Deux sous-officiers turcs (un sergent et un sergent-chef) et un fonctionnaire ont disparus au Kurdistan dans la nuit de samedi à dimanche. Ils auraient été capturé par la guérilla du PKK qui avait bloqué une route peu avant 22h près du village de Ziyaret (région de Lice et Diyarbakir). Leurs voitures ont été retrouvées vides sur cette route. Les forces de sécurité ont lancé une grande opération pour les retrouver.

Quatre soldats turcs ont été blessés et un autre tué dans des échanges de coups de feu qui se sont produits dans la zone de Kanimasi, dans la région irakienne frontalière de Dohuk. Les forces de sécurité affirment avoir tué trois guérilleros du PKK dans cet affrontement. D’autres combats ont eu lieu près du village de Güngören, dans le district de Doğubayazıt. Deux militaires turcs et deux miliciens anti-guérilla (« gardes de village ») ont été tués. Enfin, la TV de la guérilla kurde a produit une vidéo de l’attaque au mortier d’une base des forces de sécurité turques dans la province d’Hakkari (voir la video). On y voit de nombreux obus frapper la base et mettre le feu à un entrepôt contenant des véhicules.

Combattant·e·s du PKK (archives)

Combattant·e·s du PKK (archives)

Comme chaque samedi, manifestation dans le centre de Bruxelles en solidarité avec Nuriye et Semih, deux profs en grève de la faim (depuis maintenant 205 jours) et emprisonnés par l’Etat turc. L’affaire Nuriye et Semih soulève un grand mouvement de solidarité en Turquie. Dans la nuit de mardi à mercredi, Nuriye a été transférée de force (à 2h du matin par des policiers armés) à l’hopital, faisant craindre qu’elle ne soit alimentée de force. Des solidaires se sont immédiatement regroupés à l’hopital.

Le rassemblement de ce samedi à Bruxelles aura lieu de 11h30 à 13h30, Place de la Monnaie.

Ressemblement pour Nuriye et Semih ce 5 août

Ressemblement pour Nuriye et Semih ce 5 août

Suite à la tenue d’un référendum pour l’indépendance du Kurdistan, une guerre froide a commencé entre la région autonome du Kurdistan Sud (dans le nord de l’Irak) et ses quatre voisins, Syrie, Turquie, Iran et Irak. La Turquie continue à augmenter le nombre de ses opérations militaires dans plusieurs zones du nord de l’Irak, des zones tenues par le PKK. Après plusieurs tentatives d’incursions terrestres, plus ou moins repoussées par la guérilla du PKK, des drones et des avions de chasse ont bombardé les montagnes du PKK.

Un petit résumé de la situation dans cette zone complexe (voyez notre page spéciale pour une explication plus profonde): le KRG (aussi dénommé Bashur ou Kurdistan Sud) est la région kurde quasi-autonome du nord de l’Irak. Il est largement administré par deux partis, le PDK (Clan Barzani, droite) et le PUK (Clan Talabani, gauche) au travers de ses forces armées, les Peshmergas. Plusieurs zones kurdes irakiennes sont toutefois sous le contrôle du PKK ou de guérillas qui lui sont affiliées, notamment la zone de Qandil frontalière de la Turquie (la « Zone de Défense Mède » où sont installés les QG du PKK depuis des décennies) et le Mont Shengal qui avait été abandonné à Daesh par les peshmergas et les forces irakiennes avant d’être secouru par le PKK qui a développé une force de guérilla indépendante, les YBS (Unités de Protection du Shengal). Le Mont Shengal est habité par les Yézidis, un peuple kurdophone que les islamistes ont régulièrement tenté de génocider à travers l’histoire. La ville de Kirkouk est à la frontière entre le KRG et l’Irak et ethniquement plus mixte (avec de fortes communautés turkmènes, arabes, chrétiennes). Le PKK a également une présence relative dans cette ville qu’il n’a pas dans les grandes villes du KRG.

