Une manifestation organisée dans la capitale turque Ankara, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes a été réprimée dimanche par la police turque. Les autorités ont fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène. A l’occasion de la Journée des droits des femmes, les manifestantes ont dénoncé la politique menée par le gouvernement islamo-conservateur de l’AKP et la violence envers les femmes: en 2017, 338 femmes ont été tuées dans le pays, le plus souvent par les conjoints ou d’anciens partenaires. Jeudi soir, une marche de protestation est prévue dans la rue commerçante du centre d’Istanbul, Istiklal.

Arrestation à Ankarra

Arrestation à Ankarra

Ce samedi et ce dimanche, des affrontements ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les centaines de manifestants opposés au projet Cigéo qui vise à enfouir 500 m sous terre les déchets nucléaires français les plus radioactifs. Le site, occupé depuis l’été 2016, a été évacué le 22 février à l’aube par 500 gendarmes (voir notre article). La préfecture de la Meuse avait interdit toute manifestation durant le week-end. Un homme placé en garde à vue samedi pour « participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser » sera convoqué ultérieurement devant la justice.

Le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc, a condamné ce lundi un homme âgé de 22 ans en comparution immédiate à trois mois de prison avec sursis pour violence sur un gendarme, peine assortie d’une mise à l’épreuve pendant un an et d’une interdiction de se rendre en Meuse. Le manifestant avait été interpellé dimanche lors d’affrontements qui ont eu pour bilan un gendarme et quatre anti-nucléaires blessés. La garde à vue de sept autres personnes – trois femmes et quatre hommes – interpellées dimanche pour « participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser », a été prolongée lundi après-midi. Le refus de prélèvement d’empreintes et d’ADN leur sera également reproché. L’un d’eux pourrait être aussi poursuivi pour violence sur agent dépositaire de l’autorité publique.

Ce samedi à Bure

Ce samedi à Bure

Le mercredi 7 mars, le Secours Rouge Belgique rendra hommage à Ivana Hoffmann et aux internationalistes tombé.e.s au Kurdistan. Cette soirée, organisée au local Sacco-Vanzetti à Saint-Gilles, sera également l’occasion de présenter les bataillons de femmes du kurdistan ainsi que la campagne Shengal en soutien aux combattantes de Shengal et du Rojava (Afrin, Kobane et Cizre).
shengal.xyz

Commémoration Ivana Hoffmann

Commémoration Ivana Hoffmann

Deux policiers ont été grièvement blessé dans l’explosion d’un IED à Pakanbhatti dans le district de Gadchiroli (Maharashtra) ce lundi vers 5h du matin. Les deux hommes avaient reçu l’ordre d’enlever un calicot appelant les masses à s’allier pour mettre en place une forte résistance au gouvernement à l’occasion de la journée internationale pour les droits des femmes ce 8 mars. Ce calicot avait été placé au bord d’une route reliant Korchi et Kurkehda. Les deux policiers étaient en train de détacher la banderole lorsque la bombe a explosé. Elle se trouvait dissimulée dans le tissu.

Calicot maoïste

Calicot maoïste

Plus tôt dans la journée, un soldat du commando C-60 a été pris en embuscade par des guérilleros à proximité d’un marché hebdomadaire de la ville d’Etapalli, également dans le Gadchiroli. Il a lui aussi été grièvement blessé.

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Jeudi premier mars, deux locaux de l’organisation Revolutionare Aufbau (Construction Révolutionnaire) ont été perquisitionnés à Bâle et à Zurich sur ordre du parquet de Bâle-Ville. À Bâle, il s’agit de la deuxième perquisition en très peu de temps, puisque la police avait procédé à une opération juste avant la manifestation en solidarité avec Afrin à Bâle le 2 février. Les deux dernières perquisitions, coordonnées, ont été effectuées en l’absence des occupants. Le bureau du procureur refuse toujours de remettre les mandats de perquisition, on ne sait donc pas la raison officielle et juridique de cette attaque. Revolutionare Aufbau est liée au Secours Rouge International en ce que sa structure anti-répressive, le Rote Hilfe Schweiz, est la section du SRI pour la Suisse alémanique.

