Samedi 2 mars, quatre prisonniers politiques kurdes de la prison centrale d’Orumyeh (Hamid Rahimi, Touraj Ismaili, Kamal Hassan Ramazan et Ahmad Tamoueï) ont été transférés sans préavis au parquet du tribunal révolutionnaire pour répondre de deux nouvelles accusations de « Perturbation de l’ordre public » et de « blasphème ».

Il avait participé le 5 octobre 2018 à une manifestation dans la prison suite au passage à tabac de plusieurs prisonniers politiques kurdes par les forces spéciales de la prison. Le 16 octobre 2018, 71 prisonniers politiques ont entamé une grève de la faim d’une semaine pour protester contre les passages à tabac et le non-respect des droits des prisonniers.

Pour d’infos sur les quatre prisonniers ici

Les quatre prisonniers en procès pour avoir manifesté contre leurs conditions de détention

Les quatre prisonniers en procès pour avoir manifesté contre leurs conditions de détention

Révélé il y a dix ans, une enquête publique (rapport Creedon sur l’opération Reuben) vient de confirmer l’implication de la police et des services de sécurité dans la mise en place d’une liste noire de travailleurs à «l’échelle industrielle» pour empêcher l’embauche de travailleurs membres de syndicats. La police, y compris les services spéciaux et les services de sécurité, a fourni des informations à la liste noire financée par les principales entreprises de construction du pays et ce, pendant des dizaines d’années. Un policier aurait, entre autre, infiltré le syndicat de la construction Ucatt pour y recueillir des informations sur « plus de 300 personnes ». La police partageait par la suite des informations avec de grandes entreprises et d’autres organismes sur des employés potentiels.

Blacklist Support Group

Blacklist Support Group

Avec 10 ans de retard, une juge fédéral a statué que trois anciens détenus de la prison irakienne d’Abou Ghraib pouvaient engager des poursuites contre un sous-traitant militaire. Les détenus disent avoir été battus et torturés par des policiers militaires agissants sous la direction d’interrogateurs civils qui souhaitait que les détenus soient « assouplis » pour pouvoir être interrogés.

CACI Premier Technologie, basé à Arlington, qui fournissait des interrogateurs civils à l’armée, avait demandé juge de classer l’affaire, arguant que le refus du gouvernement américain de déclassifier les faits essentiels rendait impossible sa défense. La poursuite, initialement engagée en 2008, avait déjà été rejetée à plusieurs reprises, mais une juge a cette fois-ci décidé que le procès pouvait quand même avoir lieu, car même si le gouvernement affirmait que certains faits, tels que l’identité des interrogateurs, étaient des secrets d’État, la CACI Premier technologie, elle pouvait être jugée autant que personne morale. L’affaire doit maintenant être jugée en avril.

A Abu Ghraib

A Abu Ghraib

C’est une première en France : la ville de Saint-Etienne (Loire) va installer cinquante micros dans un quartier pour une expérimentation de six mois. Ces capteurs alerteront la police municipale de tout bruit suspect. Ce nouveau dispositif de surveillance, prêt début mars, cible les 7000 habitants du quartier populaire dit « difficile » de Tarentaize-Beaubrun-Couriot, à Saint-Étienne (Loire).

Un accident, un cri, un bris de glace pourront être distingués par ces micros. Le système ne permet d’enregistrer les conversations. C’est une société américaine, Analog Devices, qui fournira les micros et la technologie. La remontée de ces alertes sonores transitera par une plateforme digitale, développée par Serenicity, société spécialisée dans la sécurité informatique et des réseaux, avant d’être communiquée au centre de supervision urbaine de la police municipale.

 Le quartier Tarentaize-Beaubrun-Couriot de Saint-Etienne

Le quartier Tarentaize-Beaubrun-Couriot de Saint-Etienne

Les centres de détention libyens sont le centre d’un trafic d’extorction où les prisonniers sont torturés pendant que des mafieux téléphones à leur famille pour obtenir de l’argent. Un reportage diffusé lundi 25 février par la chaîne de télévision britannique Channel4 montrent des migrants – dont des femmes- enchaînées, suspendues au plafond, battues, brûlées au plastique liquide.

Mardi 26 février, une manifestation a eu lieu dans le centre de détention de Triq al-Sikka à Tripoli où étaient alors détenus plus de 400 demandeurs d’asile. Quelques 150 hommes s’étaient échappés de la cellule principale du centre pour protester contre leurs conditions de détention et réclamer une visite de membres du HCR. Les gardes libyens ont encerclé les réfugiés et migrants avant de commencer à les battre avec des bâtons et barres en métal. Deux personnes ont été gravement blessées et ont dû être transférées à l’hôpital d’Abou Slim. Deux des détenus suspectés d’être les organisateurs de la manifestation, ont été emmenés dans une cellule en sous-sol, où ils auraient été torturés. Depuis, 120 personnes ont été transférées vers les centres de détention d’Ain Zara et de Sabha.

