Âgé de 72 ans et secrétaire général emprisonné du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Ahmad Sa’adat a été violemment battu lors de son transfert d’une cellule d’isolement de la prison de Megiddo vers celle de Ganot, un lieu où de nombreux dirigeants de prisonniers subissent régulièrement mauvais traitements, torture et privations. Déjà affaibli par une perte de poids liée à une politique de famine imposée aux détenus, il avait été harcelé, menacé et privé d’hygiène, contractant notamment la gale, maladie répandue dans les prisons faute de soins (voir notre article). L’isolement extrême à Ganot, où visites familiales et juridiques sont largement interdites, empêche de révéler pleinement ces abus, tandis que de nombreux prisonniers, y compris des personnes arrêtées à Gaza, subissent torture physique et psychologique, violences sexuelles, privations alimentaires et soins médicaux insuffisants, avec des dizaines de décès signalés en détention au cours des deux dernières années.
