Aujourd’hui, environ 250 Gilets Jaunes manifestaient à Bruxelles. Partis de la gare de Nord à 14h00, ils ont marché le long du canal vers la gare du Midi. La manifestation a ensuite quitté l’itinéraire prévu pour aller vers les Marolles. La police a alors utilisé du gaz lacrymogène et les a nassés. Six personnes ont été arrêtées dont au moins une judiciairement et 185 contrôles d’identité ont été mené.

Arrestation lors d’une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

Arrestation lors d'une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

Le 8 février dernier un Gilet Jaune de Saint Brieuc a été condamné pour outrage à trois mois de prisons de prison avec sursis et à verser des dommages et intérêts à des policiers. En plus des trois mois de prison, le Gilet Jaune doit payer 200 euros de dommages et intérêts, 500 euros de frais d’avocats et 127 euros de procédure. Des Gilets Jaunes ont alors proposé de récolter un peu de sous (une centaine d’euros aurait été collectée à ce jour), ce qui est interdit par une loi datant de 1881. Cette loi interdit de lancer des cagnottes pour aider au payement d’amendes et de dommages et intérêts.

En début de semaine, un initiateur de la collecte a donc été convoqué à la gendarmerie de Quintin. Il lui a été demandé de s’expliquer sur l’objet de cette cagnotte et de reverser l’argent aux enquêteurs. Cette affaire fait suite à deux autres cagnottes lancées sur Leetchi pour Tristan Lozach et Christophe Detinger. Les deux avaient été bloquées par Leetchi et la seconde l’est toujours. Rappelons que Leetchi collabore avec les autorités et bloque régulièrement l’argent récoltés pour les cagnottes de solidarité avec les militants (voir notre article). Évitez Leetchi.

Gilets Jaunes devant la Maison d’Arrêt de Seysses (archive)

Gilets Jaunes devant la Maison d'Arrêt de Seysses (archive)

Mercredi 20 février, Nadera Shalhoub-Kevorkian, une académique de l’Université hébraïque a déclaré, dans une conférence que les autorités d’occupation israéliennes ont autorisé de grandes firmes pharmaceutique à mener des tests sur les prisonniers palestiniens et arabes. Elle a également révélé que les entreprises militaires israéliennes réalisait des test sur des enfants dans les quartier de Jérusalem occupée. La professeure a déclaré « Ils testent quelles bombes utiliser : des bombes à gaz ou des bombes puantes ; de mettre des sacs en plastique ou des sacs en tissu. »

Il ne s’agit pas d’une première dans l’histoire de l’état israélien. En juillet 1997, un comité parlementaire reconnaissait que le ministère israélien de la Santé avait autorisé les sociétés pharmaceutiques à tester leurs nouveaux médicaments chez les détenus.

Arrestation en Palestine (archive)

Jeudi 20 févier, 6 lycéens d’Ivry ont été perquisitionnés chez eux. Quarante-deux policiers ont ainsi débarqué chez eux car ils sont soupçonnés d’être les auteurs d’un tag dans un lycée en solidarité avec d’autres lycéens. Quatre d’entre eux sont toujours en garde à vue, à Créteil et à Vitry.

En décembre 2018, en plein mouvement lycéen contre Parcoursup et la réforme du bac, 4 lycéens avaient été mis 36h en garde à vue parce qu’on les a soupçonnés d’avoir écrit « Macron Démission » sur un panneau d’affichage. La proviseure du lycée avait alors porté plainte contre ces adolescents, alors que le tag avait été fait à l’extérieur du lycée. En réaction, des lycéens avaient fait un tag dans le lycée pour que le rectorat retire sa plainte et en solidarité avec leurs camarades gardés-à-vue.

Le front des mère soutient ces lycéens et leurs familles, et appelle à être présent.es aux rassemblements organisés à Ivry, Créteil et Vitry ces prochaines heures et prochains jours. Un rassemblement de soutien aux lycéens était prévu ce soir à 18h30 devant la mairie d’Ivry.

Un blocage lycéen (archive)

Un blocage lycéen (archive)

Dimanche 17 février, environ 500 personnes étaient détenues après une vague d’arrestations menées à l’occasion du 20e anniversaire de la capture Ocalan. Vendredi, 735 personnes avaient en effet été arrêtées car elles auraient des liens ou auraient apporté leur soutien à des militants kurdes. La police en avait ensuite relâché 226. Parmi celles qui restent en détention, 61 ont été formellement arrêtées et 448 font l’objet de procédures judiciaires.

Au cours des 156 raids, la police aurait, selon les médias officiels, découvert des armes à feu, des fusils, des munitions et du matériel explosif, dont des engins artisanaux.
Les personnes arrêtées sont soupçonnées d’avoir préparé des manifestations à l’occasion de l’anniversaire de la capture d’Ocalan et de « chercher à organiser le « chaos » » avant les élections régionales en Turquie le 31 mars.

