Le LEMV n’est pas vraiment un dirigeable. Techniquement, on le désigne comme « dirigeable hybride », qui gagne de l’altitude par trois moyens différents : la poussée classique de l’hélium, l’effet aérodynamique de sa coque rigide en matériaux composites, et la poussée vectorielle de quatre moteurs diesel. Cette combinaison permet éliminer un des plus grands problèmes des dirigeables : la grande sensibilité aux éléments. Le LEMV pourrait voler pendant 3 semaines, transporter des charges en consomant 75% de carburant en moins qu’un avion, et se montrer endurant et performance aux missions de surveillance et de « contre-terrorisme ».

dirigreable de surveillance LEMV

dirigreable de surveillance LEMV

La Tunisie est depuis le 19 décembre le théâtre de violents affrontements entre manifestants, souvent jeunes, et forces de l’ordre. Le mécontentement se concentre dans le centre-ouest du pays, dans la région de Sidi Bouzid.
Le mouvement s’est déclenché après la tentative de suicide d’un jeune diplômé de l’université, vendeur sans permis de fruits et légumes qui s’était fait confisquer sa marchandise par la police municipale. Désespéré, le jeune homme s’était aspergé d’essence pour s’immoler par feu. Il a survécu mais se trouve dans un état critique.

Cinq jours plus tard un autre jeune a mis fin à ses jours en s’électrocutant au contact de câbles électriques. Depuis, les manifestations se multiplient dans le pays pour dénoncer l’absence de perspectives offertes à la jeunesse, le coût de la vie et les inégalités croissantes. Trois voitures de police a été incendiées, des jets de pierres et des cocktails Molotov ont ciblé les locaux du parti au pouvoir et des administrations. Un jeune manifestant a été tué par balles, plusieurs autres blessés (parfois par les gros bras du parti au pouvoir, protégés par les policiers) et il y a eu de nombreuses arrestations.

Manifestation à Menzel Bouzayane

Manifestation à Menzel Bouzayane

Ribelino Aspajo Pérez, de 39 ans, a été capturé le 13 décembre dans la zone d’Aucayacu, région de Huánuco, à 370 kilomètres au nord-est de Lima, après un travail de suivi réalisé par des agents de la Direction Nationale Contre le Terrorisme (DINCOTE). Il serait responsable de la sécurité de Florindo Eleuterio Flores, alias « camarade Artemio », qui dirige le PCP-SL dans la région du Huallaga. La semaine passée, la Police Nationale avait capturé de le Huallaga un cadre important, activement recherché, du PCP-SL, Rivelino Aspajo Pérez. La police fait feu de tout bois puisqu’elle a mis sous mandat d’arrêt Anne Thérèse Rodríguez Yepes, la mère des enfants du « camarade Artemio », qui dit n’avoir pas vu Florindo Eleuterio Flores depuis 17 ans…

Le décret d’extradition vient d’être validé par le Conseil d’État. À 77 et 69 ans, Sonja Suder et Christian Gauger sont menacés d’être extradés vers l’Allemagne. Ils y sont accusés d’avoir pazrticipé, il y a 35 ans, aux actions des Cellules révolutionnaires (RZ). Retiré de la militance depuis 22 ans, ils vivaient à Lille sous une fausse identité suisse. Le parquet de Francfort les accuse de trois attentats à l’explosif et incendies criminels, en 1977 et 1978. L’un d’eux a ravagé le château de Heildelberg, les deux autres des sièges d’entreprises. Pour la justice allemande, il s’agit de « crimes imprescriptibles ».

En mars 2001, la cour d’appel de Paris avait rejeté l’extradition, jugeant l’action publique prescrite en droit français. Saisie à nouveau en 2009, elle a cette fois donné un avis favorable. Selon le Conseil d’État, les règles allemandes s’appliquent. Victime de séquelles provoquées par plusieurs accidents cérébraux, Christian Gauger est aujourd’hui sévèrement handicapé.

Le 23 décembre, la presse annonce que deux militants armés revêtus d’uniformes appartenant à une entreprise postale livrant des colis ont été arrêtés à Ankara. Ils seraient liés au DHKP-C. La police aurait saisis 3 pistolets munis de silencieux ainsi qu’une liste de 17 personnes dont Hikmet Sami Türk, l’ex-ministre de la justice responsable de l’assaut sanglant de décembre 2000, Ali Suat Ertosun le directeur des prisons de l’époque qui fut récompensé pour ses loyaux services, le général Osman Özbek et l’ex-chef de la police Hasan Özdemir, notamment responsable du massacre de 4 grévistes de la faim le 5 novembre 2001 dans le quartier de Küçük Armutlu sur les rives d’Istanbul et actuellement député du parti fasciste MHP.

200 membres des escadrons spéciaux d’intervention turcs ont mené une descente à Istanbul dans les locaux de « Yürüyüs » (La Marche), un hebdo révolutionnaire tiré à près de 30.000 exemplaires. L’opération policière était appuyée par un hélicoptère. Tout le quartier de Sisli a été quadrillé (photo). Sept rédacteurs du journal ont été arrêtés par des policiers masqués. La presse évoque une opération contre le DHKP-C qui se prépare à des attentats contre les auteurs de l’opération du 19 décembre 2000 (28 morts parmi les détenus révolutionnaires). Au même moment, un militant de gauche dénommé Mehmet Ali Ugurlu a été arrêté à son domicile, à Antalya, au Sud du pays, lors d’une rafle policière. On apprend que l’opération se poursuit notamment dans le quartier de Gülsuyu à Istanbul.

