En mai 2010, à Adana (sud de la Turquie), la police avait interpellé un jeune homme kurde de 14 ans dans une manifestation pour avoir jeté un cocktail Molotov sur un commissariat de police. Accusé d’avoir blessé un policier, il a été mis en examen pour ‘tentative de meurtre’ et ‘action armée contre la police’. Au cours du procès, à la demande du directeur de la police d’Adana, le parquet a estimé que le cocktail Molotov était une bombe. Ce même directeur a par ailleurs demandé le droit d’ouvrir le feu sur les manifestants qui jettent des cocktails Molotovs. Ce 6 décembre, le parquet a requis 24 ans de prison contre l’adolescent: vingt ans pour ‘tentative de meurtre’, trois ans pour ‘action armée’ et un an pour ‘outrage’.

Cocktail Molotov

Cocktail Molotov

Le directeur général de la police indienne, V.D. Reddy, a déclaré ce jeudi lors d’une conférence de presse que des drones allaient être mis à disposition depuis l’aéroport de Madhurapudi dans l’Andhra Pradesh pour contrer les mouvements des guérilleros maoïstes. Leur mise en circulation devrait se faire dans les prochains mois. Décrivant les Grey Hounds comme une ‘force d’élite’ pour les opérations anti-naxalites, Reddy a exprimé toute sa satisfaction quant à leur dernière unité récemment constituée dans la région, et a présenter le dernier projet de contre-guérilla des autorités. Une hélistation a été construite au sein même du campement de l’unité et un hélicoptère y sera bientôt stationné. Dès que les images satellites et les messages en provenance des drones seront interceptés, l’hélicoptère ira larguer des commandos à l’endroit précis où les guérilleros ont été repérés. Le coût annuel récurrent de cette infrastructure (cent millions de roupies – plus de 1,4 millions d’euros) sera pris en charge par le gouvernement central. Reddy a ensuite ajouté que la possibilité d’autoriser deux compagnies supplémentaires des forces paramilitaires dans le district de Vishkhapatnam était actuellement à l’étude.

Pour combattre la guérilla du PCP-SL dans la région de la VRAE, l’armée péruvienne avait installé entre 2008 et 2009 une série de cinq bases sur des hauteurs (Vizcatán I, Vizcatán II, Vizcatán III, Tincuya et Judas). Ces bases viennent d’être fermées et leur garnison repliée par un ordre du Commandement Conjoint des Forces Armées. Cette décision a été prise suite à l’embuscade qui a coûté la vie en octobre à un sergent de l’armée affecté à une de ces bases. La guérilla du PCP-SL de la région VRAE, qui est dirigée par Víctor Quispe Palomino, « camarade José », est la plus puissante du pays.

Ce succès de la guérilla survient peu après l’offre de négociation du « camarade Artemio », dirigeant du PCP-SL dans la région de Huallaga. Dans une entrevue télévisée, le ministre péruvien de la Défense a repoussé hier toute négociation avec le PCP-SL, exigeant la capitulation pure et simple. Dans un entretien à la radio, le ministre de la Justice s’est aussi opposé à toute négociation, toute trêve ou toute amnistie. Il est à noter que le « camarade Artemio » a traité de « mercenaires » [comprendre: des narco-trafiquants] la guérilla du PCP-SL de la région VRAE.

Quatre officiers de police ont été blessés ce mercredi dans une action de la guérilla des FARC. Les officiers, tous membres du département d’enquêtes criminelles se sont rendus à un endroit précis à proximité de Florencia, dans la province de Caqueta (sud-ouest) après avoir reçu un tuyau. Sur place, ils ont découvert un corps tué par balles. Plusieurs charges, dissimulées autour du corps, ont explosé alors qu’ils s’éloignaient après avoir repéré les IED et appelé la brigade de déminage. Selon le porte-parole des autorités, les guérilleros auraient déclenché l’explosion grâce à un dispositif électronique après s’être servi du corps comme d’un appât.

Toujours pour dénoncer les manipulations financières et leurs conséquences sur la démocratie, les activistes du mouvement ‘Occupy Wall Street’ continuent à multiplier les actions et à être la cible de la répression policière. Hier, à Washington, des milliers de personnes s’étaient rassemblées pour bloquer totalement la K Street, située dans le centre ville et connue pour être le foyer du lobbying dans la capitale. Après avoir encerclé les manifestants, les autorités ont procédé à 62 arrestations. Déjà durant le week-end, les forces de l’ordre étaient intervenues dans le campement des activistes de Washington, arrêtant finalement 31 d’entre eux pour avoir construit une cabane en bois sur le McPherson Square, à proximité de K Street. Ils seront tous poursuivis pour avoir ‘franchi les lignes policières’ et ‘désobéi’ aux ordre de la police. A San Francisco, la police a également effectué une descente ce matin sur le campement ‘Occupy Wall Street’. Les activistes ont reçu cinq minutes pour rassembler leurs affaires avant qu’elle ne ‘démonte’ plus de cent tentes. Environ 70 personnes ont été arrêtées au cours de cette opération.

