Des dizaines de Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec des soldats israéliens arrivés hier dimanche 11 octobre pour procéder à des arrestations dans un camp de réfugiés près de Ramallah. 53 personnes ont été traitées médicalement, dont dix personnes blessées par balles réelles. Treize autres ont été blessés par balles en caoutchouc et le reste par des gaz lacrymogènes. Les résidents du camp de réfugiés d’Amari ont rapporté que l’armée israélienne avait bloqué plusieurs routes dans la région avant qu’un grand nombre de soldats n’entrent dans le camp et arrêtent trois personnes.

Un des blessés de samedi à Ramallah

Amazon a dévoilé son nouvel outil biométrique: Amazon One. Ce lecteur d’empreinte capture une image de la paume de la main à plusieurs centimètres de distance et en seulement quelques secondes. Des lecteurs Amazon One n’ont été pour l’instant déployés que dans deux magasins semi-automatisés Amazon Go à Seattle, aux États-Unis. Pour les utiliser pour la première fois, il faut qu’un client ait un compte Amazon sur lequel les identifiants de sa carte bancaire sont déjà enregistrés. Devant le lecteur Amazon One, il doit d’abord présenter sa carte puis sa paume afin que les serveurs d’Amazon associent les deux.

 

La police est intervenue rapidement samedi soir, 10 octobre, pour arrêter environ un tiers des personnes qui manifestaient sur un boulevard alors que Portland s’approche de 130ème nuits de manifestations dans la ville. La manifestation de samedi soir n’a pas cependant été déclarée comme « rassemblement illégal » ou « une émeute ». Les manifestants se sont réunis à Alberta Park, quelques dizaines d’entre eux se sont déplacés sur le Martin Luther King Jr. Boulevard. Les responsables de la police ont ordonné au haut-parleurs de dégager le boulevard sous peine d’arrestation. La police est intervenue rapidement après et a commencé à procéder à plusieurs arrestations vers 22 h 45. La plupart des 26 arrestations portaient sur des accusations d’ingérence avec un agent de la paix et de conduite désordonnée.

Le lendemain, dimanche 11 octobre, un rassemblement dans le sud-ouest de Portland a été déclaré » émeute » par la police. Quelques centaines de manifestants s’était réuni à SW Park Ave et SW Madison Ave et ont fait tomber, avec une chaîne, les statues d’Abraham Lincoln et de Theodore Roosevelt. Trois personnes ont été arrêtées. Les organisateurs de la manifestation avaient appelé la manifestation «Journée de la rage des peuples autochtones», avant le jour de Christophe Colomb. Les manifestants ont marché vers le campus de l’Université d’État de Portland, attaquant plusieurs bâtiments sur le parcours.

La statue de Theodore Roosevelt

Des policiers et des militaires ont mené une opération pour arrêter Denis Paradero Rodinas et Girlie Mercado. Cinq mandat d’arrêt étaient délivrés contre eux: ils étaient accusés d’être des membres du Comité régional du Parti communiste des Philippines du sud de Mindanao. Une fusillade est survenue, Rodinas a été tué et Mercado a été capturée après avoir tenté de s’échapper. Deux autres personnes ont été arrêtées pour « hébergement de criminels » et « obstruction à la justice ». Les policiers ont récupéré un pistolet de calibre 45, dix téléphones portables et plusieurs cartes d’identité. Rodina était l’un des dirigeants du NPA les plus recherchés à Mindanao, notamment en raison de l’exécution du maire Dario Otaza de Loreto par la guérilla maoïste en 2015.

Dimanche après-midi, une foule immense s’est encore réunie à Minsk pour réclamer le départ du président Alexandre Loukachenko, mais la police a tout fait pour empêcher les différents cortèges de se regrouper, bloquant des rues et intervenant en force en amont pour disperser certains groupes. Des canons à eau et des grenades assourdissantes ont été utilisés à Minsk pour la première fois depuis les manifestations qui ont eu lieu les jours suivant le scrutin, lorsque des milliers de personnes furent arrêtées, des dizaines blessées et une poignée tuées. Depuis, les heurts à Minsk avaient été sporadiques. Des vidéos ont montré de nombreuses arrestations violentes, par les policiers anti-émeutes ou par des hommes en civil armés de matraques, le visage masqué. Ailleurs dans le pays, des manifestations importantes ont également eu lieu.

Le Tribunal administratif du district de Kiev vient d’interdire à un candidat du Parti Communiste d’Ukraine de participer aux élections municipales. Pourtant, pour le moment, le Parti communiste n’est pas interdit, il est inscrit au registre national des partis politiques, est enregistré, fait rapport trimestriellement aux autorités fiscales, y compris sur les questions de lutte contre la corruption, mène des activités politiques et dispose d’un organe d’information sous la forme d’un site Internet. Néanmoins, il lui est interdit de participer aux élections locales sur la base des dispositions de la loi sur la décommunisation.

