Le 15 août un cortège contre le projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, comptant environ 800 personnes a été confronté à une brutale répression. Le trajet de la manifestation, partant en direction du village de Saudron et non du laboratoire, était pensé précisément pour éviter la « zone rouge » et les affrontements. L’objectif était de se rendre sur un grand terrain entre le village de Saudron et de l’Espace Technologique (bâtiment de l’Andra), pour y visibiliser un important site néolithique découvert par les fouilles et occulté par l’Andra. Mais la préfecture a tenté de provoquer délibérément l’affrontement en plein milieu de Bure, 100m après le départ de la manifestation : plusieurs fourgons avaient été postés à la sortie du village.

Les manifestants ont choisi d’éviter la confrontation et de faire un détour de 4km à travers champs pour atteindre le terrain envisagé. À deux pas de l’objectif, à la sortie de Saudron, plusieurs fourgons de gendarmes mobiles et un canon à eau ont été de nouveau déployés, et les premiers tirs de lacrymos envoyés, rendant inévitable les affrontements en plein milieu du village… Outre les pluies de lacrymos et l’usage du canon à eau, la police a utilisé des lanceurs de balle de défense, notamment au-dessus de la ceinture (ce qui n’est pas légalement autorisé). Mais également de nombreuses grenades de désencerclement ou assourdissantes, tirées à la main mais aussi avec des lanceurs jusqu’à plusieurs dizaines de mètres derrière les lignes d’affrontement, entraînant de lourdes blessures. On compte 6 blessés graves (dont un pied déchiqueté par une grenade) et une trentaine de blessés légers.

Munitions tirées par les gendarmes et ramassées dans Saudron et dans les champs avoisinnant

Munitions tirées par les gendarmes et ramassées dans Saudron et dans les champs avoisinnant

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Les troupes de l’armée gouvernementales se sont emparé d’un camp de la guérilla maoïste mardi à à Barangay Candag-on mardi. Comme celui avait été évacué in extremis par ses occupants, un important détachement du 78e Bataillon d’infanterie s’est lancé à leur poursuite. Ce détachement a pu accrocher, à la frontière des localités de Candag et Roxas, une colonne d’environ 50 guérilleros de la NPA qui ont ouvert le feu. Un sous-officier a été blessé et les guérilleros ont évacué leur nouveau camp.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Les affrontements entre les mineurs artisanaux et les forces anti-émeutes (ESMAD) se sont poursuivis à Segovia et à Remedios, dans le nord-est de l’Antioquia. Il y a quatre semaines que le mouvement de lutte a commencé, émaillé de nombreux incidents (voir notre article). Mardi après-midi, un manifestant âgé de 18 ans a été tué par balle dans le quartier de Reversadero, dans des circonstances encore non éclaircies. A Segovia, les barrages dressés par les mineurs ont créé des pénuries et paralysé la ville, les écoles et les commerces sont fermés. Les mineurs luttent pour le maintient de leurs petites exploitations artisanales et contre la perspective de concessions faites à une multinationale minière, la Gran Colombia Gold, pour exploiter les gisements locaux. Gran Colombia Gold a déjà acquis 36 contrats d’exploitations et emploie 2 500 mineurs.

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Deux psychologues qui ont aidé à concevoir le programme d’interrogatoire de la CIA après le 11-Septembre échapperont à leur procès grâce à un accord négocié à l’amiable hors du tribunal. Cet accord a été passé avec l’ACLU, grande organisation américaine de défense des libertés, qui avait porté plainte au nom de trois anciens prisonniers, dont l’un est mort dans une prison de la CIA suite à deux semaines d’interrogatoires particulièrement durs. James Mitchell et Bruce Jessen ont été recrutés par la CIA en 2002 pour concevoir et aider à mener des interrogatoires sur des suspects capturés en Afghanistan et ailleurs. Les deux hommes, qui ont reçu un montant de 80 millions de dollars pour leur travail. L’ACLU et les avocats des plaignants n’ont pas donné plus de détails sur le règlement négocié, refusant notamment de dire s’il comprenait un accord financier. Le procès aurait dû se tenir à partir du 5 septembre.

James Mitchell et Bruce Jessen

James Mitchell et Bruce Jessen

Rezan Zuğurli, co-maire de la ville kurde de Lice, était avec sa mère et son fils de 2 ans, lorsque des policiers ont voulu l’arrêter en pleine rue. En voulant s’opposer à l’arrestation de sa fille, Rezan Zuğurli et sa mère ont été tabassées ainsi que des passants s’étant interposés. Rezan Zuğurli, son fils de 2 ans et un des passants ont été arrêtés. La police a, par la suite, transférée Rezan Zuğurli et son fils à la prison de type E de Diyarbakir.

Rezan Zuğurli, co-maire de Lice élue en 2014, membre du parti BDP (§ Parti de la paix et de la démocratie) représenté au parlement par le HDP, a été destituée et remplacée par un préfet de l’État turc. Elle avait déjà passée 13 mois en prison en 2011-2012 pour avoir participé à des manifestations en soutien à des prisonniers kurdes. Elle a été condamnée à 4 ans et 2 mois de prison ferme pour avoir « commis un crime au nom d’une organisation avec des membres d’une organisation terroriste » (le PKK). Elle a été arrêtée pour purger le restant de sa peine.

