Des centaines de personnes se sont rassemblées ce samedi soir dans le centre-ville de Bruxelles alors que la situation à Afrin s’agrave de jour en jour. Les forces turques et leurs alliés islamistes achèvent d’encercler la ville d’Afrin, menaçant des milliers de civils. Les manifestants se sont rassemblé devant la Gare Centrale et ont pu manifester jusqu’à la Grand-Place. La police a nassé les manifestants avant de procéder à 25 arrestations administratives aux alentours de 2h du matin. Elles ont toutes été relâchées vers 6h ce dimanche matin.

Nouveau rassemblement ce dimanche 14h, Gare du Midi.

La police nasse la manifestation sur la Grand-Place de Bruxelles.

La police nasse la manifestation sur la Grand-Place de Bruxelles.

600 personnes ont assisté à la commémoration de la mort de Kendal Breizh, a.k.a. Olivier Le Clainche, un militant révolutionnaire breton qui avait rejoint la lutte de libération au Rojava. Après avoir combattu Daesh, il s’était porté volontaire pour combattre l’invasion turque dans le Canton d’Afrin. Depuis son arrivée dans le Nord de la Syrie, Kendal était devenu commandant YPG et avait choisi de défendre son engagement à visage découvert dans une vidéo publiée par le YPG Press Office, alimentant le débat sur les internationalistes qui défendent la révolution du Rojava.

L’hommage public s’est tenu à Carhaix (Karaez). La première partie de la journée était consacrée aux luttes au Kurdistan, avec la diffusion du film « We Need to take Guns » (une série d’interviews de combattants du Bataillon International de Libération) avec une intervention du Secours Rouge International. La secrétaire du SRI a parlé des nombreux martyrs internationalistes, kurdes, arabes et rojavis qui sont tombés dans l’actuelle bataille d’Afrin. Elle a également parlé du parcours de Kendal Breizh, combattant dans l’unité « YPG International » jusqu’à devenir commandant de cette unité à Afrin. La diffusion du film a été suivie par la projection de la vidéo du YPG International à Afrin avec l’intervention de Kendal Breizh.

Une série d’hommages et d’interventions solidaires ont constitué la seconde partie de la journée. Plusieurs organisations indépendantistes bretonnes (dont Breizhistance et plusieurs structures associatives que Kendal avait longuement cotoyé comme les écoles en langues bretonnes, la radio en langue bretonne, etc), kurdes (dont la représentation officielle du Rojava à Paris, l’Académie Internationale YPG), Alternative Libertaire, le Parti Communiste du Finistère, le NPA, les Amitiés Kurdes de Bretagne, le Secours Rouge International (qui a rappellé l’importance des campagnes de soutien aux internationalistes et aux unités de femmes combattantes, l’association des anciens prisonniers politiques bretons, et d’autres. L’hymne de l’Armée Révolutionnaire Bretonne a été repris par la salle et des artistes bretons et kurdes ont joué quelques morceaux entre les hommages. La journée s’est terminée par la lecture d’une lettre écrite par Kendal au cas où il tombait en martyr.

Un stand des campagnes pré-citées, qui apportent des pansements hémostatiques Celox sur les lignes de front du Rojava et de Shengal était tenu par le Secours Rouge de Belgique et le collectif de femmes bretonnes « Shengal Breizh » a permis de récolter de nombreuses donations. En tout, la tenue des stands et les bénéfices du bar ont permis de récolter un millier d’euros qui bénéficiera aux deux campagnes (rojava.xyz et shengal.xyz).

D’autres hommages ont été rendus dans l’État français, comme à Toulouse où 300 personnes ont manifesté en solidarité avec Afrin et en hommage à Kendal Breizh, à l’appel de la Maison Franco-Kurde Midi-Pyrénées et de l’OCML Voie Prolétarienne.

Voir les vidéos sur la page Facebook de Bretagne-Infos.org

Des centaines de personnes ont assisté à la commémoration.

Des centaines de personnes ont assisté à la commémoration.

