Un étudiant, interpellé pour des slogans lors de la manifestation du 2 octobre et placé 27 heures en garde à vue, a comparu en procès le 10 novembre dernier. À l’occasion de cette audience au tribunal judiciaire de Nancy, son interdiction de manifester a été levée, mais l’examen de l’affaire sur le fond a été reporté au 26 septembre 2026.

Le Sénat a adopté des mesures accordant à France Travail de nouveaux moyens pour contrôler la résidence des allocataires, comme l’accès à certains relevés téléphoniques ou aux fichiers des compagnies aériennes, une mesure intrusive et attentatoire aux libertés. Les sénateurs ont aussi validé l’obligation d’avoir un compte bancaire en France ou dans l’UE pour percevoir l’indemnisation chômage, ainsi qu’un dispositif rendant obligatoire la présence aux examens du CPF sous peine de perte de prise en charge. Le projet de loi, qui vise 2,3 milliards d’euros de recettes supplémentaires d’ici 2026, sera soumis au vote final mardi prochain avant d’être transmis à l’Assemblée nationale.

Le salon Milipol est un salon international dédié à la sécurité intérieure de l’État qui se tient tous les deux ans à Paris. Des entreprises spécialisées dans le contrôle des frontières militarisées, la surveillance, l’enfermement, le maintien de l’ordre et l’armement, venues du monde entier, s’y réunissent pour promouvoir et vendre leurs technologies. Afin de s’y opposer, la coalition Guerre à la guerre appelle à un rassemblement le mercredi 19 novembre à 13h devant l’entrée du salon (RER B, Parc des expositions -Villepinte).

Le procès en appel de six militant·es poursuivi·es dans l’affaire dite du « 8 décembre » (voir notre article), issue d’une opération antiterroriste de 2020 visant des personnes qualifiées d’« ultragauche » par le Ministère de l’Intérieur, se tiendra finalement en mai 2026 après un désaudiencement.  Les audiences, prévues à la Cour d’appel de Paris dans une salle jugée trop petite, s’étaleront sur plusieurs journées entre le 4 et le 22 mai 2026. Les soutiens appellent à se mobiliser, soulignant que l’enjeu dépasse les seul·es accusé·es : si la qualification terroriste était confirmée, elle pourrait créer une jurisprudence permettant de réprimer plus largement des opposant·es politiques sans lien direct ni projet commun, renforçant ainsi les outils répressifs de l’État.

À la suite des commissions disciplinaires visant plusieurs personnes — dont quatre syndicalistes de la FSE — pour leur mobilisation contre l’organisation d’extrême droite l’UNI (voir notre article), deux d’entre elles ont écopé d’une exclusion d’un an avec sursis. Face à cette répression, un rassemblement est organisé ce lundi 17 novembre à 12h, devant le bâtiment de la présidence de l’université de Strasbourg, pour exiger l’abandon de ces sanctions.

Enseignant en LLCER arabe à la Sorbonne Nouvelle, Maamoun Hamad est convoqué devant un conseil de discipline pour avoir apposé un drapeau palestinien sur son sac. Après plusieurs mois de tensions avec la présidence de l’université Paris-3 à ce sujet, cette menace de sanction illustre les atteintes portées à la liberté académique dans le contexte du génocide à Gaza au sein des universités françaises, comme l’a montré récemment l’interdiction d’un colloque sur la Palestine au Collège de France (voir notre article).

Mercredi 12 novembre, un rassemblement était organisé place du Châtelet à Paris pour soutenir l’antifasciste Zaid qui s’est récemment réfugié en France (voir notre article). Au même moment se tenait une audience devant la Cour d’Appel de Paris concernant la demande d’extradition des autorités hongroises contre ce militant accusé d’avoir participé à une mobilisation antifasciste en janvier 2023 à Budapest. Le parquet a déclaré ne pas avoir eu le temps d’étudier les documents fournis par les avocats de Zaid, ni préparé ses arguments. Le dossier a donc été renvoyé au 14 janvier prochain.

Mercredi 12 novembre au Chat Noir à Toulouse, une cinquantaine de personnes ont participé à la troisième édition de nos soirées mensuelles Faisons Front sur la lutte des révolutionnaires dans les prisons du fascisme turc. Après un retour sur l’histoire des résistances dans les prisons en Turquie, nous avons eu l’honneur d’écouter l’ancienne prisonnière politique Şükriye Akar, dont le mari Fikret Akar est en grève de la faim depuis le 30 mars 2025. Avec plusieurs prisonniers révolutionnaires en grève de la faim, dont Serkan Onur Yılmaz et Ayberk Demirdöğen sont en jeûne jusqu’à la mort, ils luttent contre les nouvelles prisons dites de type « puits » qui imposent des conditions de détention particulièrement inhumaines. Ensuite, nous avons pu écouter une intervention de Young Struggle sur l’importance de la résistance dans et hors les prisons contre le régime fasciste turc qui continue de réprimer durement la gauche révolutionnaire. La soirée s’est conclue par quelques questions (notamment sur la criminalisation des révolutionnaires de Turquie en Europe), puis une photo de solidarité et un atelier d’écriture à différent·es prisonnier·es politiques de Turquie.

Une trentaine de personnes ont été verbalisées ce mardi 11 novembre à Lyon. Elles ont été arrêtées car la police les soupçonnait d’organiser une manifestation non autorisée durant la commémoration du 11 Novembre. Ces 34 personnes ont été appréhendées par les policiers avant leur entrée dans le parc de la Tête d’Or, où la cérémonie commémorative s’est déroulée en mâtinée. Un dispositif de contrôle avait été renforcé pour l’occasion.

Mardi 11 juin 2024, quatorze fascistes armés de ceinturons ont tenté de bloquer une manifestation de plusieurs centaines de personnes, dans la Grande Rue à Nancy. Postés sous le regard des forces de police à proximité, malgré leurs équipements apparents, ils ont porté des coups qui ont blessé plusieurs manifestants avant de se replier derrière le cordon de police. Ces faits ont été largement médiatisés. À la suite de cet événement, trois antifascistes ont été mis en garde-à-vue et poursuivis. On les accuse de s’être opposés à plusieurs militants d’extrême droite. Une première audience de ce procès avait été convoquée le 13 décembre dernier puis reportée pour des questions administratives. Près d’un an après, ils repassent devant la justice le 17 novembre prochain. À cette occasion, un rassemblement de soutien est organisé à 8h00, devant la Cité judiciaire, rue du Général Fabvier à Nancy.