Le Congrès de la société démocratique kurde du Kurdistan en Europe (KCDK-E) appelle à des manifestations contre le projet d’occupation turque au Rojava ce week-end. Cet appel fait suite à l’accord annoncé mercredi entre les États-Unis et la Turquie qui prévoit l’établissement d’une zone d’occupation conjointe au sein du territoire du Rojava.

Des manifestations ont déjà été annoncées dans de nombreux endroits. Elles ont été décidées ce week-end prochain lors d’une réunion conjointe de 34 partis et organisations kurdes. Il est appelé à une large participation aux manifestations dans divers pays européens, ainsi qu’en Australie et au Canada.

Les dates des manifestations connues à ce jour sont les suivantes :

BELGIQUE
Bruxelles, Gare Centrale – 10 août, 14h

FRANCE
Marseille, Place Canebière – 10 août, 19h
Bordeaux, Place Théâtre – 10  août, 18h
Paris, Gare de l’Est – 10 août, 15h
Rennes,  Place Colombie – 10 août, 16h
Draguignan, devant la poste – 10 août, 18h

SUÈDE
Örebro, Våghustårget – 10 août, 13h
Göteborg, Brunsparken – 10 août, 13h
Malmö, Triangeln, 21143 Malmö – 10 août, 13h
Stockholm, Norra Bantorget – 10 août, 13h

PAYS-BAS
Amsterdam, Waterlooplein – 10 août, 15h

AUTRICHE
Graz, Place du Tyrol du Sud – 10 août, 16h
Vienne, Opéra / Karlsplatz – 10 août, 17h

ALLEMAGNE
Berlin, Potsdamer Platz – 10 août, 17h
Hambourg, Sternschanze Station –  10 août, 16h
Stuttgart, Lautenschlagerstrasse – 10 août, 16h
Francfort, Kaisersack Station – 10 août, 14h
Bremen, Marché de Brême –  Stand d’information du 7 au 10 août de 10h à 18h

Combattantes kurdes au Rojava (archive)

Combattantes kurdes au Rojava (archive)

En février 2017, la vice-présidente des juges d’instruction a décidé de passer en procès trois personnes inculpées de dégradations de panneaux publicitaires de la société JCDecaux réalisées en mai et juin 2013. L’audience vient finalement d’être fixée par le procureur général Étienne Manteaux pour le 11 septembre 2019 à partir de 13h30 au TGI de Besançon.

Parmi elles, deux personnes sont accusées de dégradations sur l’ensemble de cette période, dont l’une arrêtée le soir de la fête de la musique 2013 et accusée de la destruction de six panneaux. Pour la troisième personne, « particulièrement mutique » devant les juges et les flics au cours de l’instruction, seules ont été retenues les dégradations en réunion de la nuit du 13 au 14 juin, au cours de laquelle une bonne trentaine de panneaux ont été détruites. La société JCDecaux s’est portée partie civile « [constatant] depuis 2010 une forte intensification des dégradations infligées au mobilier urbain de sa société ». Ce dernier a notamment précisé que « la société n’avait pas pu être intégralement indemnisée par la compagnie d’assurance en raison d’une franchise de 50.000 euros par sinistre. La société subissait outre ce préjudice matériel, un préjudice commercial, ses clients demandant une prolongation des campagnes publicitaires qui avaient été interrompues. »

 

JCDecaux visé à Besançon

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La biométrie comportementale est une technologique de cyber-sécurité et de cyber-flicage qui identifie les personnes par la façon dont ils font ce qu’ils font – plutôt que par qui ils sont (reconnaissance faciale, empreinte digitale…), ce qu’ils savent (questions secrètes, mots de passe) ou ce qu’ils ont pour s’identifier (code éphémère envoyé par SMS…). Chaque personne a une façon qui lui est propre de déplacer une souris, taper sur un clavier ou sur un téléphone, et la biométrie comportementale est capable de mesure et d’analyser ces schémas.

La société israélienne BioCatch a développé un logiciel qui vérifie 500 bio-comportements et paramètres cognitifs et physiologiques pour créer des profils d’utilisateurs uniques et une présence web personnalisée pour chaque utilisateur de sites bancaires et commerçants. Elle vend ses produits de détection aux banques et à ses autres clients dans le monde entier. Elle développe maintenant des outils capables de détecter quand une personne effectue des opérations anormales et anxiogènes par l’étude de centaines de ces petits signaux comportementaux très subtils. Chaque signal est un indicateur très faible mais leur combinaison est opérante.

 

Schémas de scrolling sur tablette

Les autorités de l’état de Bavière ont déporté un homme kurde, père de quatre enfants, qui vivait en Allemagne depuis 30 ans parce qu’il avait brandi un drapeau des YPG (milices kurdes ayant combattu l’État islamique dans le Nord de la Syrie) et parce qu’il avait participé à des événements pro-kurdes. Après sa déportation en Turquie, l’homme a pu fuir le pays et est retourné en Allemagne où il a de nouveau introduit une demande d’asile.

En mars 2017, le ministère de l’intérieur allemand avait annoncé l’interdiction des symboles des YPG/YPJ et du PYD (parti de l’union démocratique, parti kurde en Syrie) sous prétexte que ces groupes étaient affiliés au PKK (parti des travailleurs du Kurdistan, considéré comme organisation terroriste par la Turquie, l’Union Européenne et les États Unis). La Bavière est une des régions en Allemagne qui applique cette nouvelle règle particulièrement durement. Ainsi, un homme y avait été poursuivi pour avoir affiché un drapeau YPG sur sa page facebook.