Stand de la campagne de solidarité avec les femmes combattantes de Shengal et du Rojava.

Stand de la campagne de solidarité avec les femmes combattantes de Shengal et du Rojava.

Stand de solidarité avec les internationalistes du Rojava

Stand de solidarité avec les internationalistes du Rojava

Les autorités du district de Visakhapatnam (Andhra Pradesh) ont annoncé avoir arrêté quatre membres présumés d’une milice du PCI(maoïste) alors que, selon elles, ils prévoyaient d’attaquer des policiers et des politiciens à l’explosif. Lors de leur interpellation, ils étaient en train de coller des affiches et d’attacher des calicots. Les policiers leur ont saisi une bombe, des calicots et des pamphlets maoïstes. Tous les quatre étaient recherchés pour leur implication potentielle dans une embuscade menée dans la région le mois dernier, ainsi que des dix autres actions violentes, dont cinq meurtres.

Calicot maoïste

Calicot maoïste

Un Palestinien de 24 ans a été tué vendredi par des tirs de l’armée israélienne lors de heurts en Cisjordanie. Mohammed al-Jabari, 24 ans, a été touché par balles lors d’affrontements avec les forces israéliennes à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, avant de succomber à l’hôpital. Au moins 30 Palestiniens et deux Israéliens ont été tués dans des violences depuis la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël le 6 décembre.

Mohammed al-Jabari venant d'être touché

Mohammed al-Jabari venant d’être touché

Mardi 6 mars la police genevoise a procédé à plusieurs interpellations après une conférence de presse appelée par le collectif Xenope. Le collectif a sollicité la presse devant les bureaux de Serge Dal Busco, le conseiller d’Etat en charge du dossier de la maison habitée par Xenope. Après avoir déambulé bruyamment à la recherche du politicien responsable, le groupe c’est dispersé. C’est un peu plus loin que les pandores ont encerclé un groupe de militant.e et ont procédé à des arrestations brutales. Au total 10 personnes ont été emmenées au poste puis libérée plus tard dans la journée.

Les arrestations à Genève

Les arrestations à Genève

Dossier(s): Archives Suisse Tags: ,

Les autorités ont annoncé que 29 guérilleros présumés, dont onze femmes, s’étaient rendus ce jeudi dans le district de Sukma (Chhattisgarh). Selon elles, les 29 maoïstes seraient tous des cadres inférieurs travaillant pour différents sous-groupes et organisations de front du PCI(maoïste), y compris le Janata Sarkar (gouvernement populaire) local et des milices actives dans la région de Konta, partie sud du district. Aucune information concernant leur identité n’a été communiquée. Il n’est donc pas exclu qu’il s’agisse de redditions factices mises en scène par les autorités pour leur propagande contre-insurrectionnelle.

District de Sukma - Chhattisgarh

District de Sukma – Chhattisgarh

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Les funérailles des Palestiniens assassinés par les forces de sécurité israéliennes étant souvent l’occasion de manifestations, le Parlement israélien a adopté le 7 mars une loi autorisant la police à conserver les corps des « terroristes », sans limite de temps, empêchant ainsi une restitution aux familles. Le texte précise que le commandant de police israélien sera en droit de poser des conditions quant aux funérailles pour restituer le corps. Bien que les forces israéliennes ont déjà conservé les corps de Palestiniens, cette fois, la loi introduit la possibilité de conserver la dépouille indéfiniment, heurtant les familles palestiniennes qui souhaitent inhumer leurs proches décédés le plus rapidement possible, conformément au rite islamique.

Funérailles d'un manifestant palestinien (archive)

Funérailles d’un manifestant palestinien (archive)

Les forces turques et leurs supplétifs jihadistes ont pris le contrôle de la ville de Jandairis (Cindirêse), située dans le sud-ouest de la région d’Afrin. La progression turque est difficile et couteuse. La bataille pour Jandairis a été acharnée: la ville est jonchée des dépouilles de combattants tués. La prise de Jandairis, vide de ses habitants, est un succès pour les forces d’agression turco-jihadistes: la ville est un « verrou » qui commande la vallée de la rivière Afrine menant à la ville du même nom située à une vingtaine de kilomètres au nord-est. Les YPG ont creusé des fossés antichar et miné l’axe principal entre les deux villes. Les YPG avaient annoncé mardi le redéploiement à Afrine de 1.700 combattants jusque-là basés plus à l’est sur le front contre le Daesh.

