Une soixantaine de personnes se sont rassemblées cet après-midi devant le SPF des Affaires étrangères pour exiger la libération de Mustapha Awad et dénoncer la complaisance complice des autorités belges avec l’appareil répressif israélien. La troupe de danses folkloriques palestiniennes dont fait partie Mustapha a donné une représentation. Le procès de Mustapha aurait dû s’ouvrir aujourd’hui mais il a été reporté le 1er novembre.

Devant le SPF des Affaires étrangères cet après-midi

Devant le SPF des Affaires étrangères cet après-midi

Plusieurs centaines de manifestants Kurdes, mais aussi une délégation de la gauche révolutionnaire turque et de notre Secours Rouge, se sont rassemblés rond-point Schuman pour revendiquer la libération d’Abdullah Ocalan à l’occasion du 20e anniversaire, non pas de son arrestation comme nous l’écrivions par erreur hier, mais du début des manoeuvres des différents gouvernements et services secrets qui ont débouchés, quelques temps paprès, sur son arrestation.

Le rassemblement kurde de Bruxelles

Le rassemblement kurde de Bruxelles

Des dizaines de milliers de retraités, fonctionnaires et militants syndicaux ont manifesté ce mardi 9 octobre à Paris pour dénoncer la politique sociale de l’exécutif, à l’appel de la CGT, FO, Solidaires et des organisations de jeunesse Unef, FIDL et UNL. Parmi les slogans de cette manifestation, qui a rallié la place d’Italie, on pouvait lire « En retraite mais pas en retrait », « Cassez-vous, bande de Benalla! » ou « On se plaint pas, on se révolte ».

Parti de Montparnasse vers 14h, le défilé a connu des incidents une heure et demie plus tard, au niveau de Denfert-Rochereau. Des projectiles ont été jetés contre les CRS, qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Il y a eu des blessés et quatre personnes ont été interpellées.

Cet après-midi à Paris:

Cet après-midi à Paris:

Cet été, une trentaine de magasins situés dans les Côtes-d’Armor, le Finistère et le Morbihan, ainsi que la base Lidl de Ploumagoar ont été touchés par un mouvement de grève à l’appel de l’intersyndicale (Unsa, CFE-CGC, CGT, FO et CFDT) de la régionale Lidl. Les salariés, mis sous pression par une méthode à flux tendu, dénonçaient des entorses multiples au droit du travail, des temps partiels subis, le chronométrage, le quota de clients à passer en un minimum de temps en caisse, etc. Lors du mouvement de grève sur l’entrepôt cet été, la direction a développé une série de pratiques assimilables à des formes de discrimination directe et indirecte (courriers, présence d’un huissier, pressions diverses).

La direction régionale de Lidl sur la région de Guingamp vient de convoquer deux grévistes pour un entretien à sanction. L’un d’eux, Matthias, est menacé de licenciement.

Grévistes de Lidl cet été en Bretagne

Grévistes de Lidl cet été en Bretagne

Le Congrès péruvien a approuvé une loi autorisant la démolition d’un mausolée construit dans le cimetière de Comas, dans le district de Lima, pour les prisonniers maoïstes massacrés par l’armée lors des grandes mutineries de 1986. La décision, qui modifie la loi sur les funérailles, a été prise par la session plénière du Parlement avec 91 voix pour, 1 contre et 9 abstentions. Cette modification devrait permettre de détruire le mausolée dans les semaines qui viennent (voir notre précédent article).

Hommage aux prisonniers maoïstes assassinés au mausolée de Comas

Hommage aux prisonniers maoïstes assassinés au mausolée de Comas

Le 9 octobre marquera le 20e anniversaire de la capture d’Abdullah Öcalan. Ocalan a été contraint de quitter la Syrie à la suite de pressions internationales de la Turquie et de l’OTAN le 9 octobre 1998 et a fini à l’ambassade de Grèce à Nairobi d’où il a été expulsé et livré à la Turquie. À l’heure actuelle, Öcalan est en isolement cellulaire absolu et, depuis plus de trois ans, ni son équipe d’avocats ni sa famille n’ont pu lui rendre visite. Comme chaque année, les manifestations auront lieu dans plusieurs pays, et les actions centrales auront lieu le 9 octobre à Strasbourg et à Bruxelles.

A Bruxelles, le 9 octobre à 13h00 au Rond-Point Schuman, 1040-Bruxelles.
A Strasbourg, le 9 octobre à 14h00 devant le Conseil de l’Europe, avenue de l’Europe.

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Dans le Negros Occidental, les troupes du 15e bataillon d’infanterie et des membres de la police ont capturé à Sipalay City Joebert « Allan » Herrera, 36 ans, chef de section du front sud-ouest de la guérilla maoïste. « Alan » Herrera était recherché pour deux mandats d’arrêt pour meurtres et incendies volontaires.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Une étudiante de quatrième année de la principale université de Zambie est décédée vendredi à l’aube, suite à des affrontements entre des étudiants et la police. Les étudiants de l’Université de Zambie, l’UNZA, organisent des manifestations contre le retard des indemnités de repas et d’hébergement. La police a tiré des cartouches de gaz lacrymogène dans la résidence majoritairement occupée par des étudiantes, forçant les étudiants à sauter par la fenêtre. Vespers Shimuzhila, étudiante à l’École de l’éducation, est morte asphyxiée suite à cet usage massif de bombes lacrymogènes par la police. Depuis, des étudiants ont bloqué des routes.

