Le secrétaire de l’union locale CGT de Tulle, Sylvain Roch, a été convoqué vendredi par la police pour s’expliquer sur des dégradations commises en juin dernier dans le cadre des manifestations contre la loi travail. Personne ne savait exactement de quelles dégradations il était question. En fait il s’agissait de coupures de courant et de tags et affichages sur l’agence bancaire de la banque populaire de Tulle. Celle-ci et Enedis ont porté plainte. Des dizaines de syndicalistes s’étaient réunis en solidarité devant le commissariat. Sylvain Roch a été entendu durant deux heures.

Le rassemblement solidaire à Tulle

Le rassemblement solidaire à Tulle

Vingt-huit membres de la guérilla maoïste – et parmi eux quelques-uns des plus importants membres du Andhra Odisha Border Special Zonal Committee ont été tués lundi dans l’attaque de leur camp de Bhejingi par les forces spéciales de la police de deux états. C’est à Malkangiri, au coeur d’une des zones de guérilla, dans une région boisée et montagneuse où se trouvent 150 villages isolés par deux réservoirs, à la jonction de trois états (Andhra Pradesh, Odisha et Chhattisgarh), que l’opération policière a eu lieu. L’opération a mobilisé les forces spéciales de la police de l’Odisha (SOG et DVF) et de l’Andhra Pradesh. Le bilan initial était de 24 maoïste tués, un policier tué et un autre blessé, mais les corps de quatre autres maoïstes ont été retrouvé le jour suivant.

Opération anti-maoïste (image d'archive)

Opération anti-maoïste (image d’archive)

De violents affrontements ont éclaté entre policiers et manifestants à Diyarbakir hier mercredi, au lendemain du placement en garde à vue des deux maires de cette grande ville du Kurdistan. Des policiers déployés autour de la mairie de la ville ont repoussé à coups de matraques, de grenades lacrymogènes et en faisant usage de canons à eau des centaines de manifestants, dont certains jetaient des pierres. La connexion Internet a été coupée mercredi matin à Diyarbakir et n’avait toujours pas été rétablie en début de soirée.

Gültan Kisanak, première femme élue à la tête de Diyarbakir, et son collègue Firat Anli ont été interpellés mardi soir dans le cadre d’une enquête sur de présumées « activités terroristes ». Ils sont accusés d’avoir permis l’utilisation de véhicules municipaux pour les funérailles de membres du PKK tués par les forces de sécurité, d’avoir « incité à la violence » ou encore d’avoir soutenu des appels en faveur d’une plus grande « autonomie ». D’autres rassemblements de protestation contre ces gardes à vue étaient prévus ailleurs en Turquie, notamment à Istanbul, mais également en Europe. Le mois dernier, 24 maires du sud-est du pays soupçonnés d’être liés au PKK ont été suspendus et remplacés par des administrateurs nommés par le gouvernement, une mesure qui a déclenché des manifestations dans plusieurs villes de la région.

Gültan Kisanak et Firat Anli (archive)

Gültan Kisanak et Firat Anli (archive)

Un rassemblement avait eu lieu samedi après-midi à Saint-Étienne pour commémorer l’anniversaire de la mort de Rémi Fraisse, il y a deux ans. Cette manifestation était interdite par le préfet de la Loire et six personnes ont été retenues pour «contrôle d’identité». Encadrés par plusieurs centaines de policiers et de gendarmes environ 200 manifestants ont parcouru le centre-ville pendant plusieurs heures derrière une banderole visant le fabricant local de flash-balls sur laquelle était écrit : « Verney-Carron dernière sommation ! ». Des manifestants cagoulés ont tagué murs et vitrines, démoli des abribus, des distributeurs de banque, des horodateurs et une vitrine de banque. Quand au local de la fédération départementale du PS, il a été envahi et dévasté (il y aurait pour 40.000 euros de dégâts).

La permanence du PS après le blitz

La permanence du PS après le blitz

A l’aube du 6 septembre, une opération dirigée par la DIGOS de Turin a mené à la perquisition d’une trentaine d’habitations et à l’arrestation de cinq anarchistes, avec l’accusation d’association subversive avec finalité de terrorisme, savoir la FAI (voir notre article). Il s’agit d’Anna, Marco, Sandrone, Danilo et Valentina, en plus de la notification de l’enquête en cours à Nicola et Alfredo, déjà emprisonnés.

Les huit anarchistes poursuivis dans le cadre de cette opération policière baptisée « Scripta Manent » sont dans quatre prisons différentes et dans les sections AS2 de haute sécurité. Ils sont tous à l’isolement (pas de contact avec les autres prisonniers etc.), mais le courrier peut arriver. Alfredo Cospito et Anna Beniamino sont en grève de la faim depuis respectivement le 3 et 10 octobre contre le régime d’isolement.

