Les autorités turques ont annoncé avoir arrêté et emprisonnés au cours des sept derniers jours plus de 900 personnes suspectées d’avoir aidé et accueilli des membres du PKK. C’est le bilan d’opérations sécuritaires menées dans 45 provinces. En outre, 213 opérations menées dans la même période par les Forces d’élite de la Gendarmerie, celles de la Police, ainsi que par les troupes commandos de la Gendarmerie et les Forces armées. Selon les autorité turques, ces opération ont permis de tuer deux guérilleros, d’arrêter cinq autres, dont un blessé, et de trouver 24 abris contenant des dizaines d’armes et 700 kg d’explosif.

Opération sécuritaire des forces spéciales turques

Opération sécuritaire des forces spéciales turques

Les services de renseignement allemands ont arrêté à Hambourg un membre présumé des services secrets turcs dont la mission aurait été d’assassiner des personnalités kurdes de Brême et Bruxelles, selon le quotidien Bild d’après des témoignages de l’entourage du suspect. Le parquet allemand a confirmé qu’un homme, un Kurde de 31 ans, a été arrêté pour avoir collecté des informations relatives à des Kurdes allemands et à des institutions kurdes en Allemagne sur ordre des services secrets turcs, mais ne formule aucun commentaire quant aux informations relatives à des projets d’assassinats.

Selon Bild, un escadron de la mort en provenance de Turquie a voyagé en Allemagne fin novembre afin de préparer et perpétrer plusieurs assassinats. Les autorités turques comptent 8000 agents de renseignement à temps plein. 800 d’entre eux sont implantés en Europe de l’Ouest, dont 300 en Allemagne. Mais ils comptent sur un vaste réseau d’informateurs et bénéficient des complicités actives dans le crime organisé et dans les formations fascistes.

Le 9 janvier 2013, en plein jour, trois activistes kurdes, dont Sakine Cansiz, l’une des fondatrices du PKK, avaient été abattues de plusieurs balles dans la tête dans un appartement hébergeant un centre communautaire kurde du Xe arrondissement de Paris. Omer Güney, assassin présumé de trois militantes kurdes est mort avant-hier samedi à la Pitié-Salpêtrière. Atteint d’une grave maladie au cerveau, ce Turc de 34 ans était le seul suspect renvoyé devant la cour d’assises spéciale de Paris. Son décès a pour effet d’éteindre l’action publique, mettant fin de fait à la tenue de son procès qui était prévu du 23 janvier au 24 février 2017.

Les trois militantes kurdes assassinées à Paris en janvier 2013

Les trois militantes kurdes assassinées à Paris en janvier 2013

Deux militaires qui effectuaient une patrouille à moto dans le département d’Arauca, près de la frontière vénézuélienne, ont été tué par des membres de l’ELN qui ont ouvert le feu sur eux à l’arme automatique à partir d’une voiture. Les militaires appartenaient au Groupe de Cavalerie N°18 « Général Gabriel Reveiz Pizarro », l’attaque est survenue à Caño La Colorada, sur la route reliant les villes de Saravena et de Fortúl. Deux autres militaires visé sont sortis indemnes de l’attaques menée par un commando appartenant à la « Commission Ernesto Che Guevara » de l’ELN.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Un syndicaliste CGT a été condamné vendredi à Paris à une amende de 500 euros et à payer 17.000 euros à une fédération patronale au titre du préjudice subi pour avoir projeté de la peinture sur son bâtiment en 2014 (voir notre article au début du procès). La procureure avait requis un an d’emprisonnement avec sursis, 4.000 euros d’amende dont la moitié avec sursis. La présidente de la 15e chambre a « estimé qu’il y a eu des dégradations très amples » mais « à caractère contraventionnel » et non délictuel, imposant une amende de 500 euros.

Le syndicaliste, accompagné au tribunal par quelque 70 soutiens, devra payer en outre plus de 14.500 euros en réparation du préjudice matériel, 1.000 euros pour le préjudice moral et 1.500 euros en frais de justice. A la barre du tribunal, le 4 novembre dernier, CGT et FFB avaient livré deux versions diamétralement opposées de la manifestation organisée en avril 2014 au siège de la chambre patronale pour dénoncer les dangers de la profession qui fait un mort par jour travaillé.

Une manifestation de soutien lors d'un précédente audience

Une manifestation de soutien lors d’un précédente audience

Des soldats israéliens ont tué par balles tôt dimanche un Palestinien lors d’affrontements en Cisjordanie occupée. L’armée israélienne était entrée dans la nuit dans le village de Beit Rima, près de Ramallah, et qu’elle avait fait face à des lanceurs de pierres. Ahmed Hazem Atta, 19 ans, a été tué par les militaires, et un autre manifestant a été blessé.

