Un sous-inspecteur adjoint de la police du Chhattisgarh a été exécuté ce lundi 31 août par des guérilleros maoïstes dans le district de Bijapur (Bastar). Le policier avait disparu dimanche soir de la région du district de Kutru. Son corps a été retrouvé le long de la route de Kutru-Naimed, dans le district de Bijapur, aujourd’hui  lundi. Le policier aurait été enlevé puis tué par la milice locale du PCI(maoïste). La police du district a lancé une grande opération de ratissage dans la région.

Rassemblement maoïste en Inde

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Les manifestations contre la violence sexiste et les féminicides se sont terminées samedi 29 août par l’arrestation de 18 manifestants. Plus d’un millier de personnes, majoritairement des femmes, se sont rassemblées à Roeland Street à 11 heures du matin, peu après le premier anniversaire du meurtre de Uyinene Mrwetyana, étudiante à l’Université du Cap. L’intention était de marcher sur le parlement et la manifestation a été interdite. La police a bloqué la rue Roeland puis a lancé une grenade fumigène qui a provoqué un mouvement de panique. La police a alors tiré des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes.

 

A près le décès de l’avocate Ebru Timtik suite à sa grève de la faim (voir notre article), c’est l’avocat Aytaç Ünsal qui en est à un stade critique, ainsi que deux militants révolutionnaires, Didem Akman et Özgür Karakaya. Un rassemblement aura lieu demain mardi 1er septembre à 17H00, devant l’ambassade de Turquie, 4 rue Montoyer, à 1000 Bruxelles (métro Trône). Appel cosigné par l’Alliance internationale pour la défense des droits et des libertés AIDL, le Comité pour la liberté d’expression et d’association (CLEA), le Centre démocratique kurde-Belgique, le Secours Rouge, l’Union des femmes socialistes (SKB), le Front Populaire en Belgique, Partisan, et l’Union des travailleurs immigrés d’Europe.

Ebru Timtik

Plusieurs centaines de voitures conduites par des partisans du président américain, avec drapeaux et signes pro-Trump, ont convergé de façon organisée en file sur Portland samedi, y compris dans le centre-ville où se trouvent les manifestants du mouvement Black Lives Matter. Des affrontements ont eu lieu entre manifestants et contre-manifestants» et des policiers sont intervenus et ont procédé dans certains cas à des arrestations. Des tirs ont eu lieu à 20 h 45 (heures locales), environ, dans le centre-ville, et un homme est mort dans circonstances encore ignorées. Selon des photographies, l’homme décédé portait une casquette «Patriot Prayer», un groupe local d’extrême droite actif contre les manifestations antiracistes qui occupent la ville depuis trois mois. Dans les deux heures qui ont suivi la fusillade, des manifestants se sont rassemblés au centre-ville et il y a eu des combats sporadiques. Dix personnes ont été arrêtées.

Un partisan de Trump tué à Portland

 

Une soixantaine de proches de détenus ont manifesté ce samedi 29 août devant la prison de Saint-Gilles pour demander à pouvoir à nouveau avoir des contacts physiques avec les membres de leur famille ou leurs amis. Ces contacts sont interdits en raison des mesures visant à lutter contre la propagation du coronavirus. Les visites ne sont autorisées que derrière un plexiglas, et les visiteurs doivent crier pour nous faire entendre. Les proches de détenus demandent un retour à des visites « normales » ainsi que la possibilité de contacts physiques sur présentation d’un certificat médical prouvant que le visiteur est négatif.  Il a été proposé à plusieurs reprises que les détenus soient placés en quarantaine après une visite avec contact physique, mais aucune réaction n’a suivi ni du ministère de la Justice ni des autorités pénitentiaires. Rien ne bouge pour les prisonniers et leurs visiteurs alors que les gardiens continuent de faire des allers-retours entre leur domicile et la prison, touchent les détenus sans gants et entrent dans les cellules. De plus, de nombreux gardiens ne portent pas de masque.

Devant la prison de St-Gilles

Ebru Timtik et Aytac Ünsal faisaient partie d’un groupe de 18 avocats du Bureau juridique populaire (HHB), accusés d’entretenir des liens avec le DHKP-C. L’acte d’inculpation affirmait ainsi que le HHB a été établi sur la base d’instructions de la direction du DHKP-C. Le 15 octobre 2019, la deuxième chambre pénale de la Cour régionale de justice d’Istanbul a rendu son verdict. Les 18 avocats ont été condamnés à des peines allant de trois à dix-huit ans de prison pour terrorisme. Six avocats spécialisés en droits humains étaient déjà détenus pendant le procès. Ebru Timtik et Aytac Ünsal s’étaient mis en grève de la faim respectivement en janvier et février 2020 pour réclamer leur libération.

