Un centre d’entraînement pour la police fédérale a été inauguré ce matin à Jumet au sein d’un complexe appartenant déjà à la police. Ce centre d’entraînement de 3000m² permet à toutes les unités de la police fédérale et locale de s’entraîner et de se former dans deux bâtiments. Le grand bâtiment permettra un entraînement classique : salle de sport, dojo, fitness, salles de cours. Le second bâtiment permettra de perfectionner la tactique et les techniques d’intervention sur le terrain. Y sont aménagé un appartement et une maison, avec des pièces de vie, un café factice, un magasin et un commissariat factice.

En vertu de la circulaire relative à la formation et à l’entrainement en maitrise de la violence, les policiers fédéraux comme locaux doivent au minimum s’entrainer quatre fois par an en tir et en tactique et technique. Pour effectuer ces entrainements, ils pourront se rendre dans le nouveau centre. Le centre servira également aux unités spéciales de la police qui pourront y effectuer leurs entrainements hebdomadaires. La Régie des Bâtiments a investi plus de 7 millions d’euros pour la construction de ce nouveau complexe.

Des manifestant.e.s ont bloqué dès 7 heures du matin l’accès à l’entreprise OPI Sensor Systems à Audenarde. Cette entreprise appartient au groupe d’armement israélien Elbit Systems, qui fournit entre autres des drones et des équipements militaires terrestres de l’armée israélienne ainsi que du matériel de surveillance pour le mur en Cisjordanie. La police locale est arrivée sur place et a exigé le départ des manifestant.e.s dans l’heure mais elle a été confronté à un refus. Vers midi, des renforts de la police fédérale (dont l’équipe anti-lock-on, une auto-pompe et le bus cellulaire) sont intervenus pour mettre fin à l’action. Une vingtaine de manifestant.e.s, soit la moitié des participant.e.s  ont été embarqué.e.s . Des procès-verbaux ont également été dressés. Les manifestant.e.s commencent sont maintenant (16H30) relâché.e.s au compte-goutte.
EDIT (17H20): Tout le monde est libéré

La loi introduisant la peine subsidiaire d’interdiction de manifester fait débat depuis plusieurs mois. Elle avait remise en cause après un premier accord (voir ici) et un avis du Conseil d’Etat (voir ici), les syndicats ayant fait fortement pression sur le PS. Un accord a finalement été trouvé. La peine subsidiaire d’interdiction de manifester est finalement retirée. La clause relative aux droits et libertés en matière de restrictions de la circulation (dite “loi Bodson”) est aussi supprimée. La notion d’”entrave méchante” est ainsi retirée. Cependant la notion d’entrave méchante à la circulation continue d’exister dans le code pénal. Elle pourra toujours être invoquée par un tribunal s’il s’avère que des faits commis lors d’une grève ou d’une manifestation entrent dans ce cadre.

D’autres articles de la loi sont maintenus. La comparution immédiate sera réformée avec l’instauration d’une procédure courte en cinq jours ouvrables. En première lecture, le gouvernement avait déjà donné son feu vert à une procédure d’un minimum de 10 jours et d’un maximum de 70 jours. Celle-ci sera désormais accélérée à un minimum de 5 jours et un maximum de 40 jours. Cette procédure accélérée sera mise en place uniquement en cas d’accord du suspect. Les poursuites et sanctions visant les agressions contre les personnes exerçant des fonctions sociales d’autorité (y compris la violence contre la police) seront aussi renforcées.

Pendant toute la journée de vendredi, les zones de police du pays ont dû faire face à de nombreuses difficultés en raison d’une panne d’électricité et de travaux au siège de la police fédérale à Bruxelles. De nombreuses zones de police et unités de la police intégrée ont été touchées. Les policiers ont rencontré des difficultés quand ils vérifiaient les données de personnes qu’ils contrôlaient. D’autres opérations ne pouvaient pas non plus avoir lieu, dans les aéroports de Zaventem et de Charleroi.

Les policiers ont procédé à plusieurs intervention dans la manifestation féministe de cet après midi à Bruxelles.