Les actions de protestation du massacre des prisonniers du 19-22 décembre 2000 se poursuivent. Le 21 décembre dernier, des militants masqués ont sillonné les rues du quartier de Maltepe à Istanbul pendant 45 minutes pour rappeler le massacre des prisonniers résistants et rappeler que les assassins seront punis par les unités de propagande armée du DHKP-C. Ils ont été pourchassés par la police qui a tiré les militants à balles réelles. Des actions similaires ont eu lieu à Izmir, Ankara, Sivas, Malatya, Antakya et Mersin.

Turquie: Arrestations en série

Un militant avait été mis en examen en janvier 2008 sous enquête antiterroriste, accusé de « transport et détention de produits incendiaires ou explosifs », en l’occurrence des fumigènes, alors qu’il allait à une manifestation devant le Centre de Rétention de Vincennes. Incarcéré pendant 4 mois et demi début 2008, il avait choisi de se soustraire à son contrôle judiciaire depuis juillet 2008. Il était donc sous mandat d’arrêt. Alors que l’instruction devait être close en cette fin 2010, il a été incarcéré ce mardi 21 décembre à la prison de Fresnes.

La Panetteria Occupata est un squat milanais très actif – au centre de nombreuses activités militantes. Un micro avait été retrouvé dans son compteur électrique en mois de novembre. C’est maintenant au domicile même des militants qu’ont été retrouvés (dans un ampli, dans la hotte de la cuisine et dans un téléviseur cathodique) des appareils avec micro et transmetteur de 300 Mhz ayant une portée de 2-300 mètres. Dans un cas, avec en plus une télécommande d’activation à distance (de plusieurs centaines de mètre) et dans l’autre avec en plus une microcaméra reliée à un transmetteur à bande UHF de la même portée. C’est la première fois que les militants italiens retrouvent une caméra cachée à l’intérieur d’un domicile.

Après un neuf mois de procès et deux ans d’isolement carcéral, la section de protection de l’État du 6e tribunal régional de Düsseldorf a prononcé de lourdes peines contre trois administrateurs de la Fédération anatolienne, une association œuvrant pour l’égalité des droits entre Allemands et immigrés. Nurhan Erdem (photo), Cengiz Oban et Ahmet Istanbullu avaient également organisé des collectes en faveur des prisonniers politiques et de leurs familles en Turquie.

Pour l’accusation qui s’appuyait sur des enregistrements recueillis au moyen de micros espions et le témoignage d’un agent infiltré travaillant à la fois pour les agents allemands de la BND et turcs de la MIT, les trois militants collectaient des fonds pour la guérilla du DHKP-C et recrutaient des militants et des porteurs de valises. Le procureur fédéral n’a pu fournir aucune preuve matérielle. Aucune arme n’a été saisie lors des multiples perquisitions liées à cette affaire, aucun lien n’a pu être établi entre l’argent collecté et la lutte armée, mais en application du paragraphe b de l’article 129 du Code pénal allemand sur les «organisations terroristes étrangères», Nurhan Erdem, Cengiz Oban et Ahmet Istanbullu ont été condamnés jeudi 16 respectivement à 7 ans et 9 mois, 5 ans et 9 mois et 3 ans et 9 mois de prison ferme. Le procureur avait requis 10 ans contre Nurhan Erdem, considérée comme une «meneuse» et une «responsable du DHKP-C pour toute l’Allemagne», tandis que la défense, invoquant les libertés d’expression et d’association, avait plaidé son acquittement.

Nurhan Erdem

Nurhan Erdem

Les initiatives commémorant l’assaut meurtiers des dortoirs des prisonniers politiques en grève de la faim, le 19 décembre 2000, se sont multipliées en Turquie. Le 16 décembre 2010, des membres du Front populaire ont occupé un local du Parti républicain du peuple (opposition kémaliste) à Istanbul et suspendu un calicot des 6 militantes brûlées vives dans l’assaut de la police (voir ici la video). Le 19 décembre 2010, plusieurs centaines de membres du Front populaire se sont rassemblés devant la prison de Bayrampasa, puis se sont rendu en cortège au cimetière de Cebeci pour fleurir les tombes des résistants. Le soir, des militants ont bloqué les routes dans le quartier d’Okmeydani aux cris « Les UPA (Unités de propagande armée) du DHKC sont aux trousses des assassins », « Tremble oligarchie, le Parti-Front avance », « L’État fasciste rendra des comptes », « L’espoir porte un nom, le DHKP-C » Les militants ont d’abord dressé des barricades auxquelles ils ont bouté le feu pour attirer l’attention de la population et bloquer une éventuelle incursion de la police. Ils ont ensuite fait le tour du quartier en appelant la population à soutenir le mouvement révolutionnaire.

Le 20 décembre, la police d’Istanbul et la section de Marmara des services d’intelligence nationale (MIT) a annoncé avoir capturé 13 militants du DHKP-C soupçonnés d’avoir constitué une milice anti-mafia et anti-drogue dans le quartier de Nurtepe et de planifier des actions armées en marge des commémorations du 19 décembre. Le quartier de Nurtepe est massivement descendu dans la rue pour protester contre ces arrestations. Par ailleurs, on dénombre à travers tout le pays, des dizaines d’autres rassemblements, conférences, visites de cimetières, actions de distribution de tracts, campagnes de chaulages et d’affichage en hommage aux prisonniers assassinés.

Plusieurs militants en France photographie et filme les policiers en civil pour les diffuser via internet. Le but est que les manifestants puissent les reconnaître lors des manifs ou dans la rue et que l’insécurité gagne le camps policier. Alliance, le second syndicat de gardiens de la paix, a dénoncé dans un communiqué publié lundi un site internet «anti-flics» et a reçu un large écho dans la presse, preuve que les initiateurs ont visé juste.

Voir ici la page cop-watch visée