Mardi 4 juin, 20 personnes passaient au tribunal correctionnel de Rennes pour « association de malfaiteurs ». Elles étaient accusées d’avoir participé à une opération transports gratuits dans différentes stations de métros de Rennes à l’occasion du mouvement contre la « Loi Travail » en 2016 (voir notre article). Un rassemblement de soutien était organisé devant la cité judiciaire pendant l’audience.

Ainsi le 19 mai 2016 à 6h00 du matin, les militant·e·s s’étaient introduits dans plusieurs bouches du métro rennais pour y saboter des bornes d’accès. Grâce à des clefs, iels ont ouvert les boîtiers et débranché les fils, ou ont utilisé de la mousse expansive. Le même jour, la police arrêtait 20 personnes dans le cadre de cette affaire. Notons qu’avant même leur arrestation, une note des renseignements les désignait comme « un groupe paramilitaire », « une mouvance d’ultra-gauche » prête à passer à l’action « lors de réunions conspiratrices ». Les militant·e·s contestent cette qualification mais ont refusé de communiquer sur leurs personnalités ou leurs vies actuelles et ce afin de ne pas être jugé selon leurs profil social.

À l’issue du procès, 19 personnes ont été déclarés coupables de dégradation ou tentative de dégradation ainsi que d’association de malfaiteur. Ils ont été condamné·e·s à 4 mois de prison avec sursis et de 150 et 300 euros d’amende. Seul un prévenu a écopé d’un mois de prison avec sursis, car il a été reconnu comme n’ayant pas participé directement aux actions.

Rassemblement de soutien aux inculpé·e·s de l’opération transports gratuits à Rennes

Rassemblement de soutien aux inculpé·e·s de l'opération transports gratuits à Rennes

Édit 05/06 : Le bilan depuis lundi s’élève désormais à 60 morts selon un bilan d’un comité de médecins.

Depuis le 6 avril, plusieurs dizaines de milliers de manifestant·e·s menaient un sit-in devant le quartier général de l’armée à Khartoum. Initialement mis en place dans le cadre du mouvement de plusieurs mois pour réclamer le départ du président président Omar el-Béchir, destitué cinq jours plus tard par l’armée (voir notre article), le mouvement s’est poursuivi exiger le transfert du pouvoir aux civils. Un conseil militaire a effectivement pris le pouvoir au Soudan prétendant assurer une période de transition.

Lundi 3 juin, l’armée est intervenue contre les manifestant·e·s. L’attaque a fait au moins 35 morts et 116 blessés. L’assaut des militaires était coordonné : des barrages routiers ont été installés par l’armée, qui s’est déployée dans toute la capitale. Au même moment, les sit-in des villes de Damazin, Port-Soudan et Al-Qadarif étaient également dispersés. A Khartoum, des arrestations, des flagellations, des bastonnades ont été filmées dans plusieurs quartiers.

Samedi, 1er juin, une bombe improvisée a été découverte sous la voiture d’un policier à Belfast-Est. Le dispositif a été découvert près du terrain de golf de Shandon Park situé près du siège du PSNI (la police d’Irlande du Nord). D’après les autorités, il s’agirait d’une opération menée par des dissidents républicains.

Opération de désamorçage de la bombe

Opération de désamorçage de la bombe

Le 13 octobre 2017, Sandra Muller lance le hashtag #Balancetonporc : « ! Toi aussi raconte en donnant le nom et les détails d’un harcèlement sexuel que tu as connu dans ton boulot. Je vous attends.» Puis, quelques heures plus tard : «Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit. Eric Brion, ex-patron de Equidia. #Balancetonporc.» Un an et demi plus tard, Eric Brion a décidé de l’attaquer en justice. Il réclame 50.000 euros de dommages et intérêts et la suppression du tweet dans lequel son nom apparaît. Sandra Muller sera jugée devant la 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris.

Sandra Muller initiatrice du hashtag #Balancetonporc

Sandra Muller initiatrice du hashtag #Balancetonporc

Mercredi 22 mai 2019, une Gilet Jaune de Toulouse a été condamnée à sept mois de prison dont deux mois fermes. Elle était accusée d’avoir diffusé le visage des policiers de la BAC sur Internet avec des légendes telles que « Voici l’ennemi ». En réalité, elle n’a fait que diffuser des images de violences policière sur Facebook, auxquels des gens ont réagi de manière véhémente contre la police.

Le tribunal l’a condamnée pour « complicité d’outrage et délit de diffusion d’images » à sept mois de prison dont cinq avec sursis, et mandat de dépôt à la clé. Elle devra verser 3 400 € aux policiers niçois visés. La Gilet Jaune est déjà en prison depuis début avril où elle purge une peine de sept mois de prison ferme suite à des violences en manifestation.

