À la suite du succès du 10 septembre, une nouvelle journée de mobilisation est attendue ce jeudi 18 septembre contre le gouvernement et sa politique. Les renseignements français estiment qu’entre 600 000 et 900 000 personnes devraient participer aux plus de 250 manifestations prévues ainsi qu’aux différentes actions de blocage et de grève. Un énorme dispositif répressif va être déployé dans toute la France (inédit depuis les Gilets Jaunes), avec 80 000 policiers et gendarmes mobilisés ainsi que 24 véhicules blindés Centaure et 10 engins lanceurs d’eau.

Pour se préparer aux manifestations du 18 septembre, consultez notre Guide légal pour les manifestant·e (édition française) et le film « Rien à déclarer – Sur les techniques d’interrogatoire policier ».

Prisonnière de la cause palestinienne dans le cadre de l’affaire dite des 24 de Filton (voir notre article), Heba a reçu le 16 septembre dernier l’ordre de retirer son keffieh. Elle n’a plus le droit de le porter, même dans sa cellule. Comme seule raison, l’administration pénitentiaire a affirmé que ce n’était pas autorisé et que la même règle s’appliquerait à toutes les détenues. De la même manière, elle a également contraint Qesser (également poursuivie dans l’affaire des 24 de Filton – à droite sur la photo) à retirer son keffieh, menaçant d’annuler sa visite si elle refusait de le retirer. À son retour en cellule, Qesser a constaté que tous ses hijabs à motif keffieh ont été confisqués, la laissant sans rien pour la prière.

Pour soutenir la militante antifa non-binaire Maja emprisonnée en Hongrie, son comité de soutien appelait à une journée d’action le 13 septembre dernier pour exiger son retour en Allemagne (voir notre article). Dans ce cadre, des actions ont eu lieu dans plusieurs villes allemandes C’est ainsi qu’un cortège de soutien aux antifas emprisonnés a été organisé à Dresde (voir ici), un rassemblement a eu lieu à Munich (voir ici) ou encore une action a recouvert de peinture le tribunal régional supérieur de Berlin (voir ici). D’autres initiatives ont également eu lieu en Suisse, Autriche, Belgique, en France et ailleurs. Des organisations membres du Secours Rouge International y ont participé, comme à Zurich, Bruxelles ou encore Toulouse.

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Arrêté le 28 juin 2024, le militant Arnulfo García Santos a été condamné le 3 septembre 2025 à une peine de 35 ans de prison et à plus de 2 millions de pesos de dommages et intérêts. Membre du Comité de base des familles triquis déplacées de San Miguel Copala et de Sol Rojo, il est faussement accusé d’homicide dans le cadre de la politique de criminalisation de l’organisation des Triquis, une population autochtone qui vit dans la région de Oaxaca et qui est opprimée par l’État mexicain. Depuis son incarcération, il est victime d’une politique de néglicence médicale, entraînant une perte de 80 % de sa vue.

María José Baños est une prisonnière antifasciste des GRAPO (Groupes de résistance antifasciste du premier octobre) qui est victime d’une politique de négligence médicale après plusieurs décennies de détention (voir notre article). Lors de l’avant-dernière étape de la Vuelta, le Mouvement Anti-Répression de Madrid a organisé une action de soutien à la prisonnière politique en peignant un graffiti sur la chaussée sur laquelle passaient les cyclistes.

Pour le 18 septembre à Toulouse, voici les noms d’avocat·es disponibles en cas d’arrestations : Océane Chote et Antoine Ramognino. Pour désigner un avocat en garde à vue, vous avez juste besoin de son nom et son barreau. Vous pouvez désigner un de ces avocat·es du barreau de Toulouse. Si absent·es, prenez le/la commis d’office et on n’oublie pas : on a rien à déclarer ! Voir aussi notre « Petit guide légal des manifestant·es ».

Ce 13 septembre à Lima, la répression d’une manifestation a fait plusieurs blessés et une arrestation après des affrontements avec le PNP (Police  National du Pérou). Les manifestants s’opposent à la modernisation du système de prévoyance et notamment du nouveau système de fonds de pension, l’AFP (Administradoras de Fondos de Pensiones). Alors que le cortège tentait de se rendre devant le Congrès, des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre, qui ont utilisé des bombes lacrymogènes et des charges policières pour disperser les manifestants. Une partie de ceux-ci s’est temporairement retirée mais après quelques minutes, ils ont repris le cours de la manifestation. Deux contingents de la police nationale ont été déployés dans le but d’empêcher la mobilisation d’atteindre le bâtiment du congrès.

Sur les 18 membres de l’ESP (Parti Socialiste des Opprimés) et du SGDF (Fédération des associations de jeunesse socialiste) arrêtés à Izmir lors d’une vaste opération policière (voir notre article), cinq ont été placés en détention alors que les 13 autres ont été libérés sous condition. Birkan Polat, Hıdır Ali Kılıç, Enes Güleli, Sezgin Zevkibol et Yağmur Apa ont été interpellés sur la base de faux témoignages d’un informateur.

Le sénateur Ronald « Bato » dela Rosa parraine le projet de loi du Sénat n° 1366 intitulé « Loi sur la prévention du terrorisme » visant à endiguer le recrutement de jeunes dans la Nouvelle armée populaire (NPA), la branche militaire du Parti Communiste des Philippines. Cela est fait en collaboration avec le Groupe de travail national pour mettre fin aux conflits armés communistes locaux (NTF-ELCAC). Ce projet vise notamment à proposer des garanties de « réhabilitation » pour d’anciens combattants.

Le 7 septembre 2025, le consulat honoraire d’Indonésie à Brême a été recouvert de peinture et du slogan « Tantang Tirani ! » (« Combattre la tyrannie »). Cette action visait à soutenir la révolte populaire en cours dans cet archipel d’Asie du Sud-Est et dénoncer la répression qui a fait déjà plusieurs morts (voir notre article).

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