Vendredi matin, un cadre maoïste a été tué et une cache d’armes a été retrouvée à la suite d’une fusillade entre les forces de sécurité et les guérilleros maoïstes dans la forêt de Tholkobera, entre Chaibasa et Khunti, dans le district de West Singbhum (état de Jharkhand). L’opération a été menée par une force conjointe du 94e bataillon de la CRPF et de la police de Jharkhand. La cache contenait deux fusils de chasse, un fusil de calibre .315, des munitions de divers calibres mais aussi 10 téléphones mobiles et des équipements divers.

Les paramilitaires du CRPF devant le matériel retrouvé

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En février 2017, la vice-présidente des juges d’instruction a décidé de passer en procès trois personnes inculpées de dégradations de panneaux publicitaires de la société JCDecaux réalisées en mai et juin 2013. L’audience vient finalement d’être fixée par le procureur général Étienne Manteaux pour le 11 septembre 2019 à partir de 13h30 au TGI de Besançon.

Parmi elles, deux personnes sont accusées de dégradations sur l’ensemble de cette période, dont l’une arrêtée le soir de la fête de la musique 2013 et accusée de la destruction de six panneaux. Pour la troisième personne, « particulièrement mutique » devant les juges et les flics au cours de l’instruction, seules ont été retenues les dégradations en réunion de la nuit du 13 au 14 juin, au cours de laquelle une bonne trentaine de panneaux ont été détruites. La société JCDecaux s’est portée partie civile « [constatant] depuis 2010 une forte intensification des dégradations infligées au mobilier urbain de sa société ». Ce dernier a notamment précisé que « la société n’avait pas pu être intégralement indemnisée par la compagnie d’assurance en raison d’une franchise de 50.000 euros par sinistre. La société subissait outre ce préjudice matériel, un préjudice commercial, ses clients demandant une prolongation des campagnes publicitaires qui avaient été interrompues. »

 

JCDecaux visé à Besançon

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La biométrie comportementale est une technologique de cyber-sécurité et de cyber-flicage qui identifie les personnes par la façon dont ils font ce qu’ils font – plutôt que par qui ils sont (reconnaissance faciale, empreinte digitale…), ce qu’ils savent (questions secrètes, mots de passe) ou ce qu’ils ont pour s’identifier (code éphémère envoyé par SMS…). Chaque personne a une façon qui lui est propre de déplacer une souris, taper sur un clavier ou sur un téléphone, et la biométrie comportementale est capable de mesure et d’analyser ces schémas.

La société israélienne BioCatch a développé un logiciel qui vérifie 500 bio-comportements et paramètres cognitifs et physiologiques pour créer des profils d’utilisateurs uniques et une présence web personnalisée pour chaque utilisateur de sites bancaires et commerçants. Elle vend ses produits de détection aux banques et à ses autres clients dans le monde entier. Elle développe maintenant des outils capables de détecter quand une personne effectue des opérations anormales et anxiogènes par l’étude de centaines de ces petits signaux comportementaux très subtils. Chaque signal est un indicateur très faible mais leur combinaison est opérante.

 

Schémas de scrolling sur tablette

Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont produits lors d’un rassemblement lundi à Tegucigalpa d’étudiants demandant la démission du président de droite Juan Orlando Hernandez, soupçonné par un tribunal américain de liens avec le narcotrafic. Des groupes d’étudiants cagoulés de l’Université nationale autonome du Honduras (Unah) ont dans un premier temps bloqué à l’aide de pierres et pneus incendiés le boulevard qui fait face à la cité universitaire. Ils ont lancé des projectiles sur la police qui a répliqué au moyen de gaz lacrymogènes. Le Honduras connaît depuis un mois une vague de protestations contre le gouvernement de Juan Orlando Hernandez, au pouvoir depuis 2014. Trois personnes sont mortes lors d’une manifestation le 21 juin (voir notre article).

 

Les affrontements du 5 août à Tegucigalpa

Ce lundi 5 août, les habitants des villages entourant la mine de Solton-Sary, dans la région de Naryn (centre du Kirghizstan), sont venus demander la fermeture de la mine exploitée par la compagnie chinoise Zhong Ji Mining. La manifestation sur le lieu de l’exploitation a tourné au conflit entre les employés chinois de la mine et entraîné l’intervention des forces de l’ordre. 20 personnes ont été blessées. Les habitants des alentours manifestent activement depuis plusieurs années contre les activités de la mine qui est selon eux à l’origine de la mort massive des bovins et de moutons dans les pâturages locaux en raison de la pollution de l’air et de l’eau.

