La 21e manifestation annuelle organisée par le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP) a commencé par un rassemblement à 17h Place Valois, haut lieu du nettoyage social et de la gentrification à Montréal. Les manifestants ont alors marché sur le centre-ville, s’arrêtant le temps de prononcer des discours pour commémorer Donald Ménard et Alain Magloire tués par la police en 2013 et 2014. Vers 20h15, quelques engins pyrotechniques ont été tirés en direction des policiers face au quartier général du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Une autopatrouille a ensuite été endommagée à coups de bâtons par des manifestants et quelques vitrines ont aussi été fracassées. Il n’y a pas eu d’arrestations.

L'attaque de la patrouilleuse, hier à Montréal

L’attaque de la patrouilleuse, hier à Montréal

A Gand, les propriétaires d’une maison sont revenus d’un voyage de deux mois au Vietnam et ont retrouvé leur maison habitée par une famille rrom originaire de Slovaquie. Ceux-ci pensaient en fait louer l’habitation régulièrement à une autre personne qui avait ouvert le lieu. L’affaire a rapidement gonflée, les partis politiques ont prétendu chacun à leur tour qu’il « n’y a pas de cadre légal pour expulser des squatteurs » (ce qui est faux, c’est d’ailleurs pour cela qu’un grand nombre de squats sont fermés peu après avoir ouvert).

L’affaire débouchera donc probablement sur une nouvelle loi: la procédure civile sera accélérée. Le propriétaire d’un immeuble squatté pourra se rendre devant le juge de paix afin que celui-ci ordonne l’expulsion de l’occupant. Il pourra également introduire immédiatement une plainte au parquet contre le squatteur et demander que le procureur du roi ordonne une expulsion. Le dépôt de la plainte est nécessaire pour que le « squat » soit considéré comme une infraction. Si le squatteur n’évacue pas les lieux malgré l’ordonnance du procureur, le plaignant peut faire appel et repasse dans la procédure devant le juge de paix. Si celui-ci ordonne l’expulsion, le refus de s’y conformer sera considéré comme une infraction et le squatteur pourra le cas échéant être arrêté.

Sur le même sujet, une manifestation aura lieu ce 21 mars, Porte de Namur, à Bruxelles

Sur le même sujet, une manifestation aura lieu ce 21 mars, Porte de Namur, à Bruxelles

Une centaine de manifestants se sont rassemblés en solidarité avec quatre opposants à la loi travail accusés d’avoir bloqué des trains en gare de Plouaret au printemps dernier. De nombreux participants à ce premier rassemblement ont arboré une affichette indiquant « Moi aussi j’ai bloqué » pour bien faire comprendre leur refus que seules quatre personnes soient poursuivis pour ces actions collectives. La défense s’organisera sans doute autour de cet axe, d’un point de vue politique et dans la perspective d’obtenir la relaxe. C’est une plainte de la SNCF qui suscite cette procédure. Voir notre article précédent.

Une centaine de manifestants en solidarité avec les 4 inculpés à Plouaret

Une centaine de manifestants en solidarité avec les 4 inculpés à Plouaret

Erdogan Cakir (militant marxiste kurde du Front Populaire) est en grève de la faim depuis le 13 février dernier, suite aux fouilles corporelles à nu qu’il a subit dans le centre de détention de Villenauxe la Grande. Un rassemblement aura lieu devant le centre de détention de Villenauxe la Grande, ce samedi 18 mars 2017 à 14h.

Erdogan Cakir

Erdogan Cakir

Pablo « Erik » Arredondo, commandant du front « Héroes y Mártires » de l’ELN a été tué dans une opération des forces de sécurité dans le sud du département de Bolivar. L’opération a eu lieu hier après-midi dans le village de San Juan Alto de San Pablo. Elle a été menée par la Direction du renseignement de la police, qui a localisé le camp où était le commandant, et les forces spéciales de l’armée, qui ont pris le camp d’assaut.

Pablo

Pablo

Une équipe de chercheurs de l’Université Baptiste de Hong Kong a développé un nouveau système d’identification biométrique qui s’appuie sur le mouvement des lèvres lorsque le mot de passe est énoncé. Dans sa base de données, on retrouve des informations concernant la texture des lèvres, leurs formes et la vitesse de leurs mouvements. Pour pouvoir s’authentifier, il suffira de prononcer son mot de passe devant l’appareil : Le système est capable de distinguer le même mot de passe prononcé par deux personnes différentes.

