Le siège de la Direction régionale berlinoise de la police judiciaire a fait l’objet d’une attaque incendiaire. Dans le communiqué, des anarchistes expriment leur solidarité avec les prisonniers de Aachen, de Lutte Révolutionnaire et autres, et dénoncent la tenue du Congrès européen de la police à Berlin les 21 et 22 février. Y participaient le ministre allemand de l’intérieur, du président du bureau fédéral pour la protection de la constitution, des représentants d’Europol, de Frontex, du BKA, du LKA et tant d’autres institutions. Mais aussi des membres de lobbys, des chefs d’entreprise comme les géants de l’armement Heckler & Koch, Taser, Rheinmetall, ainsi que des concepteurs de logiciels de surveillance et de technologies de communication tels que SAP, IBM et Vodafone.

L'entrée du siège de la police judiciaire

L’entrée du siège de la police judiciaire

Treize policiers et gendarmes ont été blessés samedi à Nantes, en France, par des jets de projectiles lord d’une manifestation contre la venue de Marine Le Pen, ce dimanche. La chef de l’extrême droite française devait y tenir une réunion électorale. Les forces de l’ordre ont répondu par des tirs de gaz lacrymogènes aux jets de projectiles. Huit manifestants ont été interpellés, dont quatre ont été placés en garde à vue. Des banques et des arrêts de bus avaient été protégés dès le matin par des panneaux de bois. Mais des vitrines ont été brisées le long du parcours de la manifestation. Le local de Vinci, pourtant barricadé, a vu sa devanture – rideau de fer et vitrine – défoncé par les zadistes présents.

3000 manifestants ce dimanche à Nantes

3000 manifestants ce dimanche à Nantes

Plus tard dimanche, une cinquantaine de militants antifa s’en sont pris à des bus transportant des élus et militants du parti d’extrême droite sur la route nationale N137 reliant Rennes à Nantes. Ils ont enflammé des pneus sur la route. Ils sont une cinquantaine à tourner autour du dispositif policier. Deux bus ont été attaqués à la peinture et à la barre de fer. L’un des autocars a été recouvert de peinture, avant d’être escorté jusqu’à la salle par des camionnettes de gendarmerie. La circulation a été momentanément bloquée sur la N137 reliant Rennes à Nantes dans les deux sens. Des pompiers sont également intervenus pour maîtriser un départ de feu.

Un des bus visé

Un des bus visé

Abimael Guzman – le président Gonzalo – et d’autres dirigeants du PCP-SL détenus depuis des années, passent en procès à Lima pour l’attaque la plus dévastatrice de la guérilla urbaine du PCP-SL, celle qui a frappé en 1992 le quartier chic de Miraflores. Il était environ 21h20 le 16 Juillet, 1992, quand une voiture piégée a explosé rue Tarata, à Miraflores. Elle contenait environ 400 kilos de dynamite combinés avec de l’ANFO. L’action visait le siège d’une banque mais le dispositif de sécurité avait empêcher la voiture d’être placée au point prévu. L’explosion a fait 25 morts, 5 disparus et 155 blessées.

En août 1998, six maoïstes avaient ont été condamnés comme auteurs de l’attaque à des peines de 25 à 30 ans de prison. Le procès actuel vise la direction du PCP-SL: Abimael Guzman, Elena Iparraguirre Revoredo, Oscar Ramirez Durand ‘Feliciano’ Florindo Eleuterio Flores Hala ‘Artemio’ Osmán Morote Barrionuevo, Margot Liendo Gil, Victoria Cardenas Huayta, et d’autres encore. L’accusation demande qu’ils soient condamnés comme « auteurs intellectuels » à la peine de la vie.

La rue Tarata après l'explosion

La rue Tarata après l’explosion

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Le 15 février, Mohammed Akkad, qui défend les droits à un environnement sain des habitants de Bni Oukil , près d’Oujda (est du Maroc) a été arrêté par la gendarmerie royale dans l’enceinte même du Tribunal de première instance d’Oujda. Il a subi des violences de la part de la gendarmerie au moment de son arrestation. Son arrestation arbitraire de M. Akkad est en lien direct avec la lutte menée par les habitants de la Commune rurale d’Isly, près d’Oujda, contre un projet de carrière de gravier. Ce projet constitue une menace pour les activités agricoles des habitants et va détruire le patrimoine écologique du mont Dchira, haut lieu historique de cette région.

La répression des militants se développe dangereusement. Seize personnes, dont des militants écologistes de la région, sont aujourd’hui poursuivies en justice dans le cadre de cette affaire. Une décision de la wilaya (préfecture) criminalisant toute action contre ce projet pouvait le laisser prévoir.

Pour la libération de Mohamed Akkad

Pour la libération de Mohamed Akkad

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Lundi 20 février au petit matin les policiers de la sûreté territoriale ont débarqué chez une anarchiste et l’ont arrêtée pour des dégradations commises (un DAB de la BNP) lors de la manifestation du 7 février à Ménilmontant en solidarité avec Théo, violé par la police. Après avoir procédé à une perquisition de sa chambre (ils cherchaient des vêtements et autres objets pouvant « l’incriminer »), elle a été placée en garde-à-vue. Elle a ensuite été déférée au TGI de Paris afin de passer en comparution immédiate le lendemain.