Suite à des attaques de la part des « milices chiites » (Hachd al-Chaabi, Unités de Mobilisation Populaire, milices qui combattent au côté de l’armée irakienne) contre le Mont Shengal, le PKK a réaffirmé qu’il continuerait à protéger la zone et qu’il soutiendrait son autonomie.

Pour ce qui est de l’actualité des réactions frontalières au référendum pour l’indépendance du Kurdistan Sud: une interdiction de vols internationaux vient d’entrer en vigueur ce soir aux deux aéroports kurdes (Erbil et Soulemanyé). Ce qui veut dire qu’un étranger qui voudrait se rendre au Kurdistan en avion devrait faire escale à Baghdad et reprendre un avion de là. L’Irak serait également en train de planifier une prise de contrôle militaire des frontières du Kurdistan avec l’Iran, la Turquie et la Syrie. Côté iranien, des dizaines d’arrestations ont été rapportées, 27 selon Komala, contre des manifestants qui fêtaient la victoire du « Oui » au référendum.

Manifestation au Kurdistan Oriental (Iran)

Manifestation au Kurdistan Oriental (Iran)

Huit mois après la quatrième mise à jour du guide (qui avait elle-même été publiée deux ans après la troisième), le ‘Guide d’autodéfense numérique’ paraît dans sa cinquième édition. Selon ses auteurs « Ce Guide présente « l’absence d’intimité » du monde numérique et propose des méthodes pour ajuster ses pratiques quotidiennes en conséquence. L’évolution de ce monde ne semblant pas prête de s’arrêter, nous avons décidé de travailler sur une cinquième édition, adaptée aux dernières nouveautés. »

Cette cinquième édition contient toujours deux tomes (« hors connexions » et « en ligne »), mis à jour afin de prendre en considération les dernières révélations concernant l’état de la surveillance numérique ainsi que les dernières évolutions légales et techniques – notamment les nouvelles versions des systèmes Debian et Tails.

Le guide peut être consulté en ligne sur guide.boum.org ou commandé en version papier pour 15€ (487 pages, éditions Tahin).

Cinquième édition du ’Guide d’autodéfense numérique’

Cinquième édition du ’Guide d’autodéfense numérique’

La mise à jour mensuelle de Tails vient d’être publiée, il s’agit de la version 3.2. Il est recommandé à tous les utilisateurs de mettre à jour aussi vite que possible. Dans la liste des nouveautés (classées approximativement de la plus compréhensible à la plus nerd…)
– Comme chaque mois, plusieurs failles de sécurité ont été corrigées.
– Le problème qui empêchait d’importer une clé PGP privée a été réglé.
– Ajout du programme ‘Bookletimposer‘ qui permet d’imposer des documents PDF pour publication.
– Un stick USB de 8Go est à présent nécéssaire (contre 4Go auparavant). Les clés USB de 4Go peuvent toujours être mis à jour pour l’instant.
– Thunderbird passe en version 52.3.
– Gnome Screen Keyboard remplace Florence comme clavier virtuel. Florence présentait beaucoup de bugs et de problèmes.
– Le kernel Linux passe en version 4.12.12, avec support des cartes graphiques NVidia Maxwell (donc principalement les GTX 900 Series).
– L’application ‘Tails Installer’ détecte à présent une clé sur laquelle Tails est déjà installée et proposera automatiquement la fonction ‘Clone to Upgrade’ (Cloner pour mettre à jour) pour ceux qui font des mises à jour manuelles.
– Le Bluetooth est -au moins temporairement- désactivé pour empêcher l’attaque BlueBorne.
– Le support pour certains types de connexions internet filières (ethernet) a été ajouté. Il s’agit en particulier du propotocole PPPoE.
– Le port D-Bus de Pidgin a été bloqué afin d’empêcher d’autres applicatiions de modifier sa configuration.
– La ‘randomization’ des adresses ASLR a été augmentée au maximum pour empêcher l’exploitation de failles dûes à une corruption de la mémoire.

