EDIT : C’est bien entendu de la direction de l’école dont nous parlons quand nous désignons la ‘collaboration de l’école’ et non pas des gens qui y travaillent.

A la fin du mois de septembre, des participants à la bibliothèque anarchiste ‘La Discordia’ à Paris sont rentré dans l’école Montessori car ils se doutaient qu’un dispositif y était placé pour espionner la bibliothèque. Après avoir du exiger un rendez-vous avec la directrice de l’établissement qui finit par reconnaître la présence de l’engin. Après la sortie des classes, ils parviennent à négocier l’accès au cagibi où se trouvait le dispositif, avant de devoir s’en emparer par la force, se rendant compte que ‘tout le monde’ dans le personnel est au courant de son existence et qu’il était placé là depuis -au moins- la seconde semaine du mois de juillet.

Une fois le boitier récupéré, il est démonté et photographié pour pouvoir récolter plus d’informations à son sujet et partager cette découverte. Les photos peuvent être récupérées dans deux fichiers zip disponibles ici et ici. Le boitier renfermait un grand nombre de matériaux sophistiqués : une caméra dont le zoom était contrôlable à distance, des antennes, du matériel réseau destiné à pouvoir regarder et interagir avec le matériel à distance et en direct.

Les participants de la Bibliothèque Discordia rappelle qu’il est important de partager ce genre d’informations lorsqu’elles se révèlent plutôt que de les cacher.

La caméra contenue dans le boitier.

La caméra contenue dans le boitier.

Alors que plusieurs organisations politiques palestiniennes appellent à une Troisième Intifada qui pourrait bien avoir déjà commencée, des images vidéos prisent à Ramallah, en Cisjordanie occupée montrent plusieurs infiltrés parmi un groupe de jeunes palestiniens qui caillassent des véhicules militaires israéliens. Soudainement, quatre des infiltrés sortent des petits pistolets de leurs poches et ouvrent le feu sans distinctions vers les manifestants pendant que leurs collègues arrêtent violemment un Palestinien.

Au moins trois Palestiniens ont été blessés par balle lors de cette opération, dont un très grievemment.

Des infiltrés parmi les lanceurs de pierre ouvrent le feu dans la foule.

Des infiltrés parmi les lanceurs de pierre ouvrent le feu dans la foule.

Ce 2 octobre l’association « Intel Exit » a bombardé de flyers le ‘Dagger Complex’, une installation de la NSA au sud de Francfort qui héberge notamment le Centre Européen de Cryptologie. Les flyers encourageaient les 1.100 employés qui travaillent dans cette base militaire à quitter leur travail. La base participe à l’espionnage de masse, en utilisant entre autres le programe XKeyScore qui avait été révélé par Edward Snowden.

Intel Exit s’était déjà fait remarqué la semaine d’avant en installant des panneaux publicitaires devant des centres d’espionnages aux USA, les panneaux affichaient des phrases comme « Vous vous sentez complice de la surveillance de masse et de la guerre des drones ? » et « Ecoutez votre coeur, pas des appels téléphoniques », en affichant ensuite une solution « Exit Intelligence » (Sortez de l’espionnage). Les activistes d’Intel Exit avaient également prit en photos des installations de la NSA au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, dans le premier cas la police les attendait et les a ensuite harcelé, dans le second des agents de sécurité les ont forcé à effacer les photos.

Si le message d’Intel Exit peut sembler ironique, il est pourtant accompagné d’un défecteur de la NSA devenu whistleblower, Thomas Drake, et de divers psychologues. Sur le site internet officiel, les espions peuvent utiliser un générateur de lettres de démissions. Intel Exit appelle également ses spectateurs a leur présenter de nouvelles façons d’atteindre les espions.

Un drone bombarde un complexe de la NSA avec des flyers.

Un drone bombarde un complexe de la NSA avec des flyers.