Drapeaux des YPG et du PYD

Drapeaux des YPG et du PYD

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Après la violente répression policière ciblant des manifestant·e·s qui s’opposaient à un rassemblement d’extrême-droite à Kassel le 20 juillet, un·e des manifestant·e·s a été harcelé·e par des fonctionnaires du Verfassungsschutz (service de renseignement de l’état allemand). La marche d’extrême-droite qui a rassemblé 120 personnes célébrait l’assassinat du politicien Walter Lübcke, ciblé pour ses positions favorables à l’immigration. Des milliers de contre-manifestant·e·s s’étaient rassemblé·e·s, dont 16 ont tenté de bloquer l’avancement de la marche en faisant un sit-in. La police a violemment brisé le blocage à l’aide de coups et de gaz poivré. Plus tard, au moins un·e des activistes s’est fait suivre par des fonctionnaires du Verfassungsschutz. Ceux-ci lui ont fait savoir qu’ils connaissaient son adresse et son numéro de téléphone. Ils lui ont également proposé de l’argent en échange d’informations et de coopération. Durant plusieurs jours, les fonctionnaires ont appelé l’activiste régulièrement.

Un policier asperge des manifestant·e·s antifascistes de gaz poivré à Kassel le 20 juillet

Un policier asperge des manifestant·e·s antifascistes de gaz poivré à Kassel le 20 juillet

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Jeudi 1er août, le Mouvement Révolutionnaire d’Unité Populaire (Halkların Birleşik Devrim Hareketi, HBDH) a détruit une usine d’huile d’olive appartenant à Cem Boyner et à la famille Ali Kürşat, située dans le district d’Ayvalık à Balıkesir. Cem Boyner a été président du TUSIAD, l’Association des industriels et hommes d’affaires de Turquie (une organisation patronale). Cette organisation soutient la politique économique de l’AKP qui a renforcé l’exploitation des travailleuses et travailleurs, interdit les grèves et limité les droits syndicaux. La guérilla a consacré son action aux révolutionnaires tombés au combat à Afrin. Cette invasion avait, en effet, reçu le soutien total du TUSIAD qui a reçu du financement dans le cadre de l’occupation qui a suivi.

 

Usine détruite par le HBDH

Le mardi 6 août le parquet de Paris a fait appel à la décision de la juge des libertés et de la détention (JLD) qui avait accordé la remise en liberté sous contrôle judiciaire avec bracelet électronique de Antonin Bernanos (voir notre article). La date de l’audience à la cour d’appel n’a pas encore été fixée. L’appel du parquet ne suspend pas les effets de l’ordonnance du JLD, ce qui signifie qu’Antonin Bernanos pourrait être remis en liberté avant le 18 août.

Antonin Bernanos

A Genève, le tribunal des mesures de contrainte a prolongé la détention préventive de Mathias, militant antispéciste pour la quatrième fois. Incarcéré depuis le 29 novembre 2018, il est soupçonné d’avoir participé au caillassage de plusieurs vitrines de boucheries et autres commerces. Le procureur a motivé la prolongation du fait que le militant était déjà connu et qu’il n’a jamais regretté ou condamné les faits qui lui sont reprochés. Il en déduit donc qu’il y a un grand risque de récidive. L’avocat de Mathias a dénoncé un acharnement politique qui viole «la liberté de conscience garantie par la Constitution fédérale et la Convention européenne des droits de l’homme». Un recours sera déposé.

La cagnotte de soutien pour l’aider dans son quotidien en prison

Plus d’infos sur la page de soutien

Solidarité avec Mathias, militant antispéciste

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Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont produits lors d’un rassemblement lundi à Tegucigalpa d’étudiants demandant la démission du président de droite Juan Orlando Hernandez, soupçonné par un tribunal américain de liens avec le narcotrafic. Des groupes d’étudiants cagoulés de l’Université nationale autonome du Honduras (Unah) ont dans un premier temps bloqué à l’aide de pierres et pneus incendiés le boulevard qui fait face à la cité universitaire. Ils ont lancé des projectiles sur la police qui a répliqué au moyen de gaz lacrymogènes. Le Honduras connaît depuis un mois une vague de protestations contre le gouvernement de Juan Orlando Hernandez, au pouvoir depuis 2014. Trois personnes sont mortes lors d’une manifestation le 21 juin (voir notre article).

 

Les affrontements du 5 août à Tegucigalpa

Ce lundi 5 août, les habitants des villages entourant la mine de Solton-Sary, dans la région de Naryn (centre du Kirghizstan), sont venus demander la fermeture de la mine exploitée par la compagnie chinoise Zhong Ji Mining. La manifestation sur le lieu de l’exploitation a tourné au conflit entre les employés chinois de la mine et entraîné l’intervention des forces de l’ordre. 20 personnes ont été blessées. Les habitants des alentours manifestent activement depuis plusieurs années contre les activités de la mine qui est selon eux à l’origine de la mort massive des bovins et de moutons dans les pâturages locaux en raison de la pollution de l’air et de l’eau.

Les habitants des environs envahissant le site de la mine de Solton-Sary