Des rassemblements contre la proposition de loi « sécurité globale » ont eu lieu dans de nombreuses villes en France hier samedi. Au total, près de 80 rassemblements « pour le droit à l’information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester et contre la surveillance de masse » ont eu lieu dans le pays. 200.000 manifestants (selon les organisateurs) ont dénoncé la proposition de loi, déjà votée en première lecture à l’Assemblée nationale, qui doit être examinée en mars au Sénat. La manifestation a été relativement calme à Paris (24 interpellations tout de même…), il y a eu des incidents à Angers où la police a fait usage de gaz lacrymogène et a procédé à deux arrestations, à Caen (3 arrestations), mais surtout à Lyon et à Montpellier (6 arrestations).

face à face hier à Caen

La Continuity Irish Republican Army (Continuity IRA or CIRA) a revendiqué l’attaque d’un hélicoptère de la police (PSNI) par ses combattants à Fermanagh. Cette attaque s’est déroulée à 11 heures le mardi 12 janvier 2021. Un engin explosif factice avait été placé dans la zone pour attirer la police nord-irlandaise. Cette dernière a envoyé un hélicoptère inspecter la zone. Cet hélicoptère volant à basse altitude a été attaqué au fusil semi-automatique de grande puissance sur la route Drumcrin, au carrefour de Wattlebridge. Neuf coups de feu ont été tiré forçant le pilote à effectuer une manœuvre d’urgence pour évacuer les lieux.

Combattants de la Continuity IRA

Combattants de la Continuity IRA

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12H35. Fin d’alerte. C’était bien un coup de bluff/coup de force du propriétaire. Comme les occupants n’ont pas cédé à l’intimidation et n’ont ni laissé entrer les vigiles, ni quitté le bâtiment, le siège est levé: policiers et vigiles sont partis!

12H15. Situation inchangée: les vigiles ne laissent entrer personne. Les personnes solidaires se retrouvent devant le bâtiment (une quinzaine à ce moment).

11H15. Les vigiles prétendent qu’une procédure d’expulsion officielle est lancée, que les huissiers seraient en chemin, mais cela pourrait être un coup de bluff du propriétaire, les policiers ne semblant pas être au courant.

11H. Des vigiles de RUSSO Security encerclent la nouvelle occupation de la campagne de réquisition solidaire au 552 Ch. de Gand (l’ancien garage Opel). Un appel est lancé pour une présence solidaire rapide et massive. Présentation de l’occupation: voir ici

La procureure démocrate de l’État de New York a attaqué jeudi au civil la police new-yorkaise pour usage de force excessive contre les manifestations Black Lives Matter qui ont suivi la mort de George Floyd. « Il n’y a aucun doute que le NYPD a utilisé de façon répétée une force excessive, brutale et illégale », a déclaré la procureure après avoir enquêté sur plus de 1300 plaintes reçues par son bureau. Selon elle, de mai à décembre 2020, les policiers new-yorkais ont, « de façon flagrante », procédé à des interpellations injustifiées et utilisé matraques, sprays au poivre, et techniques d’encerclement face à des manifestants largement pacifiques.

La plainte, enregistrée au tribunal fédéral de Manhattan, vise Dermot Shea et Terence Monahan, les deux principaux responsables du NYPD – plus grosse force policière des États-Unis avec quelque 35.000 agents – mais aussi le maire démocrate de New York, Bill de Blasio. La procureure affirme qu’ils n’ont « pas formé, pas encadré, pas stoppé les agents impliqués dans ces méfaits ». Elle demande des réformes structurelles et la mise en place d’un contrôleur extérieur pour vérifier la gestion des manifestations à l’avenir. Beaucoup de polices municipales se sont retrouvées sous le feu des critiques après la mort de George Floyd à Minneapolis. À travers les États-Unis, de nombreux manifestants ont scandé le mot d’ordre « Defund the police ».

Répression de manifestants par le NYPD

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Rong Chhun, président de la Confédération cambodgienne des syndicats (CCU, affilié à la CSI), a été arrêté pour des commentaires publiés sur un réseau social concernant des paysans des zones frontalières. Avec lui, plus de 20 autres militants sociaux, dont Sor Saknika président de l’Association cambodgienne des travailleurs informels, ont aussi été interpelés et placés en détention. La situation des luttes ouvrières au Cambodge est désastreuse: arrestation de dirigeants syndicaux, érosion de la négociation collective, répression des activités de grève et de manifestations. Rong Chhun doit comparaître devant le tribunal en cette fin de semaine.

Rong Chhun, président de la Confédération cambodgienne des syndicats (CCU)

 

Des dizaines de Palestiniens ont été blessés hier vendredi lors d’affrontements avec les forces israéliennes lors de manifestations contre la construction de colonies sionistes dans les districts de Cisjordanie d’Hébron et de Qalqilia. Le rassemblement a été organisé pour soutenir les communautés bédouines palestiniennes locales au milieu des menaces israéliennes de confisquer des terres dans la région en faveur des colonies sionistes voisines. Au moins quatre Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec les troupes israéliennes dans le district de Qalqilia, où des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc ont été utilisés contre la foule. Certains manifestants ont été battus et ont été étouffés par l’inhalation de gaz.