Voici leurs adresses
BISESTI Marco: Strada Alessandria, 50/A – 15121 San Michele, Alessandria (AL)
MERCOGLIANO Alessandro: Strada Alessandria, 50/A – 15121 San Michele, Alessandria (AL)
BENIAMINO Anna: Via Aspromonte, 100 – 04100 – Latina LT
CREMONESE Danilo Emiliano: Str. delle Campore, 32 – 05100 Terni TR
SPEZIALE Valentina: Via Aspromonte, 100 – 04100 – Latina LT
COSPITO Alfredo et Nicola sont détenu à Ferrara AS2
CORTELLI Daniele: Str. delle Campore, 32 – 05100 Terni TR

L'opération policière

L’opération policière

Une nouvelle arme aveuglante, le LDI (« Laser de dissuasion et d’interception »), a fait son apparition dans l’arsenal des CRS. Développé par une société française, cette arme d’éblouissement non létale est déjà utilisée par les forces spéciales. C’est la société GEIM, basée à Ploemeur, dans le Morbihan, qui produit ce LDI intègrant les dernières technologies de laser et de mise en forme de faisceau. La lentille de dernière génération garantie une résistance accrue aux contraintes environnementales maritimes et militaires par rapport aux technologies actuelles. C’est le laser le plus puissant du marché, 6000 mW, qui possède actuellement la plus longue portée (>500m) non létale efficace en matière de dissuasion. Ses batteries lui permette d’être autonome jusqu’à 3 heures d’utilisation, et qu’il est totalement étanche pour les opérations en extérieur.

le LDI,

le LDI,

Du 28 octobre jusqu’au 4 novembre aura lieu une semaine d’action « contre le réaménagement et la répression » en solidarité avec l’inculpé d’un procès reprenant plusieurs actions de réappropriation de l’espace public ayant eu lieu à Zurich. Notamment la mise à la porte d’un politicien de droite lors d’une soirée dans un squat pour laquelle le procureur demande minimum 8 mois.

Ici, le texte de la campagne en français (lire en allemand sur le site du Secours Rouge de Suisse)

Procès sur la ville

Le 4 novembre aura lieu un procès devant le Tribunal de District de Zurich. Il concerne des évenements de réappropriation de l’espace qui ont eu lieu à Zurich. L’un d’eux était l’expulsion de Filippo Leutenegger (politicien de droite) du Binz-Areal, un batiment brievement occupé il y a un an. Pour ce seul évenement, le procureur réclame fermement 8 mois de prison.

Ce procès tourne autour de la ville, tant politiquement que juridiquement. Il veut dissuader par la répression pénale ceux qui s’opposent au développement urbain « du dessus ». La hauteur de la peine démasque le caractère politique explosif de ce sujet. L’état défend frénétiquement sa conception de la ville. Une conception qui pour beaucoup est synonyme de déplacement.

Il est important de contre-attaquer. Nous ne voulons pas de la ville européenne. Les initiatives pour une ville différente sont nécessaires et justes. Elles peuvent et doivent offrir des espaces qui interrompent l’omnipotence de l’état. Nous avons besoin de plus d’espaces tels que ceux là. Nous devons nous organiser pour développer des perspectives contre la ville d’en haut et pour la ville d’en bas. Il n’y a qu’une seule réponse à l’attaque de l’état: révéler nos objectifs politiques et combattre plus encore pour qu’ils ne puissent les atteindre.

Perspectives solidaires contre le réaménagement et la répression!

Semaine d’action pour le procès du 28 octobre au 4 novembre. Tous au procès le 4 novembre à 8h au Tribunal de District de Zurich.

Procès sur la ville, perspectives solidaires contre le réaménagement et la répression

Procès sur la ville, perspectives solidaires contre le réaménagement et la répression

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Des manifestants masqués issus de l’Universidad del Atlántico (UDEA) ont bloqué la route 51B et des routes du campus de Medellin (Antioquia) et distribué notamment des tracts signés par le parti communiste clandestin colombien. Des pneus ont été enflammées et des distributeurs de billets détruits. L’action a été faite en mémoire des quatre étudiants tués il y a dix ans, le 24 octobre 2006, lors d’une manifestation pour l’éducation publique.

A Medellin avant-hier

A Medellin avant-hier

Ruperto Tiquillahuanca Huaman (48 ans), connu comme le « camarade Uriel », a été arrêté dans un village d’El Imperial du district d’Olmos. C’était un membre d’un peloton de la Force principale Huarmaca, de la grande unité N°2 relevant de l’ancien Comité régional du PCP-SL dans la région de Lambayeque. A ce titre, il est accusé de plusieurs actions de la guérilla maoïste entre 1990-1996 dans les districts de Lambayeque et d’Olmos et dans la province de Huarmaca-Huancabamba-Piura.

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La tribu sioux de Standing Rock et militants écologistes protestent contre la construction du gazoduc de 1.100 mile au Dakota du Nord depuis plusieurs mois, en disant qu’il menace l’approvisionnement en eau et des sites sacrés. Les policiers locaux ont utilisé des gaz lacrymogènes alors que des centaines de manifestants, majoritairement des amérindiens, tentaient d’arrêter la construction du pipeline Dakota Access, à Standing Rock. 126 manifestants ont été arrêtés le week-end passé dans une série d’affrontements avec la police dans le Dakota du Nord.

Cody Hall, porte-parole du Red Warrior Camp, a déclaré que les tactiques policières utilisées samedi rappelaient celles de l’Occupation de Wounded Knee en 1973 (voir notre article): « Ils essaient de provoquer une réponse, ils essaient de provoquer la violence de notre côté. Nous devons faire face à l’état d’esprit militarisé des fonctionnaires du comté de Morton et du Dakota du Nord ». Le dimanche plus de 800 manifestants de diverses tribus ont bloqué la route principale à Standing Rock. Le bureau du shérif a affirmé que les flèches ont été décochées vers un hélicoptère, et que le même hélicoptère a été contraint de se livrer à des manœuvres d’évitement d’un drone civil, mais le médias indépendant Unicorn Riot a affiché une vidéo montrant deux policiers tirant sur le drone.

Un face à face à Standing Rock

Un face à face à Standing Rock