La police britannique a arrêté 76 personnes lors d’une manifestation mercredi 10 décembre à Londres en soutien à la vague de protestations contre les violences policières aux Etats-Unis. Des centaines de manifestants ont bloqué le centre commercial Westfield dans l’ouest de Londres en organisant un « die-in », une forme de protestation dans laquelle ils s’allongent, comme morts, sur le sol. Certains brandissaient de pancartes portant les inscriptions « Les vies noires comptent » et « Mains en l’air », des slogans utilisés dans les défilés américains.

Une des banderoles brandies par les manifestants portait ainsi l’inscription « Solidarité avec Ferguson ». La foule scandait également « Nous ne pouvons pas respirer », en référence aux derniers mots répétés par Eric Garner, un père de famille noir âgé de 43 ans mort étouffé en juillet lors d’une interpellation brutale par la police de New York. Selon la police britannique, pendant la manifestation, un groupe a tenté de pénétrer de force dans le centre commercial, « agressant le personnel de sécurité et causant des dégâts matériels ». Un cordon de sécurité a alors été déployé devant le bâtiment et 76 personnes ont été arrêtées pour trouble à l’ordre public et l’une d’entre elles est également soupçonnée d’agression. Il s’agit de la deuxième grande manifestation à Londres sur la question depuis deux semaines.

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Le parlement grec a amendé mercredi une loi, permettant désormais aux détenus de poursuivre leurs études en dehors de leur lieu de détention mais avec un bracelet électronique. Nikos Romanos, qui avait entamé une grève de la faim le 10 novembre pour protester contre l’interruption de ses études en détention, a recommencé à s’alimenter.
Nikos Romanos, 21 ans, condamné l’an dernier à seize ans de prison pour braquage, était hospitalisé depuis le 28 novembre et son état de santé jugé sérieux, alors qu’il attend toujours son jugement pour participation à une « organisation terroriste ».

Le jeune anarchiste avait entamé un bras de fer avec le gouvernement grec et exigeait de pouvoir poursuivre ses études universitaires hors les murs de la prison avec un bracelet électronique, une disposition prévue par la loi grecque mais jamais mise en application. L’amendement a été voté par l’ensemble des principaux partis politiques représentés au parlement d’Athènes, une quasi-unanimité rare dans le contexte politique grec tendu et à la veille d’importantes échéances électorales.

Nikos Romanos (archives)

Nikos Romanos (archives)

Quelque 200 manifestants armés de barres de fer et pour la plupart masqués, ont saccagé dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 décembre le centre de Zurich, la plus grande ville de Suisse. Les manifestants portaient une banderole avec l’inscription en anglais « Reclaim the Streets ». Beaucoup d’entre eux étaient munis de barres de fer, certains portaient des casques, des masques à gaz et des vêtements de protection. La police a utilisé des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des lances à eau pour les disperser.

Dès l’annonce de ce cortège, qui s’est formé vers 22 heures, les manifestants ont jeté des projectiles sur la police. Ils ont arraché la portière d’un véhicule où s’étaient réfugiés des policiers, et y ont lancé une torche enflammée. L’équipement d’une policière a pris feu, mais la fonctionnaire n’a pas été blessée. Les manifestants ont également dérobé du matériel aux forces de l’ordre. DOutre les pierres, pétards et fusées lancés sur la police, des manifestants étaient également munis de laser. Le cortège a mis le feu à plusieurs containers à ordures et à des voitures. Plusieurs véhicules d’intervention ainsi que des locaux de la police ont été gravement endommagés. De nombreuses vitrines de magasins ont été brisées ou endommagée. Les manifestants ont également brisé toutes les vitres d’un restaurant bondé. Lors des échauffourées, sept policiers ont été blessés. Le montant des dommages n’a pas encore été chiffré, mais devrait s’élever à plusieurs centaines de milliers d’euros.

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Le parquet de Bruxelles a requis jeudi après-midi un an de prison à l’encontre de deux dockers qu’il accuse d’avoir lancé des pavés sur la police lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier. Les deux ouvriers nient toute implication et réclament l’acquittement. Les deux dockers, l’un travaillant à Zeebrugge et l’autre à Anvers, ont bien participé à la manifestation nationale du 6 novembre. Alors que le cortège allait se disloquer, le docker de Zeebrugge a appris que des affrontements avec la police avaient lieu loin du lieu où il se trouvait. « J’étais dans un café avec quelques collèges », a-t-il affirmé. « Ensuite, alors que je me dirigeais vers la gare du Midi, j’ai été contrôlé par un policier qui a affirmé que j’avais lancé des pavés. » L’homme nie avec insistance son implication dans les émeutes.

