Les guérilleros du PKK ont mené deux attaques simultanées à 8h du matin sur les postes de gendarmerie de Bagdere et de Catalköprü de la ville de Silvan. Les cinq guérilleros qui ont fait feu sur le poste de Bagdere ont tenté de se replier dans les montagnes mais ont été repris et tués par les forces de sécurité. Par contre, ceux qui ont mené l’attaque du poste de Catalköprü sont parvenus à s’échapper. L’armée a également tué deux militants du PKK et blessé et capturé un troisième d’entre eux lors d’un affrontement dans la région rurale proche de Kelkit. Par ailleurs, le groupe armé kurde, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK) a revendiqué aujourd’hui l’explosion à Istanbul d’un autocar qui transportait des soldats. Quatre d’entre eux ont été tués et douze autres blessés dans l’explosion d’un IED le long de la route qu’empruntait le bus venait de quitter un complexe de logements militaires à Halkali.

Attentat contre un bus de l'armée à Istanbul

Attentat contre un bus de l’armée à Istanbul

Des milliers d’ouvriers du textile bangladais en grève pour obtenir des augmentations ont jeté des pierres et se sont accrochés avec la police samedi dans une zone industrielle proche de Dacca, la capitale du pays. Un manifestant a fait état d’une centaine de blessés, une quarantaine de policiers auraient été blessés. Les forces de l’ordre ont tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour disperser la foule à Ashulia. Une cinquantaine d’usines du secteur sont fermées de peur d’attaques. Les ouvriers demandent le relèvement du salaire minimum à 5000 takas (58 euros) par mois, sachant que le salaire moyen actuel tourne autour de 2000 takas (23 euros). L’industrie textile, qui emploie deux millions de personnes au Bangladesh, est un secteur crucial pour l’économie de ce pays frappé de plein fouet par la récession mondiale.

Emeutes au Bengladesh

Emeutes au Bengladesh

Lors d’une meeting organisée par le confédération démocratique du travail (CDT), le 13 juin les militants des syndicats nationaux des enseignants, les camarades Abdelkarim haha, secrétaire de la section, et Jamal Mojbar membre du bureau ont été arrêtés et emmenés par les gendarmes de Talsint et Bouarfa (Est du Maroc) pour être déférés devant le procureur du Roi.

Souad Haouti est née en 1987, elle a obtenu son baccalauréat et est inscrite à la faculté du droit d’Agadir, où elle s’est affiliée à l’organisation Voix Démocratique bassiste. Suite à son militantisme étudiant, elle a été arrêtée avec ses trois de ses camarades, Mohamed Majdof, Mohamed Chwisse et Abdelaziz Ahdibi.

Pascual Pichùn Collonao est un étudiant mapuche de 27 ans de la Faculté de journalisme de la UNLP, Argentine. Il est accusé d’avoir participé en 2002 à l’attaque incendiaire d’un camion transportant du bois, non loin du village dans lequel il vit avec sa famille. En 2003, il est condamné, au même titre que son frère Rafael à 5 ans et un jour de prison, suite à un procès inéquitable et irrégulier. La loi anti-terroriste a été appliquée, ce qui signifie dans cette affaire des peines trois fois supérieures aux peines de droit commun.
Pascual Pichun a longtemps échappé à l’arrestation, mais il a finalement été arrêté à Temuco le 26 février 2010, et il est aujourd’hui détenu à la prison de Traiguen avec d’autres prisonniers politiques mapuches. Parallèlement le père de Pascual à lui-même été condamné sur base de la loi antiterroriste, héritage du régime pinochétiste et essentiellement appliquée dans les conflits politiques opposant gouvernement et communautés mapuches. Cette loi permet notamment que des civils soient jugés par des tribunaux militaires utilisant des « témoins sans visage »

Pour exiger la liberté immédiate de Pascual Pichun, la cessation du harcèlement quotidien vécu par sa famille et son peuple, la liberté de tous les prisonniers politiques de l’État Chilien, l’abrogation de la loi anti-terroriste et le respect des droits des peuples indigènes, une manifestation aura lieu ce mercredi 23 juin devant l’ambassade du Chili, Rue des Aduatiques, 106 (Metro Montgomery), de 15 à 17 H.

Affiche de la manifestation pour les prisonniers mapuches

Affiche de la manifestation pour les prisonniers mapuches

Depuis la fondation du régime islamique en Iran en 1979, des milliers de gens ont été emprisonnés et torturés. Les hommes et les femmes qui dénoncent le régime sont jetés en prison et parfois même exécutés. Personne n’est épargné : des mères accouchent en prison, des parents voient leurs enfants être torturés, des jeunes enfants sont enfermés dans les cellules de prison avec leurs parents, et les prisonniers politiques sont brutalement torturés chaque jour en Iran. De nombreux prisonniers politiques n’ont pas le droit aux visites et sont maintenus dans les quartiers d’isolement pendant des mois voir des années. Des centaines de prisonniers politiques ont perdu la vie sous la torture, mais le monde n’a jamais entendu leurs histoires. Voilà ce qui se passe en Iran depuis 30 ans, et cela se passe encore en ce moment.

La CFPPI (Campagne pour la Libération des Prisonniers Politiques en Iran) commémorera le 20 juin chaque année jusqu’à ce que le dernier prisonnier politique en Iran soit libéré. Le 19 juin, un rassemblement a eu lieu à Paris pour soutenir les prisonniers (photo).

