Le 1er février, Alan Haye et Jonathan Guillaume, actuel porte-parole de Breizhistance-Parti Socialiste de Bretagne, passerons devant le tribunal de Nantes en renvoi de leur procès du 19 octobre 2009.

Le 25 avril 200, l’ensemble de la gauche indépendantiste nantaise manifestait dans les rues de Nantes pour dénoncer les répressions politiques que subissaient depuis quelques temps plusieurs militants et mouvements du pays nantais (opposants à l’aéroport, 44=Breizh, faucheurs OGM,…). A l’issue de cette manifestation, près d’une trentaine de militants indépendantistes se retrouvaient à la terrasse du café le Cercle Rouge dans une atmosphère conviviale avant de subir la rixe d’une escouade de policiers en tenue anti-émeute. Alan et Jonathan étaient alors emmenés au commissariat suite à des arrestations visiblement ciblées.

Ces deux arrestations faisaient suite a une vague répressive qui s’abattait depuis plusieurs mois contre les militants et sympathisants du collectif 44=Breizh, dont Jonathan Guillaume était alors porte-parole. Jugés au motif maintenant classique de ‘rébellion en réunion’, la juge d’audiencement a souhaité reporter le procès du 19 octobre 2009 au 1er février 2010 au titre que les policiers ne s’étaient pas portés partie civile dans un dossier pourtant vide et dans lequel elle voudrait les entendre.

Rassemblement du lundi 1er février 13h devant le Palais de Justice de Nantes.

Affiche pour les indépendantistes bretons

Affiche pour les indépendantistes bretons

La compagnie ferroviaire indienne va proposer sa propre unité de commandos pour monter la garde autour des trains importants et des gares principales dans le cadre de sa stratégie pour contrecarrer toute attaque. Les douze bataillons (1.200 hommes) des Special Railway Protection Force – qui seront positionnés dans les trains de Rajdhanis et Shatabdis – suivent actuellement un entraînement intensif pour pouvoir gérer toute tentative des guérilléros de viser la compagnie. Cette mesure a été récemment adoptée par son conseil d’administration. Selon le directeur général de la Force de Protection, les commandos suivent leur formation dans les forces paramilitaires et armées et seront prêts à agir comme une unité frappante face à une attaque. Les autorités prévoient également la création de ‘centres de commandos’ dans les gares importantes du pays. Toujours selon le directeur général, ces commandos seront opérationnels d’ici 3-4 mois et c’est alors que sera défini leur rôle et leur responsabilité.

Cette nouvelle apparaît alors qu’une cinquantaine de maoïstes ont fait sauté les rails de chemin de fer près de la gare de Nadaul tôt ce lundi matin. Ils ont surgi dans la cabine de la gare et ont demandé aux employés de l’évacuer avant de couper tous les téléphones et de dynamiter les lignes. Ils ont laissé sur place des tracts exigeant la comparution immédiate de leur leader Divendu Kumar Singh, arrêté par les forces spéciales le 15 janvier, qui ont en outre saisi une énorme somme d’argent lui appartenant. Des raids policiers ont été lancé mais aucun guérillero n’a pu être appréhendé.

Le mystère entourant l’assassinat de neuf adivasis dans le village de Gompad (Dantewada) en octobre dernier devient de plus en plus profond, avec la police qui détient trois témoins de plus de l’incident et qui restreint tout accès à la région sous prétexte de l’Opération Green Hunt. Comme nous l’avons déjà évoqué, la police a pris le contrôle total des mouvements de Sodi Sambho, l’une des témoins dans une requête faite à la Cour Suprême qui affirme que les neuf civils ont été assassinés par les forces de sécurité.

Ce vendredi, des policiers armés et des officiers de la police spéciale ont bordé toute la route depuis la ville de Dantewada jusque Konta, arrêtant les véhicules et interrogeant les navetteurs. Un correspondant de la presse nationale, voyageant avec deux journalistes locaux, a été arrêté de maintes fois le long de la route. On lui a signifié que le village de Gompad étai inaccessible car une grosse opération anti-naxale était en cours, alors qu’il a pu constater que les non-journalistes pouvaient passer. Craignant qu’ils ne puissent entrer dans le village depuis l’Andhra Pradesh, ils ont été retenus 45 minutes à la frontière du Chhattisgarh et on les a seulement autorisé à continuer leur route après l’intervention du Député Inspecteur Général. Jusqu’à présent, la police a refusé de se prononcer sur la véracité des revendications faites dans la requête à la Cour Suprême par Sodi Dambho et d’autres. Un inspecteur de police a simplement affirmé qu’une enquête allait être menée sur cet incident.

