Mardi 3 juillet au soir Abubakar Fofanar, 22 ans, a été abattu par un CRS dans le quartier du Breil à Nantes lors d’un contrôle de police. Le policier a tiré sans sommation et a touché la gorge de Abubakar, tranchant sa carotide. Il est mort lors de son arrivée à l’hôpital. Le lendemain, les habitants de trois quartiers populaires (le Breil, les Dervallières et Malakoff) se sont affrontés avec la police et ont utilisé des cocktails Molotov. Une manifestation de soutien aux proches de Abubakar Fofana s’est également déroulée le même jour dans les rues de Nantes. Une autre manifestation spontanée s’est également tenue à Garges (dans la banlieue parisienne), ville d’origine d’Abubakar. Les manifestant ont scandé « Vérité et justice pour Abou ».

 manifestation de soutien aux proches de Abubakar Fofana

manifestation de soutien aux proches de Abubakar Fofana

Nicolo, militant antifasciste de Turin était emprisonné depuis mars dernier à la prison de la Vallette (Turin) pour avoir participé à une manifestation contre Casapound le 22 février. Il avait été libéré sous bracelet électronique mais restait incarcéré car il n’y avait pas de bracelet disponible. Il vient finalement d’être libéré. En Italie, 30% des prisonniers sont sans condamnation finale, desquels 20% n’ont même pas un procès entamé.

Nicolo est à la maison, merci pour la solidarité, liberté pour tou.te.s

Nicolo est à la maison, merci pour la solidarité, liberté pour tou.te.s

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Un guérillero maoïste a été abattu au cours d’une fusillade avec les forces de sécurité dans le district de Bijapur (Karnataka) ce week-end. Son corps, ainsi qu’un fusil INSAS, on été retrouvé sur les lieux du combat. Selon les informations des autorités, une brigade de la District Reserve Guard (DRG) menait une opération de ratissage dimanche soir lorsque la fusillade s’est déclenchée. Les guérilleros avaient pris position derrière les arbres avant de battre en retraite dans la forêt. C’est lors que leur opération de nettoyage que les soldats ont découvert le corps d’un homme en uniforme et une arme, ainsi que du matériel appartenant à la guérilla. L’identité du guérillero n’a pas encore été communiquée.

District de Bijapur

District de Bijapur

Turgut Kaya et Hidir Gönek sont en grève de la faim en Grèce depuis plus d’un mois à présent, ces deux militants révolutionnaires turcs sont accusés d’être membre du TKP/ML (Parti Communiste Turc / Marxiste-Léniniste) et menacés d’extradition vers la Turquie où ils risquent l’emprisonnement et la torture. Depuis la prison, Turgut a écrit deux lettres: « Sentir l’odeur de la faim » et « Le gouvernement de Syriza laisse un révolutionnaire mourir ». Ces deux lettres peuvent être lues sur le site de l’UC Lyon, ici.

Une manifestation pour la libération de Turgut, Hidir et tous les révolutionnaires emprisonnés en Grèce aura lieu le 11 juillet prochain.

Liberté pour les révolutionnaires emprisonné.e.s en Grèce!

Liberté pour les révolutionnaires emprisonné.e.s en Grèce!

Gülizar Taşdemir est une militante kurde et a combattu pendant 27 ans dans la guérilla kurde. En 2015, elle s’est rendue en Norvège suite à des problèmes de santé. Elle avait fait une demande d’asile politique qui a été rejetée. Elle s’est donc rendue en Allemagne pour procéder à une nouvelle demande d’asile mais elle a été renvoyée en Norvège en vertu des accords de Dublin (la personne doit effectuer ses demandes dans le premier pays d’arrivée dans l’Union Européenne).
Ce matin, elle a été menottée et expulsée vers la Turquie dans un avion militaire. Le mouvement des femmes kurdes en Europe a appelé à manifester devant les représentations norvégiennes en réaction.

Gülizar Taşdemir

Gülizar Taşdemir

Hiyem Yolcu, au nom des prisonniers du TKP/ML, vient d’annoncer qu’ils feraient dans les différentes prisons de Turquie trois jours de grève de la faim du 4 au 6 juillet en soutien à la libération de Turgut Kaya.
A son 35e jour de grève de la faim, la mobilisation continue contre l’extradition de Turgut Kaya vers la Turquie alors qu’il est actuellement emprisonné en Grèce. Dans ce cadre, notre Secours Rouge organise avec l’UPOTUDAK, le Front Populaire et le Leuven Anarchistische Groep un rassemblement de soutien aux prisonniers révolutionnaires en Grèce le mercredi 11 juillet de 17h à 18h devant l’Ambassade de Grèce à Bruxelles (voir notre article).

Solidarité avec Turgut Kaya à Athènes !

Solidarité avec Turgut Kaya à Athènes !

L’arrivée au pouvoir de la gauche réformiste et légaliste en Grèce, incarnée par la coalition Syriza, est un nouvel exemple du camp dans lequel cette gauche se positionne sur tous les enjeux essentiels :
– la Grèce est toujours un membre actif de l’OTAN,
– le gouvernement grec applique scrupuleusement les mémorandum de la Troïka en continuant le processus de paupérisation du peuple grec au profit de créditeurs,
– police et justice continuent à persécuter les prisonnier.e.s de la gauche révolutionnaire.

