Le militant kurde Firaz Kokmaz, 24 ans, en situation irrégulière en France depuis 4 ans, faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF) et devait être escorté par l’Unité nationale d’éloignement (Unesi) jusqu’à son vol vers Istanbul. Une manifestation a eu lieu dans l’aéroport pour tenter d’empêcher cette expulsion. Parmi les manifestants, des proches, des sympathisants à la cause kurde, des représentants du Conseil démocratique kurde en France et quatre élus communistes. L’opposition à l’expulsion a tourné à l’affrontement près du local des policiers avant de se propager à l’aérogare. Le mouvement de soutien contestait cette expulsion en raison des risques d’emprisonnement et de torture auxquels le militant allait être confronté à son retour. Firaz a finalement été conduit de force à bord et a en effet été incarcéré dès son arrivée sur le sol turc.

Le cyberespionnage des salariés par leurs employeurs continue à être en pleine expansion. La vente de logiciels de contrôle à distance a augmenté de plus de 500% depuis le début de la pandémie. Pour le moment, la pratique est surtout répandue aux États-Unis. Le logiciel “Hubstaff”, peut prendre une capture d’écran de l’ordinateur du salarié toutes les cinq minutes, ou suivre les données GPS des téléphones des employés ciblés. Plus intrusif, CleverControl promet sur sa page d’accueil “d’augmenter la productivité et la détection des fainéants”. Il peut enregistrer les frappes et les clics de souris du télétravailleur, les sites visités, la durée de ces visites, les conversations des employés par l’intermédiaire du micro de l’ordinateur professionnel et même prendre des photos via la webcam.

Ces logiciels sont présentés comme faciles à (dés-)installer à distance et à l’insu du principal concerné. Leur usage n’est pas légal au regard de la législations belge et française. En revanche, la messagerie Slack, très répandue au sein des entreprises belges et françaises, permet déjà de mesurer les “échanges entre collègues et leur activité sur la plateforme” et de conserver “des statistiques précises” sur son utilisation. Slack, en outre, “ne supprime aucun message” et pire, autorise les administrateurs “Plus” à consulter les données “sur tous les canaux”, dont “les messages directs entre collègues”, et à les exporter si nécessaire…

Pour assurer la sécurité des JO de Paris, 17 000 agents de sécurité privés seront mobilisés, de même que 45 000 policiers et gendarmes. Le ministère des Armées sera également sollicité, avec environ 20 000 soldats de l’armée de Terre. Et c’est sans compter sur l’appui que fournira l’armée de l’Air & de l’Espace pour sécuriser l’espace aérien. Même la Marine nationale mettra en oeuvre des navires hauturiers et des aéronefs pour assurer une première couche de protection au large. Ce dispositif a-t-il été jugé insuffisant ? Aujourd’hui 28 mars, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, le ministre polonais de la Défense, a déclaré que « Les forces armées polonaises rejoindront la coalition internationale mise en place par la France pour soutenir les préparatifs et la sécurité des Jeux olympiques d’été de 2024. Une task force composée de nos soldats, dont des maîtres-chiens, sera envoyée à Paris. Sa mission principale consistera à mener des activités liées à la détection d’explosifs et à la lutte contre les menaces terroristes ».

Le montant maximal des sanctions administratives communales (SAC) augmente de 150 euros. Les 19 communes de la capitale valident les unes après les autres cette rehausse du plafond – de 350 euros à 500 euros (ce montant maximum de  500 euros était déjà possible mais, uniquement en cas pour le récidives). Par ailleurs, de nouvelles infractions susceptibles de sanctions été été intégrées, comme les vols . Il est également envisagé de sanctionner les consommateurs de drogue. Ce dernier élément est cependant toujours en discussion. Toutes ces modifications ont été permise par une modification de la Loi SAC promulguée fin 2023.

