En février de cette année, la police française avait arrêté Ricardo Palma Salamanca suite à un mandat d’Interpol émis par le Chili (voir notre article précédent).

Ce vendredi 8 novembre, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) lui a accordé le statut de réfugié politique. Le président chilien, Sebastián Piñera, avait discuté du dossier de Palma Salamanca avec Macron lors d’une visite à Paris début octobre. Suite à la décision de l’Ofpra, il a annoncé son intention d’envoyer une lettre à Emmanuel Macron pour lui demander que le «traité d’extradition entre les deux pays soit respecté».

Ricardo Palma Salamanca

Ricardo Palma Salamanca

Tamara Carrasco, qui avait interdiction de quitter Viladecans, et Adrià Carrasco, exilé en Belgique, avaient été arrêté.e.s il y a 7 mois pour avoir participé aux mobilisations des CDR (Comités de Défense de la République) dans en 2018. Tous les deux étaient accusé.e.s de terrorisme, rébellion et sédition. La Cour espagnole a abandonné ces charges. L’affaire sera renvoyée devant les tribunaux ordinaires pour des faits de troubles de l’ordre public.

Adrià Carrasco n’envisage pas, pour l’instant, de rentrer en Catalogne tant que l’ordre de recherche et de capture ne sera pas annulé.

Tamara Carrasco et Adrià Carrasco

Tamara Carrasco et Adrià Carrasco

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Jeudi 8 novembre 7 personnes, françaises, suisses et italiennes comparaissaient au tribunal de Gap dans le cadre de l’affaire « de Briançon » (voir notre article précédent). Accusé.es d’aide à l’entrée irrégulière d’étrangers sur le territoire français le procureur a demandé des peines de 12 mois de prison dont 8 avec sursis pour deux d’entre eux et des peines de 6 mois avec sursis pour les cinq autres prévenu.es.

Le procès s’est tenu dans une ambiance tendue. A l’intérieur du tribunal certains accusé.es ont voulu souligner le caractère politique de ce procès et ont tenu à parler du contexte global du problème migratoire. La présidente elle a tenu a écarter toute politique des débats, « Ici on fait du droit, rien que du droit ». A l’extérieur du tribunal des centaines de militant.es c’étaient réuni.es pour soutenir les accusé.es. Une manifestation et un rassemblement se sont tenus tout le long de la journée. La police était présente en nombre. Des barrages avec fouille et contrôle d’identité ont eu lieu toute la journée sur tous les accès de la ville de Gap plusieurs convois de soutien se sont retrouvé bloqués dans la région. La police a déclaré être à la recherche « d’armes, munitions et stupéfiants ».

Le verdict sera rendu le 13 décembre.

Manifestation de soutien aux 7 de Briançon

Manifestation de soutien aux 7 de Briançon

Aujourd’hui le ministre de la Justice Koen Geens a déposé une note de politique générale dans laquelle il annonçait vouloir mettre en place une base de données centrale regroupant un registre des pièces à conviction, un registre central pour les libérés conditionnels et les détenus dit « radicalisés ». Cette banque de données centrale baptisée « Pacos » sera d’abord lancée dans des sites pilotes avant d’être étendue à toutes les polices du pays et à la justice au 1er semestre 2019.

Koen Geens

Koen Geens

La collégiale A de la Chambre criminelle nationale a admis l’appel en annulation de la peine de réclusion à perpétuité infligée aux membres de la direction du PCP-SL dans l’affaire de l’explosion de la voiture piégée à Lima en 1992 (voir notre article). La défense des dirigeants maoïstes, parmi lesquels Abimael Guzmán et Elena Iparraguirre, avait contesté la condamnation et demandé l’acquittement des personnes condamnées. Du côté de l’accusation, le bureau du procureur conteste l’indemnisation civile de deux millions de soles ordonnée par la décision du Sénat, tandis que le bureau du procureur antidrogue et le bureau du procureur antidrogue conteste l’acquittement du crime de trafic de drogue. Tout indique donc lq tenue d’un nouveau procès.

Procès de l'attentat de 1992 à Lima

Procès de l’attentat de 1992 à Lima

Le périphérique de Paris a été bloqué lundi par plusieurs centaines d’ambulanciers dénonçant leurs conditions de travail et protestant contre la réforme du financement des transports sanitaires. Des incidents ont eu lieu. La police a fait usage de gaz lacrymogènes, et les manifestants ont érigé et enflammé une barricade sur le périphérique.

Lacrymogènes lundi sur le périphérique de Paris

Lacrymogènes lundi sur le périphérique de Paris

Aujourd’hui, la cour d’appel de Gand devait décider d’accéder ou non à la demande de l’état espagnol d’extrader Valtònyc.  Les juges ont décidé de ne pas prendre de décision immédiatement et de poser deux questions préjudicielles à la cours de justice européenne. Ils veulent, en effet, savoir si la loi sur l’apologie du terrorisme peut être appliquée de manière rétroactive. En effet, pour qu’une extradition dans le cadre de l’Union Européenne puisse avoir lieu il faut que la peine maximale du délit concerné soit de trois ans de prison. À l’époque où Valtònyc chantait les textes qui lui ont valu sa condamnation pour apologie du terrorisme la peine maximale était de deux ans. L’Espagne a ensuite durcit sa législation faisant passer celle-ci à trois ans.

Pour rappel, Josep Miquel Arenas, alias Valtònyc est un rappeur majorquin qui avait entre 2012 et 2013 avait chanté des textes en soutien au mouvement indépendantiste basque. Il a été condamné par l’état espagnol pour apologie du terrorisme et crime de lèse-majesté (voir notre article).

Arenas Beltran AKA Valtonyc

Arenas Beltran AKA Valtonyc

Le 29 octobre, une nouvelle audience s’est tenue pour demander la révision du procès de Mumia Abu Jamal. Lors de cette audience Maureen Faulkner, la veuve du policier tué dans l’affaire Mumia Abu Jamal, a dû être expulsée alors qu’elle interpellait le juge. Devant le tribunal, Maureen Faulkner s’en est pris à Pam Africa, membre du mouvement Move et soutien de Mumia et l’a insulté alors qu’elle manifestait avec des militants pour demander justice et liberté pour Mumia.

La prochaine audience publique aura lieu le 3 décembre, le juge ayant accordé un délai supplémentaire de 30 jours à la défense de Mumia dans l’attente de nouveaux documents demandés au Comité judicaire du Sénat de Pennsylvanie.

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Ce mardi 7 novembre, les États-Unis ont annoncé qu’ils offriraient des récompenses « permettant d’identifier ou de localiser » trois hauts responsables du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Cette récompense peut aller jusqu’à 5 millions de dollars (3,3 millions d’euros) pour des informations sur Murat Karayilan, jusqu’à 4 millions de dollars pour Cemil Bayik et jusqu’à 3 millions de dollars pour Duran Kalkan. La Turquie de son côté exige avant tout que les États-Unis coupent complètement leurs liens avec les YPG.

Les troupes américaines et turques ont commencé la semaine dernière à effectuer des patrouilles communes à Manbij, en Syrie. Le président américain Donald Trump et Erdogan doivent se rencontrer ce week-end lors d’un sommet à Paris.

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