Des mesures exceptionnelles : refus de congé, transferts punitifs, et régime d’isolement

Pour s’opposer à leur transfert vers des prisons impliquant l’isolement, les prisonnier.e.s doivent mener des grèves de la faim et de la soif, ainsi Dinos Yigtzoglou, membres de la Conspiration des Cellules de Feu, qui a résisté à son transfert vers la prison de Larissa. Dimitri Koufodinas, membre de l’organisation « 17 Novembre » a mené lui une grève de la faim pour que lui soit appliquée les règles d’octroi des congés pénitentiaires. L’année passée, Pola Roupa et Nikos Maziotis, membres de l’organisation « Lutte Révolutionnaire », ont dû mener une grève de la faim pour que Nikos sorte de l’isolement et pour qu’ils puissent avoir des visites de leur enfant de six ans (lui-même enfermé quatre jours lors de l’arrestation de sa mère) dans des conditions dignes.

Persécution systématique des membres de la gauche révolutionnaire turque

Turgut Kaya est un révolutionnaire turc qui a été arrêté, torturé et emprisonné à plusieurs reprises en Turquie sous l’accusation d’appartenance au TKP/ML. En avril 2018, il a été arrêté en Grèce à la suite d’un mandat d’arrêt lancé par Interpol. Son extradition a été décidée lors d’une audience du tribunal à Athènes le 30 mai. Turgut Kaya a immédiatement entamé une grève de la faim pour protester contre les menaces d’extradition vers la Turquie. Hıdır Gönek avait également été arrêté en Grèce et est accusé d’avoir facilité l’entrée de Turgut Kazya dans le pays, est également en grève de la faim.
Ce ne sont pas les autres membres de la gauche révolutionnaire turque éprouvé.e.s par la justice grecque : 9 militant.e.s ont été arrêté.e.s le 28 novembre en Grèce, ils sont accusés d’appartenance au DHKP-C et d’avoir planifié une action contre le président Erdogan. Parmi ces prisonnier.e.s citons Ali Ercan Gokoglou, membre actif de Tayad (une organisation de soutien aux prisonniers politiques en Turquie), qui a finalement échappé au danger d’extradition mais qui reste en prison.

Des offensives policières et judiciaires tous azimut

Citons aussi :
– Les attaques policières contre les squats (ainsi la grande offensive de 2016 contre les squats à Thessalonique : le squat “Orfanotrofio”, la communauté “Hurriya” et les squats situés sur l’avenue Nikis, avec un total de 74 arrestations).
– La détention de militant.e.s et sympathisant.e.s du mouvement de libération du Kurdistan.
– Les nombreuses procédures judiciaires contre les anarchistes membres du groupe Rouvikonas. 12 doivent encore passer en procès pour diverses actions militant.e.s du groupe, et 20 pour une manifestation dans l’enceinte du Ministère de l’Intérieur en soutien à la grève de la faim de Dimitris Koufodinas.

Solidarité avec les prisonnier.e.s révolutionnaires en Grèce !
Pas d’isolement ! Pas de mesure d’exception ! Pas d’extradition !

Rassemblement mercredi 11 juillet de 17h à 18h devant l’Ambassade de Grèce à Bruxelles

Liberté pour les révolutionnaires emprisonné.e.s en Grèce!

Liberté pour les révolutionnaires emprisonné.e.s en Grèce!

La commission de la Justice de la Chambre a approuvé mercredi le projet de loi sur les repentis. Le texte vise les personnes qui livrent des informations importantes sur les auteurs ou complices d’un crime en échange de l’adoucissement de leur peine, d’autres modalités d’exécution de leur peine ou d’un régime carcéral adapté. Le sujet était débattu depuis de nombreuses années mais jusqu’à présent, la Belgique n’avait jamais franchi le pas d’adopter un tel régime. Les informations devront concerner des formes graves de criminalité ainsi que le terrorisme. Le ministère public décidera s’il est nécessaire de faire appel à un repenti et l’avantage qu’en retirera celui-ci sera proportionnel aux infractions qu’il a commises

. Des conditions seront imposées dans tous les cas et consignées dans un memorandum. Le repenti a l’obligation de faire des déclarations qui correspondent à la vérité, de présenter des aveux complets sur sa propre implication et de prendre des mesures visant à indemniser les dommages causés. L’adoucissement de la peine ou l’excuse de peine pourront être prononcées uniquement par le juge, qui vérifiera la proportionnalité de l’avantage accordé au repenti. Le champ d’application de la législation est apparu très large à une partie de l’opposition qui a préféré s’abstenir: La majorité ainsi que le sp.a ont voté en faveur du texte. Les socialistes, le cdH et les écologistes se sont abstenus.

La Commission justice de la chambre

La Commission justice de la chambre

Depuis quelques semaines, la préfecture de Paris teste un nouveau véhicule d’écoute (un monospace noir Volkswagen, à vitres teintées) classé secret défense. Ce véhicule utilise la technologie des « IMSI Catcher » qui simule une fausse antenne relais à laquelle les téléphones mobiles vont se connecter. Il serait capable d’intercepter les appels téléphonique, de lire les sms et le contenu des agendas électroniques ; des blocs notes ; des répertoires téléphoniques ; des contenus des mails et l’historique internet, dans un rayon de un kilomètre. Le véhicule est également capable de capter simultanément plusieurs conversations téléphoniques et de transmettre sur les téléphones portables de policiers.

Par ailleurs, la puissance d’écoute du véhicule implique des risques importants pour la santé des personnes se trouvant à proximité. L’utilisation des « Ismi Catcher » a été rendue légale pour une loi faites sur mesure en juillet 2015. Cependant ils étaient utilisés bien avant cette loi. Une application Android existe pour tenter de se prémunir de ces engins et de détecter leur présence. Voir pour cela l’article que nous avions rédigé en avril 2015.

Fonctionnement d'un IMSI Catcher

Fonctionnement d’un IMSI Catcher