Il est nouveau (au moins à Paris…) que pour des actions politiques ou militantes, des personnes arrêtées plusieurs jours voire plusieurs semaines après les faits soient jugés en comparution immédiate. Cela était déjà arrivé à Damien Camelio (voir nos articles ici et ici), arrêté en novembre dernier pour des dégradations commises lors d’une manif’ sauvage au printemps dernier. D’habitude cette procédure est appliquée lorsqu’une personne est arrêtée en flagrant délit. Elle a refusé d’être jugée immédiatement, elle est donc actuellement sous un contrôle judiciaire qui prévoit le pointage hebdomadaire et l’interdiction de participer à des manifestations jusqu’à son procès, qui a été renvoyé au 4 avril (13h30, 23e chambre du TGI de Paris).

Ménilmontant, le 7 février

Ménilmontant, le 7 février

La police a déployé mercredi 22 au matin un important dispositif pour déloger le collectif « O du Fröhliche » qui squatte un immeuble au centre de la Ville de Berne depuis début décembre. Retranchés dans les étages supérieurs, les squatters ont lancé des pétards et des pots de peinture sur des véhicules et en direction des unités anti-émeute. Les policiers ont eux répliqué à coups de balles en caoutchouc. La police a engagé à titre préventif un canon à eau pour éviter de nouveaux incidents en raison de la présence de sympathisants des squatters à proximité de l’immeuble. Au total, 19 personnes ont été emmenées dans les locaux de la police pour y être entendues.

Vendredi 24 vers 20h30, des heurts ont opposé à Berne la police à des manifestants qui défilaient à la Schüttzenmatte pour protester contre l’évacuation du squat d’avant-veille. Le rassemblement n’était pas autorisé. La police a riposté aux jets de pierres, de pétards et d’autres objets des manifestants par des tirs de balles en caoutchouc, du gaz lacrymogène et des canons à eau. Douze personnes ont été arrêtées et emmenées au poste de police.

La police bernoise essuyant des jets de projectile

La police bernoise essuyant des jets de projectile

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Le 17 février, deux soldats et trois guérilleros maoïstes ont été tués tandis que 15 autres soldats ont été blessés lors d’une embuscade de la NPA. Les guérilleros ont fait exploser un IED au passage d’un convoi de troupes qui participaient à une opération de recherche d’un groupe de guérilleros qui avaient précédemment incendié un plantation de Del Monte, à Barangay Tawantawan, dans le district de Calinan. Les deux soldats ont été tués et 15 autres ont été blessés dans l’explosion, tandis que deux guérilleros sont morts dans la fusillade qui a suivi. Quelques heures plus tôt, dans le district de Paquibato, un autre affrontement s’était soldé par la mort d’un guérillero. Et le même jour, des guérilleros ont attaqué un convoi militaire à Marawi, tuant un officier des renseignements militaires et son ordonnance.

Vendredi 24, deux membres présumés de la NPA ont été tués dans une fusillade avec un détachement du 61e bataillon d’infanterie. Ce détachement effectuait une opération de ratissage anti-guérilla dans une zone montagneuse de Barangay Jebaca, (Maayon, Capiz).

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Dans la région bruxelloise des « zones neutres » interdisent toute manifestation (en pratique, essentiellement politiques) en certains endroits, en l’occurrence autour des Parlements de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la région flamande et fédéral ainsi que du Palais Royal. La loi vient d’être étendue via une proposition qui fait suite aux attentats, pour créer deux nouvelles zones neutres : autour du parlement wallon à Namur, et autour du parlement de la communauté germanophone à Eupen. L’extension de la loi visait à étendre la zone neutre à tous les parlements régionaux et communautaires, la ville de Bruxelles a fait objection à ce que le parlement de la région bruxelloise soit concerné pour des raisons touristiques (Maneken Pis aurait atterrit en zone neutre…)

Manifestation à l'entrée de la zone neutre, rue de la loi

Manifestation à l’entrée de la zone neutre, rue de la loi

Alors que Bree Newsome, activiste qui avait retiré elle-même le drapeau confédéré du gouvernement de Caroline du Sud en 2015 (aboutissant à son retrait officiel quelques semaines plus tard), s’exprimait à Charleston, une manifestation du « Parti Sécessionniste de Caroline du Sud » s’est rassemblée devant le collège où avait lieu la conférence, ce parti d’extrême-droite milite entre autres pour la réhabilitation du drapeau confédéré. Des activistes de Black Lives Matter et des antifas ont donc contre-manifesté. Alors qu’une journaliste était en direct, un manifestant a réussi à dérober le drapeau suite à une acrobatie impressionnante. Le manifestant, Muhiyidin Moye (de Black Lives Matter Charleston) a été arrêté quelques secondes plus tard par la police, il est toujours en détention et a été placé sous une caution de 2.382$.

Ceci n’est pas sans rappeler Richard Spencer, le fasciste fondateur de « l’alt-right » (nationalisme blanc américain) qui s’était pris une baffe lors de l’inauguration de trump (voir plus bas).

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Muhiyidin Moye

Muhiyidin Moye