En guise de feuilleton de l’été, nous vous présentons les programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE (petit nom : FP7) en cours (il s’échelonne de 2007 à 2013).

ADABTS (Automatic Detection of Abnormal Behaviour and Threats in crowded Spaces – Détection automatique de comportement anormal et de menaces dans des espaces fréquentés) a été lancé en 2009 et développe des modèles de comportements anormaux et menaçants et des algorithmes pour la détection automatique de tels comportements ainsi que les déviations de comportements normaux dans le traitement de surveillance.

Le programme développera de nouvelles méthode ou en adaptera des existantes (développées notamment pour les casino) afin de détecter et suivre les personnes dans des environnements complexes, incluant des groupes ou des foules, pour développer des systèmes de surveillance efficaces d’un coût raisonnable. Le coût de ce programme, coordonnée par Totalförsvarets forskningsinstitut (Swedish Defence Research Agency), est de 4.500.000€ dont 3.200.000€ financé par l’Union Européenne.

Programmes sécuritaires de l’UE (2): ADABTS

En guise de feuilleton de l’été, nous vous présentons les programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE (petit nom: FP7) en cours (il s’échelonne de 2007 à 2013). Nous commencerons par le plus ambitieux d’entre eux: INDECT

INDECT est un programme de recherche, lancé le 1er janvier 2009, dont l’objectif principal est de détecter automatiquement les menaces, comportements anormaux ou violence par une surveillance généralisée et intelligente du milieu urbain, via l’utilisation de caméras de surveillance, la géolocalisation des téléphones portables et la détection de données biométriques. INDECT sera lié à une base de données regroupant les fichiers policiers et les fichiers biométriques d’identité. Le projet est passé par un examen éthique le 15 mars 2011 à Bruxelles et a été déclaré viable et sans vice.

Outre l’analyse intelligente de données pour la détection de menace dans des milieux urbains, les objectifs connexes d’INDECT sont :
– la création d’outils et la technologie pour la vie privée et la protection de données pendant le stockage et la transmission d’informations utilisant la cryptographie quantique et les nouvelles méthodes de watermarking (technologie de tatouage numérique),
– la détection assistée par ordinateur de menaces et des crimes ciblés dans internet,
– la construction d’un moteur de recherche pour la recherche sémantique rapide et la mise en œuvre d’un système informatique capable d’un traitement efficace.
INDECT coûtera 14 millions d’euros dont 11 financés par l’UE. Son coordinateur est le Département des télécom et de l’ingénierie électronique de l’université de Cracovie, mais aussi d’autres universités (Gdansk, Madrid, Sofia, Ostrava, Grenoble etc.), des services de police et des sociétés privées.

Le site d’INDECT (en anglais)

Programmes sécuritaires de l’UE (1): INDECT

L’ancien chef de la sécurité de l’ex-président de Colombie Alvaro Uribe, a plaidé coupable de complicité de trafic de drogue lundi 20 août aux Etats-Unis, où il encourt quinze ans de prison, a annoncé le département américain de la justice. Mauricio Santoyo, un général de la police à la retraite de 53 ans chargé de la protection d’Uribe de 2002 à 2006, s’était rendu aux autorités américaines début juillet. Il a reconnu avoir aidé et protégé entre 2001 et 2008 les Autodéfenses unies de Colombie, de puissantes milices paramilitaires d’extrême droite officiellement dissoutes en 2006. Cette milice est responsable de 60% des homicides liés au conflit armé en Colombie en assassinant, selon la Commission colombienne des juristes, 14.000 personnes entre 1996 et 2006. Les AUC sont aussi responsables de la grande majorité des 3,5 millions de déplacés par la guerre.

Le millier de détectives privés présents en Belgique font littéralement tout ce qu’ils veulent, avertit hier le patron de la direction générale Politique de sécurité et de prévention du SPF Intérieur: « La loi de 1991 organisant la profession de détective privé est totalement dépassée. Nous distribuons les autorisations mais nous devons deviner si les détectives vont trop loin. Ils ont le champ libre. Il n’y a aucune règle qui dit clairement jusqu’où ils peuvent aller pour obtenir des renseignements ». La ministre de l’Intérieur a l’intention de revoir cette loi: « La loi ne contient aucune limite sur les filatures de personnes. Les enquêtes privées doivent se dérouler en toute transparence ».

Les forces de sécurité du district de Koraput (état de l’Odisha) ont confirmé la mort de Teli Kadraka, alias « Rajendra » lors d’une fusillade dans la forêt de Badamatura. Plusieurs cadres maoïstes ont déjà été abattu froidement par les forces de sécurité qui ont ensuite invoqué une prétendue « fusillade ».

Raiman Singh, un enseignants honoraire a été exécuté par la guérilla maoïste qui l’accusait d’être un collaborateur de la police. C’est le frère qui a dû aller chercher le corps et l’apporter en ville, les policiers ayant refusé de se rendre au village de Jholaro, dans le district du Gariaband (état de Chhattisgarh), par peur de la guérilla maoïste qui y est omniprésente.

Une délégation composée des dirigeants des partis politiques opposants et des organisations de la société civile ont rencontré le 17 aout les combattants du PKK entre le village de Baglar et la commune de Derecik à Semdinli, dans la région de Hakkari. Cette rencontre devant le barrage dressé par la guérilla confirme tout d’abord la prise de contrôle de la guérilla dans cette zone où l’armée n’arrive plus à pénétrer par voie terrestre. Les autorités avaient annoncé avoir terminé les opérations militaires dans cette région, affirmant avoir tué 115 combattants. Cette information n’a été confirmé ni par des hôpitaux, ni par des responsables locaux. Le mouvement qui publie régulièrement les identités et les photos des combattants tués dans des combats pour permettre aux familles d’organiser les funérailles avait annoncé avoir perdu 12 combattants dans ses rangs.

Les images tournées par des journalistes qui accompagnaient la délégation montrent l’accueil chaleureux de la foule. Des centaines de personnes descendues des véhicules crient des slogans en faveur du PKK et ils s’embrassent tour à tour, sous l’acclamation. Une vaste zone est sous contrôle du PKK depuis 23 juillet à Semdinli et depuis 4 aout à Cukurca, toujours dans la région de Hakkari. La guérilla a pris le contrôle d’une autre zone près de la ville de Hakkari, après avoir lancé le 16 aout un assaut d’envergure contre plusieurs postes des forces de l’ordre.

Un défilé devait réclamer samedi la libération de Iosu Urietxeberria, condamné en 1998 à 32 ans de prison pour l’enlèvement d’un fonctionnaire pénitentiaire par ETA. Iosu Urietxeberria souffre d’un cancer incurable et n’a qu’une chance sur dix de survivre plus d’un an, selon un rapport médical de l’hôpital de Saint-Sébastien où il est soigné. Il est en grève de la faim depuis dix jours pour réclamer sa libération, rejoint par de nombreux prisonniers politiques de la gauche nationaliste basque et du mouvement révolutionnaire. Un juge de l’Audience nationale, la plus haute instance pénale en Espagne, a interdit la manifestation en estimant vendredi que le défilé pouvait constituer un « délit de glorification et justification publique du terrorisme ».

Un détachement de la 2e Division d’Infanterie a été déployé dans la banlieue de ville Camalig (province d’Albay) samedi matin, alors qu’un groupe de guérilleros maoïstes y effectuait une action de propagande, de recrutement et de récolte de fonds. Les militaires ont pu accrocher le groupe de maoïstes, tuant deux d’entre eux.