Plus tôt cette semaine, le Premier ministre israélien Netanyahu a autorisé la construction de 800 logements dans les colonies sionistes de Cisjordanie. En outre, Netanyahu a ordonné la soumission de demandes au Conseil supérieur de la planification pour l’approbation de la construction de 400 logements supplémentaires dans les colonies de Beit El, Eviatar, Shavei Shomron, Shikun Vatikim, Barkan, Karnei Shomron et Givat Zeev.

Le gouvernement de centre-droit grec a aboli l’interdiction, vieille de plusieurs décennies, faite à la police d’entrer dans les universités. Les autorités ont justifié cette décision en arguant que cette interdiction avait été fréquemment exploitée pour l’organisation de manifestations violentes sur et à partir des campus. Cette interdiction reste considérée par de nombreux Grecs comme importante, parce qu’elle a permis de développer une résistance contre les régimes dictatoriaux. Dans le cadre des changements proposés, les conditions d’admission à l’université seront également modifiées et des limites seront fixées pour l’achèvement d’un cursus. Malgré l’interdiction de rassemblement imposée en raison de la pandémie, de nombreux manifestants ont protesté jeudi près du parlement, dans le centre d’Athènes. La police a réprimé la manifestation en utilisant matraques et gaz lacrymogènes.

Les affrontements de jeudi à Athènes

 

 

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Mercredi 13 janvier, quelques 2000 personnes avaient manifesté pour réclamer la justice pour Ibrahima décès après son arrestation par la police bruxelloise qui voulait l’empêcher de filmer une de leur intervention (voir notre article). Cette manifestation avait donné lieu à des affrontements avec la police à Schaerbeek (voir notre article). Voici le bilan de la répression :

La police annonçait 116 arrestations dont 112 arrestation administrative et 4 arrestations judiciaires. Parmi lesquels trois personnes (deux majeurs et un mineur) ont été arrêtées judiciairement. Ils sont accusé d’avoir participé à l’incendie du commissariat Place Liedts. Le labo et un expert incendie sont descendus sur les lieux, et les vêtements et les téléphones portables des prisonniers ont été saisis. La privation de liberté de ces trois personnes a été confirmée par le parquet et différents devoirs d’enquête sont en cours. Un mineur a par ailleurs été mis à la disposition du parquet. Il est accusé de « rébellion ». Par ailleurs, une task force rassemblant les six zones de police bruxelloises, la police fédérale et le parquet de Bruxelles va être mise en place, afin d’identifier d’autres manifestant·es.

On dénombre également de nombreux blessés chez les manifestant·es. Parmi eux, au moins un blessé grave qui avait reçu des coups de matraque à l’arrière du crâne et reste à ce jour encore hospitalisé. Les policiers en civil (parfois sans brassard) ont également fait un usage important de leur FN 303, notamment à courte distance. Enfin les personnes arrêtées ont été entassées à 30 dans une même cellule au mépris des règles sanitaires. Certaines ont été retenues durant 9 heures sans pouvoir aller aux toilettes. Plus d’infos ici.

Rassemblement pour Ibrahima décédé après avoir été arrêté par la police

Quelques 2000 personnes ont répondu à l’appel

De nombreux utilisateurs abandonnent actuellement WhatsApp et migrent vers Signal. Cette migration est causée par les nouvelles conditions d’utilisation de WhatsApp qui impose aux utilisateurs de partager certaines données avec Facebook. Parmi les données qui seront collectées par Facebook, on trouve notamment “l’heure, fréquence et durée de vos activités et interactions”, “vos adresses IP et d’autres données comme les codes géographiques des numéros de téléphone et votre localisation générale (ville et pays)” ou encore “votre photo de profil”. Les utilisateurs qui refuseraient ce partage risquent de voir leur compte supprimé le 8 février. Les changements de condition d’utilisation ne sont pas exactement les mêmes en Europe qu’ailleurs pour cause du Règlement Général de Protection des Données (RGPD), mais Whatsapp y récolte comme partout une quantité abusive de données sur ses utilisateurs.

Dès le 7 janvier, Signal enregistrait une explosion des inscriptions. Quelques jours plus tard, Signal s’imposait comme l’application la plus téléchargée sur Android et iOS un peu partout dans le monde. En 2020, la Mozilla Foundation avait désigné Signal “application de communication la plus sécurisée”. Signal, en effet, reste la meilleure application de messagerie sécurisée et nous conseillons depuis des années son utilisation (voir nos articles ici et ici). Plus d’infos sur Signal ici.

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Les policiers de la Branche antiterroriste et du renseignement de la Direction de la sécurité ont mené une vaste opération répressive hier mercredi contre la gauche révolutionnaire dans la province d’Izmir. 51 personnes étaient visées, 48 ont été arrêtées sous l’accusation d’appartenance à des organisations communistes clandestines. Parmi ces 48 personnes, 34 sont membres du Parti Socialiste des Opprimés (ESP), de l’agence de presse militante ETHA et de l’association culturelle BEKSAV. Özlem Gümüştaş, secrétaire général de l’ESP, ainsi que deux anciens responsables provinciaux de l’ESP sont également été détenus. Un grand nombre de documents numériques et de publications ont été saisis lors des perquisitions. Des rassemblements de solidarité auront lieu demain.

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