Rassemblement à Paris pour les prisonniers politiques en Iran

Rassemblement à Paris pour les prisonniers politiques en Iran

Le lien de la campagne

Selon des chiffres publiés récemment, l’automobiliste anglais moyen aurait plus de 200 de ses trajets répertoriés dans la base de données de surveillance des véhicules du gouvernement. Il y aurait également 7,6 milliards d’inscriptions de plaques minéralogiques actuellement mémorisées grâce au fichier de reconnaissance automatique de plaques de la police. Cette base de données est continuellement nourrie d’images et de détails des voyages des 38 millions d’automobilistes qui croisent les milliers de caméras de surveillance à travers le pays. Ce système développé au début des années ’90 était initialement prévu pour détecter les voitures volées, les taxes routières non-payées,… Mais depuis lors, les milliers de caméras routières et CCTV des centres-villes, des aéroports et d’ailleurs ont été reliées au réseau de la police, dont les hélicoptères sont également équipés. Au départ, on pensait que la plupart des données étaient détruites après un mois et qu’aucune n’était conservée plus de cinq ans. Mais il apparaît qu’en fait, les enregistrements sont conservés ‘aussi longtemps que c’est opérationnellement nécessaire’. Enfin, en 2008, le Ministre de l’Intérieur a signé un ‘certificat spécial’ autorisant que les données soient envoyées à l’extérieur de la zone économique européenne aux autorités antiterroristes américaines ou ailleurs. Le système de gestion du trafic britannique est clairement devenu un outil répressif et un dispositif de sécurité national.

La porte-parole de l’ambassade américaine à Ankara a annoncé ce dimanche que son pays était prêt à examiner de manière urgente toute nouvelle demande de l’armée ou du gouvernement turc afin de lutter contre le PKK. Cette sorite fait suite au décès ce samedi de douze soldats dans des offensives de la guérilla à la frontière irakienne, mais également aux affirmations de la presse turque. Cette dernière déclarait que l’attaque avait été menée par 250 guérilleros qui avaient traversé la frontière, ce que les agences de renseignements américaines auraient du remarquer et communiquer. La porte-parole de l’ambassade a signifié qu’il n’y avait eu aucun changement au niveau de l’échange de renseignements et que les troupes américaines avaient été confrontées à des attaques similaires. Elle a également confirmé que la coopération des Etats-Unis dans le système tripartite d’échanges d’informations entre les USA, la Turquie et l’Irak pour contrer le PKK restait la même. Le premier ministre turc devrait discuter de ces stratégies avec Barack Obama durant le sommet du G-20 à la fin du mois.

Hier samedi, une bombe a explosé dans un poste avancé de l’armée à proximité de la frontière irakienne, tuant neuf soldats. Plus tard dans la journée, deux autres soldats ont été tués alors qu’ils tentaient de capturer des guérilleros à la frontière. Les forces de sécurité turques ont répondu à ces attaques en lançant des attaques d’hélicoptères ainsi que des raids aériens au-dessus des positions des militants du PKK. Une des ces contre-offensives aurait fait douze morts dans le camp de la guérilla. Samedi a été la journée la plus meurtrière de ces deux dernières années d’affrontement entre le PKK et les forces de l’ordre turques. Le porte-parole des guérilleros a annoncé samedi que le PKK allait lancer des attaques dans toutes les villes turques si le gouvernement continue à maintenir sa politique de confrontation militaire. Le Premier Ministre turc a répondu en disant que l’objectif de la Turquie était d’annihiler le mouvement et que les événements de samedi n’allaient pas entraver la ferme détermination du gouvernement à combattre le PKK jusqu’au bout.

Les avocats de Moussa Zemmouri, un ancien détenu belge de Guantanamo, ont décidé de déposer plainte contre l’Etat belge et plus précisément contre des policiers qu’ils accusent d’avoir participé à la détention des prisonniers à Guantanamo. Zemmouri, étudiant en théologie islamique a été surpris en Afghanistan après les attaques du 11 septembre. Lorsqu’il tente de rentrer en Belgique via le Pakistan, il est vendu à l’armée américaine et envoyé à Guantanamo de 2002 à 2005. Ni les Américains ni les Belges n’ont jamais rien trouvé contre lui. Par contre, les policiers belges qui l’ont interrogé auraient participé et soutenu la prolongation de leur détention. Durant trois ans, il a subi les mauvais traitements et la torture institués dans la prison américaine. Il lui est impossible d’obtenir ni réparation, ni condamnation des responsables auprès des tribunaux américains. Dès lors, ses avocats vont introduire une plainte contre l’Etat belge, ce qui est une première.

Constantino Virgilo et Manolo Morlacchi avaient été arrêtés le 18 janvier à leur domicile à Milan et incarcérés sous l’accusation d’être en connexion et d’avoir participé (avec d’autres camarades qui ont été arrêtés avant à Rome et Genève) à la construction d’une organisation héritière des Brigades Rouges. Les éléments à charge de Constantino et Manolo étaient ridicules. La Cour Suprême a annulé hier la décision de détention préventive. Ils ont été libéré.

Le procès a été fixé pour le 16 septembre devant la Première Cour d’Assise. Les autres inculpés (encore détenus) sont Luigi Fallico ; Bruno Bellomonte ; Beniamino Vincenzi ; Riccardo Porcile ; Gianfranco Zoja ; Francesco Palladino et Maurizio Calia. Un autre des accusés, Vincenzo Bucciarelli a négocié la peine d’un an et 8 mois de réclusion pour violation de la loi sur les armes. Outre l’accusation de construction d’une organisation armée et les délits connexes (violation de la loi sur les armes etc.), la justice italienne met en avant dans ce dossier une attaque avortée le 26 septembre 2006 contre la caserne « Vannucci » de Livourne, et le projet d’un attentat à la Maddalena à l’occasion du Sommet G8, (qui s’est finalement déplacé à l’Aquila).