Mamifestation de Revolutionarer Aufbau à Zurich (archive)

Mamifestation de Revolutionarer Aufbau à Zurich (archive)

Dossier(s): Archives Suisse Tags:

Dilek Ocalan, députée du Parti démocratique des peuples (HDP) et nièce d’Abdullah Ocalan, a été condamnée à deux ans et six mois de prison pour « propagande terroriste » par un tribunal de Sanliurfa (sud-est). Un procureur avait requis jusqu’à cinq ans de prison contre la députée accusée d’avoir, en 2016, légitimé les actions du PKK en participant aux funérailles d’un membre de cette organisation.

Dilek Ocalan

Dilek Ocalan

Les ouvriers de la sucrerie Haft-Tapeh (province du Khousistan, dans le sud de l’Iran) ont entamé une grève samedi matin pour protester contre le non-paiement de leur salaire et le retour des gestionnaires corrompus à leurs anciens postes. Ali Naghdi, un ouvrier démuni de cette usine s’était donné la mort le 27 février pour protester contre le régime et la condition faite aux ouvriers.

Confronté au le mépris de la direction quant à leurs revendications, les ouvriers ont séquestré les principaux actionnaires de l’entreprise. Ceux-ci ont finalement annoncé qu’ils paieraient seulement deux millions sur 50 millions de tomans de leur dette envers les travailleurs et le reste sera payé en novembre 2018. Cette réponse a rencontré le refus catégorique des grévistes. Les dirigeants ont alors déchiré l’ordonnance d’allocation de 25 kilos de sucre pour les ouvriers, provoquant la colère des salariés qui brisèrent les fenêtres du bureau de la direction. Le geste a été suivi par l’intervention des forces répressives.

Manifestation des grévistes de Haft-Tapeh

Manifestation des grévistes de Haft-Tapeh

Depuis le scandale PRISM révélé en 2013 par Edward Snowden, les entreprises de la Tech livrent une bataille juridique et technologique avec les gouvernements, avec comme enjeu la sécurité des données des utilisateurs. En chiffrant le contenu de ses appareils sous iOS avec le verrouillage biométrique de l’utilisateur (Touch ID ou Face ID), Apple ne peut connaître (ni donc livrer) la clé de déchiffrement de ses derniers smartphones. Sans forcer l’utilisateur à déverrouiller son iPhone, il est impossible d’accéder à son stockage et donc aux données privées.

La société israélienne Cellebrite, qui offre ses services aux forces de police, serait cependant parvenue à déverrouiller des smartphones et accéder aux données des utilisateurs. Tous les appareils iOS, même l’iPhone X, qui tournent sous iOS 11 (jusqu’à la version 11.2.6) seraient concernés. Du côté d’Android, les derniers appareils en date seraient touchés. Le déverrouillage se ferait sans avoir besoin d’un accès root ou du jailbreak, et utiliserait un moyen d’accès autre que la biométrie pour entrer sur le téléphone (le code pin, le code ou le schéma de déverrouillage). Pour s’assurer qu’Apple n’identifie pas la faille, Cellebrite demande que les appareils soient déverrouillés dans ses locaux, après un envoi de la police. Il ne semble pas être possible de déverrouiller l’appareil à distance. Les appareils sont ensuite rendus aux forces de l’ordre et Cellebrite envoie les données qui étaient stockées.

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Des affrontements ont éclaté dimanche entre les forces israéliennes et les étudiants palestiniens de l’Université technique de Palestine dans le district de Hébron en Cisjordanie. Les forces auraient tiré des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des grenades lacrymogènes contre les étudiants et sur le campus de l’université. Cependant, aucune blessure ou arrestation n’a été signalée. Les membres des forces israéliennes provoquent délibérément des étudiants lors des contrôles presque quotidiens à l’entrée de l’université, interpellant et interrogeant des étudiants, ce qui suscite réactions et affrontements.

Affrontements à l'université de Hébron

Affrontements à l’université de Hébron

María Hilda Pérez Zamora (47 ans) a été capturée le 16 février en Espagne où elle vivait sous la fausse identité de Marian Pérez Zambrano. Elle a été extradée au Pérou pour purger sa peine pour son activité dans le PCP-SL. En tant que commandante militaire du Comité régional du Nord entre 1990 et 1992, la justice péruvienne la tient pour responsable du décès de 11 personnes, essentiellement des membres des forces de sécurités tombés dans des embuscades dans les zones d’Angasmarca et de Santiago de Chuco. María Hilda Pérez Zamora avait disparu des radars policiers après l’arrestation du Bureau Politique du PCP-SL en 1992. Elle faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international.

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