Ce système biométrique serait plus efficace que les systèmes précédents. L’inconvénient principal des empreintes digitales est d’empêcher toute forme de renouvellement en cas de vol de donnée. Dans le même ordre, l’activation vocale est parasitée par les bruits environnants. Et cette nouvelle reconnaissance biométrique ne rejette pas non plus à la marge des personnes pouvant souffrir d’une élocution ou d’une ouïe défaillante. La barrière de la langue est également un obstacle qu’elle permet de surmonter. Les concepteurs pensent que cet outil pourrait parfaitement s’intégrer aux systèmes de reconnaissance faciale pour faire d’une pierre deux coups…

Le professeur Cheung Yiu-Ming, qui dirige l'équipe, faisant la démonstration du système

Le professeur Cheung Yiu-Ming, qui dirige l’équipe, faisant la démonstration du système

Des guérilleros du PKK ont fait exploser aujourd’hui un IED sur l’autoroute Mardin-Diyarbakir, lors du passage d’un véhicule des forces de l’ordre. Deux militaires ont été tués dans l’explosion. Des renforts ont été envoyés sur place et une opération anti-guérilla, avec une couverture aérienne a été lancée. La circulation sur l’autoroute a été bloquée dans les deux sens.

Le théâtre de l'embuscade

Le théâtre de l’embuscade

Suite au printemps arabe levé en février 2011, la monarchie bahreïnie, sunnite, à la tête d’un pays de 600 000 habitants à 70 % chiites, a durement réprimé les manifestations de cette communauté. Avec quelque 4.000 prisonniers politiques, le Bahreïn affiche le plus grand nombre de prisonniers par tête au Moyen-Orient.

La répression s’étend à ceux qui, sans forcément sympathiser avec les forces politiques chiites, dénoncent la torture et les emprisonnements de masse. C’est ainsi Nabil Rajab, directeur du Centre bahreïni pour les droits de l’homme, est actuellement emprisonné et jugé pour:
« insulte à un corps statutaire » – le ministère de l’intérieur – pour avoir dénoncé les pratiques de torture à l’encontre des détenus sur Twitter, en 2015.
« dissémination de fausses rumeurs en temps de guerre », pour avoir averti des risques encourus par la population du Yémen, où intervient une coalition de pays, dont le Bahreïn, emmenée par l’Arabie saoudite.
« atteinte au prestige de l’État » pour avoir critiqué, dans trois interviews télévisées, l’interdiction faite aux journalistes et aux ONG d’entrer dans le pays.
Nabil Rajab risque une condamnation de 18 années de prison.

Nabil Rajab

Nabil Rajab

Des affrontements violents ont éclatés samedi, à Pampelune. Suite à une manifestation convoquée par “Errepresioari autodefentsa” (Autodéfense face à la répression) contre la répression policière, des dizaines de jeunes manifestants masqués ont caillassé les forces de l’ordre, renversé et incendié des conteneurs. Participaient à cette manifestation les forces de la gauche indépendantiste basque qui critiquent la politique de capitulation. Quatre personnes ont été interpellées. Trois d’entre elles, originaires de Renteria, dans la banlieue de Saint-Sébastien, ont été écrouées ce lundi pour « trouble à l’ordre public et terrorisme ». Le quatrième manifestant, mineur, a été remis en liberté.

Les affrontements la nuit de samedi à dimanche à Pampelune

Les affrontements la nuit de samedi à dimanche à Pampelune

Douze soldats de la CRPF ont été tués au cours d’une embuscade maoïste la semaine dernière dans le Chhattisgarh (voir notre article). Le ministre de l’Intérieur Rajnath Singh a appelé à une introspection suite à ce revers et a déclaré qu’une enquête allait être ouverte afin de déterminer les erreurs ayant entraîné cet échec. Devant le parlement, il a déclaré son intention de mettre au jour les raisons de cette défaite mais a également indiqué que selon lui, les guérilleros se trouvent actuellement en difficulté suite aux lourdes pertes subies en 2016. Il souhaiterait en profiter pour intensifier la contre-insurrection.

Il a déclaré que les forces de sécurité avaient clairement pris le dessus en 2016, et particulièrement au Chhattisgarh où, selon les décomptes officiels, 135 cadres ont été abattus, 779 arrêtés et 1198 se sont rendus. Le nombre d’actions attribuées à la guérilla a également diminué de 15 pourcent, passant de 466 en 2015 à 395 en 2016. Le nombre de guérilleros abattus a augmenté de 150 pourcent (89 en 2015, 222 en 2016) en 2016 alors que les redditions et les arrestations ont enregistré une augmentation combinée de 47 pourcent par rapport à 2015. Seuls trois membres des forces de sécurité sont décédés en 2016, contre 15 en 2015.

Rajnath Singh

Rajnath Singh

Dossier(s): Archives Inde-Népal