Les conseils communaux des communes de Boom et Rumst ont décidé de demander le screening (par rapport à la Banque Nationale Générale) des 400.000 festivaliers qui avaient acheté leur ticket pour le festival de musique électro Tomorrowland. 38 festivaliers sont donc refusés et leurs tickets ont été remboursés. Le porte-parole de la police fédérale a défendu ces mesures en vertu du « niveau 3 de la menace terroriste ». La Commission Vie Privée a reçu beaucoup de plaintes et de questions de la part des interdits de festival. En effet, lorsque l’interdiction d’accès leur a été notifiée, les interdits sont renvoyés vers la Commission. Celle-ci a précisé qu’elle n’avait été ni consultée, ni impliquée à ce contrôle « problématique sur plusieurs points », et même très probablement illégale. Le porte-parole de la police fédérale a également déclaré « Des blocs de béton sont placés depuis longtemps aux abords des grands événements. Cette fois, nous avons voulu créer des blocs virtuels ». Le Comité P (« la police des polices » belge) a été saisi.

Les niveaux de l'OCAM

Les niveaux de l’OCAM

Un délégué CGT a été condamné la semaine passée à six mois de prison avec sursis après une altercation avec un membre de l’encadrement de l’usine PSA de Poissy (Yvelines). Farid Borsali, secrétaire général de la CGT-PSA à Poissy, a été accusé d’avoir frappé un petit chef fin septembre, ce qu’il dément. Le prévenu, qui doit verser 2.000 euros de dommages et intérêts et 600 euros en frais de justice, a immédiatement fait appel. La CGT dénonce une manoeuvre de la direction de l’usine automobile et a créé en réaction chez PSA un comité de défense des libertés ouvrières et syndicales, animé par Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail et ex-candidat à la primaire socialiste.

Farid Borsali, secrétaire de la CGT de PSA Poissy

Farid Borsali, secrétaire de la CGT de PSA Poissy

Le 14 juillet prochain aura lieu une nouvelle audience à Munich en Allemagne contre les 10 prisonniers révolutionnaires de l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe). Les 10 ont été arrêtés en Allemagne, France, Grèce et Suisse sous les ordres des autorités turques le 15 avril 2015. Les 10 sont détenus dans des conditions de détention dures avec isolement et contacts limités avec leurs avocats et leurs proches. Ils sont accusés d’être membre du TKP/ML (Parti Communiste de Turquie / Marxiste-Léniniste). Le TKP/ML n’est pas une organisation illégale en Allemagne, mais bien en Turquie. Les lois 129a et 129b permettent à l’état allemand de poursuivre des personnes si elles sont membres d’une organisation qui est illégale ailleurs, ces lois sont essentiellement utilisées pour réprimer l’immigration politique turque et kurde.
A cette occasion, l’UPOTUDAK (Comité International de Solidarité avec les Prisonniers Politiques) appelle à un rassemblement de soutien à midi à Munich le même jour.

Affiche pour exiger la libération des prisonniers de l'ATIK

Affiche pour exiger la libération des prisonniers de l’ATIK

La police a arrêté lundi 80 manifestants près du Capitole, qui abrite le Congrès des Etats-Unis à Washington, où les parlementaires doivent reprendre leurs discussions sur la réforme de l’assurance santé, qui vise à altérer la loi dite Obamacare, mise en place en 2010 par l’ancien président. Les manifestants se sont disséminés près d’au moins treize sites des alentours du Congrès, où des bâtiments abritent des centaines de bureaux de parlementaires et de leurs équipes. La police du Capitole a indiqué dans un communiqué que 32 hommes et 48 femmes avaient été arrêtés lundi pour « manifestation illégale ».

Le président républicain Donald Trump a accru lundi la pression sur les républicains, les exhortant d’adopter cette réforme avant que le Congrès ne parte en vacances en août. Les ailes modérée et ultra-conservatrice du parti républicain ne parvenant pas à s’accorder, le projet de réforme n’aurait pas obtenu la majorité nécessaire.

Manifestants défenseurs de l'obamacare

Manifestants défenseurs de l’obamacare

Il n’y aura pas de cessez-le-feu bilatéral sans trève « vérifiable » de l’ELN, dernière guérilla active en Colombie a déclaré le négociateur en chef du gouvernement colombien. Le négociateur de l’ELN, Pablo Beltran, avait assuré vendredi en Equateur que les deux parties étaient proches d’un accord pour « un cessez-le-feu temporaire ». Il avait toutefois précisé que durant ce cessez-le-feu, l’ELN suspendrait ses opérations offensives mais pas « défensives ». Il avait également demandé que « le gouvernement rompe ses liens avec les paramilitaires » et souhaité « un arrêt des attaques et des persécutions visant les dirigeants syndicaux, environnementaux, et les défenseurs des droits de l’homme ».

Le négociateur de l'ELN, Pablo Beltran,

Le négociateur de l’ELN, Pablo Beltran,

Il aura fallu un an et des vidéos sans équivoque pour innocenter un militant CGT, accusé de rébellion contre la police au cours d’une manifestation contre la loi El Khomri. Arrêté violemment le 5 juillet 2016 à proximité de l’Assemblée nationale dans le cadre d’une manifestation contre la loi travail et l’utilisation du 49-3, Gildo, agent territorial à Plaine Commune (Seine-Saint-Denis) et syndicaliste CGT, était depuis poursuivi pour « rébellion » contre un policier. Hier, le militant a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris, qui a estimé que le fait que le syndicaliste se soit débattu pendant son arrestation ne démontrait pas une intention de se soustraire à la police mais une réaction « par instinct et par peur face à la charge dont il faisait l’objet ».