13H35: Deux petits nasses, une en haut, une en bas du Mont des Arts, au moment du rassemblement.
Celle du haut se termine par 3 arrestations, celle du haut (semble-t-il lié à un collage féministe) par une quinzaine.
Les manifestantes sont embarquée en bus vers le RAC, 202 rue Royale (voir notre dossier: les lieux de détention à Bruxelles)

14H40: Encore deux arrestations
14H50: Les policiers tentent des interpellation dans le bloc palestinien, celui-ci fait bloc et s’oppose, les policiers renoncent
15H20: Encore une arrestation
16H15: La police a annoncé aux premières arrêtées qu’elles seraient libérées à 18H00
Appel à rassemblement devant le RAC (au siège de la police 202 rue Royale)

16H35: La police bloque la rue Royale
16H40: Nouvelle annonce de la police: Toutes les personnes arrêtées seront libérées dans une heure au Mont des Arts
16H45: Les libérations commencent au compte-goutte: 4 personnes libérées au Mont des Arts, d’autres au Botanique
(les personnes ne sortent pas directement du RAC, une méthode classique pour éviter les rassemblements solidaires)
Tout le monde est libéré

Le Bataillon International de Libération (IFB) était une unité combattante des YPG, les milices kurdes qui mènent et défendent la révolution du Rojava dans le Nord de la Syrie. La révolution du Rojava a apporté un modèle sociétal progressiste, démocratique, défendant les Femmes et les différents peuples qui habitent la région. L’IFB a pris pour modèles les Brigades Internationales qui avaient défendu la république espagnole en 1936. Le film, tourné à Raqqa, est un document politique et militaire qui exprime clairement sa solidarité avec le bataillon et les causes qu’il défend. Ce documentaire sera projeté ce samedi 23 novembre à 19H au Sacco Vanzetti, Ch. de Forest 54, 1060 Saint-Gilles.

25 antifascistes  ont été arrêtés aujourd’hui dimanche à Gand alors qu’ils tentaient de saboter le du congrès du Vlaams Belang sur les questions migratoires. Plusieurs d’entre eux s’étaient infiltrés et cachés il y a plusieurs jours dans le bâtiments. Une demi-heure avant le début du congrès, ils ont surgit sur le toit, déployé une banderoles « congrès nazi » et allumé des flares. Une unité spéciale de la police est intervenue pour les déloger (photo). Ils ont placés en détention administrative. La police a une nouvelle fois fouillé le bâtiment et le congrès n’a pu commencer qu’avec du retard. Une manifestation antifasciste avait lieu à proximité.

Jose Miguel Arenas Beltran – connu sous le nom de scène de Valtonyc – s’était réfugié en Belgique en 2018 (voir notre article) après une condamnation en Espagne à trois ans et demi de privation de liberté pour « apologie du terrorisme » et « insultes » et « menace à la couronne » dans ses textes. Le rappeur de 29 ans a pu retourner dimanche en Espagne car la sentence qui a été prononcée à son encontre a expiré en raison du délai de prescription. Valtonyc a retrouvé sa famille à son arrivée à Majorque, une île des Baléares dont il est originaire.

Le ministre de l’intérieur Vincent Van Quickenborne ayant démissionné vendredi (à la suite de l’attentat de Bruxelles au cours duquel deux ressortissants suédois ont été abattus), c’est Paul Van Tigchelt qui lui succèdera. Âgé de 50 ans, il s’est fait connaître du public lorsqu’il est devenu directeur de l’OCAM en janvier 2016, quelques mois avant les attentats à l’aéroport de Zaventem et dans le métro de Bruxelles. Les années précédentes, il travaillait au parquet d’Anvers. La rue de la Loi n’est pas un terrain inconnu pour lui. Outre son activité récente au sein du cabinet Van Quickenborne au cours de la présente législature, il a été par le passé le porte-parole et chef de cabinet adjoint du ministre de l’Intérieur de l’époque, Patrick Dewael.