La police métropolitaine de Londres a été appelée vers 5h40 (heure locale) ce matin car neuf militants du mouvement Black Lives Matter UK s’étaient enchaînés à un tripode qu’ils avaient placé au milieu de la piste de décollage de l’aéroport de London City, l’un des six que compte la capitale britannique. Il aura fallu près de 4 heures à la police pour les détacher et les arrêter vers 9h30. La totalité des vols prévus ce matin ont été mis très en retard. Black Lives Matter UK voulait dénoncer que si peu de voyageurs noirs peuvent se permettre de voyager depuis cet aéroport, celui-ci est placé dans un quartier avec une forte communauté noire qui est le premier à respirer la pollution dégagée et que de nombreux pays d’Afrique Subsaharienne sont concernés par la crise climatique. Scotland Yard n’a pas encore communiqué sur la façon dont les manifestants se sont introduit sur la piste mais il est probable qu’ils aient traversé la Tamise d’une façon ou d’une autre (peut-être en nageant) pour y accéder. Les neuf sont inculpés sous les motifs suivants: intrusion aggravée, se trouver illégalement côté piste et violation du règlement de l’aéroport de London City.

BLM-UK bloque l'aéroport de London-City

BLM-UK bloque l’aéroport de London-City

La Mairie de Lille attaque le journal la Brique en justice via un arrêté de 2004 qui interdirait la vente à la criée sur les marchés « dans le but de préserver la sécurité et la tranquillité publique, l’accès aux marchés est interdit aux véhicules publicitaires, cortèges, vendeurs et distributeurs de journaux, tracts de toute nature et de prospectus à caractère publicitaire« . La comparution aura lieu le 4 octobre prochain à 14h. La distribution des journaux par la presse elle-même est pourtant garantie par une loi nationale de 1947, censée prévaloir sur un arrêté municipal. Un adjoint municipal de Lille a lui-même justifié la décision arguant que si la Brique pouvait distribuer son journal sur les marchés (comme c’est le cas depuis depuis 9 ans), les militants du FN en profiteraient pour distribuer leurs tracts.

La Brique de l'été 2016

La Brique de l’été 2016

Jusqu’à 150 millions d’employés de la fonction publique – professeurs, infirmiers, ouvriers, mineurs de charbon… -, de marchands ambulants, de journaliers, participent à une grève nationale de 24 heures contre le gouvernement nationaliste du Bharatiya Janata Party (BJP). Dans son budget 2016-2017, le gouvernement prévoit de lever quelque 7,5 milliards d’euros grâce à la privatisation ou à la fermeture d’entreprises publiques déficitaires.

Parmi les principaux points de contestation figure également le niveau de la hausse proposée du salaire minimum: le gouvernement offre de l’augmenter pour les travailleurs non-qualifiés de 6.396 roupies à 9.100 roupies par mois (85/121 euros). Insuffisant pour les syndicats, qui réclament l’instauration d’un salaire plancher à 18.000 roupies par mois (240 euros) ainsi que la création d’une sécurité sociale universelle. On a rapporté plusieurs incidents entre grévistes et non grévistes (les bus qui roulaient dans le Bengale occidental ont été attaqués) et, lors de manifestation, entre grévistes et policiers, notamment dans le Kerala.

Affrontements entre syndicalistes et policiers à Shimla

Affrontements entre syndicalistes et policiers à Shimla

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Les services du procureur ont fait arrêter deux parents de membres de la guérilla de l’Armée du Peuple du Paraguay (EPP) dans une opération dans le nord du département de Concepción, dans le cadre de l’enquête sur l’embuscade de la semaine dernière qui s’est soldée par la mort de huit membres d’une force spéciale anti-guérilla FTP (voir notre article). Les personnes arrêtées sont Juan Morínigo, le frère d’un guérillero de l’EPP tué par les membres de la FTP, et Zunilda Jara est la soeur de deux guérilleros recherchés.

