Au Kurdistan du Sud (nord de l’Irak), les habitants sont descendus dans la rue pour protester contre les coupures de courant prolongées dans les régions rurales. Lors des manifestations dans le district de Warte à Hewlêr (Erbil), les forces de sécurité ont ouvert le feu sur la foule, tuant un manifestant nommé Hasan Rahman. Quatre autres personnes ont été blessées.

L’alimentation électrique des zones rurales serait largement coupée afin de permettre la mise en œuvre du projet « 24 heures d’électricité ininterrompue » lancé par le gouvernement régional du Kurdistan dans les centres-villes… aux dépens donc des populations rurales qui n’ont d’électricité que 2 à 3 heures par jour et vendue dans le cadre de ce projet est 7 à 10 fois plus chère que la normale. Des manifestations ont également eu lieu dans des villages du district de Xebat à Hewlêr pour les mêmes raisons. À Balisan, les habitants sont descendus dans la rue hier soir pour protester contre les coupures de courant et ont bloqué les routes.

La suspension de la grève de la faim de Maja ne ralentit pas le rythme des actions revendiquant sa libération. Dans la nuit du 9 au 10 juillet, le bureau du parti d’extrême-droite AfD, au 247 de la Heckinghauser Strasse, à Wuppertal, a été attaqué avec des marteaux et de la peinture. Dans la nuit du 13 au 14 juillet, c’est le bâtiment du bureau du Procureur à Bielefeld qui a été ciblé : les vitres ont été brisées et le slogan « FREE MAJA » tagué. La nuit du 14 au 15, ce sont des véhicules électriques appartenant à la municipalité de Leipzig qui ont été incendiés (la ville de Leipzig ayant joué un rôle dans l’extradition de Maja vers la Hongrie). S’ajoutent à ces actions de nombreux tags, rassemblements, accrochages de banderoles.

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La libération de Georges Abdallah a été décidée ce jeudi 17 et doit intervenir concrètement le 25 juillet. Georges pourra rentrer au Liban, à Kobayat, où l’on se prépare déjà à l’accueillir. Voici le communiqué du Secours rouge international à cette occasion :

Merci pour tout, Georges !

La libération de Georges Abdallah a été décidée ce 17 juillet, après plus 40 ans de détention. Et même si nous ne serons tout à fait soulagés que lorsque Georges arrivera dans son Liban natal, l’événement nous arrache quelques mots.

En lançant la campagne pour la libération de Georges Abdallah, il y a plus de 20 ans, les diverses structures du Secours Rouge International n’imaginaient pas la durée d’une lutte qui allait être pour nous structurante, bien qu’elle n’ait commencé que par quelques modestes activités visant simplement à faire connaître Georges et son combat.

La campagne de mobilisation a semblé suivre le schéma habituel. S’étendant d’abord dans les milieux révolutionnaires, elle a fini par toucher des forces plus larges de la gauche réformiste et démocratique. Cette extension, qui s’est traduite en des centaines de manifestations et des milliers d’initiatives, s’explique par trois éléments :

– D’abord par le caractère évidement politique de la détention de Georges. Nous ne reviendrons pas sur tous les épisodes par lesquels la justice française a foulé toutes les valeurs, règles et principes dont elle se réclame – à commencer par la séparation des pouvoirs, pour prolonger ainsi cette détention dans le cadre de la complicité de l’Etat français avec les agressions sionistes et impérialistes.

– Ensuite, précisément, par ces agressions sionistes et impérialistes, ces massacres incessants dont le génocide en cours à Gaza n’est que le dernier exemple. Ce chapelet de tragédies venait sans cesse, au fil des années, rappeler combien était légitime l’action de la résistance palestinienne à laquelle appartient Georges.

– Enfin par la résistance de Georges elle-même, par la manière dont il a repoussé tous les chantages au repentir, dont il a surmonté toutes les épreuves d’une interminable détention, pour la manière dont il a fait vivre les propositions historiques de la gauche révolutionnaire arabe : celle d’une Palestine libre, laïque, démocratique de la mer au Jourdain. Plus encore, il a toujours défendu la libération de la Palestine comme partie intégrante du combat pour la perspective communiste et internationaliste.

Ce courage et cette détermination n’ont pas seulement été un encouragement pour le mouvement revendiquant sa libération. Georges a offert à plusieurs générations de militants un immense exemple de résistance, et une résistance vivante, une résistance de tous les jours, qui non seulement tenait ferme ses positions, mais savait aussi les connecter aux luttes qui ont émergé après son arrestation.

Pendant toutes ces années, Georges a ainsi nourri et inspiré nos luttes. Alors pour tout cela, de tout notre cœur, merci Georges Abdallah, merci et bon retour chez toi.

Secours Rouge International,
Secrétariat International,
17 juillet 2025

Comme dans de nombreuses villes, des actions pour dénoncer la présence de l’équipe cycliste Israel Premier Tech ont perturbé l’étape toulousaine du Tour de France. Un dispositif policier impressionnant était déployé afin d’empêcher le déploiement de drapeaux palestiniens et autres signes visant à dénoncer cette opération de sportwashing au service du génocide en cours en Palestine. Des contrôles d’identité, des nasses et des agressions physiques de la part des policiers ont visé plusieurs dizaines de personnes. À la fin de l’étape, un activiste d’XR a fait irruption sur la route pendant le sprint final avec un t-shirt « Israel out of the Tour » tout en brandissant un keffieh et scandant des slogans. Au moins trois personnes ont été arrêtées.