Cependant, tous les témoins ont insisté, notamment dans des interviews à la presse, que la police était impliquée dans cette ‘opération d’assainissement’ matinale et avait tué neuf villageois (sept de Gompad et deux de villages voisins), dont trois femmes et une fillette de douze ans. Un témoin a déclaré, sous le couvert de l’anonymat par crainte des châtiments policiers, que la police avait aussi coupé les doigts d’un enfant de deux ans. Un autre a affirmé que la police avait poignardé un homme avant de le tuer d’un coup de fusil. Tous ces villageois innocents n’avaient rien à voir avec les maoïstes. Tous ces témoins ont parlé aux journalistes dans un marché de Adralpalli, du côté Andhra Pradesh de la frontière entre les deux états. A cause du cordon de police autour du village de Gompad, les journalistes n’ont pu confronter ces témoignages. Mais les villageois affirment que la police détient trois personnes dont le témoignage pourrait s’avérer crucial si l’affaire devait être entendue par la Cour Suprême. Les trois hommes sont détenus au commissariat depuis une semaine. Les adivasis ont été attrapé par la police durant la première semaine de janvier alors qu’ils se rendaient à la ville de Dantewada pour une diffusion publique de leurs griefs. La police, de son côté, nie détenir ces trois hommes en préventive. Cependant, certaines sources anonymes de la police ont confirmé que les trois hommes avaient été détenus au commissariat de Konta pour interrogatoire jusqu’au 14 janvier mais n’ont pu dire où ils se trouvaient actuellement. Aujourd’hui, on ne sait pas où ils sont.

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Jeudi, des assaillants masqués ont attaqué le bureau central d’Athènes du Ministre de la Justice adjoint Apostolos Katsifaras. Les assaillants sont entrés dans les bureaux de Katsifaras dans le quartier d’Exarchia. Ils ont sérieusement blessé son secrétaire et un autre employé. Les assaillant ont attaqué le matériel de bureau avec des barres et des marteaux, et ont laissé des tracts anarchistes sur place. Cinq hommes ont été arrêtés à la suite de l’attaque, mais ils ont été libérés faute d’éléments à charge. En novembre dernier, les bureaux de Katsifaras avaient déjà été la cible d’une attaque incendiaire.

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Le groupe de travail ‘BNG’ (Banque de données nationale générale) devrait produire pour juin un projet de loi et un arrêté royal relatif aux fichiers policiers. Ce groupe est composé de représentants du Collège des procureurs généraux, des parquets, des polices fédérales et locales et du centre de crise et le texte devrait être déposé sur la table du gouvernement Leterme II ‘d’ici l’été‘, assure le cabinet du ministre de la Justice, Stefan De Clerck.

Les 40.000 policiers locaux et fédéraux recueillent, traitent et stockent déjà une multitude de données à caractère personnel. Ces informations, parfois très sensibles, sont enregistrées dans la BNG. Celle-ci contient déjà plus de 11 millions de ‘faits concrets’, 1,6 million de personnes, 1,8 million de véhicules, 15.000 organisations, etc. Certaines sont superflues, dépassées ou carrément faussse. Car le système est loin d’être infaillible. Problèmes de mise à jour, encodages disparates (papier ou électronique), consultations abusives… La BNG fait l’objet régulièrement de plaintes (Comité P ou R, Inspection générale, Commission de la vie privée…). Ce fichage des biens et des personnes est jusqu’à présent encadré par une simple circulaire (dite ‘MFO-3’). La loi sur la fonction de police du 5 août 1992 permet aux forces de l’ordre d’exploiter ces données personnelles si celles-ci présentent un ‘intérêt concret‘. Mais ce concept est vague, de l’avis même des experts.

En 2008, l’avant-projet d’arrêté royal porté par les ex-ministres Dewael (VLD) et Vandeurzen (CD&V) avait suscité une vague de protestations (Ordre des barreaux, LDH, CAL, Mrax…) et suscité un gros débat au Parlement. Obligeant le ministre actuel à revoir sa copie. Le texte permettait de traiter des données aussi sensibles que la race, les opinions politiques, les appartenances religieuses ou philosophique, la santé physique et psychiques, l’orientation sexuelle, etc. Celui-ci visait tout citoyen ‘de plus de 14 ans‘; tout membre ‘d’un groupement présentant un intérêt particulier pour l’ordre public‘, etc. Autant d’éléments que la police souhaite acquérir.

La Cour Suprême des Etats-unis s’est réunie le 15 janvier pour statuer sur le cas de Mumia Abu-Jamal. En cas de confirmation de la condamnation à mort,celle-ci risque d’être mise très rapidement à exécution. Soit la Cour Suprême confirme la condamnation à mort – ce qui est fort probable – , soit elle commue cette sentence en une peine de prison à vie. Si la peine de mort est confirmée, le procureur de Philadelphie pourrait ordonner très rapidement l’exécution de Mumia. L’ensemble des recours juridiques ayant été épuisés, les soutiens internationaux en appellent désormais au président américain par le biais d’une pétition. En décembre, les 10.000 premières signatures recueillies en France ont été déposées à l’ambassade des Etats-unis à Paris. Chaque mercredi de 18h à 20h a lieu un rassemblement Place de la Concorde devant le consulat des Etats-unis. Partout dans le monde, les nombreux soutiens de Mumia Abu-Jamal se tiennent prêts pour des actions de protestation.

