Le projet de réviser la Constitution afin d’élargir le corps électoral à 25 000 natifs et résidents depuis 10 ans recueille l’opposition des indépendantistes. Ce qui a donc donné lieu à deux nuits d’affrontements dans l’archipel, marquées par des tirs à balles réelles, alors que l’Assemblée nationale examinait le projet de loi relatif à cette révision constitutionnelle. Le 14 mai, après une nuit d’affrontements, le Haut-commissaire de la République, Louis Le Franc, a décrété un couvre-feu à Nouméa. Mais les affrontements se sont encore étendus et durcis.

Les forces de l’ordre sont les principales visées par les manifestants et deux gendarmes ont été tués par balle.  Des colons se sont organisés en milices et ont tués plusieurs personnes. Le président Macron a décrété l’état d’urgence à l’issue d’un Conseil de défense tenu ce 15 mai. Le Premier ministre français Gabriel Attal a annoncé mercredi le déploiement de militaires pour sécuriser les ports et l’aéroport de Nouvelle-Calédonie, confrontée à une vague de violences, ainsi que l’interdiction du réseau social TikTok. Le ministre de l’Intérieur a également annoncé l’envoi de renfort du GIGN, du RAID, des CRS, de la gendarmerie mobile.

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Des manifestations massives ont secoué le Cachemire pakistanais, en particulier la capitale Muzaffarabad, lorsque les habitants sont descendus dans la rue pour protester contre la lourdeur des impôts, l’inflation élevée et les pénuries d’électricité, et se sont heurtés aux forces de sécurité, entraînant la mort d’un policier et des dizaines de blessés. Des slogans « Azadi » (liberté) ont été entendus alors que des personnes en colère défilaient dans les rues.

Des dizaines de protestataires ont été arrêtés lors des affrontements avec les forces de sécurité qui ont également eu recours à des tirs de gaz lacrymogènes et à des tirs de balles en l’air pour mettre fin aux manifestations. Des affrontements auraient éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants dans de nombreuses régions du Cachemire pakistanais, en plus de Muzaffarabad, telles celles de Samahni, Sehansa, Mirpur, Rawalakot, Khuiratta, Tattapani et Hattian Bala., L’administration a déployé les paramilitaires des  Pakistan Rangers et du Frontier Corps pour réprimer les manifestations.

La 14 mai à l’aube, à Padoue, la police a perquisitionné les domiciles de plusieurs membres du collectif communiste Levante, en arrêtant trois d’entre eux et en les emmenant au poste de police (ils ont été relachés quelques heures plus tard) En outre, le local ouvrier « Il picchetto » a également été perquisiotnionné, sur la surveillance des unités « celere » (police anti-émeute). Divers matériels, dont des banderoles et des drapeaux, ont été saisis. La raison cet opération policière est l’accusation portée contre les militants de  ce collectif de taguer les murs de la ville. Ce collectif a été ces derniers mois au centre des manifestations de solidarité avec la résistance palestinnenne et il a soutenu, ces derniers jours, les manifestations étudiantes contre la guerre et les accords entre les universités et Israël.

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De violents affrontements ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants au sujet d’un projet minier accordé à une entreprise canadienne dans les montagnes andines au sud-ouest de Quito. Les habitants des villages voisins espéraient assister à une consultation publique organisée par le ministère de l’Environnement et la société minière dans le village principal, Palo Quemado. Ils accusent l’entreprise de ne pas permettre à tous les résidents concernés par le projet de participer à la consultation et contre la militarisation de la région.

Les habitants craignent que la mine ne provoque une pollution susceptible d’endommager leurs cultures de canne à sucre. La région est connue pour son sucre produit de manière biologique. À la suite des affrontements, qui ne sont pas les premiers autour de ce projet (voir notre article), le maire du canton a émis une ordonnance de protection suspendant le processus de consultation. La majeure partie des forces de police a évacué la zone le 29 mars.

Les forces de sécurité indiennes ont tué au moins 12 rebelles maoïstes lors d’une fusillade en hier vendredi, dans le centre de l’Inde. La fusillade a eu lieu dans le district Bijapur, dans de l’État du Chhattisgarh. Un paramilitaire de la District Reserve Guard (DRG) a été blessé par un IED lors de l’opération.

C’est le troisième revers majeur pour la guérilla maoïste en quelques semaines, dans un contexte national tendu en raison des élections en cours. Les affrontements de vendredi surviennent près d’un mois après que 29 maoïstes ont été tués dans l’État, tandis que 10 autres ont été tués le 30 avril. Le scrutin pour tous les sièges de l’État s’est achevé lors de la troisième phase des élections générales le 7 mai. Les votes doivent être comptés le 4 juin. Les maoïstes ont appelé au boycott de ces élections par des meetings, des affiches et des banderoles.

