Les chiffres définitifs du bonus affecté à la ‘sécurité’ suite au bouclage, dimanche soir, du contrôle budgétaire, sont connus. Les marges ont pu être dégagées seront principalement affectées à la sécurité. Une partie pour les services d’incendie mais aussi 20 millions d’euros pour augmenter le nombre de policiers sur le terrain (recrutement ou transfert de tâches) et 7,5 millions d’euros devraient permettre au corps de sécurité (agents qui assument notamment les déplacements de détenus) de recevoir des renforts. Dans les faits, cela se concrétisera par le recrutement de 375 policiers, dont 175 dans les zones de police locale. Le budget permettra l’engagement de 200 policiers au fédéral, mais aussi de 175 unités dans les polices locales. Une centaine de militaires seront pour leur part affectés à des tâches de garde, notamment d’ambassades ou de lieux à sécuriser, comme le Lambermont ou le 16 rue de la Loi. Ces militaires n’effectueront toutefois pas des tâches de police sur le terrain.

Les trois attentats qui ont eu lieu ce week-end à Athènes (dont celui évoqué ici-même hier) ont été revendiqués hier par le groupe anarchiste ‘Conspiration des cellules de feu’, qui a utilisé des bombes à retardement pour s’attaquer au siège d’un groupe néo-nazi, au domicile d’un responsable pakistanais et d’un centre de la police des étrangers. Ces trois actions ont à chaque fois été précédées d’appels d’avertissement aux médias afin de permettre l’évacuation des lieux. Dans leur texte de revendication, posté sur Indymedia, les militants accusent la Grèce d’être un exemple noir pour l’exploitation et l’absence de prise en charge, sinon policière, de la population immigrée. Ils dénoncent également le racisme généralisé ainsi que le responsable pakistanais visé de faire le jeu des autorités grecques.

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Mercredi aura lieu le cinquième rassemblement hebdomadaire à l’appel du Comité International de Solidarité avec TAYAD (l’Association d’entraide avec les familles des détenus) pour empêcher l’extradition du révolutionnaire turc Faruk Ereren d’Allemagne vers la Turquie. Rassemblement devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles, rue Jacques de Lalaing 8-14 à 1040 Bruxelles, 15h-16h.

C’est dans le bulletin de la Chambre des Réprésentants qu’est évoquée le question-réponse suivant:

Question n° 167 de monsieur le député Bart Laeremans du 15 décembre 2009 (N.) au Ministre de la Justice:

Le 20 octobre 2009, le journal Het Laatste Nieuws faisait état d’actions d’intimidation menées par une bande d’activistes d’extrême gauche auprès de nombreuses entreprises impliquées dans la construction du nouveau centre fermé à Steenokkerzeel. Ainsi, des membres du personnel auraient été pris en otage et les locaux de l’entreprise Besix auraient été saccagés.

1. Quel est l’état d’avancement de l’enquête relative aux auteurs de ces faits?

2. La même bande a-t-elle commis depuis des faits analogues?

Réponse du Ministre de la Justice du 15 février 2010, à la question n° 167 de monsieur le député Bart Laeremans du 15 décembre 2009:
Dans l’intérêt de l’instruction en cours, aucun détail ne peut être donné et je ne peux vous communiquer que les éléments de réponse suivants.
L’entreprise de construction Besix, qui effectue des travaux au nouveau centre pour illégaux à Steenokkerzeel, a été victime de dégradations volontaires à son siège social de Sint-Denijs-Westrem. La police de Gand a dressé procès-verbal et ce dossier est traité par le parquet de Gand et n’est donc pas fédéralisé par le parquet fédéral.
Compte tenu des liens éventuels avec un dossier fédéral à charge d’une organisation criminelle et avec d’autres infractions, principalement dans l’arrondissement de Bruxelles, une concertation est évidemment organisée entre tous les intéressés en vue d’échanger des informations pour identifier le groupe d’auteurs.

À l’appel du réseau associatif No Border, une centaine de personnes est venue, hier à 17 heures, manifester son soutien aux sans-papiers, retenus au centre de rétention du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne). Devant un impressionnant dispositif policier, qui les a empêchés de s’approcher du centre, les manifestants ont marché, banderole en tête, dans le village.

Manifestation contre le centre fermé de Mesnil-Amelot

Manifestation contre le centre fermé de Mesnil-Amelot

Mercredi, Niranjan Mahapatra a été arrêté dans la région de Surat. La police le soupçonne d’avoir tenté de répandre des activités maoïstes parmi les tribaux,les ouvriers diamantaires et ceux qui travaillent sur les métiers à tisser automatiques industriels, deux secteurs touchés par la récession. Vendredi, sur base de données trouvées dans le portable de Niranjan, S.K. Singh a également été arrêté. Alors que les activités des maoïstes gagnent en intensité dans certaines régions, la police a introduit le 26 février dernier Rapport d’Information d’approche globale contre le CPI (Maoïste) afin d’enquêter sur la les activités et les réseaux du parti dans l’Etat. Au Bengale occidental, une nouvelle force de contre-insurrection a été mise en place. Ses hommes, sélectionnés dans la Police Armée de l’Etat, sont formés à la Greyhounds Academy, qui est spécialisée dans la préparation de commandos spéciaux pour la guerre dans la jungle, appliquant des tactiques de guérilla afin de contre les maoïstes. La formation des troupes devrait être terminée pour la fin de l’année.

D’autre part,vendredi, le premier ministre Singh a rencontré différents membres des corps de police de plusieurs états pour discuter du résultat de la première phase des opérations conjointes anti-maoïstes inter-étatiques et pour esquisser la stratégie pour la prochaine étape de l’offensive. Lors de cette réunion, Singh a affirmé que la première partie de l’opération, concentrée sur la frontière entre le Bengale occidental et le Jharkhand avait apporté des résultats positifs, mais qu’elle n’avait abouti à aucune arrestation ou reprise de terrain significative…

Bien que depuis plusieurs semaines, le pays soit dirigé par un président ‘démocratiquement élu’, la répression fait rage au Honduras. Les paramilitaires et les propriétaires terriens continuent à agir comme bon leur semble. Le 18 mars, deux paysans ont été assassiné dans le cadre du conflit agraire de l’Aguan. Les deux hommes, dirigeants de l’Entreprise Associative Brisas de Cohdefor ont été tués alors qu’ils revenaient de leur journée de travail dans la culture de haricots. Quelques jours plus tôt, deux ouvriers agricoles avaient également perdu la vie dans ce même district. Tous les quatre faisaient partie de communautés pour lesquelles le président déchu Manuel Zelaya avait libéré des terres afin de les rendre productives, ce qui ne plait visiblement pas aux propriétaires latifundistes qui, avec l’appui des putschistes, occupent violemment la zone et y font régner la terreur. Les familles paysannes de la zone y subissent des menaces et des intimidations quotidiennes auxquelles s’ajoutent ces assassinats politiques.

Deux journalistes ont également été assassinés la semaine dernière après avoir reçu des menaces de mort anonymes, qu’ils avaient tous deux dénoncées publiquement. L’un des deux avait notamment responsabilisé un puissant latifundiste qui avait soutenu le coup d’Etat en juin dernier, ce qui lui a coûté la vie. Ces actions portent à trois le nombre de journalistes soutenant la lutte paysanne assassiné depuis la prise de pouvoir du nouveau président.

Victime de la répression au Honduras

Victime de la répression au Honduras

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