Les forces de sécurité ont accroché une escouade de la guérilla maoïste dans les forêts de Kashitand, dans l’Etat du Jharkhand, aux premières heures du mercredi 15 juillet. La fusillade a fait trois morts : un maoïste, Kunwar Manjhi, dont la tête avait été mise à prix de 500 000 roupies, un paramilitaire du 209e bataillon CoBRA, qui a été grièvement blessé par balle à la tête lors de l’affrontement, qui a été immédiatement héliporté à Ranchi où il a succombé à ses blessures, et un villageois mortellement blessé par une balle perdue.

Combattants maoïstes
Combattants maoïstes

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Le 12 juillet, deux nantais ont été arrêtés et placés en garde à vue pour une simple pancarte le long du tour de France. Ils ont eu l’impolitesse de brandir une pancarte avec le slogan : «Retailleau au Air Fryer», sur le passage du Tour de France, dans la ville de Laval. En 2025, il n’y a apparemment plus de place pour la satire, et encore moins pour la critique des dirigeants. Lors de l’étape cycliste, Bruno Retailleau était présent, et il n’a pas apprécié ce trait d’humour. Le procureur de Laval a annoncé une ordonnance pénale délictuelle pour outrage aggravé, accompagnée d’une amende dont le montant n’a pas été communiqué. L’organisation du Tour de France interdit «les messages jugés politiques ou offensants», les forces de l’ordre patrouillent avant le passage du peloton pour y veiller. Ce sont donc des milliers de kilomètres de courses qui sont privatisés et fliqués pour empêcher que la moindre expression critique ne puisse entrer dans le champ des caméras de télévision. Les drapeaux palestiniens et banderoles en ont aussi fait les frais, lors de plusieurs étapes, ils ont été confisqués, voir détruits (voir notre article).

Le 14 juin, dans le cadre des manifestations No King qui ont rassemblés des millions d’Américains contre la politique migratoire de Trump, des manifestants de Portland (Oregon) ont affronté des agents fédéraux devant le siège local de l’ICE. Des groupes ont scandé des slogans et  parfois lancé des objets – principalement des bouteilles d’eau et au moins une pierre – sur le bâtiment. Les forces de sécurité avaient tiré des munitions anti-émeute depuis le toit et l’entrée du bâtiment, aggravant encore les tensions alors que la manifestation se poursuivait en soirée. À un moment donné, des manifestants ont tenté de forcer l’entrée du bâtiment, finissant par briser une porte vitrée avec un bélier improvisé. Ils ont ensuite remonté la rue tandis que des agents fédéraux en tenue tactique montaient tiraient des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et utilisaient des armes acoustiques.

La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, avait publié un communiqué menaçant les manifrestants de poursuites pénales, ajoutant que les agents de l’ICE étaient « confrontés à une augmentation de près de 700 % des agressions à leur encontre ». Ce sont finalement 20 personnes ont été inculpées de crimes fédéraux liés à des manifestations devant le bâtiment de l’ICE. Cinq personnes sont accusées de crimes graves.

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Le 2 juillet dernier, le premier procès relatif à la ZAD de la Guinguette Vaillante contre la LGV Bordeaux-Toulouse se tenait au Tribunal de Toulouse. Une personne était inculpée pour « opposition par voie de fait à l’exécution de travaux publics ou d’utilité publique », ainsi que pour « violences sur Personne Dépositaire de l’Autorité Publique sans interruption de travail » et refus de se soumettre à des prélèvements ADN et des relevés signalétiques lors de la garde à vue. Elle était également poursuivie pour une autre interpellation le 22 janvier à propos d’une « installation en réunion sur le terrain d’autrui sans autorisation en vue d’y habiter ». Finalement, la personne a été condamnée à deux mois de prison avec sursis pour le seul délit d’entrave à travaux, mais relaxée pour les autres délits. Ses soutiens appellent à la solidarité financière (voir ici).

La guerre de douze jours entre Israël et l’Iran, déclenchée par l’agression israélienne et interrompue par le bombardement par les États-Unis de trois sites nucléaires iraniens, a placé le monde en état d’urgence pendant deux semaines. Ces événements ont suscité une vague de questions tant pour les militants anti-impérialistes que pour les gouvernements. Dans ce cadre, le Secours rouge et Classe contre classe vous invitent à une soirée d’information et de discussion, animée par deux camarades d’Iran, qui sera divisée en deux parties.

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Un couple de maoïste, qui travaillait clandestinement principalement dans la région forestière de Dandakaranya, depuis plus de trois décennies, et dont la tête était mise à prix 2500 000 roupies, s’est rendu aujourd’hui mardi à la police de Ramagundam, Ambar Kishor Jha, dans le district de Peddapalli à Telangana. Il s’agit d’Athram Lachanna alias Gopanna, 65 ans, membre du comité de zone spécial de Dandakaranya, et Chowdhury Ankubhai alias Anithakka, 55 ans, membre du comité divisionnaire North Bastar DVC.

Lachanna avait rejoint le Groupe de guerre populaire (GPP) naxalite du PCI (ML) en 1983 et a d’abord travaillé à Chennur Dalam, dans l’ancien district d’Adilabad. Plus tard, il a été promu membre du comité de zone en 1988 et a occupé le poste de commandant adjoint du GPP de Sirpur Dalam. Il a épousé Ankubhai, membre du GPP de Dalam, en 1989. En 1995, le couple a été ensuite envoyé en zone urbaine. Au total, 35 affaires ont été portées contre Lachanna dans différents districts du Telangana. Ankubhai, originaire du village d’Agaraguda, dans le district de Kumram Bheem Asifabad, a rejoint le GPP en 1988. Quatorze affaires sont en cours contre elle dans le district de Kumram Bheem Asifabad.

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