Le Clea, Égalité et les Comités chiliens organisent ce samedi 10 à 19h00 à l’Espace Marx un débat sur les enseignements de l’expérience chilienne pour les luttes en Belgique ainsi que sur le sort que la justice chilienne réserve aux anciens résistants politiques et les décisions de l’État belge en matière d’asile politique.

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José “Pepe” Flores Hala, le « camarade Artemio », principal dirigeant du PCP-SL a donné une interview dans une vallée forestière du Huallaga (voir ici l’intégralité) dans lequel il déclare que la guerre populaire initiée en 1980 contre l’État péruvien a fini dans un échec.

Le PCP-SL « garde ses objectifs politiques », a-t-il déclaré, mais « en pratique de nos jours cela n’est pas possible », et que « nous voulons sincèrement une solution politique; nous voulons qu’elle aboutisse, à travers une table de négociations ». Le « camarade Artemio » a proposé une « trêve militaire » pour permettre le début des négociations. Il a évoqué des tentatives précédentes qui ont échouées parce que les autorités exigeait la reddition inconditionnelle de la guérilla maoïste.

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Après plus de trois ans d’enquête, six militants devant le tribunal correctionnel antiterroriste suite à l’arrestation avec un fumigène et des clous tordus en 2008 (avant une manifestation au centre fermé de Vincennes); une tentative d’incendie d’une dépanneuse de la police en 2007 au moment de l’élection de Sarkozy ; une tentative d’incendie d’une armoire électrique de la SNCF en 2006, au moment de la lutte contre le CPE.

Ivan, Bruno, Damien, Frank (Farid), Inès (Isa), Javier (Juan) ont déjà fait de cinq à treize mois de détention provisoire et sont sous contrôle judiciaire depuis leur sortie de prison. Ils sont accusés de « Participation à un groupement formé en vue de la préparation d’actes de terrorisme » (pour les six) ; « Fabrication d’engins explosif ou incendiaire » (pour trois) ; « Tentative (ou complicité de tentative) de dégradation ou de destruction d’un bien appartenant à autrui » (pour trois) ; « Détention et transport de produits incendiaires ou explosifs » (pour quatre) ; « Refus de se soumettre au prélèvement ADN » (pour trois) ; « Refus de soumettre aux prises d’empreintes digitales » (pour trois). Les cinq derniers délits sont tous « en lien avec une entreprise terroriste ».

La date définitive du procès sera fixée le 13 février prochain, mais des dates ont déjà été réservées, il devrait probablement se dérouler les 14, 15, 16, 21 et 22 mai 2012 devant la 10e chambre du Tribunal correctionnel de Paris.

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Ce mercredi, les avocats de Mumia Abu-Jamal, prisonnier dans le couloir de la mort depuis près de trente ans, ont annoncé qu’il ne serait pas exécuté. Au début de l’année, une cour d’appel fédérale avait décidé que sa peine devait être réexaminée en raison de vices de procédures durant son procès pour le meurtre de policier en 1982. La Cour Suprême avait rejeté la demande des procureurs de Philadelphie de recondamner l’ancien Black Panther à la peine de mort. Aujourd’hui, ces derniers ont annoncé qu’ils ne feraient pas appel de cette décision. Mumia est donc condamné à une peine de prison à perpétuité.

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

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Une manifestation de 5000 personnes commémorant le troisième anniversaire de la mort d’Alexis Grigoropoulos a tourné à l’affrontement avec les forces de sécurité et la police à Athènes. Des groupes de manifestants vêtus de noir ont brisé les escaliers en marbre d’un hôtel de luxe avant d’en utiliser les débris comme projectiles contre les lignes anti-émeutes. Des jets de cocktail molotov ont suivi et des graffitis « le peuple en armes » et « insurrection » ont été taggés sur la place Syntagma. La police a répliqué par des tirs de gazs lacrymogènes et des grenades assourdissantes. Les affrontements ont durés tard dans la nuit à travers Athènes et devant le gouvernement grec. La police a procédé à 11 arrestations tandis qu’une vingtaine de blessés – dont 12 policiers- ont été signalés. D’autres manifestations avaient eu lieu dans d’autres grandes villes grecques, notemment à Salonique où 400 étudiants avaient défilés.

Alexis avait été tué par la police grecque le 6 décembre 2008, déclenchant une vague d’émeutes et de manifestations antipolicières, les violences inégalées depuis la chute de la dictature avaient ébranlées l’appareil répressif grec et ont été les précurseurs du mouvement contre la dette.

Emeutes à Athènes

Emeutes à Athènes