Vespers Shimuzhila

Vespers Shimuzhila

Le 12 février 2007, des dizaines de militants communistes, syndicalistes et antifascistes étaient arrêtés dans plusieurs villes italiennes. La police enquêtait sur une organisation clandestine, le Parti Communiste Politico-Militaire, qui avait des cellules dans plusieurs villes italiennes. Parmi les milliers de documents en tout genre, la police italienne trouve les photos de quatre membres du Secours Rouge (Abdallah , Bert, Constant et Wahoub) et informe la police belge.

Après un an d’espionnage acharné (caméras cachées devant les domiciles, écoutes téléphoniques, filatures etc.) la police ne trouve rien d’incriminant. Choisissant la fuite en avant, la juge d’instruction Bernardo-Mendez commande, le 5 juin 2008, une vague de perquisitions et d’arrestations. 5 membres du Secours Rouge sont arrêtés ce jour là, et deux autres personnes par la suite pour des prétendues violations de condition de libération (elles seront remises en liberté par le tribunal d’application des peines).

Bert, Constant, Wahoub et Abdallah font l’objet d’un mandat d’arrêt pour “participation à une activité terroriste”, première application de la nouvelle loi « anti-terroriste » dirigée vers d’autres que les islamistes (elle a depuis été utilisée contre les mouvements anarchiste et les kurde). Les questions posées révèlent que le principal intérêt des policiers sont les activités du Secours Rouge. Les militants arrêtés sont invités par exemple à identifier sur photo des personnes ayant assisté à des meetings publics du Secours Rouge. Les 4 refusent de répondre aux questions des enquêteurs. Bert est incarcéré à Forest, Wahoub à Berkendael, Abdallah et Constant à Saint-Gilles.

Un fort mouvement de solidarité se développe en Belgique et à l’étranger, tandis que la police constate que son blitz, comme son année d’espionnage préalable, n’a rien apporté. Plutôt que d’en rester là, les autorités vont s’acharner : la police tentera maladroitement de manipuler la presse (en fuitant sur une prétendue découverte d’explosifs, en fait le reste d’un feux d’artifice tiré lors d’un mariage), tandis que le procureur ne trouvera d’autre argument pour prolonger les détentions que le besoin de « laisser une chance au dossier ». Le 23 juillet, le dernier détenu est mis en liberté provisoire.

Manifestation solidaire des 4 du SR à Bruxelles

Commence alors un interminable feuilleton juridique dont l’enjeu est le motif d’inculpation : zéro motif pour la défense, uniquement « tentative de faux » comme le décide le 19 avril 2012 la Chambre du Conseil, « tentative de faux » plus « activité terroriste » pour le procureur. Le 5 juin 2013, après un passage en appel et en cassation, on en est encore là. Depuis, les autorités ont « joué la montre » en ne fixant aucune date pour une décision finale, dans l’intention transparente d’attendre la prescription plutôt que de risquer un cinglant revers en audience publique. Ce moment est arrivé, l’action publique est maintenant éteinte, il n’y aura pas de procès contre les 4 du Secours Rouge.

Le Secours Rouge tient à remercier tous ceux et toutes celles qui se sont solidarisés avec ses membres poursuivis. Quelqu’aient pu être les divergences de l’époque (ou celles survenues depuis), ce fort moment de mobilisation commune a été décisif. Il suffit de relire les premiers articles de presse pour se rendre compte que, sans cette solidarité massive et résolue, Abdallah, Bert, Constant et Wahoub auraient fait l’objet d’un lynchage juridique. Nous sommes d’autant plus heureux de cette victoire qu’elle s’est faite dans le strict respect de nos principes : à aucun moment nos membres n’ont collaboré avec les structures de la répression, policières ou judiciaires, à aucune moment, le Secours Rouge n’a cessé son activité de lutte contre la répression comprise comme partie de la lutte générale contre l’oppression et l’exploitation.

La solidarité est notre arme !

Secours Rouge
(section belge du Secours Rouge International)
Bruxelles, 5 octobre 2018

Manifestation solidaire des 4 du SR à Bruxelles

La 4e chambre correctionnelle de la cour d’appel du Hainaut a prononcé vendredi une peine de travail de 150 heures contre un syndicaliste de la CGSP qui avait porté des coups à des policiers bruxellois lors de la manifestation nationale du 6 novembre 2014. Le Liégeois avait écopé de cette peine en première instance à Bruxelles mais la cour d’appel bruxelloise l’avait ensuite condamné à huit mois de prison avec sursis.

La cour de cassation avait cassé l’arrêt de la cour d’appel de Bruxelles, estimant que celle-ci n’avait pas assez motivé son refus d’entendre des témoins. Le dossier a donc été renvoyé devant la cour d’appel du Hainaut qui a auditionné trois policiers bruxellois et deux syndicalistes liégeois. Des policiers en civil étaient intervenus pour interpeller un manifestant qui agitait un drapeau devant les policiers. L’homme a été plaqué au sol et menotté avec des liens en plastique. C’est alors que l’inculpé et un autre manifestant se sont rapprochés. Les policiers s’en sont alors pris à eux et c’est en résistant que des coups ont été portés aux policiers.

La manifestation du 6 novembre 2014

La manifestation du 6 novembre 2014