En 2010, l’Inde lançait le programme Aadhaar (mot hindi pour « Fondation ») destiné à devenir l’unique moyen d’identification en Inde où les documents d’identité ne sont pas obligatoires. Cette base de données est gérée par « Unique Identification Authority of India » qui délivre à tout citoyen indien demandeur un numéro d’identification unique à 12 chiffres, des campagnes très larges ont été menées ces 6 dernières années et plus d’un milliard de personnes se sont inscrites dans la base, soit 83% de la population mondiale. Ce haut taux d’adhésion est à mettre en relation avec un accès facilité aux aides sociales, alimentaires, à l’administration… Le but premier d’Aadhaar était d’ailleurs -selon ses concepteurs- de lutter contre des fraudes massives dûes au désordre de l’identification. Cette base de données inclut -facultativement mais souvent- des données biométriques telles qu’un scan de l’iris, un scan de la forme du visage et des empreintes digitales. La combinaison des trois rend pratiquement impossible l’usurpation d’identité.

Le gouvernement indien veut à présent pousser le système encore plus loin, il a récemment ajouté une plateforme de paiement et de banque au programme, en demandant aux géants du web d’utiliser la plateforme et le chiffrement d’Aadhaar pour permettre l’authentification sur leurs services: une réunion a été organisée entre le gouvernement et Alphabet/Google, Microsoft, Samsung et Apple, ce dernier ne s’y est pas rendu. Les sociétés étrangères sont réticentes car elles perdraient la main sur les données de leurs utilisateurs et ne pourraient plus cibler leurs publicités, la loi indienne interdit d’ailleurs, en principe, même au gouvernement de faire usage de ces données. Second argument, les géants du web ne font à priori pas confiance à la sécurité d’Aadhaar.

Une Indienne scannant ses iris.

Une Indienne scannant ses iris.

Un rassemblement de solidarité aura lieu ce lundi 19 septembre dés 9h30 devant le Palais de Justice (Place Poelaert) contre le procès qui se prépare contre des dizaines de militants kurdes en Belgique sur base d’accusations de l’état turc.

Rassemblement contre la criminalisation du mouvement kurde ce 19/9

Rassemblement contre la criminalisation du mouvement kurde ce 19/9

Un dossier dénonçant les violences policières essuyées par des personnes mobilisées contre la loi travail depuis le printemps a été déposé cet été sur le bureau du défenseur des droits, Jacques Toubon. Le groupe Défense collective, qui apporte un soutien juridique aux manifestants arrêtés et qui est à l’origine de cette saisine, a rendu public le dossier ce mercredi 14 septembre, à la veille de la reprise des mobilisations.

Au total, ce sont 66 personnes qui ont saisi le défenseur des droits, le 19 juillet, et qui demandent à cette autorité indépendante d’enquêter sur les violences dont elles ont été victimes. Le défenseur a confirmé que son pôle « déontologie de la sécurité » s’était emparé du dossier. A travers les témoignages accumulés, on retrouve principalement des accusations d’usage disproportionné de la force et d’utilisation non réglementaire d’armes, occasionnant surtout des fractures, des brûlures et des contusions. Sont aussi relevé des charges brutales sans sommation ni raison apparente, des pratiques d’humiliation, ne non respect de l’obligation de port de matricule, etc. Parmi les 66 victimes qui ont saisi le défenseur des droits, neuf ont aussi déposé une plainte auprès de la police des polices, l’Inspection générale de la police nationale.

Arrestation et matraquage à Nantes

Arrestation et matraquage à Nantes

En septembre 2015, les forces de l’ordre expulsaient à Haren les occupants d’un terrain de 18 ha destiné à accueillir le plus grand complexe pénitentiaire du pays. En décembre 2015, le Collège de l’environnement refuse le permis délivré quelques mois plus tôt. Une soirée d’information et de soutien à cette lutte est organisée samedi au Nova, avec films, débats, concert etc. Tous les bénéfices iront directement au soutien des frais engendrés par celle-ci.

