La fusillade s’est produite dans la région de Cusco, dans le sud-est du pays dans la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro, bastion de la guérilla. Les militaires affirment avoir fait subir des pertes aux guérilleros mais n’ont pu produire aucune preuve.

Combattants du PCP-SL

Dossier(s): Non classé

Après 18 mois de clandestinité, Carla Tubeuf a été arrêtée dimanche, à Saint-Etienne. Cette anarchiste de 32 ans, visée par un mandat d’arrêt européen pour « association de malfaiteurs terroristes », a été présentée au parquet général de Paris, auprès de qui elle aurait accepté d’être remise aux autorités italiennes. La police italienne l’accuse d’être impliquée dans une tentative d’incendie contre un bureau de poste en avril 2016.

Au début du mois, un autre militant interpellé en juin, lui aussi dans la Loire, avait été remis à l’Italie. Roberto Cropo, 34 ans, est suspecté d’avoir participé à l’attaque à l’explosif d’une caserne de carabiniers en décembre 2017 à Rome.

La personne filmée lors de la tentative d'incendie du bureau de poste

La cour d’appel de Paris a ordonné, mercredi 29 juillet, l’assignation à résidence sous bracelet électronique de Josu Ternera, ancien responsable d’ETA incarcéré en France depuis son arrestation en mai 2019 (voir notre article) après plus de seize ans de cavale. La cour d’appel avait ordonné le 1er juillet une enquête de faisabilité sur la libération sous surveillance électronique de ce militant de 69 ans.

Josu Ternera fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen et de deux demandes d’extradition de la part des autorités espagnoles. Le mandat d’arrêt européen concerne sa participation supposée à des réunions non autorisées en 2000. Examiné lors de l’audience du 1er juillet, le dossier a été mis en délibéré au 30 septembre.

Concernant la première demande d’extradition, qui porte sur l’exécution d’un cadre de Michelin à Vittoria le 25 juin 1980, la cour d’appel avait demandé le 1er juillet un complément d’informations. L’autre demande d’extradition porte sur son implication présumée dans un attentat contre une caserne de la garde civile espagnole, qui avait fait 11 morts en 1987 à Saragosse (nord). La cour d’appel l’a approuvée en septembre 2019, mais Josu Ternera s’est pourvu en cassation.

Le 1er juillet, la cour d’appel a aussi refusé un deuxième mandat d’arrêt européen visant des « crimes contre l’humanité », dont la justice espagnole accuse Josu Ternera entre 2001 et 2007, en raison d’« imprécisions » notamment sur la qualification et la datation des faits. Cet arrêt n’a pas fait l’objet d’un pourvoi en cassation, la décision est donc définitive. Avant d’être éventuellement remis à l’Espagne, il doit être rejugé en France. Il avait été arrêté une première fois en France en 1989, à Bayonne  puis condamné à 10 ans de prison et expulsé vers l’Espagne après sa remise en liberté en 1996.

Josu Ternera

Dossier(s): Pays-Basque

La gouverneure de l’Oregon a annoncé mercredi 29 juillet que le vice-président américain Mike Pence avait accepté un retrait « par phases » des agents fédéraux de Portland.  Le déploiement d’agents fédéraux, parfois issus des douanes ou de la police aux frontières et arborant toute une panoplie militaire, a eu pour effet de durcir le mouvement dans cette ville à la longue histoire contestataire (voir notre article). Depuis deux semaines, les rassemblements BLM finissent quasi systématiquement en heurts avec les forces de l’ordre.

Le président Donald Trump a cependant déclaré que les autorités locales devaient d’abord « nettoyer » la ville des « anarchistes et des agitateurs », louant « le travail fantastique » des policiers fédéraux.

Depuis l’envoi de forces fédérales à Portland, le gouvernement a décidé d’en dépêcher dans d’autres grandes villes du pays, pour la plupart gérées par des démocrates, comme Chicago. Le gouvernement de Donald Trump a annoncé mercredi l’envoi de ces forces dans trois nouvelles villes (Cleveland, Detroit et Milwaukee), officiellement pour les aider à endiguer une recrudescence de la criminalité.