Le deuxième docker, celui d’Anvers, a admis être présent du côté de la Porte de Hal, là où les incidents ont éclaté. « Par curiosité, j’ai regardé », a-t-il affirmé. « Je suis resté là pendant une demi-heure avant que la police ne charge. Je me suis mis à courir, je suis tombé et je me suis blessé. Alors que j’allais être embarqué en ambulance, la police m’a demandé ma carte d’identité, tout en affirmant que j’avais jeté des pierres. » Ce docker nie aussi son implication dans les émeutes et son avocat a réclamé l’acquittement. Jugement le 8 janvier.

Deux prisonniers en attente de jugement ont été abattus et trois autres blessés dans le district de West Winghbhum (Jharkhand) parmi un groupe de 55 prisonniers qui ont tenté de s’évader ce mardi après-midi. Tous se trouvaient dans des camions de la police qui les ramenaient vers la prison après avoir comparu plus tôt dans la journée devant le tribunal de Chaibasa. Quinze prisonniers sont parvenus à prendre la fuite. Teepa Das et Ram Vilas Tanti, qui ont été tués lors de leur tentative d’évasion, étaient détenus accusés de liens avec la guérilla maoïste. Teepa Das était accusé d’être un commandant zonal du CPI(maoïste). Parmi les 55 prisonniers qui ont tenté de s’échapper des véhicules, 26 sont détenus sur base d’accusations de lien avec les activités menées par le parti maoïste dans l’état.

Ce jeudi, la police du Jharkhand a arrêté le dirigeant naxalite Sanjay Ganju qu’elle accuse d’avoir orchestré l’évasion. Sa tête était mise à prix pour une somme de 1.000.000 de roupies (environ 13.000€)

Fernando Castillo Barcenas a été condamné pour une manifestation à Mexico en mars contre l’augmentation du prix des tickets de métro, à l’occasion de laquelle un arbre de Noël publicitaire appartenant à la multinationale Coca-Cola a été brûlé. Il vient d’être condamné à 5 ans et 9 mois de prison pour « attaque contre la paix publique ».

Une requête unilatérale a été déposée devant le président du Tribunal de première instance de Charleroi au nom de 45 entreprises de la région qui entendaient, lors de la grève générale, obtenir le libre accès au travail sous peine d’astreintes. La requête a été rejetée ce vendredi. Cette requête, à laquelle les syndicats n’ont pas été invités à s’opposer puisqu’elle était unilatérale, a été examinée par le président du Tribunal de première instance qui a rendu sa décision ce vendredi, déboutant les entrepreneurs.

Mardi 9 en fin de soirée, des tags au pochoir ont été fait en solidarité avec le prisonnier anarchiste Nikos Romanos en grève de la faim sur l’école et le centre culturel grecs, rue Joseph Claes, à Saint-Gilles ; sur le centre des associations grecques (association des Crétois, des Péloponnésiens, etc.), rue des étudiants, à Saint-Gilles ; et sur le bâtiment appartenant à la représentation diplomatique grecque, chaussée de Vleurgat, à Ixelles.

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L’incident s’est déroulé à Enarotali, la capitale du district de Paniai. Quatre personnes officiellement, parmi lesquelles trois lycéens, ont été tués par balles. Les activistes locaux accusent la police d’avoir ouvert le feu sur la foule. Selon le récit de plusieurs habitants, l’affrontement entre les manifestants et la police faisait suite à des heurts, qui s’étaient déroulés la veille au soir entre un groupe d’adolescents et des militaires. Les jeunes s’en seraient pris à un militaire, qui conduisait une moto, phares éteints. Ce dernier serait ensuite revenu, accompagné par un groupe d’hommes. Ils auraient alors agressé une jeune garçon de douze ans, qui travaillait à un poste de contrôle. Depuis plusieurs années, la province de Papouasie occidentale, une région riche en ressources naturelles mais sous-développée économiquement, est le théâtre d’affrontements sporadiques entre les forces de sécurité indonésiennes et des rebelles armés, opposés au gouvernement de Jakarta.

Lundi matin, quelques dizaines de manifestants qui ont pris la rue, afin de protester contre le Plan Nord. À peine 10 minutes après le début de la marche qui avait lieu par un temps glacial, les manifestants se sont retrouvés face à face avec une masse de policiers anti-émeute. Refusant de battre en retraite, les manifestants ont été chargés par les policiers. Les manifestants, dont plusieurs étaient masqués, se sont ensuite dispersés dans les rues du Vieux-Montréal, suivis de près par la brigade anti-émeute. Deux participants à la marche ont alors été arrêtés; l’un pour agression armée, l’autre pour voies de fait sur un agent de la paix. Un troisième manifestant a été interpellé en vertu du règlement P6 (manifestation non autorisée).
Cette manifestation avait été organisée dans le cadre du Forum stratégique de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain sur les ressources naturelles, qui se tient au palais des congrès, réunissant plusieurs conférenciers des milieux miniers et gaziers, en autres. Plusieurs graffitis dénonçant la nouvelle mouture du Plan Nord rebaptisé «Plan Mort», ont été faits sur l’édifice. Des grosses taches de peinture ont aussi été lancées sur les murs.

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