Le 26 septembre, lors de son prochain Conseil, la Zone de police Midi va voter son budget 2020, alors qu’elle devrait voter son budget 2021. Le Conseil de police est composé de 26 conseillers communaux (14 d’Anderlecht, 6 de St-Gilles et 6 de Forest).  Cet énorme retard s’explique par une mésentente au sein de la zone entre le politique et la direction, ainsi que par une désorganisation profonde. Régulièrement secouées par des scandales et notamment par les violences de sa brigade UNEUS, la zone traine un lourd héritage de gestion financière désastreuse (voir notre dossier).

Logo de la police zone midi

Samedi 12 septembre, la Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah (Ile-de-France) a organisé une soirée solidaire qui a réuni plus de 70 personnes. À cette occasion, Georges Abdallah a rédigé une déclaration. Dans celle-ci, il affirme notamment : « Nous savons pertinemment que les divers mouvements sociaux qui occupent le devant de la scène ces jours-ci ne peuvent vaincre que dans la mesure où ils arrivent à se débarrasser des scories de la bourgeoisie. Et c’est à ce moment et seulement à ce moment-là que le « bloc social révolutionnaire » s’acquittera de sa tâche en tant que Sujet de l’Histoire. C’est dans le processus de la lutte que se construit l’identité de la classe et que se précise son rôle politique. Nous ne devons jamais perdre de vue que le bloc historique des travailleurs se construit et se structure dans la dynamique globale de la lutte dans toutes ses composantes. » (lire la déclaration)

Samedi 12 septembre, soirée de solidarité à Paris pour Georges Abdallah.

Du 7 au 9 septembre dernier, l’armée turque a lancé une vaste attaque de drones dans la région de Dersim. Deux combattants du TKP/ML TIKKO ont été tués durant cette offensive : Erol Volkan Ildem (dit Nubar) et Fadime Çakil (dite Rosa). Nubar était actif dans la guérilla depuis 2009 et il était membre du comité central du TKP/ML. Rosa était une jeune militante de 24 ans devenue la plus jeune membre de la TIKKO en la rejoignant en 2013.

À l’appel de la communauté kurde de Toulouse, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées pour exiger la libération d’Abdullah Ocalan et celle de tou·te·s les prisonniers politiques de Turquie. À cette occasion, le Secours Rouge Toulouse a rappelé sa solidarité avec le mouvement kurde et a affirmé son soutien à l’Ezilenlerin Sosyalist Partisi qui fait face à la répression de l’Etat fasciste turc (voir notre article).

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé à Minsk pour protester contre le président Alexandre Loukachenko, dimanche 13 septembre. L’opposition fait descendre chaque week-end plus de 100.000 personnes dans les rues de la capitale, depuis la présidentielle du 9 août. Elle a une nouvelle fois fait face dimanche à un déploiement massif des forces de sécurité, équipées de blindés et de canons à eau, notamment devant la présidence, l’un des lieux du rassemblement.  Dès les premiers moments du défilé, intitulé « Marche des héros » en référence aux victimes de la répression, la police a annoncé avoir procédé à l’arrestation d’« environ 250 personnes ». Le week-end précédent, plus de 600 personnes avaient été arrêtées en marge d’un rassemblement à Minsk et dans d’autres villes. Plusieurs dizaines de femmes, participant à une marche féminine, ont par ailleurs été brutalement arrêtées samedi 12 septembre.

Répression ce dimanche à Minsk

Samedi 12 septembre 2020, des manifestations Gilets Jaunes ont eu lieu dans plusieurs grandes villes de France. Plusieurs d’entre elles ont été interdites par les autorités notamment à Nantes et à Toulouse, mais elles ont quand même put avoir lieu. A Paris, la préfecture a annoncé un arrêté afin de limiter les zones de manifestation. Finalement, plusieurs milliers de manifestants ont défilé à travers la France. La police a procédé à plusieurs centaines d’arrestations à Paris et au moins une dizaine à Toulouse.

Nous serons en direct écrit et photo, de la « Grande Manifestation de la Santé » organisée par la Santé en Lutte. Le post le plus récent sera affiché en bas de l’article. Notre légal-team est joignable au +32 456 20 06 42 (privilégiez les messages écrits, joignable via Signal, Whatsapp et Telegram), vous pouvez également informer ce numéro des développements dans la manif afin d’alimenter le fil-info.

Notre « petit guide légal des manifestant-es » peut être consulté en cliquant ici.

LIVE :