La dépouille d'Ahmed Hazem Atta, portée par ses proches

La dépouille d’Ahmed Hazem Atta, portée par ses proches

Nous vous conseillons régulièrement d’utiliser Signal, cette application de messagerie sécurisée à la popularité grandissante. En plus d’être très sécurisée, d’être sponsorisée par Edward Snowden en personne, d’avoir récemment ajouté le support pour les messages « qui disparaissent tout seul », Signal vient d’ajouter une nouvelle fonctionnalité dans sa dernière beta. Elle permet d’ajouter stickers, emojis, dessins et texte lors de l’envoi d’une image. Si la fonction peut sembler simplement drôle au premier abord, Signal se démarque du monde habituellement austère et rigide du chiffrement des communications. En rendant son application aussi flexible que les applications concurrentes et non-respectueuses de la vie privée de ses utilisateurs, Signal peut rendre son chiffrement encore plus populaire. De plus, les stickers permettent d’anonymiser une photo à la volée.

Nous ne pouvons que vous recommander une fois encore d’installer Signal: Android, iOS, Chrome. Pour adhérer à la beta, rendez-vous sur le Play Store.

Les stickers peuvent également cacher des visages

Les stickers peuvent également cacher des visages

Alfredo Cospito purge actuellement une peine de prison de 9 ans et demi pour la jambisation de Roberto Adinolfi, le PDG d’une entreprise d’énergie nucléaire, il est également inculpé dans une nouvelle opération judiciaire anti-anarchiste « Scripta Manent ». Il est emprisonné en aile de haute sécurité à la prison de Ferrara. Il a récemment été invité à participer à une nouvelle publication anarchiste qui paraîtra probablement au début de l’année prochaine. Il s’est rendu compte que sa longue contribution avait été censurée une dizaine de jours plus tard en recevant des demandes de ses camarades. C’est le chef de l’aile, chargé de photocopier le moindre courrier entrant ou sortant, qui a transmis la contribution au procureur en charge de Scripta Manent, qui a décidé d’en empêcher la publication.

Scripta Manent est une opération de la police italienne qui vise actuellement 8 anarchistes (dont deux étaient déjà emprisonnés), accusés d’appartenir à une « organisation terroriste », à savoir la FAI.

Alfredo Cospito

Alfredo Cospito

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A la suite de l’attaque qui a visé l’armée turque ce 17 décembre et fait au moins 15 morts dans les rangs des commandos du régime, le président Erdogan a appellé ses sympathisants à « manifester contre le terrorisme » ce qui a résulté en des dizaines d’attaques contre les bureaux du HDP à travers le pays. Aux cris de « Allahu Akbar », les manifestants issus de l’AKP (le parti au pouvoir) et du MHP (l’extrème-droite) ont attaqué les bureaux du HDP. Les drapeaux du HDP ont été arrachés et remplacés par des drapeaux turcs, les locaux incendiés ou détruits de l’intérieur. La chaine de télévision CNN s’est fait remarquer dans son édition turque en titrant « Les attaques contre le HDP jouent un rôle important dans la lutte antiterroriste ». A Istanbul, au moins 160 impacts de balle ont été comptabilisés sur les bureaux du HDP. Selon le communiqué officiel du HDP : 14 bureaux de districts, 5 bureaux municipaux et le quartier général ont été pris pour cibles.

Le bureau du HDP à Kayserin

Le bureau du HDP à Kayserin

Le 16 décembre, la cour suprème espagnole a réduit les peines de Monica Caballero et Francisco Solar, accusés d’avoir placé une bombe dans la Cathédrale-Basillique de Notre-Dame de Pillar, à Saragosse, en octobre 2013. La peine est passée de 12 ans à 4 ans et 6 mois. Cette décision a eu lieu après un appel de la défense de Francisco pour que les « dommages terroristes » et le reste ne soient pas traitées comme résultant d’actions différentes. Il a aussi été noté que les deux avaient pris des précautions pour que personne ne soit blessé dans l’attaque (elle a eu lieu dans les heures de fermeture, l’engin ne contenait pas de shrapnels, un avertissement avait été donné auparavant,…)

Les coûts des dommages causés ont également été réduits de 182.601 à 143.317 puisqu’il n’y a pas d’indication que des objets ayant valeur historique ou culturelle n’ont été endommagés. La Cour a également considéré que les deux anarchistes avaient agis d efaçon autonome, c’est à dire en-dehors de la FAI-FRI ou des GAC (Groupes Anarchistes Coordonnés).

Francisco Solar et Mónica Caballero

Francisco Solar et Mónica Caballero

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