Agents fédéraux déployés à Portland

Dossier(s): Amérique du Nord Tags:

Un maoïste a été tué dimanche 26 juillet dans un échange de tirs avec la police à Chintapalli Mandal, dans la zone de la frontière d’Andhra Odisha (AOB). D’autre part, un paramilitaire anti-guérilla de la garde de réserve de district (DRG) a été blessé lors d’une fusillade avec des maoïstes dans une forêt du village d’Aautpalli, dans le district de Bijapur, mercredi 29. Le paramilitaire a été blessé par balle à la jambe et a été transféré à l’hôpital. Les forces de sécurité ont intensifié leurs opérations alors que les maoïstes observent la semaine des martyrs du 28 juillet au 3 août.

Combattants maoïstes

Dossier(s): Inde-Népal Tags: , ,

Des membres du syndicat sud-africain des travailleurs municipaux (Samwu) se sont à nouveau engagés dans de violentes manifestations à Ekurhuleni, le mardi 28 juillet. Des informations font état d’affrontements avec la police depuis le début de la grève lundi. Trois manifestants ont été arrêtés et plusieurs autres blessés.

Manifestants à Ekurhuleni

Remis en liberté le 17 mars 2020 (lire notre article), Esmail Abdi a dû se présenter à la prison le 21 avril et a été maintenu en détention. Esmail Abdi, président du syndicat des enseignants en Iran, condamné en 2016 à six ans de prison pour « organisation et participation à des rassemblements illégaux », découlant de ses activités syndicales. Après une grève de la faim en 2017 (voir notre article), il avait été libéré provisoirement début 2018, mais renvoyé à la prison d’Evin le 20 janvier 2018.

Esmail Abdi

Esmail Abdi

Le projet de loi EARN IT (Eliminating Abusive and Rampant Neglect of Interactive Technologies – Loi sur l’élimination des négligences abusives et rampantes des technologies interactives) est un projet de loi déposé en mars qui vise à réduire les protections légales des applications et des sites Web dont le but déclaré est d’éradiquer l’exploitation des enfants en ligne. Si les entreprises ne respectent pas ces règles, elles pourraient perdre une certaine protection en vertu de l’article 230 de la Communications Decency Act, qui protège les entreprises de toute responsabilité vis-à-vis des publications des utilisateurs. Plusieurs organisations et législateurs s’opposent à cette nouvelle loi. De son côté, Signal a averti mercredi 8 avril qu’une éventuelle adoption de cette loi saperait le chiffrement de bout en bout. Dans un billet sur son blog, Signal a déclaré qu’en cas d’adoption du projet de loi, l’application serait dans l’obligation de quitter le marché américain. En plus de l’ensemble de personne qui, à travers le monde, utilisent Signal, cette application est recommandé par l’armée américain et est également utilisé par des sénateurs américains ainsi que des membres de la Commission Européenne.

Signal

Signal

Ce samedi 4 avril, le corps d’Helin Bölek, décédée le 3 avril (voir notre article), devait être transporté de la « maison de la résistance » à Küçük Armutlu, où Ibrahim Gökçek et elle menaient leur grève de la faim à Cemevi, lieu de culte alévi à Okmeydani. À Nurtepe (quartier d’Okmeydani), le convoi avec le cercueil a été bloqué par la police, celle-ci exigeant que le corps soit transféré directement au cimetière de Feriköy. Les conducteurs du convoi, les proches et les avocats de Helin Bölek ont tous été arrêtés. Toutes les routes d’accès au Cemevi et au centre culturel Idil à Okmeydani ont été fermées par la police dans la matinée. Des centaines de personnes sont malgré tout arrivées devant le Cemevi protestant contre le blocus de la police et chantant des chansons de Grup Yorum avant de poursuivre vers le cimetière. Face à la police les empêchant d’entrer dans le cimetière, le cortège organisera un sit-in qui sera vite attaqué par la police avec entre autre des gaz lacrymogènes. De nombreuses personnes seront arrêtés à ce moment-là.

Arrestation le jour des obsèques d'Helin Bölek

Dossier(s): Turquie-Kurdistan Tags: