La chanteuse Pinar Aydinlar (membre du HDP, Parti Démocratique des Peuples), emprisonnée depuis la semaine dernière, a été victime de torture sexuelle et de menaces verbales dans la prison pour femmes de Bakirköy (Istanbul), son avocat a déposé une plainte pénale auprès du procureur.

Pinar Aydinlar, deux fois candidate sur les listes électorales du HDP, a déjà plusieurs fois été arrêtée et réprimée. Elle avait déjà été arrêtée en 2012 pour un concert de 2010 où elle avait fait la « propagande du réseau terroriste TKP/ML » en reprenant des chansons et en entonnant des slogans dont « notre leader est Ibrahim Kaypakkaya ». Elle avait de nouveau été arrêtée en mai 2016.

Pinar Aydinlar

Pinar Aydinlar

Le 7 mai dernier, Moïse Bangoura « Lamine » était expulsé de son domicile par un huissier et des policiers. Lamine ne s’était pas laissé faire et la police avait fait venir des renforts avant de procéder à une arrestation très brutale, provoquant la mort. Le parquet de Courtrai avait déclaré que l’autopsie n’indiquait aucune violence policière « excessive », ni aucunes fracture ou hémorragie. On ne sait donc toujours pas ce qui a provoqué le décès. Une manifestation avait donc lieu ce samedi à Roulers pour demander la vérité et la justice dans cette affaire et faire reconnaître la nature raciste de ce meurtre. La police a empêché les manifestants d’approcher le centre-ville, entraînant des jets de pierres et de bouteilles. Les affrontements se sont poursuivis à la fin du rassemblement et ont donné lieu à 5 arrestations administratives et une arrestation judiciaire (pour « dégradations » et « tentative d’homicide »).

Rassemblement pour Lamine

Rassemblement pour Lamine

Un rassemblement aura lieu ce soir à 18h devant l’Office des Étrangers à Bruxelles (Chaussée d’Anvers, 59 B, 1000 Bruxelles) pour exiger la démission de Jan Jambon (vice-premier et ministre de la sécurité et de l’intérieur) et Théo Franken (secrétaire d’état à l’asile et aux migrations).

Ce jeudi 17 mai au matin, une quinzaine de patrouilleuses avec 30 policier à l’intérieur ont pris en chasse une camionnette avec une trentaine de migrants à l’intérieur. Lors de la course-poursuite sur l’autoroute E42, la police a plusieurs fois ouvert le feu sur le véhicule. Mawda, une jeune Kurde (de 2 ou 3 ans selon les sources) originaire de la région de Soulémaniyé, dans le Kurdistan irakien, a ainsi été tuée d’une balle dans la joue occasionnant un trauma crânien. La police et la justice ont publié plusieurs fois de façon contradictoire depuis hier matin, affirmant d’abord que ce n’était pas une balle qui avait tué Mawda, avant d’affirmer que les occupants du véhicule s’étaient servi de l’enfant pour casser la vitre arrière, avant de finalement reconnaître que c’était une « balle perdue » (qui visait pourtant le fourgon) qui avait causé la mort. La police accuse à présent les migrants d’avoir utilisé Mawda comme « bouclier humain ».

Une première enquête accuse directement les migrants « d’homicide volontaire », une enquête du Comité P (« police des polices ») doit également déterminer si la police a fait usage d’un usage disproportionné de la force.

Mawda

EDIT: Alors que les autorités multiplient les communications pour noyer le poisson et différer l’aveu de culpabilité des policiers, 350 manifestants se sont rassemblés devant l’Office des étrangers avant de partir dans une manifestation sauvage qui a pris fin près de la maison communale de Saint-Josse.

La manifestation de cette fin d’après-midi

Mawda
La manifestation de cette fin d'après-midi

Ce 27 avril, le Ministère des Affaires étrangères à Bruxelles a été recouvert de faux sang contre l’invasion turque à Afrin et en solidarité avec les Forces Démocratiques Syriennes qui résistent à l’envahisseur. Les militants solidaires ont aspergé de faux sang l’enceinte puis l’ont escaladé pour accrocher une banderole « Belgium & Fascist Turkey Allied Together to Kill – Free Afrin, Rojava and Syria » et allumer des fumigènes.

Long live the revolution – Afrin – Free Rojava from Rojava free on Vimeo.

Bruxelles: Le Ministère des Affaires Étrangères ensanglanté en solidarité avec Afrin

Près de 400 manifestant.e.s se sont rassemblé.e.s pour relier le Carré de Moscou à la Place Poelaert ce mardi. Cette édition du 1er mai était appelée par une vingtaine d’organisations réunies dans un ‘Collectif 1er mai’ avec un appel commun antifasciste, anticapitaliste et internationaliste. La manifestation a été précédée d’interventions du Front Populaire de Turquie, de Cahit Zorel (un militant antifasciste turc résidant en Belgique depuis 17 ans et menacé d’expulsion vers la Turquie où il risque l’emprisonnement), du Comité pour la Levée de l’État d’Urgence en Turquie (qui avait mené la campagne de solidarité avec Nuriye et Semih), de Antifascisti Bruxelles, du Comité de la Jeunesse Iranienne et de l’Organisation 8 mars des Femmes (Iran – Afghanistan) et du Parti Communiste Marxiste-Léniniste de Turquie (MLKP). En plus des révolutionnaires de Belgique et de l’immigration politique turque et iranienne, la diaspora kurde a également rejoint le cortège.