Au moins 100.000 personnes ont manifesté contre le gouvernement fédéral en reliant la Gare du Nord à la Gare du Midi. La promenade habituelle (sur le boulevard Anspach) n’a pas pu avoir lieu vu la présence du piétonnier. Le trajet a donc relié la Gare du Nord jusqu’au Jardin Botanique avant de prendre le Boulevard Pachéco en direction de la Gare du Midi. Quelques incidents ont émaillés le trajet au niveau de la Tour des Finances -ou 200 manifestants ont tenté de forcer le barrage de police avant d’être repoussés- et au niveau de la Gare Centrale où les vitrines de l’Hotel Hilton ont volé en éclat.

Arrivés au niveau de la Gare du Midi, les chefs syndicalistes ont prit la parole sur un écran géant sur l’Esplanade de l’Europe, avant de laisser la place à un groupe de musique. La police était organisée très différemment que lors de la manifestation du 6 novembre : des dizaines de fourgons et des centaines de policiers anti-émeute barraient les artères reliant l’Avenue Fonsny au Boulevard du Midi (Petite Centure). Un plus gros cordon barrait l’entrée du Boulevard du Midi au croisement avec l’Avenue Fonsny.

Dés l’arrivée de la manifestation à l’Esplanade de l’Europe, plusieurs centaines de manifestants (pour ne pas dire un petit millier…) ont tenté de forcer le passage, sans succès. Au fur et à mesure que les cadres syndicaux et que l’animation musicale s’en allaient, les cordons anti-émeute repoussaient les manifestants vers la Gare du Midi, en recevant bouteilles et pavés en représailles, ils y ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes.

Une fois les manifestants massés à l’entrée de la Gare du Midi, la police a poursuivit son offensive en lançant des gaz dans le tunnel bondés où de nombreuses personnes attendaient leur tram… Plusieurs non-manifestants ont ainsi été gazés. Enfin, plusieurs arrestations musclées ont eu lieu au bout du tunnel où se trouvent les trams, devant le Quick.

Il y a eu un véritable changement de pratique de la part de la police : présence en très grands nombres, blocages de toutes les artères. Pour finir, la police avançait par petits groupes de 6-7 agents pour se fondre à l’intérieur de la manifestation, rappelant la pratique des policiers allemands qui s’infiltrent à l’intérieur des manifestations en costumes anti-émeute pour déstabiliser les manifestants.

Au final, malgré les affrontements, il y a eu beaucoup moins de dégats et d’affrontements que lors de la manifestation du 6 novembre.

Edit 18h Au moins 14 personnes ont été arrêtées.
Edit 19h45 Le second bilan provisoire est de 25 manifestants arrêtés judiciairement et 8 hospitalisés. Le Parquet annoncera ce jeudi un nombre précis ainsi que les « suites qui y seront données ».

Affrontements à la Gare du Midi.

Affrontements à la Gare du Midi.

Le direct est terminé, voir notre article résumé de la journée du 7 octobre.

Au moins 100.000 personnes (le comptage n’est pas terminé) manifestent aujourd’hui de la Gare du Nord à la Gare du Midi en passant par le Boulevard Pacheco. De très nombreux policiers anti-émeute sont déployés au long de la manifestation pour empêcher les manifestants de s’éloigner du parcours officiel. La police ne veut pas voir se répéter les affrontements qui s’étaient produits le 6 novembre 2014 (voir ici et ici) où la manifestation avait tourné à l’émeute entre la Gare du Midi et la Porte de Hal, sur le trajet du siège du MR.

De petits incidents ont éclaté au niveau de la Tour des Finances (Botanique). Un manifestant aurait voulu en empêcher d’autres (150-200 dockers selon les témoins) de poursuivre sur la petite ceinture vers Arts-Loi alors que le trajet officiel s’engageait dans la Rue Royale. Il s’est fait casser la figure. Des centaines de policiers bloquaient toutefois cet axe et ont repoussé les manifestants.

Une autre bagarre aurait éclaté au niveau de la Gare Centrale. Et le siège du PS (Boulevard de l’Empereur) a été aspergé de peinture par des manifestants.

Incidents à la Tour des Finances.

13:19 Les vitrines de l’hotel Hilton de la Gare Centrale volent en éclat.

13:30 La tension monte à la Gare du Midi, à l’endroit même où s’étaient massés les émeutiers le 6 novembre dernier.

13:40 Les affrontements commencent entre plusieurs centaines de manifestants et la police.

15:00 Les affrontements sont terminés, les détails et photos arrivent plus tard.

