Finalement, ce sont effectivement environ 150 manifestants du bloc anti-capitaliste qui sont parvenus à rejoindre la manifestation syndicale en début d’après-midi. Dès le départ, la police tente de séparer le groupe du reste de la foule, en se rapprochant petit à petit des militants (il y a de nombreux policiers en civil) pour finalement les encercler. Arrivés à la Porte de Hal, les forces anti-émeute bloquent l’entièreté du groupe à coups de matraques et de jets de gaz lacrymogène. De nombreux militants sont blessés et certains d’entre eux sont emmenés à l’hôpital. Une cinquantaine de personnes sont arrêtées alors qu’une trentaine d’autre est forcée de s’asseoir à même le sol dans le bas de la chaussée de Waterloo (Saint-Gilles). Les policiers exigent d’elles le silence, et matraquent pour l’obtenir. Vers 17h, tous les membres du bloc anti-capitaliste encore présents sont arrêtés en emmenés en fourgon. La police déclare qu’ils seront tous relâchés à la fin de la manifestation. Il semblerait que depuis 18h30, ils soient relâchés au compte goutte.

Luis Maria Zengotitabengoa a été arrêté le 21 août dernier à Ostende au cours d’une opération conjointe des polices belge et espagnole dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen délivré par l’Espagne. Il est soupçonné d’être en lien avec l’ETA et d’avoir notamment loué une fourgonnette qui a été interpellée lors d’un contrôle de routine en Espagne au mois de janvier. A la fin du mois d’août, la chambre du conseil de Bruges s’était montrée favorable à l’extradition du prisonnier vers l’Espagne. Devant le juge, Zengotitabengoa a affirmé ne pas être membre de l’ETA et qu’il avait informé lui-même la police belge de sa présence à Ostende. Dès lors, son avocat a fait appel de la décision d’extradition. Hier, la cour de Cassation a définitivement autorisé le renvoi du prisonnier vers l’Espagne. Il devrait être extradé dans les jours qui viennent.

Luis Maria Zengotitabengoa

Luis Maria Zengotitabengoa

Ce sont tous le contingents venant du No Border camp et qui voulaient participer à la manifestation syndicale européenne qui ont été bouclés préventivement par la police en différents endroits (place Sainctelette, place Bara, rue Ribaucourt). On parle actuellement (à 13H30) de 300 arrestations préventives ! 150 militants auraient échappés aux encerclements et rejoints la manifestations.

42 personnes ont arrêtées plus tôt au Parc Leopold (une conférence de Frontex doit se tenir à la Bibliothèque Solvay). Cf. photo ci-dessous.

Arrestations au Parc Leopold

Arrestations au Parc Leopold

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Selahattin Demiras est le co-président du principal parti légal défendant les droits des kurdes en Turquie, le Parti de la paix et de la Démocratie. En 2006, en tant que dirigeant d’une des sections de l’Association des Droits de l’Homme, il prend la parole au micro de Roj TV. Au cours de sa déclaration, il affirme qu’Ocalan, dirigeant emprisonné du PKK, pourrait jouer un rôle dans la résolution de la question kurde. Immédiatement, il est accusé de faire l’apologie d’une organisation terroriste et l’affaire est portée devant le tribunal de Diyarbakir. Le jugement est tombé aujourd’hui. Demirtas écope d’une peine de dix mois avec un sursis de cinq ans. Cette affaire a été jugée malgré le fait que Demirtas soit actuellement député au parlement (et aurait donc du bénéficier d’une certaine immunité) parce que la Cour Suprême a estimé qu’elle était en lien avec le terrorisme.

Malgré les déclarations publiques de deux membres de l’ETA en début de semaine, dans lesquelles ils affirmaient le souhait de l’organisation d’avancer vers un règlement du conflit, la police espagnole poursuit ses actions de répression contre la gauche nationaliste.

Ce mardi, sept personnes soupçonnées d’appartenir à l’organisation basque Askapena (organisation de la gauche nationaliste basque de solidarité internationale) ont été arrêtées. Le 14 septembre, neuf membres présumés d’Ekin, considérés par le gouvernement comme le « coeur politique de l’ETA », avaient déjà été arrêtées. Les arrestations se sont déroulées dans diverses régions du Pays-Basque et il semblerait que parmi les personnes interpellées figure la fille d’une dirigeante de Batasuna. Tous les domiciles de ces personnes ont été perquisitionnées, tout comme un local utilisé comme siège de l’organisation, situé à Pampelune.

Depuis samedi, les forces de sécurité du Jharkhand et le l’Orissa ont conjointement déclenché une vaste contre-offensive dans la forêt de Saranda (Singhbhum Occidental, Jharkhand). Selon un haut fonctionnaire de police, entre dix et douze guérilleros ont été tués au cours du week-end. Les forces de sécurité ont également détruit deux camps d’entraînement maoïstes, un bunker et ont saisi deux armes et cinq grenades. Deux hélicoptères, des membres de la CRPF, de la CoBRA, de la police armée de l’état et du district ainsi que des hommes de la sécurité de l’état voisin de l’Orissa ont pris part à l’opération. Trois d’entre eux ont été tués. Au même moment, les guérilleros ont fait explosé une auberge et un autre bâtiment dans lesquels les forces de sécurité avaient logé il y a deux mois à Anandpur (Punjab). Ils ont également déclenché l’explosion de trois IED dans la jungle.