  • 13h20 : Des centaines de manifestant·e·s déjà rassemblé·e·s. On rapporte une grande présence policière partout dans le centre-ville, dont notamment :
    • Une auto-pompe garée Place du Congrès,
    • Une auto-pompe et plusieurs combis garés Place Royale,
    • 4 grandes camionnettes et une voiture de commandement à l’Église de la Chapelle,
    • Des motards ferment la Rue Cantesteen,
    • La Rue Royale est fermée (au niveau des bureaux du journal Le Soir).
  • 13h55 : Les manifestant-es sont particulièrement présent-es sur le Boulevard de l’Empereur. La police est présente massivement, notamment aux abords de la Place de la Chapelle, à l’entrée des Marolles où plusieurs émeutes ont eu lieu la semaine passée. On signale également que le drone de la police est déployé aux abords du Mont des Arts. Voir la carte.
  • 14h : Une ligne de policiers avec boucliers et matraques bloquent maintenant le Boulevard de l’Empereur aux manifestant-es qui veulent passer.
  • 14h22 : Alors que ça discute avec le Commissaire Vandersmissen à l’avant, de l’autre côté du cortège, Place de la Justice, les flics se mettent en costume anti-émeute (pour nasser ?)
  • 14h27 : La manifestation se met en marche et fait demi-tour vers la Place de l’Albertine.
  • 14h45 : La manifestation semble se dissoudre autour de la Place de l’Albertine.
  • 15h10 : Affrontements au niveau de la Place du Marché aux Herbes.
  • 15h15 : La police repousse les manifestant-es qui tentaient d’aller au centre-ville, vers la Place de l’Albertine.
  • 15h20 : Beaucoup de lignes de police autour de la Gare Centrale
    • Rue Loxum (Albertine)
    • Boulevard de l’Impératrice (Gare Centrale) avec une autopompe.
    • Rue Haute et Place de la Chapelle avec une autopompe.
    • D’autres policiers sont déployés autour de la Bourse.
    • La situation chauffe.
  • 15h24 : Les flics sont repoussés Rue Cantesteen, au-dessus de la Gare Centrale. L’hélico est juste au-dessus.
  • 15h34 : La Place de l’Albertine est nassée, l’autopompe est en position et beaucoup de policiers en équipement arrivent en renfort. Plusieurs centaines de manifestant-es toujours présent-es.
  • 15h41 : Ce sont les escaliers du Mont des Arts qui sont nassés, avec beaucoup de flics en équipement dans le parc même.
  • 16h : La police se retire de la Place de l’Albertine, laissant se rencontrer les manifestants des nasses d’un côté et de l’autre du Boulevard de l’Empereur.
  • 16h10 : La police demande au mégaphone d’évacuer la route, précisant « manifestation interdite ».
  • 16h16 : La circulation est rouverte, les derniers policiers évacuent. Toujours 9 combis et une autopompe sur la Place Royale. On nous confirme l’arrestation d’une vingtaine de personnes devant les Musées Royaux.
  • 16h30 : Le direct est terminé.

 

 

De très violents affrontements on eu lieu vendredi 11 septembre à Santiago lors des manifestations pour l’anniversaire du coup d’État du général Pinochet. Dans plusieurs quartiers de la capitale, comme Villa Francia (gare centrale), La Pincoya, Los Morros (La Cisterna) et Huechuraba, les manifestants ont attaqué les forces de sécurité avec des cocktails Molotov. Un adolescent de 14 ans a été blessé au visage par une grenade lacrymogène à Villa Francia. Au moins 17 personnes ont été arrêtées dans la capitale. Des affrontements ont également eu lieu hors de Santiago, comme à Antofagasta, Valparaíso, O’Higgins et Tarapacá.

Affrontements à Santiago

Depuis plusieurs jours, le mouvement de la jeunesse kurde manifeste pour la liberté d’Abdullah Öcalan en réalisant une marche de plusieurs jours de Hanovre à Hambourg. Des Kurdes et des internationalistes de plusieurs pays européens y participent. Jeudi 10 septembre, des militant·es ont été arrêtés dans le train sur le chemin entre leur logement à Lunebourg (où ils avaient passé la nuit précédente) et le point de départ de l’étape d’aujourd’hui à Winsen-Luhe à la gare de Bardowick. Notons qu’auparavant, avait tenté de faire pour modifier l’itinéraire de la manifestation alors qu’il avait été préalablement approuvé. De plus les portraits d’Abdullah Öcalan restent interdites. Plus d’infos ici.

La police arrête des militant·es kurdes qui manifestaient pour la libération d'Öcalan

La police arrête des militant·es kurdes qui manifestaient pour la libération d’Öcalan

De violentes émeutes ont éclaté mercredi 9 septembre à Bogotá et dans d’autres régions de Colombie, après la mort d’un homme qui avait reçu des décharges électriques répétées administrées par des policiers qui l’immobilisaient au sol. La scène de l’arrestation, a été diffusée sur les réseaux sociaux. La séquence de près de deux minutes montre deux motards de la police colombienne, tous deux casqués, mettre au sol un avocat de 46 ans, Javier Ordoñez, puis lui administrer à plusieurs reprises de longues décharges avec leurs pistolets à impulsions électriques. «S’il vous plaît, arrêtez», entend-on répéter à plusieurs reprises l’homme au sol. Les témoins de la scène interpellaient également les policiers: «Arrêtez s’il vous plaît, on vous filme» avec un téléphone portable.

Dans l’après-midi, des centaines de personnes se sont rassemblées pour protester devant le poste de police où la victime a été emmenée avant de mourir. Les manifestants ont aspergé de peinture rouge la façade de l’immeuble et lancé des pierres en scandant «résistance». La police a tenté de disperser la foule avec des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes mais les protestations se sont étendues à d’autres quartiers de Bogotá. Des émeutes, des incendies et d’autres attaques contre 56 commissariats de police ont eu lieu dans le nord et l’ouest de la capitale mais aussi à Medellín, Barranquilla, Popayan, Cali et Neiva. Sept personnes ont été tuées lors de ces émeutes et 70 personnes ont été arrêtées pour « violence contre les forces de l’ordre ».

Emeute à Bogota