Le direct est terminé, voir notre article résumé de la journée du 7 octobre.

Incidents à la Tour des Finances.

Quatre personnes ont été arrêtées à l’inauguration d’Europalia-Turquie, alors que la famille royale belge avait invité le président turc Erdogan à participer à l’ouverture de l’événement. Trois personnes ont d’abord été arrêtées en tentant de perturber l’évenement, puis une quatrième qui tentait de s’interposer entre policiers et manifestants a également été emmenée. La femme de Bahar Kimyonhur (opposant belgo-turc qui a été régulièrement arrêté en Belgique et en Europe ces dernières années), Deniz, figure parmi les personnes arrêtées.

EDIT (7/10): Les manifestants ont été libérés cette nuit.

Le président turc est en visite à Bruxelles depuis dimanche soir, officiellement pour discuter de la crise des migrants, officieusement pour défendre la zone tampon qu’il aimerait installer dans le nord de la Syrie et faire sa campagne éléctorale parmi la communauté turque de Belgique. Il est venu accompagné de son propre service de sécurité. Les agents en question en sont venus au main, un agent a mis un coup de coude à un policier bruxellois avant d’être plaqué au sol, le motif de la bagarre serait que les agents d’Erdogan veulent vérifier les pièces dans lesquelles Erdogan se rend avant que la police n’en fasse autant.

Quatre manifestants anti-erdogan arrêtés à Bruxelles.

Quatre manifestants anti-erdogan arrêtés à Bruxelles.

Alain Bauer, criminologue et conseiller en sécurité de Sarkozy et Valls (dont il est parrain du fils…), a été entarté ce 3 octobre en sortant d’un colloque où il s’exprimait sur sa spécialité, l’anti-terrorisme. Le double entartage a été revendiqué sur Indymedia Nantes par le ‘Commando Amour & Chantilly’, qui lui reprochait entre-autres d’être l’un des initiateurs de la répression ce qu’il a lui-même contribué à nommer la ‘mouvance anarcho-autonome’, lors du mouvement répressif contre les inculpés de Tarnac.

Alain Bauer entarté à Nantes.

Alain Bauer entarté à Nantes.

Après trois semaines de grève de la faim, Evi Statiri a annoncé ce lundi qu’elle cessait son action puisqu’il a été condamné qu’elle serait prochainement relâchée sous conditions. Les conditions en questions ne sont pas encore connues. Evi est emprisonnée depuis 7 mois car elle est la compagne d’un prisonnier de la Conspiration des Cellules de Feu. Elle avait été arrêtée après que les prisonniers de la CCF aient -selon les autorités- planifié leur évasion.

Banderole solidaire avec Evi Statiri

Alors que le président turc, Erdogan, visite Bruxelles pour deux jours, un rassemblement aura lieu à 14h à Bruxelles, Place du Luxembourg. Ce rassemblement a lieu pour protester contre les nombreuses agressions sanglantes opérées contre les mouvements progressistes, révolutionnaires et kurdes à travers la Turquie et jusqu’en Irak et en Syrie depuis que l’AKP -parti d’Erdogan- a perdu sa majorité absolue lors des dernières éléctions, à la faveur de la coalition progressiste et pro-kurde du HDP. Le rassemblement dénoncera également le soutien matériel et financier offert par l’état turc à Daesh (Etat Islamique) ainsi que l’appui des états occidentaux au régime turc.

Lire le communiqué sur Indymedia.

Le rassemblement du 11 septembre.

Le rassemblement du 11 septembre.

Le camp qui abritait des réfugiés yézidis (et donc Kurdes) à Nusaybin, dans le district de Mardin, a été transformé en un quartier général militaire. Des dizaines de véhicules blindés et anti-émeutes, ainsi que des bus transportant des troupes d’opération spéciale sont entrées ce vendredi dans le camp. Ce nouveau centre d’opération -qui inquiète forcément les occupants actuels du camp- servira sous peu à servir la guerre que l’état turc livre au PKK.

Le camp de réfugiés yézidis à Nusaybin envahi par l’armée turque.

Le camp de réfugiés yézidis à Nusaybin envahi par l'armée turque.