Ce matin (28 mars), le tribunal de Budapest a rejeté la demande des avocats d’Ilaria d’être assignée à résidence en Hongrie. Ilaria est encore une fois apparue au tribunal avec des menottes aux mains et aux pieds ainsi que tenue en laisse par un policier. Les avocats, le traducteur ainsi que des personnes venues soutenir Ilaria (dont faisait partie le dessinateur Zero Calcare) ont été menacé et filmé en plein tribunal par un groupe de militants d’extrême droite. Pour rappel Ilaria est poursuivie dans le cadre des affrontements entre des néo-nazis célébrant leur « jour de l’honneur » (voir notre article). Elle est emprisonnée en Hongrie depuis 13 mois. La prochaine audience est prévue le 24 mai.

Ilaria Salis au tribunal de Budapest

Ilaria Salis au tribunal de Budapest

Mardi 26 mars, une manifestation d’agriculteurs/agricultrices venu·es avec plus de 250 tracteurs s’est tenue à Bruxelles. Il s’agit de la troisième manifestation de ce type depuis le début du mouvement (les deux autres ayant eu lieu les 1 et 26 février). Les manifestant·es ont occupé la rue de la Loi ainsi que la place du Luxembourg, afin de bloquer les accès au quartier européen. Vers 11h50, des affrontements avec la police ont éclaté à la rue de La Loi. Celle-ci a fait usage de gaz lacrymogène et d’autopompes, tandis que les agriculteurs/agricultrices leur jetait du mobilier urbain, des feux d’artifice et allumaient des feux de paille (notamment dans le tunnel piétonnier). Du fumier, des betteraves ou encore des palettes ont également été déversés sur la route, ainsi que sur la fresque « The Future is Europe ». Enfin, une personne a également arrêtée judiciairement. Elle accusée d’avoir jeté un cocktail Molotov vers la police.

Affrontements entre des agriculteurs/agricultrices et la police (26/03/2024)

Affrontements entre des agriculteurs/agricultrices et la police (26/03/2024)

Dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 mars, un jeune homme, Mouhamed Diop dit Taya, était arrêté avec trois autres personnes, au cours d’un raid de la police dans une maison du quartier Darou à Icotaf (Pikine). Une des personnes arrêtées s’est enfuie déclenchant la colère des policiers qui ont battu les autres jeunes. Mouhamed Diop n’a pas survécu à ce traitement. Mercredi, après l’inhumation de leur amis, des jeunes ont attaqué le commissariat de police avant d’être chassés par des policiers équipé de tenues anti-émeutes. Les affrontements se sont néanmoins poursuivis dans les rues menant à l’incendie d’un bus et de plusieurs véhicules.

Sénégal : Émeutes suite à un crime policier

Sénégal : Émeutes suite à un crime policier

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La police et la gendarmerie jordaniennes ont tiré des gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants qui se dirigeaient vers l’ambassade d’Israël à Amman ce dimanche pour protester contre la nouvelle prise d’assaut d’hôpitaux à Gaza par Israël et l’augmentation du nombre de victimes civiles. Selon des témoins, plusieurs manifestants ont été battus et plusieurs autres arrêtés alors qu’ils tentaient de briser l’imposant cordon de police autour de l’ambassade. Les manifestants ont scandé « Pas d’ambassade sioniste sur la terre jordanienne », l’un des slogans devenus habituels lors des manifestations appelant la Jordanie à abroger son traité de paix impopulaire avec Israël. Les autorités autorisent les manifestations, mais déclarent qu’elles ne peuvent tolérer aucune tentative de prise d’assaut de l’ambassade, ou d’atteinte de la zone frontalière avec la Cisjordanie occupée par Israël. Des centaines de militants et de manifestants ont été arrêtés. Parmi les 12 millions de Jordaniens, nombreux sont ceux qui sont d’origine palestinienne, leurs parents ou eux-mêmes ayant été expulsés ou ayant fui vers la Jordanie lors des combats qui ont accompagné la création d’Israël en 1948.