L’Union des communautés du Kurdistan (KCK) a lancé la nouvelle campagne « Fin de l’isolation, au fascisme, à l’occupation – Assurons la libération [d’A. Öcalan]». Cette campagne a lancé un appel aux actions pour le 10 octobre. Durant tout le week-end des rassemblements sont organisés dans différentes villes d’Europe. À Bruxelles, ce rassemblement s’est tenu le vendredi 9 octobre devant la Commission Européenne. Juste après, l’Union des Femmes Socialistes (SKB) organisaient au même endroit un rassemblement pour dénoncer les nouvelles arrestations, en Turquie, de membres de l’ESP et des membres de l’organisation des jeunes du SGDF.

 

Le rassemblement d’hier vendredi à Bruxelles

Le 5 octobre, appelé à prendre la direction du Commandement spécialisé pour la sécurité nucléaire [COSSEN], le général Laurent Phélip a passé les rênes du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale [GIGN] au général Ghislain Réty qui avait déjà été affecté à cette unité en 1995/2001 en tant qu’officier puis commandement adjoint, puis 2007/2013, en qualité de chef des opérations. Créé en 1974, le GIGN avait été réorganisé en « GIGN 2.0 » en 2007, avec l’intégration d’unités supplémentaires comme l’Escadron parachutiste d’intervention de la Gendarmerie nationale [EPIGN], le Groupe d’instruction et de sécurité des activités [GISA] ou encore le détachement « gendarmerie » du Groupe de sécurité de la présidence de la République [GSPR]. Au total, cette unité comptait alors environ 400 militaires.

Puis, en 2016, soit un an après les attentats islamistes, des « antennes GIGN » [AGIGN] furent créées pour remplacer les PI2G [Peloton d’intervention interrégional de Gendarmerie] et tenir le rôle de force intermédiaire entre les pelotons d’intervention de la gendarmerie mobile et le GIGN. En tout 13 antennes virent ainsi le jour, dont six en métropole [Dijon, Nantes, Orange, Reims, Toulouse et Tours] et sept en outre-Mer. Si elles ont un contact avec l’état-major du GIGN installé à Satory, ces AGIGN relèvaient de la « région zonale » à laquelle elles appartiennent. Ce ne sera plus le cas avec le « GIGN 3.0 ». Ces antennes régionales, dont les effectifs passeront de 32 à 50 gendarmes pour chacune d’entre-elles vont devenir des « détachements » qui relèveront du GIGN central. En outre, un nouveau détachement doit voir le jour à Caen, ce qui portera leur nombre à 14. Concrètement, le GIGN central aura entre ses mains le commandement opérationnel et le commandement organique du GIGN et de ses détachements. Cette transformation, qui porte les effectifs à 1.000 gendarmes, sera effective dès l’année prochaine.

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La répression se poursuit en Algérie. Un militant du mouvement de protestation contre le pouvoir en Algérie, Yacine Mebarki, a été condamné jeudi à dix ans de prison ferme pour « incitation à l’athéisme » et « offense à l’islam » par le tribunal de Khenchela (est). Cette nouvelle condamnation s’inscrit dans une vague de répression ciblant quotidiennement des militants de la contestation ou « Hirak », des opposants politiques, des journalistes et des blogueurs. Il s’agit de la plus lourde peine prononcée contre un militant du Hirak depuis le début en février 2019 du soulèvement populaire pacifique pour réclamer un changement du système en Algérie. Très impliqué localement dans le Hirak et militant berbère, Yacine Mebarki, 52 ans, a été arrêté le 30 septembre après une perquisition à son domicile. Les policiers auraient trouvé chez lui un exemplaire jauni du Coran appartenant à son grand-père, dont une des feuilles était déchirée du fait de l’ancienneté de l’ouvrage. Déchirer une page du livre saint est considéré comme une atteinte à l’islam. Yacine Mebarki a décidé de faire appel.

 

Pas moins de 1500 policiers étaient mobilisés ce vendredi 9 octobre pour évacuer le numéro 34 de la Liebigstrasse, à Berlin: l’adresse du tout dernier grand squat de la ville. La guerre des toits n’a pas eu lieu: l’évacuation du célèbre immeuble berlinois s’est déroulée sans heurt, malgré la colère des habitants qui se disent démunis contre la flambée des loyers. La police berlinoise n’avait pas fait les choses à moitié avec 1500 policiers, venus de huit Länder différents, pour faire sortir au total une cinquantaine de squatteurs. Ce quartier autour de la Liebigstrasse était bouclé depuis plusieurs jours: la police est venue avec des engins de déblaiement, des tronçonneuses… Des projecteurs étaient braqués depuis jeudi soir sur le bâtiment; un hélicoptère a survolé le secteur.

Ce squat – qui existe depuis les années ’90 – était un haut lieu de la scène anticapitaliste de Berlin, c’était un lieu d’accueil pour femmes, personnes trans et intersexes, avec un bar et un centre culturel. C’était aussi le symbole de la contestation face au problème de la hausse des loyers. « Laissez les logements à ceux qui en ont besoin! », « Tous ensemble contre l’évacuation » ou encore « Ce n’est pas parce que c’est légal que c’est légitime », pouvait-on entendre dans la foule venue manifester vendredi matin, non loin du squat. A Berlin, les loyers ont doublé en dix ans, et le quartier de Friedrichshain, où se trouve le squat, autrefois populaire, est devenu hors de prix, le plus cher de la capitale.

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