Une fois arrivé Place Poelaert, une partie des manifestant.e.s a rejoint dans un bloc révolutionnaire la manifestation « 1er Mai de Lutte » appelée par la CGSP-ALR. Deux élues du Parti Socialiste qui s’y étaient rendues ont été copieusement huées lors de leur passage. Ce second cortège est passé devant les locaux de ce même Parti Socialiste où les manifestant.e.s ont scandé « Tout le monde déteste le PS », même scène devant les locaux de la FEB (l’organisation patronale belge). Le cortège s’est dissout autour de la Place Anneessens et plusieurs manifestants ont rejoint la rue des Foulons où le Garcia Lorca organisait un « 1er Mai Alternatif ». Le Secours Rouge et Alternative Libertaire Bruxelles y ont tenu des tables de presse.

Le Collectif 1er Mai ambitionne de construire une plateforme révolutionnaire unitaire à Bruxelles et en Belgique à travers l’organisation d’actions communes, à commencer par le 1er Mai. Pour rejoindre cette plateforme ou être tenu au courant des prochaines activités, rendez-vous sur le site du collectif sur www.1mai.xyz

Pour voir les photos de ce 1er mai, voir l’article sur le site 1mai.xyz ici.

1er mai révolutionnaire Bruxelles

1er mai révolutionnaire Bruxelles

Ce vendredi 27 avril avait lieu comme chaque dernier vendredi du mois la masse critique de Liège, un rassemblement de cycliste qui se regroupent pour circuler ensemble dans la ville. Environ 70 cyclistes s’étaient ainsi réunis et roulaient vers la Gare des Guillemins depuis la Place Saint-Léonard. À hauteur du Boulevard de la Sauvenière, les manifestants ont remarqué qu’ils roulaient sous haute escorte policière. Au rond-point des Guillemins, plusieurs patrouilleuses ont bloqué le cortège en déboulant à vive allure au milieu de la rue, toutes sirènes hurlantes, mettant en danger les manifestants -dont de nombreux enfants- qui circulaient à vélo.

Le cortège a poursuivi sa route avant d’être à nouveau bloqué à hauteur de la Place Leman par une patrouilleuse qui laissera elle aussi passer le cortège après négociation. La situation s’est répétée plus loin dans la rue des Rivageois où cette fois des policiers équipés de boucliers et de matraques sortent du véhicule. Finalement 17 véhicules de police et 35 policiers équipés sont déployés à cet endroit. Un manifestant qui s’était approché de la ligne de police a été plaqué au sol, menotté et embarqué. Après une demi-heure, les cyclistes ont pu quitter la nasse après avoir été forcés à un contrôle d’identité et à la dissolution du rassemblement. Cette édition de la masse critique était inscrite dans le cadre de l’événement urbain « avril en ville », sponsorisé entre autres par la Ville de Liège.

Les cyclistes nassés

Les cyclistes nassés

Le parquet de Gap a invoqué des raisons de sécurité pour expliquer le transfert des trois militant.e.s vers la prison des Baumettes à Marseille. Plusieurs manifestations de soutien étaient prévues dont une devant la maison d’arrêt de Gap. Les inculpé.e.s resteront en détention jusqu’à leur jugement à la fin du mois de mai. Pour rappel ces trois personnes ont participé à une action de solidarité avec des migrants en les aidant à traverser la frontière au Montgenèvre. Six personnes avaient été interpellé.e.s dont trois sont toujours en détention. Elles sont maintenant accusées d’avoir « facilité ou tenté de faciliter l’entrée irrégulière en France d’une vingtaine d’étrangers en bande organisée ». Voir notre précédent article.

Six arrestations après l’action solidaire du col de Montgenèvre

Six arrestations après l’action solidaire du col de Montgenèvre

Le 22 avril dernier, le collectif anarchiste Rouvikonas a attaqué à le peinture les locaux de l’ambassade et du consulat de France à Athènes. L’action a eu lieu en pleine journée et à quelques mètres de policiers, le bâtiment est situé tout près du parlement grec dans un quartier très surveillé. Les participants à l’action étaient plusieurs dizaines et sont arrivés sur les lieux en moto. Rouvikonas a revendiqué l’action en solidarité avec la Zad, les étudiants et grévistes partout en France et contre l’intervention impérialiste en Syrie.

Attaque à la peinture contre l’ambassade de France à Athènes

Attaque à la peinture contre l'ambassade de France à Athènes

Quatre Italiens et deux Suisses ont été placés en garde à vue dans les Hautes-Alpes. Ils sont accusé d’ « aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire national et en bande organisée ». Ces militants avaient participé ce dimanche à une expédition en solidarité avec les migrants qui passent par différents cols des Alpes pour arriver en France. Les gendarmes ont essayé en vain d’empêcher l’entrée en France des activistes et des migrants qui les accompagnaient. Cette action était une réponse au coup médiatique des « Identitaires » qui prétendaient avoir fermé le col de l’Échelle.

Six arrestations après l’action solidaire du col de Montgenèvre

La police des Galles du Sud a arrêté un trafiquant de drogues sur base d’une photo de sa main tenant un sachet d’ecstasy, envoyée via la messagerie Whatsapp. Une empreinte digitale partielle (voir l’illustration) apparaissait sur la photo et a pu confondre le dealer et a permis la condamnation de 11 personnes. La messagerie n’est pas en cause, un téléphone contenant de nombreux messages est entrée en possession de la police scientifique. La qualité croissante des photos prises par les smartphones a permis dans ce cas à la police de rester dans la course technologique.

La photo avec l’empreinte digitale partielle

La photo avec l'empreinte digitale partielle