La police nationale turque va, selon les médias locaux, lancer un appel d’offre spécial pour l’achat de 100.000 nouvelles cartouches de gaz lacrymogène et de 60 canons à eau. L’utilisation excessive de gaz lacrymogène – 130.000 cartouches en vingt jours – depuis le début du mouvement de contestation a entraîné une diminution brutale dans les stocks de la police. Un total de 60 véhicules anti-émeute canons à eau, 45 Mass Incident Intervention Vehicle (TOMA) et 15 Shortlands, seront également achetés via le même appel d’offre. Les TOMA et les Shortlands (un peu plus petits) ont subi de lourds dommages au cours des manifestations ces dernières semaines.

Mass Incident Intervention Vehicles

Mass Incident Intervention Vehicles

Bahar Kimyongür a été libéré sous caution (10.000€) ce mercredi et devrait rapidement rentrer en Belgique. Il avait été arrêté et placé en détention par des policiers en civil le 17 juin alors qu’il visitait la cathédrale de Cordoue en famille. L’arrestation serait fondée sur un nouveau mandat d’arrêt international délivré par la Turquie le 28 mai. Le rassemblement de cet après-midi devant le Ministère des Affaires Etrangères à Bruxelles est maintenu. Notons qu’il n’a pas été autorisé par les autorités.

EDIT : Bahar n’a pas été libéré, la caution doit d’abord être versée.

Rassemblement Bahar Kimyongur 18 juin 2013

Rassemblement Bahar Kimyongur 18 juin 2013

EDIT2 : La police est intervenue pour faire partir les 150 personnes qui s’étaient rassemblées pour Bahar, menaçant de SAC ceux qui refusaient d’obtempérer.

Les autorités brésiliennes ont pris la décision d’envoyer la Force nationale dans cinq des six villes qui accueillent la Coupe des Confédérations. Ce corps d’élite de la police aura pour mission, d’après le gouvernement, d’assurer la sécurité autour des stades, celui-ci ajoutant qu’il a un rôle de médiation et non de répression. C’est pourtant des membres de cette force délite qui sont intervenus dimanche devant le stade de Rio pour disperser la foule à coups de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène.

Force nationale brésilienne

Force nationale brésilienne

Lundi, près de 250.000 personnes étaient dans les rues à travers tout le pays pour dénoncer la hausse des prix des transports et les dépenses liées aux deux événements footbalistiques organisés par le Brésil. Mardi, 50.000 personnes ont défilé à Sao Paulo où les manifestants ont incendié un camion de transmission de la télévision, une cabine de police et une agence bancaire. Demain jeudi, de nouvelles marches sont prévues dans différentes villes et notamment à Rio où se déroulera en même temps un match de la décriée Coupe des Confédérations.

Le Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association appelle à une rassemblement à 16h30 devant le ministère des Affaires Etrangères (rue des Petits Carmes, entre la Porte de Namur et le Sablon) pour la libération de Bahar.

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Rassemblement en soutien aux manifestants en Turquie et aux dizaines de militants arrêtés hier à 12h au rond-point Schuman.

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Revendiquant des augmentations de leur prime d’assiduité les travailleurs de l’usine Uni-gear à Gazipur, dans le district de Barobari, ont commencé lundi une manifestation dans leur entreprise, puis ils sont sortis sur la route Dacca-Mymensingh et ont bloqué le trafic. La police a chargé, utilisant matraques et grenades lacrymogènes, blessant au moins 10 manifestants. Des renforts de police ont été déployés et les autorités ont fait fermer l’usine pour une durée indéterminée.

Manifestation travailleurs textile Bengla Desh

Manifestation travailleurs textile Bengla Desh

Jamais la France n’avait connu un nombre de prisonniers aussi important depuis l’immédiat après-guerre et les condamnations pour collaboration. Au 1er juin, il y avait 67977 détenus, ce qui constitue une hausse de 1,6% par rapport au 1er juin 2012. En outre, le nombre de places reste lui fixe à 57325, ce qui signifie une surpopulation carcérale critique. La France connait aujourd’hui un taux de détention de 103 pour 100.000 habitants, un record absolu.

A l’issue de la manifestation qui avait réuni plus de 100.000 personnes hier à Rio et entraîné des affrontements police/manifestants et de multiples arrestations, un groupe de manifestants a pris d’assaut le siège du gouvernement de l’état de Rio. Des dizaines de policiers anti-émeute s’y étaient retranchés en début de soirée, et les manifestants ont lancé des cocktails Molotovs et des pierres contre le bâtiment. Une centaine de policiers du bataillon de choc de la police militaire sont intervenus durant la nuit à bord de véhicules blindés, tirant des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogène pour déloger les manifestants. Des poubelles et des voitures ont été incendiées, des vitrines de banques brisées par la foule qui dénonce toujours la hausse des prix des transports en commun et les dépenses gouvernementales énormes consenties par le gouvernement pour l’accueil de la Coupe du Monde de football l’an prochain. La police est également intervenue durant la nuit à Sao Paulo pour disperser des manifestants qui tentaient de pénétrer à l’intérieur du gouvernement de l’état de Sao Paulo.

Emeutes à Rio

Mise à jour : Bahar Kimyongur a effectivement été arrêté hier en Espagne, dans la cathédrale de Cordoue. Il est actuellement à la prison de Cordoue, en attente d’un transfert vers une prison de Madrid. Il sera entendu ce jeudi pour déterminer s’il y a ou pas extradition vers la Turquie.

La Turquie aurait en effet émit un nouveau mandat d’arrêt international le 28 mai dernier, quelques jours après une rencontre entre Joëlle Milquet et Erdogan. Cette arrestation serait donc une nouvelle tentative de la Turquie de condamner Bahar dans le cadre de « l’affaire DHKP-C ». Elle n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’opération menée conjointement par la Belgique, qui avait fait arrêter Bahar aux Pays-Bas de façon à pouvoir l’extrader vers la Turquie, il y a plusieurs années.

Pour consulter notre dossier sur l’affaire en question, cliquez ici.

Bahar Kimyongür

Bahar Kimyongür