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L’île-prison d’Imrali où est incarcéré Abdullah Öcalan

Vendredi 15 février, le pipeline « Caño Limon-Coveñas » a été endommagé dans une attaque à l’explosif dans la municipalité de Teorama dans le nord de Santander. Cette attaque a été attribuée à l’ELN qui avait déjà attaqué à de multiples reprises le pipeline par le passé.

L’ELN pourrait également être impliquée dans une future guerre au Venezuela (l’ELN y dispose de bases arrières). Pablos Beltran, commandant en chef de la guérilla, avait, en effet, annoncé, en début février, que celle-ci mettait en place des stratégies pour combattre les troupes états-uniennes si celle-ci devait envahir le pays.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Jeudi 14 février, Christian Estrosi, le maire de Nice, a pris la décision d’acheter de nouveaux flashball modèle LBD 44 pour équiper la police municipale pour un coût de 8183 euros. Ce type d’arme est réputé pour mutiler les manifestants et plus récemment les Gilets Jaunes (voir nos articles ici et ici).

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Un LBD 44

Un LBD 44

Mardi 5 février, Mahamadi Sissoko, un septième cheminot a trouvé la mort dans la grève de la faim en cours depuis deux mois dans la ville de Kita au Mali. Les cheminots Maliens sont en grève pour réclamer 11 mois de salaires impayés. Suite à ce dernier décès, l’état Malien se propose de leur payer 3 mois mais le syndicat des travailleurs des rails maintient son mot d’ordre, les travailleurs du rail sont, en effet, catégoriques : « le paiement des arriérés de salaire ou la mort ».

Les familles participent aussi aux mouvement. Ce mercredi 13 février, les femmes des cheminots ont manifesté à Kayes, avec une banderole “J’ai faim, 10 mois sans salaire”. Ils sont 496 agents à participer à la grève pour réclamer les arriérés de salaire. Le premier décès chez les grévistes avait eu lieu le 18 décembre 2018.

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La manifestation des femmes des cheminots de mercredi

La manifestation des femmes des cheminots de mercredi

Jeudi 14 et vendredi 15 février, la police turque a mené des opérations dans plusieurs provinces (à Ağrı, Iğdır, Van et Amed) pour arrêter en tout 78 personnes. Jeudi, dans la province d’Ağrı, la police turque a effectué une descente dans les maisons de Doğubayazıt, Patnos, Tutak, Diyadin, Taşlıçay, Hamur et Eleşkirt ainsi que dans le centre-ville d’Ağrı. Elle a arrêté 55 personnes à cause de certaines de leurs publications sur les réseaux sociaux et pour leur participation à des funérailles et à des conférences de presse en 2014-2015.

Yeliz Karaaslan, candidate au poste de maire adjoint du Parti démocratique populaire (HDP) pour Ağrı, a également été arrêtée hier. Elle devra se présenter demain au bureau du procureur, avec les 55 autres détenus. À Iğdır, 10 des 12 personnes à qui un mandat d’arrêt a été décerné ont été arrêtées lors de descentes dans des maisons. Les opérations se poursuivaient ce matin. Sept personnes ont ainsi été arrêtées lors de perquisitions dans le quartier Erciş de Van.

Enfin, la police turque a également perquisitionné plusieurs maisons à Amed. Six personnes ont été arrêtées dans l’opération suite à certaines de leurs publications sur les réseaux sociaux. On a appris que la police avait violemment fait irruption dans les maisons, cassé les portes et inspecté chaque maison en détail. Le nombre de détenus devrait augmenter.

Yeliz Karaaslan, candidate au poste de maire adjoint du Parti démocratique populaire (HDP) pour Ağrı

Yeliz Karaaslan, candidate au poste de maire adjoint du Parti démocratique populaire (HDP) pour Ağrı

Aujourd’hui, un drone de surveillance de la police de Bruxelles a mené une de ses premières opérations lors de la sixième manifestation réclamant des mesures politiques d’urgence pour stopper le réchauffement climatique. Il s’agit d’un drone modèle U130 fabriqué par la société française Novadem.

La région bruxelloise avait fait l’acquisition de 5 drones en avril 2016 pour un montant de 201.000 euros. Ils n’avaient pas encore été utilisé jusqu’à présent (faute de pilotes formés), c’est donc chose faite depuis plusieurs semaines puisque ces drones ont été aperçus à plusieurs manifestations. Une personne aurait été arrêtée aujourd’hui pour avoir déployé une banderole sur un bâtiment sur base des images aériennes prises par la police (on sait pas si c’est images provenaient du drone ou d’un hélicoptère).

Un drone modèle U130

Un drone modèle U130