Tails

Tails

Le mardi 26 septembre dernier, deux combattants du MKP/HKO (Parti Communiste Maoïste/Armée Populaire de Libération) ont été tués dans des affrontements avec l’armée turque près de la ville d’Ovacik dans le Dersim. Les deux guérilleros sont Özcan Öner et Cem Gürgül.

Les deux guérilleros tués, Özcan Öner et Cem Gürgül.

Les deux guérilleros tués, Özcan Öner et Cem Gürgül.

Deux cadres présumés du PCI(maoïste) ont été tué dans une fusillade avec les forces de sécurité dans le district de Bargarh (Odisha) mardi soir. Tous deux sont suspectés d’être membre du peloton de la division Bargarh-Bolangir-Mahasamud du parti révolutionnaire. La police de Bargarh a identifié un des deux corps. L’identité de l’autre corps, une femme, n’a pas encore pu être certifiée. Six ou sept guérilleros ont réussi à battre en retraite durant le combat. Les forces de sécurité ont saisi deux armes et une centaine de munitions.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Les forces de sécurité philippines se sont emparées d’un grand camp de la guérilla maoïste à Barangay Mangayon (province de Compostella). Tout a commencé jeudi matin lorsqu’un détachement du 66e Bataillon d’infanterie de l’armée a surpris trois guérilleros qui plaçaient un IED le long de la route. Les maoïstes ont ouvert le feu, les combats se sont déplacés vers le camp des guérilleros. Les deux côtés ont reçu des renforts (jusqu’à une cinquantaine de combattants de la NPA) et les guérilleros ont décroché lorsque l’armée est intervenue massivement, avec l’appui de l’artillerie. Les militaires ont récupéré des armes et des équipements sur place.

D’autre part, un détachement mixte du 62e bataillon d’infanterie de l’armée philippine et des forces spéciales de la police nationale a accroché dans la même matinée de jeudi une groupe de guérilleros à Barangay San Isidro, Toboso (Negros Occidental). Des tirs ont été échangés. Les guérilleros ont pu s’échapper mais une grande opération est lancée pour essayer de les retrouver. Enfin, sept membre et proches de la guérilla maoïste se seraient rendus avec lerus armes aux militaires de la 102e Brigades d’infanterie à Ipil.

Opération anti-guérilla à Marawi

Opération anti-guérilla à Marawi

La Garde civile a saisi 2,5 millions de bulletins de vote, quatre millions d’enveloppes et 100 urnes dans un entrepôt à Igualada à proximité de Barcelone, trois jours avant le référendum d’autodétermination interdit de dimanche. La police a ainsi trouvé des urnes pour la première fois depuis qu’elle multiplie les opérations en Catalogne pour saisir du matériel de vote afin d’empêcher le référendum, organisé par le gouvernement indépendantiste catalan et interdit par la Cour Constitutionnelle. Les urnes étaient destinées au FC Barcelone. La police avait déjà saisi plusieurs millions de bulletins de vote la semaine dernière. La majorité des habitants de la Catalogne souhaite un référendum légal, mais le gouvernement de Madrid et la justice sont décidés à l’interdire, quitte à faire bloquer l’accès aux bureaux de vote par les forces de l’ordre massivement déployées dans la région, avec plus de 10.000 policiers et gardes civils en renfort.

L'opération policière à Igualada

L’opération policière à Igualada

Dossier(s): Archives Espagne Tags: ,

Les forces israéliennes ont brutalement réprimé avant-hier mercredi une manifestation dans le secteur de Sahl al-Biqeaa, dans la région de Tubas, en Cisjordanie occupée. La manifestation regroupait des paysans et des résidents de Tubas, qui brandissaient des drapeaux palestiniens et ont scandé des slogans contre la politique israélienne d’occupation. Les forces de sécurité sionistes ont fait un usage tellement massif de gaz lacrymogènes que 15 Palestiniens ont eu besoin de soins médicaux et que cinq d’entre eux ont dû être hospitalisé, y compris le gouverneur de Tubas.

La ville de Tubas, au nord-Est de la Cisjordanie

La ville de Tubas, au nord-Est de la Cisjordanie