Opération anti-guérilla au Paraguay (archive)

Opération anti-guérilla au Paraguay (archive)

Dossier(s): Amérique Latine Archives Tags:

Les avocates de Mumia viennent de déposer un recours suite à une décision récente de la plus haute instance judiciaire américaine, la Cour Suprême des Etats-Unis (5 voix pour et 2 contre). A la demande d’un condamné à mort (Terence Wiliams), cet arrêt a révoqué la décision de la Cour Suprême de Pennsylvanie parce qu’un de ses juges avait refusé de se récuser lors de l’appel concernant cette affaire alors qu’il avait été à l’origine de la condamnation en première instance en sa qualité de Procureur adjoint. Mumia, qui a connu pareille situation dans le même Etat sans obtenir l’annulation de sa condamnation, a décidé, au regard de cette nouvelle jurisprudence. de saisir la Cour Suprême pour demander la révision de son procès.

D’autre part, c’est par un jugement ambigu et contradictoire qu’un juge vient de rejeter la requête déposée en août 2015 et plaidée en décembre. Le juge constate qu’en refusant de soigner Mumia, ses droits civiques garantis par le 8e amendement de la Constitution des Etats-Unis qui interdit tout traitement cruel et inhumain ont bien été violés. Cependant, il rejette le recours de la défense parce que celle-ci mettait en cause la prison alors que, selon le juge, la commission de l’hépatite C de l’administration pénitentiaire de Pennsylvanie avait seule le pouvoir de lui donner accès ou non au traitement.

Mumia Abu Jamal souffrant e.a. d'une hépatite non soignée

Mumia Abu Jamal souffrant e.a. d’une hépatite non soignée

Le 1er septembre, le procès pour l’extradition d’une anarchiste accusée d’un braquage de banque à Aachen en 2013 (voir notre article) a eu lieu à Amsterdam, à huit clos. Aucun média n’était présent dans la salle. Le verdict sera annoncé dans deux semaines ; si le tribunal décide de son extradition vers l’Allemagne, elle sera immédiatement arrêtée et enfermée en attente de son extradition. Le même après-midi, un millier de tracts ont été diffusés et des banderoles accrochées à Amsterdam et ailleurs en solidarité.

Banderole solidaire accrochée à Kreuzberg

Banderole solidaire accrochée à Kreuzberg

Les combats se poursuivent au Kurdistan Nord entre les forces turques et les guérillas du PKK. Un total de 22 soldats turcs ont été tués dans plusieurs affrontements. Samedi 3 septembre, trois soldats turcs ont été tués dans la province de Hakkari, au sud-est. La veille, huit militaires turcs et treize combattants kurdes avaient été tués dans la province orientale de Van, à la frontière avec l’Iran. Dans une autre opération, vendredi, deux soldats et un « gardien de village » (une milice anti-guérilla) ont été tués à Mardin. Trois autres gardiens ont également été blessés.

En représailles, l’aviation turque a bombardé dix objectifs présentés comme des positions du PKK dans l’est du pays. Les avions turcs auraient frappés quatre positions du PKK près de Cukurca, dans la province de Hakkari, près de la frontière irakienne. Six autres objectifs ont été bombardées dans la région du Mont Tendurek, entre les provinces de Agri et Van.

Un militaire turc blessé dans les affrontements de samedi

Un militaire turc blessé dans les affrontements de samedi

On sait que l’usage de procédés biométriques pour assurer l’identification d’un propriétaire de téléphone, d’ordinateur ou de voiture est en pleine extension. Mais une nouvelle dimension est en passe de s’ajouter aux simples systèmes de verrouillage/déverrouillage, comme celui du lecteur d’empreintes digitales Touch ID équipant les modèles récents d’iPhone et l’iPad. Apple aimerait exploiter ce capteur biométrique ainsi que d’autres, pour transformer le terminal en mouchard en cas de vol. Dans une demande de brevet déposée aux USA, Apple décrit un système de lutte contre le vol d’iPhone ou d’iPad qui s’appuie sur le capteur d’empreintes digitales, le GPS et l’appareil photo afin de collecter des informations sur l’auteur du vol. Les données seraient transmises au propriétaire de l’appareil. Reste à voir dans quelles conditions ceci serait réalisable.

Le capteur Touch ID

Le capteur Touch ID