Des micros et une caméra posés par la Digos ont été retrouvé par des militants anarchistes italiens dans leur maison de Bordighera. Les micros étaient cachés à l’arrière du frigo, dans la chambre à coucher, sur une poutre près du lustre et à l’entrée de la maison. La petite caméra filmait l’escalier de l’entrée. Tous étaient reliés par un transformateur au réseau électrique de la maison.

Italie: Micros et caméra retrouvés chez des anarchistes

Les services secrets marocains ont essayé de contraindre un jeune prisonnier politique saharoui à accomplir “au nom d’Al-Qaïda et du Polisario” des attentats dans le but d’associer le Front Polisario au terrorisme islamiste. Incarcéré le 28 avril 2010 dans la fameuse prison secrète de Témara (au sud de Rabat), Mohamed Daihani a passé 6 mois de détention secrète. Il a été torturé pendant plus de 10 jours et, après 6 mois, il a été transféré à la prison de Salé, pour être présenté un an plus tard (le 27 octobre 2011), devant un tribunal marocain qui a prononcé un emprisonnement ferme de 10 ans.

La famille Daihani, soutenue par l’Association marocaine des droits de l’homme, avait organisé une conférence de presse, le 8 mai dernier. Il a été raconté comment comment des agents marocains avaient proposé d’arrêter de le torturer s’il collaborait, ce qu’il a accepté dans un premier temps, avant de découvrir ce qu’ils attendaient de lui : se déclarer responsable d’opérations terroristes que les services “allaient faire échouer” ou même commettre pour faire vrai. De plus, les agents voulaient qu’il déclare à la presse “après son arrestation” qu’il avait des ordres du Polisario, pour poser des bombes à El-Ayoun (capitale occupée du Sahara occidental), assassiner des Sahraouis collaborateurs, des hauts fonctionnaires marocains, des touristes et des étrangers aux abords de l’hôtel Neggir, à El-Ayoun-Plage. Tout cela, en se déclarant coupable également de la préparation d’attentats en Italie, puisqu’il avait résidé dans ce pays de 2002 à 2008. L’histoire de Mohamed Daihani confirme les déclarations faites au journal El Khabar, en août 2007, par Abdelhak Layada, fondateur du Groupe Islamiste Armé algérien, qui avait affirmé que les services marocains lui avaient proposé de recruter des étudiants sahraouis, pour les faire entrer dans les territoires occupés du Sahara occidental, où ils seraient arrêtés, offrant aux Marocains la possibilité d’engager une campagne médiatique contre le Polisario.

La société française Alstom, ayant en charge la gestion de la mégastation de pompage du barrage de Beni Haroun, engage une procédure judiciaire contre les grévistes de la station de pompage qui revendiquent des améliorations de salaire. Une plainte en référé a été déposée contre eux auprès du procureur de la République de Mila. Alstom exigeait un service minimum pendant 8 heures quotidiennement durant toute la durée du débrayage, et de verser une amende de 10 milliards de centimes en guise de dommages pour chaque jour de grève. Comparaissant en référé, les travailleurs de la station ont été déchargés de l’amende, mais se sont vu retenu contre eux l’impératif d’assurer le service minimum de 3 heures par jour. Les grévistes contre-attaqueront en justice leur employeur français pour les mensonges contenus dans la plainte déposée contre eux.

Algérie: Alstom en justice contre des grévistes

La cour d’appel de Milan a rendu ce lundi son verdict pour 11 personnes accusées d’avoir fait partie du PCPM. A la différence de la première instance (et de l’appel de la première instance), mais en suivant l’avis de la cour de cassation, le tribunal a considéré que le PCPM était une organisation « subversive » et non une organisation « terroriste ». Ce changement de qualification a entraîné une diminution des peines (entre un et trois ans). Les condamnations maximales sont de 11 ans et six mois, pour 15 ans au précédent procès.