Mumia menotté en prison

Mumia menotté en prison

Lire notre dossier sur l’affaire Mumia Abu Jamal

Il semblerait qu’une responsable maoïste, qui est aussi l’épouse du leader maoïste le plus recherché d’Orissa, Sabyasachi Panda, ai été arrêtée ce vendredi lors d’une offensive policière de grande envergure. Subhashree Panda, alias Mili serait chargée de la récolte des fonds pour le Parti dans le dalam de Vamsadhara dirigé par son mari. Elle aurait été arrêtée par une équipe du Special Operation Group, force de police spécialement créée dans l’Orissa pour mener des opérations anti-maoïstes. Immédiatement, Mili aurait été emmenée au commissariat de Mahila, puis sous haute escorte, conduite vers un lieu inconnu pour interrogatoire.

À l’appel de la CAR de Corsica Libera, un rassemblement a été organisé hier soir, devant le commissariat de Bastia. Cette manifestation faisait suite à l’interpellation d’une dizaine de militants nationalistes dans le cadre de l’enquête sur l’attentat de Vescovato, en juillet 2009. Placés en garde à vue tout d’abord à Borgo, cinq d’entre eux ont été remis en liberté tandis que les cinq autres ont été transférés à Paris, où les gardes à vue se poursuivent.

Des incidents ont éclaté peu après 19h, à la fin du rassemblement et des projectiles ont été tirés sur les forces de l’ordre qui ont riposté au moyen de gaz lacrymogènes. Quelques dizaines de manifestants, les visages dissimulés, se sont ensuite déplacés vers la place Saint-Nicolas et un cocktail Molotov a été jeté contre le Trésor public. Les sapeurs-pompiers ont dû intervenir pour éteindre plusieurs petits incendies que les manifestants avaient allumés notamment sur le boulevard Paoli. Le Crédit Mutuel a été pris pour cible et l’établissement bancaire s’est embrasé après le jet d’un cocktail Molotov.

Manifestation à Bastia

Manifestation à Bastia

Elena, pour Elektronischer Entgeldnachweiss (attestation électronique de revenus) est le dernier projet de fichier en date en Allemagne et a été lancé le 1er janvier dernier. L’objectif avoué par le gouvernement serait de simplifier les démarches administratives et surtout le coût. Le fichier contiendra à terme (à priori en 2012) les données de près de 40 millions de salariés, qui seront chacun muni d’une carte Elena qui leur permettra d’effectuer certaines démarches sans avoir à fournir tous les justificatifs de revenus exigés aujourd’hui. Toutes ces informations seront reprises dans la puce de la carte. Toutes ces informations, mais plus encore. La tâche de la collecte a commencé et les entreprises allemandes doivent donc fournir quantité de renseignements sur chacun de leur employé. Le dossier à remplir contient 41 pages par salarié! Sont évoqués, notamment: le salaire, l’ancienneté, mais aussi le temps de grève, les rappels à l’ordre, les raisons d’un licenciement,… Bref, somme d’informations clairement nullement nécessaire à la seule simplification des démarches administratives, mais que l’on insère par la même occasion. Somme toute, un fichier des bons et des mauvais salariés qui pourra se révéler utile pour les employeurs pour qui il peut être important de connaître ce type d’information concernant un postulant, renseignements hautement confidentiels auxquels l’entreprise n’a théoriquement pas accès. Et donc une énorme menace pour le respect de la personne et des acquis sociaux.

Gérard Jodar, le leader du syndicat indépendantiste néo-calédonien USTKE (Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités) a été remis en liberté ce jeudi matin. L’homme avait été condamné à neuf mois de prison ferme après des heurts opposant le syndicat et les forces de l’ordre à l’aérodrome de Magenta-Nouméa.

La cour d’appel de Nouméa a accédé à la demande de remise en liberté de Gérard Jodar, ce jeudi matin. Le président du syndicat indépendantiste néo-calédonien USTKE était incarcéré depuis le 29 juin dernier, de même que cinq autres militants, pour entrave à la circulation d’un avion de la compagnie Aircal à l’aérodrome de Magenta-Nouméa. Une manifestation syndicale s’était achevée par l’invasion du tarmac et de deux avions suite au conflit Aircal. Les forces de l’ordre étaient intervenues pour déloger les militants USTKE. Après l’incarcération de Gérard Jodar, la tension était montée au cran supérieur début août. Le syndicat avait paralysé en partie l’économie calédonienne et le bras de fer s’était achevé par des affrontements entre militants et force de l’ordre.

Gérard Jodar avait été condamné à un an de prison ferme en première instance. La cour d’appel de Nouméa avait réduit sa peine à neuf mois en septembre dernier. Depuis, le président du syndicat avait déposé une demande de remise en liberté, en plus d’un pourvoi en cassation. Deux autres syndicalistes USTKE, Michel Safoka et Ato Uveakovi, ont été aussi remis en liberté jeudi.