La répression autour de l’affaire dite du « complexe de Budapest » se poursuit. Le 13 janvier 2026 doit s’ouvrir devant la cour d’appel de Düsseldorf un troisième procès, où six militant·es antifascistes sont accusé·es de violences contre des néonazis lors des mobilisations contre le rassemblement fasciste du « Jour de l’honneur » à Budapest en 2023. Dans le procès en cours devant la Cour régionale supérieure de Düsseldorf contre Paula, Nele, Emi, Moritz, Clara et Luca, 72 jours d’audience sont prévus à ce jour. Les six accusé·es sont en détention provisoire depuis qu’ils et elles se sont rendus volontairement aux autorités en février et mars 2025.

Depuis la mobilisation de Budapest, une chasse conjointe germano-hongroise vise les antifascistes : arrestations, menaces d’extradition et procédures multiples. Par ailleurs, les autorités tentent à nouveau de construire l’accusation de « tentative de meurtre » pour alourdir les peines. Cela fait suite à la condamnation de Hanna à cinq ans de prison, à la menace d’extradition de Zaid, à l’extradition de Maja et à un nouveau méga-procès à Dresde (voir notre article).

Trois membres présumés de la Nouvelle Armée populaire (NPA) ont été tués par les forces gouvernementales dans les montagnes du village de Pange, à Jaro (Leyte), ce lundi matin. La fusillade a éclaté peu après 6 heures du matin lorsque des soldats du 93e bataillon d’infanterie de l’armée philippine ont ouvert le feu sur un groupe de six guérilleros qui appartiendraient à l’escouade 2 du Comité insulaire Levox de la NPA, dépendant du Comité régional du Parti communiste des Philippines pour les Visayas orientales.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Les soutiens états-uniens à Mumia Abu Jamal organisent une marche de 160km en 13 étapes du 28 novembre au 9 décembre (jour du 44ᵉ anniversaire de son arrestation). À chaque étape du parcours, seront organisées des conférences de presse et des rencontres entre les marcheurs et la population. Cette initiative a pour objectif de sensibiliser les habitants de Pennsylvanie sur les conditions de vie des prisonniers et l’état de leur santé. À ce propos, Mumia n’a toujours pas de rendez-vous pour les traitements dont il a absolument besoin pour retrouver une vue normale (voir notre article). Cette marche sera l’occasion de dénoncer cette politique négligence médicale.

Dans une interview au Monde le 7 novembre dernier, le sociologue Sébastian Roché, ancien expert auprès du ministère de l’Intérieur, rappelle que les forces de l’ordre tirent plus de 10 000 munitions de LBD et de grenades explosives par an depuis 2018, contre moins de 500 avant 2015. Depuis les Gilets jaunes, ce niveau de violence n’est jamais redescendu : entre 15 000 et 20 000 tirs sont effectués chaque année, auxquels s’ajoutent des dizaines de milliers de grenades. Ces pratiques sont soutenues par des achats massifs d’armes et de munitions, faisant de la France un laboratoire de la militarisation policière, illustré notamment par le salon Milipol (voir notre article).

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Le 15 novembre à Mexico, une manifestation massive contre la politique de sécurité du gouvernement face aux cartels a viré en affrontements, faisant une centaine de blessés parmi les policiers et une vingtaine chez les manifestants. Le rassemblement, organisé notamment par le « Mouvement du Sombrero » après l’assassinat d’un maire engagé contre le crime organisé et rejoint par de nombreux jeunes, a basculé lorsque des participants encagoulés ont renversé les barrières protégeant le palais présidentiel et lancé des projectiles. Les forces anti-émeutes ont répliqué par des gaz lacrymogènes.

Du 4 au 18 novembre se tient à Paris le procès de dix personnes accusées d’avoir participé à l’organisation d’une traversée de la Manche ayant causé la mort de sept exilé·es afghans en août 2023, dans un contexte où la militarisation croissante de la frontière franco-britannique pousse les candidat·es à l’exil à emprunter des routes toujours plus dangereuses. Parmi les prévenus figure Ibrahim A., un jeune Soudanais, originaire du Darfour qui est en détention provisoire depuis août 2023. Survivant du naufrage, il est accusé d’être un des passeurs de la traversée. Lui clame son innocence depuis deux ans.

Depuis des années, drones, hélicoptères, contrôles routiers et présence policière massive sur les plages rendent les départs plus rares, plus éloignés et plus risqués, entraînant surcharges des bateaux, matériel fragile et naufrages meurtriers — au moins 89 morts en 2024 et déjà 38 en 2025. Plutôt que de reconnaître le rôle direct de ces politiques dans les drames, les autorités criminalisent un nombre toujours plus large de personnes, y compris des exilé·es eux-mêmes contraints de piloter des embarcations faute de pouvoir payer leur passage.

Un étudiant, interpellé pour des slogans lors de la manifestation du 2 octobre et placé 27 heures en garde à vue, a comparu en procès le 10 novembre dernier. À l’occasion de cette audience au tribunal judiciaire de Nancy, son interdiction de manifester a été levée, mais l’examen de l’affaire sur le fond a été reporté au 26 septembre 2026.

Samedi 15 novembre à Londres, une banderole a été déployée depuis le pont de Westminster, sur laquelle on pouvait lire : « Nous soutenons les grévistes de la faim. Nous soutenons Palestine Action. » Six prisonniers pour la Palestine mènent actuellement une grève de la faim illimitée pour exiger la levée de l’interdiction de Palestine Action et dénoncer la complicité britannique avec le principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems (voir notre article). Cinq personnes ont été arrêtées en vertu de la loi antiterroriste après avoir déployé cette banderole.

Le Sénat a adopté des mesures accordant à France Travail de nouveaux moyens pour contrôler la résidence des allocataires, comme l’accès à certains relevés téléphoniques ou aux fichiers des compagnies aériennes, une mesure intrusive et attentatoire aux libertés. Les sénateurs ont aussi validé l’obligation d’avoir un compte bancaire en France ou dans l’UE pour percevoir l’indemnisation chômage, ainsi qu’un dispositif rendant obligatoire la présence aux examens du CPF sous peine de perte de prise en charge. Le projet de loi, qui vise 2,3 milliards d’euros de recettes supplémentaires d’ici 2026, sera soumis au vote final mardi prochain avant d’être transmis à l’Assemblée nationale.

Le salon Milipol est un salon international dédié à la sécurité intérieure de l’État qui se tient tous les deux ans à Paris. Des entreprises spécialisées dans le contrôle des frontières militarisées, la surveillance, l’enfermement, le maintien de l’ordre et l’armement, venues du monde entier, s’y réunissent pour promouvoir et vendre leurs technologies. Afin de s’y opposer, la coalition Guerre à la guerre appelle à un rassemblement le mercredi 19 novembre à 13h devant l’entrée du salon (RER B, Parc des expositions -Villepinte).