Ebru Timtik est morte jeudi soir à son 238e jour d’une grève de la faim, elle ne pesait ne pesait que 30 kilogrammes au moment de sa mort jeudi soir. Les amis et partisans de Timtik avaient craint que son corps ne soit enterré en secret, et environ 300 personnes se sont rassemblées devant le centre médico-légal lorsque la nouvelle de sa mort. La police a utilisé des gaz lacrymogènes tout en dispersant de force une centaine de ses partisans alors qu’ils tentaient d’accéder à son corps à l’extérieur du laboratoire médico-légal d’Istanbul vendredi matin. La cérémonie funéraire a eu lieu dans un lieu de culte alévi. La police a bouclé la zone et déployé plusieurs camions canons à eau tandis qu’un hélicoptère de la police tournait au-dessus.

La police a tiré des salves de gaz lacrymogène alors que les amis et les partisans de Timtik s’approchaient d’un cimetière à la limite nord d’Istanbul où son corps a été enterré. Des policiers plus tôt, soutenus par des véhicules blindés, se sont affrontés avec les partisans de Timtik à travers différentes parties d’Istanbul dans des scènes chaotiques alors qu’un hélicoptère de la police planait au-dessus. Le ministre de l’Intérieur a déclaré qu’il déposerait une plainte personnelle contre des membres du Barreau d’Istanbul pour avoir déployé une bannière « d’une organisation terroriste » depuis son balcon. La bannière représentait une image de Timtik…

Ebru Timtik

Le cercueil portée par ses consoeurs

Les tensions s’intensifient dans le nord-ouest de la Bosnie après que les autorités locales aient lancé une répression généralisée contre des milliers de migrants bloqués dans la région. La police a mis en place des barrages routiers pour empêcher l’arrivée d’un plus grand nombre de nouveaux arrivants à destination de l’Europe. Les autorités de la région de Krajina en Bosnie, qui borde la Croatie, membre de l’Union européenne, ont envoyé des forces spéciales de la police mercredi 26 août au soir dans un camp de migrants géré par l’ONU près de la ville de Bihac, pour réprimé une manifestation déclenchée le passage à tabac d’un migrant par la police. Les agents ont tiré plusieurs coups de semonce en l’air. Plusieurs manifestants ont été blessés. Un milliers de migrants vivent dans ce camp.

Le camp de Bihac

 

Un soldat a été blessé dans un affrontement à Barangay Carabalan (Negros Occidental), hier jeudi 27 août. La fusillade est survenue lorsqu’une patrouille de huit militaires du 94e bataillon d’infanterie ont rencontré cinq guérilleros maoïstes. Le militaire blessé a été immédiatement transporté à l’hôpital. Suite à l’affrontement, quatre membres présumés de la milice populaire de la NPA ont été arrêtés. Les autorités ont récupéré un fusil de calibre .22, trois armes de poing et un fusil de chasse artisanal.

Les quatre arrêtés et le matériel récupéré par les militaires

Un calme précaire régnait jeudi à Kenosha où des policiers fédéraux et des soldats de la Garde nationale ont été dépêchés après des violences qui ont fait deux morts et un blessé grave suite à des tirs d’un jeune suprémaciste blanc. Pour rendre hommage à ces victimes, des centaines de personnes ont encore défié mercredi soir malgré le couvre-feu imposé par les autorités. La nuit a été plus agitée à Oakland, en Californie, où un tribunal a été pris pour cible, ou à Minneapolis, dans le Minnesota, où une vingtaine de commerces ont été pillés et vandalisés alors que circulait une rumeur de nouvelle bavure policière. 192 personnes ont été arrêtées.

A Minneapolis toujours, quatre hommes ont été inculpés par un grand jury pour leurs rôles présumés dans l’incendie du poste de police du troisième quartier de la police le 28 mai. Des actes d’accusation ont été émis contre Dylan Shakespeare Robinson, 22 ans; Davon De-Andre Turner, 24 ans; Bryce Michael Williams, 26 ans; et Branden Michael Wolfe, 23 ans. Les quatre hommes sont originaires du Minnesota, et chacun est accusé d’un chef de complot en vue de commettre un incendie criminel.

Quand à Jacob Blake, ce père de famille de 29 ans qui a été touché, dimanche à Kenosha, de plusieurs balles dans le dos tirées à bout portant par un policier blanc, il restera paralysé. L’auteur des tirs, l’agent Rusten Sheskey, a été mis à pied, mais n’a pas été arrêté ni inculpé. La justice fédérale a toutefois annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête en parallèle de celle menée par la justice locale. Le crime a suscité une onde de choc et une mobilisation sans précédent des sportifs américains, enclenchée par l’équipe de basket-ball des Milwaukee Bucks. Ses joueurs ont boycotté un match et contraint la NBA à reporter plusieurs autres rencontres. Assez pour que le président Donald Trump accuse la NBA d’être une « organisation politique » et de moquer leurs « très mauvaises » audiences.

La Garde nationale a été déployée à Minneapolis