Dossier(s): Monde arabe et Iran

Dimanche, la communauté kurde célébrait son nouvel an dans le calme à Louvain. Une famille revenant chez elle après la célébration a été prise en embuscade à Heusden-Zolder par des centaines de militants et sympathisants des Loups Gris. En plus d’essayer de passer à tabac cette famille, les fascistes ont saccagé leurs voitures et ont essayé d’incendier leur maison (photo 1). Des Kurdes sont intervenus pour protéger les leurs, ils ont été pourchassés par les fascistes bien plus nombreux. La soirée s’est donc transformée en chasse au kurde dans toute la ville. Sept personnes ont été blessées ont une qui est dans un état critique tandis qu’une huitième est portée disparue.

Notons que la famille attaquée était composée de réfugié·es d’Afrin. Un canton du Rojava occupé par l’armée turque et ses mercenaires jihadistes depuis 2018. Les forces d’occupation s’y rendent coupables de nombreuses exactions. Les femmes y sont particulièrement visées. Au moins 99 femmes ont été tuées, 74 violées ou agressées sexuellement, et plus d’un millier enlevées depuis l’occupation (voir notre article).

En réaction, une manifestation spontanée a éclaté le même soir à Bruxellois. Dès le lendemain, les mouvements kurdes ont appelé à un rassemblement devant le parlement européen. Celui-ci a réuni plusieurs centaines de personnes incluant plusieurs organisations progressistes et antifascistes belges (photo 2). Des provocateurs, faisant le signe des Loups-Gris, ont tenté de perturber le rassemblement mais, ont été mis en déroute et n’ont pu s’enfuir que sous la protection de la police. Cette dernière est intervenue contre le rassemblement faisant usage de gaz lacrymogène et déployant des policiers anti-émeute ainsi qu’une autopompe. Le rassemblement a cependant pu continuer à se tenir une fois les fascistes repoussés.

Belgique des fascistes turcs attaquent les kurdes qui fêtaient le newroz

 

Rassemblement pour dénoncer le pogrom anti-kurde (25/03/2024)

EDIT: Des dizaines de personnes liées au mouvement kurde ont mené une attaque d’un centre culturel truc appelé « Ülkü Ocagi » dans le village de Visé (province de Liège). « Ülkü Ocagi » signifie « Foyer Idéal » en Turc. Il s’agit d’une appellation des Loups Gris, parti fasciste bien connu, qui a mené le pogrom anti-Kurde dimanche . Les militant·es kurdes sont entrés dans les lieux avec des battes de baseball blessant six habitués. Des cocktails Molotov ont également été utilisés à l’extérieur et les vitrines ont été brisées.

À l’issue d’une procédure ouverte en 2019, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) avait conclu qu’Amazon France Logistique (AFL) avait mis en place “un système de surveillance de l’activité et des performances des salariés excessivement intrusif” au regard du règlement général sur la protection des données. L’amende de 32 millions d’euros infligée à AFL équivaut à près de 3% du chiffre d’affaires de l’entreprise. Le Cnil  pointait notamment un recueil des données de productivité de manière massive via les scanners utilisés par les employés des entrepôts et des indicateurs. Le “stow machine gun” note lorsqu’un article est scanné “trop rapidement”, en moins de 1,25 seconde tandis que l’”idle time” signale une période d’inactivité de plus de dix minutes. Pour la Cnil, ce système conduit potentiellement les salariés à devoir justifier toute interruption de l’activité de leur scanner, faisant “peser sur eux une pression continue”.

Amazon a annoncé ce vendredi faire appel de sa condamnation et assure que le premier indicateur – qu’il va désactiver – vise à vérifier que chaque salarié inspecte correctement chaque article, et n’adopte pas des postures propres à compromettre sa sécurité et sa santé (!). Quant au second – dont le seuil de déclenchement va passer à 30 minutes -, il sert, selon l’entreprise, à identifier une défaillance anormale. En 2021, le chiffre d’affaires d’AFL s’élevait à 1,135 milliard d’euros, pour un résultat net de 58,9 millions d’euros.

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