EDIT:
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Italie: Verdict au nouveau procès PCPM

En mai 2011, à l’appel de la CGT, dans la perspective d’un plan sociale, une grève à l’usine de papier adhésif Raflatac, à Pompey. Dans la nuit de 24 au 25 quand les gendarmes font leur ronde, le piquet de grève compte une quinzaine de salariés groupés autour d’un feu de palette menaçant. Plus tard, appelé pour une intrusion dans l’usine, les gendarmes remarquent nettement un feu de palettes qui lèche le portail métallique. Le lendemain, les mêmes gendarmes reviennent pour des investigations et notent que le portail est ceintré, qu’une caméra de vidéosurveillance a été dégradée, qu’une barrière et des feux tricolores ont été brisés, un mât et son drapeau détériorés. En plus, la direction assure que toute la machinerie électrique du portail est hors service.

Trois salariés de la société, dont le secrétaire CGT du comité d’entreprise reconnaissent avoir pénétré dans l’usine. Le parquet de Nancy a sollicité un mois avec sursis. Raflatac demande près de 160.000 € de dommages et intérêts, une sommes absurde visant à faire payer aux trois salariés les conséquences de l’intégralité de la grève. Décision le 22 juin.

Un membre présumé des FARC, Ruben Dario Hoyos a été interpellé dans le cadre de l’enquête sur une tentative d’attaque à la voiture piégée le 15 mai devant un poste de police à Bogota. La police le considère comme un des coordinateurs d’autres attaques à Bogota, comme celle qui avait provoqué la mort de deux policiers à Bogota en octobre, devant un commissariat. Outre Ruben Dario Hoyos, deux autres suspects, dont un démobilisé de la guérilla, ont été entendus par les enquêteurs.

Colombie: Un responsable présumé de la guérilla urbaine arrêté

Le 21 mai dans la nuit, 15 personnes ont été déferrées devant un tribunal par le procureur avec une demande d’arrestation. Elles faisaient partie des 48 personnes, principalement des anarchistes, arrêtées le 14 mai par la police parce qu’elles auraient participé aux émeutes du 1er mai à Istanbul. Le tribunal a finalement décidé d’en emprisonner 9 avec les charges de destructions de biens publics et de propriété privé.

Une voiture suspecte était suivie par la police depuis qu’elle avait forcé un barrage dans la région de Goksun, dans la province de Kahramanmaras, à une centaine de kilomètres de Pinarbasi. Les policiers ont ouvert le feu lorsque le véhicule a forcé l’entrée du quartier général de la police de Pinarbasi et le véhicule a immédiatement explosé, tuant ses deux occupants, membres présumés du PKK et un policier et blessant une dizaine de personnes, des policiers et des membres de leur famille logeant dans la caserne de police. La police serait à la recherche d’un troisième militant qui aurait réussi à prendre la fuite.

Turquie: Fusillade et explosion mortelle

Mécaniciens, conducteurs et autres employés de Canadien Pacifique sont en grève depuis tôt mercredi matin. Les pourparlers achoppent principalement sur les régimes de retraite. CP est la deuxième société ferroviaire au pays derrière Canadien National. La ministre du Travail a calculé que le conflit de travail pourrait coûter un demi-milliard par semaine à l’économie canadienne s’il perdure. Elle exhorte donc Canadien Pacifique et ses 4.500 salariés à négocier ferme pour accoucher d’une nouvelle convention collective. Faute de quoi, elle présentera une loi pour forcer le retour au travail.

La ministre n’a pas précisé quand elle compte légiférer. Elle craint qu’une grève prolongée n’affecte d’autres industries comme celles de l’automobile, du charbon et de la potasse, qui dépendent de Canadien Pacifique pour transporter leur marchandise. Le gouvernement n’a pas hésité à légiférer, ces derniers mois, pour mettre fin à des conflits de travail à Postes Canada et à Air Canada.

Canada: Une loi spéciale contre la grève des cheminots?