Migrants détenus en Lybie

Migrants détenus en Lybie

Ce vendredi 8 mars, une délégation de la campagne Shengal Belgique participera à la Marche des femmes. Le combat des femmes dans la révolution en marche au Rojava est essentiel aussi bien d’un point de vue militaire que civil. Notre objectif est de pouvoir soutenir militairement les combattant.e.s du Rojava en envoyant des pansements hémostatiques Celox (plus d’information ici).

Les combats contre l’état islamique ne sont pas terminés et la région continue à vivre sous la menace d’une attaque par la Turquie. Des Celox sont arrivés récemment et sont actuellement utilisés sur les lignes de front. À Baghouz, Deir Ezzor, la medic team de l’unité Tekoşîna Anarşîst (Lutte anarchiste) soutien les combattant.e.s s avec son équipement médical dont des Celox (voir photo) fournis par notre campagne. Plus que jamais les combattant.e.s ont besoin de soutien et de Celox.

Soutenez-les : www.shengal.xyzwww.rojava.xyz

Des Celox dans l'équipement de la medic team de l'unité Tekoşîna Anarşîst (Lutte anarchiste) à Baghouz

Des Celox dans l’équipement de la medic team de l’unité Tekoşîna Anarşîst (Lutte anarchiste) à Baghouz

Vendredi 1er mars, le président du syndicat de l’hôtel Tharabar Gate ainsi que 5 responsables du syndicat ont été condamnés à un mois de prison pour avoir mener une manifestation organisée le 13 décembre (voir notre article). Ils ont été arrêtés à la fin de l’audience et emprisonnés.

Dés 2015, date de la création du syndicat de l’hôtel Tharabar Gate, les membres ont dû faire face à un management agressive. Une première tentative de licenciement de Ko Nay Myo Win, président du syndicat fût empêché grâce à une action collective. Depuis, les syndicats des autres hôtels de la région se sont regroupés pour former un syndicat unique. En août dernier, la direction a de nouveau licencié le président du syndicat, ainsi que 11 autres travailleurs, dont deux membres du conseil exécutif et 7 membres actifs du syndicat. Ces licenciements ont menée à des actions des travailleurs syndiqués, des familles et de soutiens.

La police arrête des manifestants de l'hôtel Tharabar Gate (archive)

La police arrête des manifestants de l’hôtel Tharabar Gate (archive)

Les forces gouvernementales se sont emparées d’un hôpital de la NPA installé dans une grotte située dans les montagnes de Buenavista (province d’Agusan del Sur). L’hôpital, évacué par les guérilleros à l’approche des militaires, pouvait accueillir 15 personnes à la fois et les militaires y ont saisi des médicaments et du matériel chirurgical, mais aussi des armes et des documents politiques.

25 membres présumés de la guérilla qui opéraient à Salvador, Benedicto, Calatrava, Toboso, Escalante et Toboso (Negros occidental), se sont rendus hier. L’armée a notamment récupéré à cette occasion huit fusils d’assaut, 12 pistolets, et deux Uzis. Dans le Mindoro oriental, un chef du peloton de la NPA, Rustom Simbulan, a été tué par la police à Barangay Wagyan, dans la région de Mansalay. Il aurait été impliqué dans un grand raid qu’une cinquantaine de guérilleros maoïstes avaient mené jeudi sur le site de la centrale hydroélectrique à Naujan (des dizaines de véhicules incendiés, des vigiles neutralisés et leurs armes confisquées, etc.)

Les installations de Naujan incendiés par la guérilla

Lundi 4 mars, un accrochage a eu lieu entre l’armée colombienne et le front «Andrey Peñaranda Ramírez» de l’EPL. Deux membres de l’EPL ont été capturés. Il s’agit d’un combattant portant l’alias Harry, qui serait un principaux responsables du front et de Carlos Pérez Durán, un combattant portant l’alias Cristian.

Deux autres guérilleros a également été blessés puis capturé durant l’opération. Il s’agit de Yorban Ropero Robles Durán et d’Uriel Sánchez, ce dernier jouant apparemment le rôle de chef des finances du front.

L’armée a également saisi a également saisi différents équipement de la guérilla dont une mitrailleuse, des fusils d’assaut, un lance-grenades M-79, 16 grenades de 40 millimètres, une lunette de visée télescopique, cinq uniformes de l’armée et 3 400 000 pesos en espèces.

Combattants de l'Ejército Popular de Liberación (EPL)

Combattants de l’Ejército Popular de Liberación (EPL)

L’accusation d’association subversive dans l’enquête menée par les procureurs de Turin à l’encontre des six anarchistes accusés d’avoir mené une campagne d’actions (y compris à l’explosif) contre les centres fermés, a été rejetée. La cour de réexamen a décidé d’accepter un appel des avocats de la défense. Deux des personnes arrêtées devraient être libérées; pour d’autres, l’ordonnance de détention préventive reste en vigueur sur la base d’autres accusations. Les arrestations avaient eu lieu le 7 février et ont coïncidé avec l’expulsion de l’asilo occupaton, un immeuble occupé de longue date à Turin (voir notre article).

L'attaque de l'asilo occupato

L’attaque de l’asilo occupato