La situation hier: en rose le terrain conquis par les turcs la veille, en bleu le terrain conquis depuis le 20 janvier, en jaune les FDS, en vert la rebellion islamiste, en rouge le régime

La situation hier: en rose le terrain conquis par les turcs la veille, en bleu le terrain conquis depuis le 20 janvier, en jaune les FDS, en vert la rebellion islamiste, en rouge le régime

La Chambre a adopté aujourd’hui jeudi la réforme de la loi caméra qui prévoit notamment un dispositif autorisant les agents de police à porter une « bodycam » lors de patrouilles ou d’interventions. Les agents devront rendre leur bodycam visible et annoncer que celle-ci est actionnée. Jusqu’ici, les bodycams ne pouvaient être utilisées qu’à titre exceptionnel, lors d’échauffourées par exemple, cela à l’issue d’un processus de validation complexe. La nouvelle loi offrira aussi plus de possibilités aux administrations communales. Des agents de sécurité privés pourront accéder en temps réel aux images que prennent la police et les administrations dans le cadre du maintien de l’ordre. En cas d’intervention, la police doit cependant être présente, étant seule habilitée à agir.

La loi permettra aussi de mettre en place le nouveau dispositif de reconnaissance intelligente des numéros de plaques d’immatriculation, dit système ANPR. Un millier de ces caméras ont déjà été installées par le gouvernement sur les autoroutes. Elles seront reliées aux radars tronçons et aux radars des zones de police locales composant un réseau territorial. Les données seront enregistrées durant un an alors que le délai d’enregistrement est aujourd’hui d’un mois. Les services de renseignement pourront également y accéder sous le contrôle du Comité permanent R de surveillance des activités de la Sûreté et du SGRS (Armée).

bodycam policière

bodycam policière

Le 2 mars 2017, le ministère allemand de l’Intérieur a envoyé un avis aux Lands exigeant l’interdiction de divers drapeaux des institutions et des partis kurdes, y compris le PYD, YPG, YPJ, PJAK, YXK et NAV-DEM. Le ministère justifiait cela comme « mise à jour » de l’interdiction du PKK en vigueur depuis 1993. En juin dernier, les Kurdes et leurs amis ont organisé une manifestation dans la capitale allemande Berlin pour protester cette interdiction des drapeaux du PYD, des YPG et YPJ. Cette manifestation a été l’occasion d’une intervention brutale de la police allemande qui a blessé trois personnes (voir notre article).

Récemment, un citoyen kurde en Allemagne a déposé une plainte contre l’interdiction par la police de Berlin. Un policier a déclaré à ce procès que les drapeaux des PYD, YPG et YPJ n’étaient plus interdits dans le Land. Dans un procès récent, la police avait poursuivit un Kurde qui a partagé un drapeau de YPG sur Facebook, mais le tribunal d’Aix-la-Chapelle l’avait relaxé, déclarant que partager ce drapeau sur les médias sociaux ne constituait pas un crime. La police bavaroise se distingue par son zèle à effectuer des raids chez les personnes qui postent des drapeaux YPG ou YPJ sur les réseaux sociaux. Plus encore, un musicien résidant à Munich, Johannes König, est poursuivi pour avait posté un lien vers un article de la radio-télévision publique bavaroise (la Bayerischer Rundfunk) sur un militant dont la maison avait été perquisitionnée parce qu’il avait publié des drapeaux YPG / YPJ sur son compte Facebook en août dernier. Le parquet de Munich a ouvert une enquête contre König parce que le drapeau de YPG est visible dans l’aperçu de l’article de la Bayerischer Rundfunk!

Drapeaux du PYD et des YPG

Drapeaux du PYD et des YPG