Le fonctionnaire, qui avait subi une intervention chirurgicale au genou suivie de trois semaines d’ITT et souffre encore de douleurs, n’a, lui, pas réussi à traduire en justice les policiers qui l’ont violenté. Suite à son arrestation, Gildo avait en effet porté plainte auprès de l’IGPN.

Gildo, le manifestant acquité

Gildo, le manifestant acquité

Un membre des YPG a été tué dans la Bataille de Raqqah ce 10 juillet. Son nom de guerre était Heval Demhat (Camarade Demhat).

Erratum: Contrairement à ce que nous avons dit plus tôt, Demhat n’était pas membre de l’IRPGF, mais bien de YPG International.

Il avait donné une interview à Firatnews:

En 2014, lors du siège de Kobané, tous les gens que je connaissais regardaient et attendaient quelque chose. C’était un moment plutôt tendu. Mais alors que la situation se retournait, les gens se sont mis à espérer, plus de gens sont arrivés pour donner de l’aide.

Je venais juste de fonder une famille, donc je n’avais pas encore mon billet d’avion, mais c’était quelque chose qui me passait par la tète. L’année dernière, un ami très proche est revenu, et quand je l’ai vu je me suis dit « ça y est, c’est ça, je dois y aller ». J’ai parlé avec ma compagne et ma famille et je leur ai dit « Je pars en Syrie, c’est quelque chose d’important pour moi ». J’ai contacté YPG International. J’avais des amis qui m’ont dit exactement ce que je devais faire, et je me suis préparé. Il y a cinq mois, je suis arrivé pour donner de l’aide.

[…]

C’est la lutte politique qui avait lieu dans la région. La regarder chaque jour se développer et avoir une vraie opportunité d’y participer, de participer à quelque chose. C’est très important pour la région. Pas juste pour les Kurdes, c’est important pour tout le Moyen-Orient que cette chose tienne bon et fonctionne.

[…]

C’est aussi montrer l’exemple. C’est un feu qui commence ici mais qui peut s’étendre ailleurs. Il peut y avoir d’autres gens qui apprennent de ces exemples, d’autres gens qui les accueillent, et les choses pourraient se développer vers un mieux progressistes vers une meilleure région.

[…]

On ne voit pas le Kurdistan sur une carte. Ce n’est montré nulle part. Vous devez regarder dans Google pour voir ce que c’est. Et le seul moyen c’est que quelqu’un vous en ait demandé avant « Tu as entendu parlé du mouvement de libération kurde? Mon fils combat au Kurdistan pour le moment ». Ma famille n’en a appris l’existence que lorsque je leur ai dit que j’y partais. Sinon ils auraient poursuivi leurs vies sans savoir que le Kurdistan existait.

Heval Demhat

Heval Demhat

Un parisien a été arrêté à Hambourg lors de la mobilisation autour du sommet du G20, puis incarcéré en Allemagne, il risque plusieurs semaines de prison préventive dans l’attente de son jugement. Il fait partie des quelques étrangers arrêtés dont l’Allemagne compte faire des exemples suite à l’énorme débandade policière qu’a été ce contre-sommet.

Un Pot Commun a été ouvert pour récolter des fonds solidaires à lui, ainsi qu’aux éventuels autres Français incarcérés. Voir le Pot Commun ici.

Solidarité avec un Parisien arrêté à Hambourg

Solidarité avec un Parisien arrêté à Hambourg

Un rassemblement aura lieu demain mercredi 12 juillet à l’ambassade roumaine à Bruxelles à 16h, Rue Gabrielle 105, à 1180 Uccle. Nalan Oral est une militante de nationalité turque et d’origine kurde, elle vit en Belgique depuis 2012 et y a obtenu le statut de réfugiée politique. Elle a été arrêtée en partant en vacances, la police roumaine la détient en vertu d’un mandat d’arrêt d’interpol publié par la Turquie. Si elle venait à être extradée, elle y purgerait 30 années de prison. Voir notre précédent article.

Liberté pour Nalan Oral !

Liberté pour Nalan Oral !

Trois spécialistes de la data de Cardiff parviennent à prédire une manifestation seulement en collectant des données sur Twitter. Alors que les réseaux sociaux sont notoirement surveillés par les forces de l’ordre lors de certains grands rassemblements, les chercheurs ont voulu montrer que la police pourrait en faire un usage plus complet encore. En récoltant et analysant plus de 1,6 millions de tweets datant des protestations liées aux grandes manifestations londoniennes de 2011, les universitaires ont construit des modèles de prédiction des manifestations urbaines.

À travers des mots-clés, une surveillance de l’activité et des localisations, le programme de Cardiff serait en mesure de voir les débordements d’une mobilisation des heures avant la police. Une vitre brisée se retrouve d’abord sur Twitter avant d’être centralisée comme une information par les forces de l’ordre, soulignent-t-ils. Le système va par ailleurs encore plus loin puisqu’il tente également de localiser les rassemblements non déclarés avant qu’ils ne débutent. En se plongeant dans les rumeurs qui peuvent circuler sur Twitter et en les évaluant, le programme propose des localisations vraisemblables pour une manifestation à venir. Les trois spécialistes sont parvenus à deux reprises, jusqu’à une heure avant les forces de l’ordre, à déterminer l’emplacement et la tenue de deux manifestations.

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