Les habitants des environs envahissant le site de la mine de Solton-Sary

Les forces spéciales de la police du Rajnandgaon ont mitraillé une quarantaine de combattants maoïstes dans leur campement de la forêt de Sailpar, une jungle dense du district de Rajnandgaon, à quelque 70 km de la capitale, Raipur. Sept corps, un AK-47, deux fusils et des armes artisanales ont été retrouvés sur le terrain. Le Chhattisgarh est riche en minéraux, mais parmi les États les plus pauvres de l’Inde; l’insurrection maoïste y est particulièrement bien implantée, tout comme dans le Maharashtra, l’Odisha, le Jharkhand, le Bihar. Le gouvernement a déployé des dizaines de milliers de policiers et de commandos spéciaux dans le but d’éradiquer ces guérillas.

Le district de Rajnandgaon, dans le Chhattisgarh

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Le 25 juillet, un colis piégé adressé au major des Carabiniers Manuel Guzmán a explosé dans le commissariat de Huechuraba, une ville limitrophe de Santiago. Il a causé des gros dégâts et 5 policiers ont été hospitalisés. Le même jour, un colis piégé a été intercepté au siège de Quiñenco SA, une holding qui contrôle divers entreprises dont la Banque du Chili. Elle était adressée à Rodrigo Hinzpeter, ancien Premier ministre, ancien ministre de la Défense, et actuel dirigeant de Quiñenco. L’action a été revendiqué par des anarchistes qui, après avoir précisé avoir « pris toutes les mesures de sécurité nécessaires pour que les engins n’explosent que dans les mains des personnes visées par notre action », dénoncent Hinzpeter comme ancien responsable de la répression contre les Mapuches, les anarchistes et les étudiants en lutte, et le major Guzmán comme responsable des forces de sécurité qui ont assassiné l’anarchiste Claudia Lopéz.

« Cette opération, deux attaques explosives, est un clair acte de vengeance et de guerre contre des individus spécifiques qui soutiennent et dirigent ce monde. Leurs actions n’ont pas été oubliées. Nous répondons par l’action violente anarchiste, qui s’inscrit dans le cadre de la nouvelle guérilla urbaine et y contribue. Avec ces actes, nous renouons avec un outil historique de la lutte anarchiste, qui a été utilisé par différents compagnons et groupes, en d’autres lieux et à d’autres époques. Résonnent encore les explosions des colis piégés utilisés par les irréductibles anarchistes aux États-Unis en 1920, la lettre explosive envoyé au geôlier responsable des tortures de l’anarchiste Simón Radowitzky en Argentine ou les attaques des dernières décennies en Italie et en Grèce. « 

Lire tout le communiqué de revendication

Le commissariat de Huechuraba après l'explosion

La présidente du « Conseil national des droits de l’Homme » marocain a nié l’existence prisonniers politiques au Maroc. Ce déni de réalité, qui est propre à presque tous les régimes et tous les Etats, est appuyé par des arguties habituellement utilisées par les instances répressives. Ainsi, concernant les manifestants emprisonnés suite au mouvement de protestation du Rif, elle expose que:  “si une partie de la communauté nationale des défenseurs des droits de l’Homme peut qualifier les arrestations survenues lors des événements d’Al Hoceima ou de Jerada comme étant ‘politiquement motivées’, il ne serait, toutefois, ni juste ni précis de soutenir cette assertion au-delà de tout doute raisonnable et de ne pas accepter de la mettre en question, compte tenu de la durée des manifestations et de leurs circonstances”.

En fait, et c’est un grand classique de la rhétorique répressive, la présidente de CNDH considère que dès qu’il y a eu violence, le caractère politique s’efface: laquelle “la perpétration d’actes entachés de violence précède la notion de ‘motivation politique’  d’une arrestation, et l’emporte sur elle”.

 

manifestation à Al Hoceima (archives)

Des milliers personnes se sont rassemblées jeudi à Khartoum pour dénoncer l’assassinat de quatre étudiants lors d’une manifestation. Les manifestants demandaient au conseil militaire de céder le pouvoir aux civils. Depuis décembre, la répression de la contestation a fait plus de 250 morts, dont 127 manifestants tués le 3 juin. Le rassemblement de jeudi intervenait à la veille de l’ouverture des pourparlers entre les protestataires et les généraux au pouvoir pour sortir de l’impasse.

La manifestation de Khartoum