Le 14 mars dernier, l’Unité Opérationnelle Franco-Allemande (UOFA) « Daniel Nivel », composée de membres du personnel de la Gendarmerie nationale et de la Police fédérale allemande, est officiellement entrée en service. Créée sur la base du Traité d’Aix-la-Chapelle sur l’intégration et la coopération franco-allemande, l’UOFA intervient notamment lors d’événements et de manifestations de grande ampleur. Elle n’est pas uniquement opérationnelle dans la région frontalière, mais peut être déployée à l’échelle nationale dans les deux pays. Des premières collaborations de ce type avaient eu lieu en 2019 lors du sommet du G7 à Biarritz et du Tour de France. L’UOFA porte le nom d’un gendarme blessé par des hooligans allemands lors de la Coupe du monde de football 1998.

La police de Mesa (Arizona) est intervenue peu avant 2 heures du matin, hier lundi 28 avril, suite à une explosion signalée au centre de service Tesla de la ville. C’était un Cybertruck Tesla fraîchement livré au concessionnaire qui brûlait (photo). Les policiers ont remarqué une camionnette suspecte garée à proximité et avoir vu un homme à vélo s’approcher et ouvrir la portière. Les agents ont immédiatement arrêté l’homme, Ian Moses, 35 ans. Les enquêteurs ont pu établir un lien entre lui et les photos de sécurité prises par le centre de sécurité Tesla lors de l’incendie. Ian Moses a été incarcéré pour « incendie criminel ». C’est la septième arrestation pour des actions similaires aux USA (voir notre article)

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Les opérations anti-maoïstes dans la région de la frontière entre le Chhattisgarh et le Telangana prennent de plus en plus d’ampleur (photo). Ce sont maintenant 24 000 policiers et paramilitaires qui ratissent une zone de 700 km² – ce qui en fait la plus grande opération anti-guérilla de l’histoire du pays. Des escouades de chiens, des drones sans pilote et des hélicoptères de l’armée de l’air indienne interviennent en appui. À ce jour, six maoïstes auraient été tués lors de divers accrochages (voir notre article). Un paramilitaire de la Special Task Force a été blessé par l’explosion d’IED le 24 avril (voir notre article) et un autre (de la District Reserve Guard, DRG) le 26. Un des objectifs de l’opération est de capturer d’importants dirigeants maoïstes tels que Madvi Hidma Damodar, Bandi Prakash, Azad, Chandranaje, Sujata, Kattaram Chandra Reddy, Vikalp, Vijjo, Urmila, Ganga, Mangdoo, Abhay et Paparao, tous membres clés des comités maoïstes central.

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Nouvelles inquiétantes de la colonie pénitentiaire IK-10 de Krasnokamensk, où est incarcéré Alexandr Snezhkov, l’un des accusé.es dans l’affaire des « anarchistes de Tchita », condamné à  des peines de prison en avril 2024 avec Lyubov Lysunova pour des tags anti régime et avoir administré des canaux anarchistes sur Telegram ( notre article ici ). Depuis plus de 58 jours, il est détenu en isolement en SHIZO, un quartier d’isolement punitif. Durant les premières semaines, Alexandr a été maintenu en isolement complet, ensuite, un autre détenu l’a rejoint. De faux rapports sur des « violations » présumées du règlement maintiendrait l’anarchiste en isolement, l’administration pénitentiaire souhaite faire transférer Alexander au SUS, sous conditions de détention strictes, c’est le régime le plus sévère d’une colonie à régime général.

Pour lui écrire ( en russe obligatoirement ):
Snezhkov Aleksandr Evgenevich (né en 2003) [Снежков Александр Евгеньевич (2003 г.р.)]
FCU IK-10 UFSIN [Service pénitentiaire fédéral] de Russie [ФКУ ИК-10 УФСИН России]
674673, Krasnokamensk, kraï de Transbaïkalie [г. Краснокаменск, Забайкальский край] (Russie)

Angélique, Florian et Joël étaient devant la cour d’appel de Nancy jeudi, jugés pour avoir participé à un attroupement en marge d’une manifestation, le 15 août 2017, contre le projet Cigeo de Bure. Après huit années de procédure, les chefs d’inculpation invoqués en première instance se sont réduits comme peau de chagrin (voir notre article). Exit l’association de malfaiteurs, la détention d’explosifs en bande organisée, la dégradation, des vols en réunion et la participation à une manifestation non déclarée. Reste l’attroupement après sommation, lors de cette manifestation. Au gré des relaxes prononcées (2021 et 2023), les sept prévenus se sont réduits à trois.

L’avocate générale a estimé que la manifestation du 15 août 2017 « s’inscrit dans la continuité d’un mouvement de durcissement des actions militantes de confrontation de plus en plus fortes et violentes vis-à-vis des forces de l’ordre ». Les prévenus auraient été « coanimateurs » de cette manifestation qui aurait eu un « objectif de sabotage ». Vu leur absence de casier judiciaire, elle a requis quatre mois de prison avec sursis. Les avocats de la défense ont plaidé la disproportion de la procédure : 1 million d’euros dépensés, 85 000 conversations interceptées, 20 perquisitions, plus de 20 000 pages de dossier… Ainsi que l’absence de preuve de culpabilité. Il y aurait une photo des prévenus, mais « sans savoir où ils étaient précisément après la sommation et quels ont été leurs comportements ». Jugement le 5 juin.