Rezan Zuğurli, co-maire de la ville de Lice

Rezan Zuğurli, co-maire de la ville de Lice

L’année passée, Apple a décidé d’utiliser la protection des données de ses utilisateurs comme un arguments commercial. La firme continue dans cette voie à l’occasion de la sortie imminente de la mise à jour d’iOS, son système d’exploitations pour appareils mobiles (iphones et ipads). De nombreux appareils mobiles sont à présents équipés de lecteurs d’empreintes digitales, ce qui permet d’utiliser un mot de passe long et fort de façon non contraignante. Le désavantage, c’est qu’il suffit d’immobiliser quelqu’un et de le forcer à presser son doigt sur le lecteur pour déverrouiller l’appareil, ou encore de fabriquer une « fausse » empreinte digitale à partir d’un précédent scan ou vol. La mise à jour iOS 11 apporte une nouvelle fonctionnalité surprenante: il suffira de presser 5 fois le bouton « home » sur un appareil de la marque pour désactiver l’identification par empreinte digitale et forcer l’utilisation du mot de passe. A partir de ce moment, il sera impossible de déverrouiller l’appareil et de déchiffrer son contenu sans utiliser le mot de passe. Mieux encore, une fois ce mécanisme activé, l’appareil pourra envoyer un message d’alerte à un contact prédéfini avec d’éventuelles données de localisation. Il est d’ailleurs possible de n’activer que l’une de ces deux fonctions. Sur iOS ainsi que sur Android, les empreintes digitales sont théoriquement conservées localement sur l’appareil et jamais dans le cloud.

Touch ID sur un iphone

Touch ID sur un iphone

Laroui et Imzouren ont samedi et dimanche derniers, des manifestations dites de «loyauté aux détenus» et préalablement interdites par les autorités. Dans la commune de Laroui relevant de Nador, des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont poursuivis jusqu’aux premières heures du dimanche 13 août. A Imzouren, une manifestation similaire, bien qu’interdite par les autorités, a eu lieu et une autre a même été annoncée pour le 27 août. Une dizaine d’arrestations de jeunes par des membres des forces de l’ordre habillés en civil auraient été opérées avant le départ de la manifestation. Les manifestants ont saisi l’occasion pour réclamer la libération de tous les prisonniers du Hirak détenus à Al-Hoceima et à Casablanca, l’annonce des résultats de l’enquête sur le décès de Mourad El Attabi et réitérer les revendications économiques, sociales et culturelles pour la région. Les autorités locales maintiennent leur décision d’interdire tout mouvement de protestation dans la région.

Arrestation le wee-end passé dans le rif

Arrestation le wee-end passé dans le rif

Vers 6h du matin, 10 policiers armés de la Unterstützungskommandos (Commando de Soutien, une brigade spéciale) ont perquisitionné un appartement en colocation à Munich au motif que l’un des habitants possédait un drapeau des YPG et en avait posté une photo sur Facebook en mars dernier. Le drapeau fait partie des nombreux symboles interdits par l’état allemand, aux côtés du drapeau du PKK et du drapeau où figure le visage d’Abdullah Öçalan (le leader du PKK), entre autres. Le propriétaire du drapeau était en vacances, la police a saisit du matériel informatique et pris l’identité des personnes qui se trouvaient sur place. La position des autorités allemandes à l’égard du PKK et plus particulièrement des YPG est particulière. L’Allemagne est très répressive à l’égard du mouvement de libération kurde et possède des lois spéciales lui permettant de poursuivre les personnes qui sont recherchées en Turquie même si elles n’ont rien commis d’illégal aux yeux de la loi allemande (la loi 129b) Plusieurs internationalistes allemands ont combattus dans les rangs des YPG, et des opérations tactiques auraient déjà eu lieu entre des militaires allemands et les YPG (notamment pour exfiltrer une famille de nationalité allemande dont plusieurs membres étaient prisonniers de Daech).

Drapeau des YPG

Drapeau des YPG

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Marina Bernardo et Lola Lopez sont deux prisonnières catalanes membres du collectif des prisonnièrEs politiques basques emprisonnées à Rennes. Voir notre article précédent. Un apéro de soutien aura lieu à Rennes ce samedi 26 août à partir de 17h (39, rue de Dinan, Rennes). Dans les Pays Catalans, Rescat organisera une manifestation pour leur libération ce samedi 19 août à 20h30 (plaça del Raspall de la Vila de Gràcia).

Trois militaires ont été blessés à Tame, dans l’Arauca, lundi soir. lorsque les guérilleros de la « Commission Martha Elena Barón » du Front « Domingo Lain Saenz » de l’ELN ont fait exploser un IED à leur passage. Les militaires ont été blessés par des éclats, dont un sous-officier qui a été transporté à l’hôpital San Antonio à Tame. Des forces de l’armée nationale ont été déployées dans le secteur.

Des renforts militaires ont été déployés sur la zone

Des renforts militaires ont été déployés sur la zone