Ce vendredi, des membres de Tayad ont entrepris de rallier à pied la ville d’Ankara en partant d’Istanbul. Cette marche avait pour but de protester contre les conditions de détention dans les prisons turques, d’exiger la libération des prisonniers gravement malade et la suppression du régime d’isolation qui est appliqué aux détenus. Le groupe de marcheurs a distribué des tracts aux habitants de villages qu’ils ont traversé. Durant toute la route, ils ont été encadré par la police.

Dans la journée de samedi, à proximité de Bolu, ils ont été attaqué par un groupe d’une cinquante de jeunes personnes qui leur ont lancé des pierres et des bouteilles en verre. Plus tard, elles ont été rejointes par des artisans qui s’en sont pris aux militants avec des outils, tels que des tourne-vis. Un avocat présent dans le groupe de marcheurs a déclaré à la presse que la police n’avait eu de cesse de provoquer les villageois durant toute la marche en leur disant que le groupe était composé de membres du PKK et qu’ils portaient le corps d’un des leurs pour un enterrement. La police n’a, à aucun moment, tenté de disperser les assaillants. Finalement, les militants de Tayad ont continué leur chemin, toujours sous surveillance policière.

Durant l’opération menée jeudi au cours de laquelle le commandant Mono Jojoy a été tué, la police a saisi quinze ordinateurs portables, 94 clés USB et quatorze disques durs. Elle pense que l’un des appareils puisse être l’ordinateur personnel du commandant des FARC. Quarante experts de l’unité d’enquête criminelle de la police de Bogota travaillent actuellement pour tenter de briser les codes de sécurité des appareils saisis pour accéder à leur contenu. Ils espèrent ainsi pouvoir localiser les camps des guérilleros afin de mieux cibler leurs futures attaques. La police a également donné ce week-end les détails de l’opération de jeudi. 78 avions ont survolé le camp de Mono Jojoy et y ont lâché des douzaines de bombes. 400 membres des forces spéciales ont été parachutés pour encercler le camp. Après plusieurs heures de combats, 400 policiers supplémentaires les ont rejoints. L’armée colombienne affirme qu’entre vingt et trente guérilleros ont été tués et que treize policiers ont été blessés, pour la plupart durant leur parachutage dans la jungle.

Les combats se poursuivent actuellement dans la zone du camp des FARC. Par ailleurs, environ 10.000 policiers supplémentaires ont été déployés dans les grandes villes du pays pour empêcher les attaques des FARC en représailles de cette vaste contre-offensive.

En réponse à l’appel lancé hier par plusieurs mouvements de la gauche indépendantiste (dont Batasuna), deux représentants de l’ETA ont accordé un interview au journal Gara. Au cours de cet entretien, ils ont annoncé que ‘l’ETA est disposée à faire cette avancée’, à savoir observer un cessez-le-feu permanent et vérifiable, ‘et même à aller plus loin si les conditions sont réunies pour cela’. Le Ministre de l’Intérieur espagnol a immédiatement réagi en affirmant que les déclarations et les interviews d el’ETA ne sont qu’une perte de temps et que le gouvernement attend de l’ETA qu’elle dénonce la violence définitivement.

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La première activité organisée dans la cadre du No Border Camp s’est tenue ce dimanche après-midi, non sans avoir été largement réprimée. Les militants s’étaient donné rendez-vous à la gare de Nossegem à 14h pour se rendre au centre fermé de Steenokkerzeel pour dénoncer, entre autre, la politique d’expulsion de la Belgique. Mais déjà à la gare, la police entre en action. Les militants sont empêchés d’entrer dans le train, les forces de l’ordre contrôlent les cartes d’identité, filment les visages, fouillent les voitures. Les personnes présentes sont bloquées dans la cage d’escalier de la gare. Finalement, une centaine de personnes atteignent le 127 bis aux sons des slogans ‘Solidarité avec les sans-papiers’ et ‘Police partout, justice nulle part’. La manifestation est directement encerclée par la police, et onze militants qui bloquaient l’entrée du centre sont interpellées. Vers 17h, une auto-pompe arrive sur place, ainsi que des policiers à cheval. Poussée dans le dos par les policiers, la manifestation retourne vers la gare où les onze personnes interpellées sont relâchées. Cinq autres militants, qui ont tenté de franchir le cordon policier, ont également été arrêtés. L’un d’eux aurait été frappé violemment. Un avocat présent sur place et témoin de la scène, a signifié qu’il ne s’agissait pas d’un cas d’auto-défense.