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La police criminelle de l’état de Basse-Saxe a effectué samedi un raid contre le Centre Culturel Comunautaire Démocratique Kurde de Brême. Les policiers opéraient dans le cadre d’une enquête sur le financement du PKK. Un total de 6000 euros a été saisi auprès de huit personnes, une voiture a également été connfisquée. Un rassemblement spontané de près de 200 personnes eu lieu devant le centre pendant l’opération.

 

Dans le cadre d’une vaste enquête, 25 auteurs présumés des attaques contre les agents pénitentiaires et les prisons ont été interpellés tôt ce lundi 28 avril. Les opérations ont débuté à 6 heures du matin en Île-de-France, ainsi que dans les grandes métropoles de Marseille, Lyon et Bordeaux. L’opération est menée par la DGSI ( Direction Générale de la Sécurité Intérieure ), elles ont impliqué plus de 200 enquêteurs sur la totalité du territoire français, elles pourraient s’étendre sur plusieurs jours et impliquer un plus grand nombre de suspects. Parmi les 25 interpellés, 5 ont déjà été en détention, au sein de maisons d’arrêt. Depuis le 13 avril, au moins «65 faits» ont été commis contre des agents pénitentiaires ou des prisons ( nos articles ici et ici ).

 

Chine a dans son viseur plusieurs personnes en Belgique, elles sont considérées comme des dissidents, confirme la Sûreté de l’État belge. Au cours des dix derniers mois, 105 personnes sont victimes de cette traque menée par la Chine dans le monde entier. Chinois, ouïghoures, tibétaines, de Mongolie-Intérieure ou hongkongaises ont en commun d’avoir émigré à l’étranger, de défendre les droits des minorités ethniques en Chine et de faire, selon le régime, partie des cinq menaces (“cinq poisons”, selon les termes de Pékin) qui pourraient mettre en danger le pouvoir du Parti communiste chinois. La moitié des 105 parsonnes a témoigné de la façon dont leurs proches en Chine avaient été intimidés et interrogés par la police ou les agents de la sécurité de l’État. Dans certains cas, les intimidations ont commencé quelques heures après que ceux-ci aient participé à des manifestations ou à des événements publics à l’étranger. La Chine tente d’installer un système de surveillance afin de faire croire à ses ressortissants qui vivent à l’étranger qu’à tous moments, le régime est au courant de tous leurs faits et gestes.

Le système de vidéosurveillance connaît plusieurs problèmes techniques à cause de sa saturation. Les autorités avouent une impossibilité d’exploiter pleinement une partie des caméras installées en Belgique. Depuis mai 2023, le système de reconnaissance automatique de plaques minéralogiques (ANPR), surchargé, ne supporte plus les images de nouvelles caméras, ni les nouvelles demandes d’accès provenant des zones de police. Entre 2018 et 2023, 70 caméras des zones de police locales ont été connectées à la plateforme. Le système est progressivement à saturation, il est devenu instable. Afin de prévenir tout risque d’arrêt complet, plus aucune caméra supplémentaires n’a été acceptée à partir de mai 2023. Ces dernières années, le dispositif a connu plusieurs avaries techniques, ce qui l’a rendu indisponible une quinzaine de jours au total. Lors de panne ou lors d’une mise à jour, les images enregistrées par les caméras locales ne peuvent être envoyées vers la plateforme centrale de la police fédérale, elles alors sont conservées temporairement pour être versées au système national une fois celui-ci rétabli.

Voici le deuxième épisode de la série d’articles tirés de la remarquable brochure « Technologie et prison » (ici le pdf)  réalisée par  Carapatage  que nous livrons en feuillton. Aujourd’hui, la lutte anti-drone.

Ces dernières années de plus en plus de gens utilisent des drones en les faisant voler jusqu’aux cours de promenade voire jusqu’aux fenêtres des cellules. Avec un drone dans les premiers prix, on peut déjà transporter un colis d’environ 500 grammes et le faire voler à plusieurs centaines de mètres de distance. Pour celui ou celle qui le commande, ça limite les risques de se faire arrêter en étant plus loin du mur d’enceinte. Les drones font entrer drogue, téléphone, carte sim. Ils peuvent aussi servir à préparer voire provoquer une évasion. Par exemple en faisant entrer des outils, des armes, ou en filmant la prison depuis les airs. En septembre dernier dans la prison de haute sécurité de Guayaquil en Équateur, un drone a fait exploser un toit et permis une évasion. Le 25 février, un puissant drone a survolé la cour de la prison de Nivelles avec corde et harnais dans le but d’aider à l’évasion d’un détenu.

Dès 2019, les prisons françaises ont  commencé à s’équiper de brouilleurs antidrones. Ces dispositifs brouillent les ondes radio qui relient le drone à sa télécommande. Une fois les ondes interceptées le drone revient là d’où il a décollé. Ce sont les entreprises Cerbair et Keas qui ont équipé les prisons françaises, avec une antenne capable de détecter les drones à 360 degrés dans un rayon de 2 km et d’un brouilleur qui neutralise les drones dans les gammes de radiofréquences 2,4 et 5,58 Ghz et la bande de fréquence L/433. 49 prisons françaises ont été équipées de brouilleurs en novembre 2024, 90 devraient être équipées d’ici à 2025. En Belgique, plutôt qu’un brouilleur, c’est un système de détection qui a été installé sur la prison de Haren.