La police a arrêté 35 personnes lundi soir après une manifestation devant un commissariat de Paris suite à la mort d’un père de famille chinois de 65 ans lors d’une intervention policière. Entre 150 et 200 membres de la communauté chinoise s’étaient rassemblés pour protester devant le commissariat du 19e arrondissement, dans le nord de Paris. Des jeunes manifestants ont lancé des projectiles sur les policiers (trois policiers ont été légèrement blessés), incendié un véhicule de police ainsi que trois véhicules.

Les affrontements devant le commissariat du 19e

Les affrontements devant le commissariat du 19e

La justice suisse a ouvert une procédure pour « appel à la violence » après une manifestation de 5.000 personnes samedi à Berne, lors de laquelle on pouvait voir une banderole montrant un pistolet braqué sur la tête du président Erdogan et cette phrase: « Kill Erdogan with his own weapons ». Les autorités de la ville ont annoncé de leur côté vouloir déposer une plainte pour non-respect du règlement encadrant les manifestations. La municipalité avait donné son accord pour le défilé de samedi à condition qu’il se déroule « sans provocations ». Quant à la justice turque, elle a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête pour « appartenance à une organisation terroriste », « offense au président » et « propagande pour une organisation terroriste »…

C’est le Groupe de Jeunesse révolutionnaire (Revolutionäre Jugend Gruppe) de Berne (RJG) qui portait cette banderole, et il la revendique sur son site, ajoutant: «Ceux qui disent non à Erdogan sont traités de terroristes, toutes les formes de combat contre Erdogan sont légitimes. L’arme du meurtrier se retourne toujours contre lui. Tout comme personne ne pleure Hitler, Mussolini ou Pinochet, personne ne pleurera Erdogan.» La RJG est un des groupes signataires les plus actifs dans la Campagne pour la récolte de Celox pour les combattants internationalistes au Rojava lancée par le Secours Rouge International.

La banderole du RJG

La banderole du RJG

Deux Palestiniens ont été touchés et légèrement blessés par des balles en acier recouvert de caoutchouc hier lundi, en matinée, lors d’affrontements violents qui ont éclaté entre les forces israéliennes et les jeunes palestiniens au checkpoint militaire israélien d’Atara au nord de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie occupée. Les deux manifestants ont été hospitalisés. Les raids israéliens dans les villes, les villages et les camps de réfugiés palestiniens sont quotidiens en Cisjordanie occupée. En raison de la brutalité de ces raids, des affrontements éclatent souvent entre jeunes palestiniens qui jettent des pierres et qui subissent une riposte de tirs directs de balles en acier-caoutchouc et de lacrymogènes.

Les manifestants palestiniens pendant les affrontements

Les manifestants palestiniens pendant les affrontements

Plus d’un millier de personnes arrêtées et une condamnation hier lundi à 15 jours de prison pour Alexeï Navalny qui avait appelé les Russes à descendre dans la rue pour protester contre la corruption, c’est le bilan de la répression des manifestations de dimanche. Les vastes manifestations qui ont eu lieu dans près de 100 villes à travers la Russie témoignent d’une protestation allant bien au-delà des partisans d’Alexeï Navalny. Il s’agissait des manifestations les plus massives depuis 2011-2012 et sans doute même des dix dernières années. Les régions ont par ailleurs fait preuve d’une très forte mobilisation, alors que jusqu’ici Moscou a toujours été l’épicentre de la contestation. À Saint-Pétersbourg, Tioumen, Novossibirsk, Tambov, Perm, les régions russes étaient plus remontées et leurs revendications plus fortes que dans la capitale. Remarquable aussi était le très grand nombres de jeunes manifestants.

Tentative d'arrestation dimanche à Moscou

Tentative d’arrestation dimanche à Moscou

Le Parti Communiste des Philippines a décrété un cessez-le-feu provisoire à partir du 31 mars, en prévision du quatrième tour des pourparlers de paix qui doivent commencer le 2 avril aux Pays-Bas. Cette annonce est intervenue après la libération de deux prisonniers de guerre par la NPA dans la ville de Mati, dans le Davao Oriental. Le Front 18 de la NPA a en effet libéré deux militaires du 72e Bataillon d’infanterie qui avaient été capturés à un check point de la guérilla à Don Mariano, le 14 février dernier. Les maoïstes pressent le président Duterte de libérer 19 prisonniers politiques âgés et malades, ainsi que 5 détenus du Front National Démocratique, et de suspendre les opérations de l’armée.

Les guérilleros libérant les deux militaires samedi

Les guérilleros libérant les deux militaires samedi

Antonin Bernanos, un militant antifa de 22 ans qui avait été arrêté quelques jours après la manifestation sauvage du 18 mai contre la répression et la loi travail à Paris, lors de laquelle une voiture de police avait été incendiée par un fumigène, sera libéré ce soir. Quatre antifas avaient été arrêtés et inculpés de « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique », « violences en bande organisée », « participation à un attroupement armé » et « destruction de biens en bande organisée ». Trois sont libérés, mais pas Anto, qui est donc resté en détention 10 mois sur la seule foi du témoignage anonyme d’un policier dont le rôle sur place ce jour là n’est pas précisé. Ce mardi, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris a décidé de le « libérer » et de le placer sous contrôle judiciaire dans l’attente du procès. Le Parquet de Paris avait fait trois fois appel pour empêcher cette libération.