Les gilets jaunes à Paris (archive)

Les gilets jaunes à Paris (archive)

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a prononcé ce mardi l’irrecevabilité des poursuites à l’égard de douze militant·e·s anarchistes poursuivis « association de malfaiteurs » et pour une série de délits (voir notre article). Les arguments de la défense, qui estimait que les poursuites devaient être déclarées irrecevables au motif que l’enquête a été menée uniquement à charge, ont donc été suivis. Un anarchiste a toutefois été reconnu coupable de coups et blessures dans un dossier distinct mais joint à ce procès. Le tribunal a toutefois conclu qu’il n’y avait pas lieu à prononcer de peine pour ces faits.

Affichage solidaire à Bruxelles

Affichage solidaire à Bruxelles

Les autorités nord-irlandaises cherchent à extrader John Downey afin qu’il fasse l’objet de poursuites pour avoir participé à une attaque à la voiture piégée ayant tué deux fantassins de l’armée britannique en 1972. John Downey a été arrêté en novembre dernier à son domicile à Ards, Creeslough (dans le comté de Donegal en République d’Irlande) dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen lancé contre lui.

En mars, la Haute Court de Dublin a ordonné son extradition. Pourtant il est en possession d’une lettre émises par le gouvernement Tony Blair. Il s’agit d’une des lettres qui garantissent aux républicains qu’ils ne sont pas recherchés pour des actes effectués avant les accords de paix. Le procureur général estime cependant que l’objet de ce type de lettres était de préciser qu’il n’y avait aucune procédure connue, mandat d’arrêt ou enquête en cours à cette époque et ne signifiait qu’ils ne serait pas poursuivit dans le futur. John Downey a fait appel de la décision d’extradition. Il passait hier en audience.

En 2014, John Downey avait déjà été arrêté en lien avec l’attaque à la voiture piégé contre la garde du palais royal (menée en 1982 durant laquelle quatre soldats et sept chevaux avaient été tués) alors qu’il passait par l’aéroport de Gatwick à Londres. La lettre du gouvernement lui avait finalement permis d’échapper aux poursuites.

John Downey

John Downey

Dimanche 26 mai, Leyla Güven a annoncé qu’elle cessait la grève de la faim qu’elle menait pour mettre fin aux mesures d’isolement imposées à Öcalan. Elle avait initié cette grève le 7 novembre 2018 et avait ensuite été rejointe par des milliers de prisonniers, ainsi que par des dizaines de militant·e·s au Kurdistan, en Europe et ailleurs.

Hier, Öcalan a remis un message, via ses avocats, dans lequel il demandait de mettre un terme à ces grèves. Conformément au message d’Ocalan, une porte parole des 7 mille prisonniers en Turquie, a alors annoncé la cessation de celles-ci. Cette grève se termine également puisque Leyla Güven estime avoir atteint son objectif en mettant fin aux mesures d’isolement (voir notre article).

Une affiche de solidairté avec Leyla Güven (archive)

Une affiche de solidairté avec Leyla Güven (archive)

La plate-forme « Solidarité avec la grève de la faim » et le « Conseil des femmes Beritan » organisaient aujourd’hui à Zurich une manifestation en soutien à la grève de la faim contre l’isolement d’Öcalan. Les militant·e·s portaient des photos d’Öcalan et des grévistes de la faim. Pour rappel ce mouvement de grève de la faim a été lancé en novembre 2018 par Leyla Güven et a été massivement suivit. Il a permis plusieurs avancées dont l’annonce par le régime turc de la fin des procédures d’isolements appliquées contre Öcalan, une annonce qui reste à concrétiser (voir notre article).

La police est apparue vers la fin de l’action et a déclaré que celle-ci n’était pas autorisée. Deux personnes ont été arrêtées et emmenées au commissariat. Le reste est resté sur le lieux de la manifestation pour protester contre ces arrestations.

Plus d’infos ici

Une affiche de solidairté avec Leyla Güven (archive)

Mercredi 22 mai, six soldats ont été blessés à Catatumbo suite à une attaque à l’explosifs de l’ELN. L’opération a eu lieu lorsque les combattant·e·s de l’ELN ont activé une charge explosive au moment où les soldats du 30e bataillon d’artillerie lançait une opération dans une zone rurale de la région de Catatumbo. Trois des blessés ont reçus des éclats d’obus et les trois autres ont été assommés par la vague explosive. Après l’attaque, l’armée a inspecté la zone et a trouvé trois autres charges d’explosifs, qui ont été détruites de manière contrôlée par le Groupe des explosifs et des démolitions.

Combattante de l’ELN

Combattante de l'ELN