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Plusieurs étudiants d’un camp de protestation pro-palestinien ont été arrêtés mercredi à l’université d’Amsterdam, lorsque la police a mis fin au blocus de l’université. Et les étudiants et des militants pro-palestiniens se sont une nouvelle fois heurtés à la police anti-émeute lors d’une manifestation à Amsterdam jeudi soir contre l’intervention policière de la veille. La police a  arrêté trois manifestants. À l’université d’Utrecht, à quelque 40 km au sud d’Amsterdam, la police locale a mis fin à une manifestation pro-palestinienne à la bibliothèque de l’université. Ces manifestations font suite à des mouvements similaires aux États-Unis et en Europe au cours des dernières semaines. Des protestations contre les relations académiques avec Israël ont également lieu dans d’autres universités européennes.

Le président de Aix Marseille Université – (AMU), à convoqué pour sanction disciplinaires deux étudiants du Comité de Lutte-AMU pour avoir distribué des tracts contre le génocide à Gaza et la collaboration d’AMU avec l’armée française et ses guerres impérialistes. Le président a constitué un dossier politique a leur encontre, où figure notamment l’occupation du campus Aixois durant le mouvement retraites en soutien aux raffineurs grévistes interpelés chez eux et mis au travail forcé. Sur la même période le président à par ailleurs interdit la tenue d’une conférence au sujet de la Palestine, animée par le porte parole de l’Union Juive pour la Paix, Pierre Stambul. Le rassemblement de soutien aux étudiants mobilisés sera le 13 mai à partir de au siège de l’AMU, à Marseille.

 

Quatre soldats israéliens, tous sous-officiers du 931e bataillon de la brigade Nahal ont été tués au cours de combats contre les forces de la résistance dans le quartier de Zeitoun à Gaza ce vendredi matin. Un autre officier et un soldat du 931e bataillon ont été grièvement blessés. Les quatre soldats ont été tués par un ou plusieurs engins explosifs dans une ruelle où ils effectué un raid sur un complexe scolaire où ils pensaient y avoir des activités de la résistance. Les forces d’occupation israéliennes sont revenues à plusieurs reprises dans le quartier de Zeitoun depuis le début de la guerre, la résistance ayant réussi à se regrouper dans des zones précédemment « nettoyées » par l’occupant. La mort de ces quatre soldats porte à 267 le nombre de soldats tués lors de l’invasion dans la bande de Gaza. Par ailleurs, deux autres soldats du 9e bataillon de la 401e brigade blindée ont été grièvement blessés par des tirs de RPG sur un char dans la zone de Rafah, au sud de Gaza.

En signe de solidarité avec les Palestiniens, un millier de manifestants, brandissant des drapeaux palestiniens et des banderoles proclamant « Ne touchez pas à Rafah ! », se sont rassemblés mardi devant le bâtiment du parlement sur la place Syntagma, à Athènes. La tension est montée d’un cran lorsque la police a tenté de disperser un groupe de manifestants qui avaient escaladé le portail de l’ambassade d’Égypte, en face du parlement, ce qui a donné lieu à une brève confrontation. La police anti-émeute a fait usage de matraques, de gaz lacrymogènes et de grenades flash pour repousser les manifestants. Quelques minutes plus tôt, des gaz lacrymogènes avaient été utilisés lorsque des manifestants avaient tenté de se diriger vers la Tombe du Soldat Inconnu, située sous le bâtiment du Parlement.

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Le lundi 6 mai, à partir de 8 heures, dans le quartier de Gostenhof, à Nuremberg, il y a eu une perquisition domiciliaire, dirigée par la LKA (la police judiciaire) du Land de Saxe, avec le soutien de la police anti-émeute bavaroise. La raison est que le Parquet fédéral accuse l’antifasciste Hanna de participation à une association de malfaiteurs, qui aurait mené des attaques contre des néonazis à Budapest. En plus de cette participation, elle est accusée d’avoir pris partie à deux des attaques de Budapest. Peu de temps après le début de la perquisition, des camarades et des voisin.es se sont rassemblé.es pour manifester leur solidarité avec l’antifasciste concernée. La perquisition a duré en tout plus de sept heure. La police a bloqué plusieurs rues et ne laissait plus passer les passant.es et les riverain.es. Déjà au mois d’octobre, des perquisitions domiciliaires avaient eu lieu à Nuremberg, aux dépenses de plusieurs jeunes antifascistes. Là aussi, l’accusation était la constitution d’une association de malfaiteurs, dont l’objet du délit n’auraient été que des tags, que le Parquet de Munich qualifie de « glorification de l’Antifa ».

Étant donné que c’est le Parquet fédéral qui enquête sur cette affaire, après la longue perquisition de son appartement, Hanna a été emmenée à Karlsruhe, où le juge d’instruction a ordonné son placement en détention préventive. Cette décision a été motivée, entre autres, par le risque de fuite, par la grande solidarité, en Allemagne, envers les clandestin.es et par l’importance de la peine encourue. Depuis le 6 mai, Hanna se trouve dans la maison d’arrêt de Nuremberg. Tout comme Maja, Hanna aussi risque d’être extradée vers la Hongrie.

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