La voiture cramée à Paris le 18 mai 2016

La voiture cramée à Paris le 18 mai 2016

Au moins 700 arrestations ont eu lieu samedi lors d’une manifestation pacifique, mais non autorisée par les autorités à Minsk. Les arrestations – moins nombreuses – se sont poursuivies dimanche.

Le mouvement de protestation prend sa source dans l’introduction d’une nouvelle taxe imposée aux chômeurs. Surnommée «taxe des parasites», elle est exigée de 470.000 Biélorusses, ce qui situe le taux de chômage à 5%, alors qu’il n’est officiellement que de 0,9%. Au cours des deux premières semaines de la contestation, les autorités ont laissé les gens manifester. Devant leur détermination, elles ont instauré un moratoire d’un an sur la taxe. Le ton a changé le 3, puis le 15 mars, avec des premières interpellations de journalistes et d’activistes (voir notre article). La manifestation de ce samedi était aussi une dénonciation de la répression du 15 mars.

Arrestation ce samedi à Minsk

Arrestation ce samedi à Minsk

Un bloc antifasciste, appelé par l’Action Autonome de Liège s’était constitué lors d’une manifestation devant le centre fermé de Vottem à Liège, à l’occasion du 18e anniversaire de la prison pour sans-papiers. La police a « préventivement » et brutalement arrêté quatre (erratum, nous avions parlé auparavant de dix) manifestants qui le composaient. Une répression préparée et préméditée par la police. Plus de 600 personnes ont manifesté.

Bloc antifa à la manif du 26 mars 2017 contre le centre fermé de Vottem

Bloc antifa à la manif du 26 mars 2017 contre le centre fermé de Vottem

Suite à une manifestation anti-répression à Pampelune le 11 mars dernier où des affrontements ont éclaté entre la police et les manifestants, quatre militants avaient été arrêtés par la police espagnole. L’un d’entre eux a rapidement été libéré, car mineur, les trois autres ont reçu des inculpations antiterroristes, pour des faits de « désordre public », « subversion contre l’ordre constitutionnel », incendies, etc.

La page Facebook de soutien.

Manifestation de soutien avec les 3 inculpés

Manifestation de soutien avec les 3 inculpés

Dossier(s): Archives Espagne Tags: ,

Les états voisins du Telangana et de l’Andhra Pradesh partagent fièrement une chose, leurs forces spéciales Greyhounds. Selon plusieurs officiers haut placés ayant été à la tête de différents types de forces paramilitaires et d’unités de police, les Greyhounds sont une des meilleures forces de contre-insurrection spécialisée dans les opérations anti-maoïstes et sont des experts de la guérilla dans la jungle. On sait très peu de choses sur ce commando, étant donné que les soldats sont tenus au secret. Il fut levé en 1989 par l’officier K.S. Vyas qui fut assassiné par des maoïstes pour son implication dans la naissance des Greyhounds. Ce qui les rend spéciaux, c’est leur taux de victoire qui s’élève à 98%. Entre 1995 et 2016, on dénombre 163 victimes dans les rangs policiers tandis que du côté de la guérilla, le nombre s’élève à 1780. Et de 2008 à 2017, trois victimes policières et plus de 700 dans l’autre camp.

Soldats Greyhounds

Soldats Greyhounds

Un officier déclare « Bien que toutes les frappes contre les maoïstes en peuvent pas être créditées aux Greyhounds, ils sont responsables de plus de 80% d’entre elles et le nombre de victimes dans le camp des Greyhounds sur le total des victimes policières serait d’environ 20%. Un autre officier actuellement impliqué dans les opérations anti-maoïstes dans les zones de la capitale de l’Andhra Pradesh, Visakhapatnam déclare « Le nombre d’effectifs de la force s’élève à environ 3000 dans l’état et ils se déplacent en petites bandes de 15-25 commandos. Ils sont spécialement entrainés pour les recherches en forêts profonds et les combats. En plus de l’entrainement rigoureux qu’ils suivent, ils ont appris des erreurs et des expériences de terrain des 26 dernières années ». Et un autre d’ajouter « Cela fait vingt ans que cette force a pris les maoïstes en chasse tant dans le Telangana et dans l’Andhra Pradesh et ses soldats sont à la pointe grâce à leur expérience des combats. D’autres états commencent à reproduire ce que nous faisons. Il y a à la fois du glamour et une récompense, et c’est la raison pour laquelle cela rend les Greyhounds attractifs ».

« Après avoir servi pendant environ 15 ans, sur base de leur forme physique et leur évaluation mentale, ils sont retirés et réintégrés dans les forces de police générales. Dès lors, la moyenne d’âge est descendue à 35 ans. Par conséquent, ils sont plus en forme, plus jeunes et plus agiles que les autres forces paramilitaires du pays » déclare l’inspecteur général de la zone de Visakhapatnam. Ils utilisent une multitude d’armes sophistiquées, mais se servent également d’AK, d’INSAS et de SLR. Mais de l’avis général des membres des forces de sécurité, ce qui les rend différent des autres est leur capacité de couvrir d’énormes étendues de terres montagneuses et forestières, pouvant couvrir plus de 30 kilomètres en une seule opération tout en pouvant se ravitailler très frugalement de rations de fruits secs pendant plusieurs jours.

Le Telangana et l’Andhra Pradesh sont deux états inclus dans le « corridor rouge » dans lequel la guérilla maoïste contrôle et gère administrativement plusieurs zones qui ont été déclarées libérées.