Voir le programme de la soirée

Soirée de soutien à la lutte de Haren

Soirée de soutien à la lutte de Haren

Un important dirigeant maoïste, Ashish Da, a été tué dimanche par la police et les forces paramilitaires dans le village Borodih, dans le district de Gumla. Les autorités avaient mis une prime de 2.500.000 roupies sur sa tête, il était accusé d’être un des dirigeants du comité régional spécial Bihar-Jharkhand, et à ce titre l’organisateur de nombreuses grandes grèves maoïstes dans les deux Etats. Comme à chaque fois, la police prétend que le dirigeant a été tué suite à une « intense fusillade » déclenchées par de nombreux maoïstes qui ont « tous disparus » sans avoir blessé aucun policier après leur avoir tiré dessus pendant « plus d’une demi-heure »… La mort d’Ashish Da présente toutes les apparences d’une exécution extra-judiciaire.

Les paramilitaires prennent la pose après l'assassinat d'Ashish Da

Les paramilitaires prennent la pose après l’assassinat d’Ashish Da

Wukan, un village de pêcheurs du Guangdong, était connu pour s’être soulevé contre la police et le gouvernement local en 2011 pour des affaires de corruption et d’expropriation (voir notre article de 2011, et notre article de 2013). A la mi-juin, la police avait arrêté le représentant élu de Wukan, Lin Zuluan – condamné la semaine dernière à 3 ans d’emprisonnement. Au petit matin, les habitants ont tenté de résister à l’assaut en jetant des pierres contre les forces de l’ordre. Suite à cela 13 villageois ont été violemment arrêtés par la police anti-émeutes, à coups de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Les 300 à 400 agents envoyés dans la commune ont forcé la porte de leurs domiciles en pleine nuit. En cause d’après les autorités locales : l’organisation de « rassemblement de masse illégaux […] portant atteinte à l’ordre public ». Désormais, les connexions Internet sont coupées et un contrôle d’identité est nécessaire afin de pouvoir entrer ou sortir de la commune.

Les villageois de Wukan face à la police anti-émeute en 2011

Les villageois de Wukan face à la police anti-émeute en 2011

La grande manifestation de rentrée « contre la Loi Travail et son monde » aura lieu ce jeudi, et comme lors de précédents rassemblements, la police a prévu des conditions d’accès très strictes. Notamment, les stations de métro Bastille, Fille du Calvaire, Saint Sébastien Froissart, Chemin vert seront fermées, les accès la Place de la Bastille seront tous fermés et tous les arrivants seront fouillés, et la police a prévu d’empêcher que des manifestants rejoignent le cortège en cours de route, les accès seront bloqués. Un appel a été lancé aux organisations syndicales pour qu’elles dénoncent et refusent ces conditions.

Michael Jackson revient en tête de cortège

Michael Jackson revient en tête de cortège

Une enquête a été ouverte sur des drapeaux qui ont été incendiés ce dimanche 11 septembre. Une grande manifestation a rassemblé 1 million de personne pour l’indépendance de la Catalogne. Une manifestation parallèle de gauche a eu lieu, c’est dans ce rassemblement que des drapeaux français, espagnols, européens ainsi que des portraits du Roi d’Espagne ont été incendiés.

Drapeaux incendiés

Drapeaux incendiés

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Le fait de considérer les messageries en ligne et les VoIP (voix par internet) comme des opérateurs de téléphonie est de longue date demandé par les opérateurs classiques qui dénoncent « de la concurrence déloyale » puisque certaines obligations sont imposées aux opérateurs mais pas aux services en ligne. Ces obligations sont notamment de permettre d’appeler un service d’urgence (112) et de permettre la mise sur écoute par la police, c’est d’ailleurs les nouvelles demandes des agences de renseignement qui poussent le retour ce projet de législation. Cette transformation ne se fera pas forcément facilement, puisque les développeurs de ces applications de communication sont bien souvent les géants du web: Google (Hangouts, Duo, Allo), Facebook (Messenger, Whatsapp), Microsoft (Skype), etc… qui eux demandent la création d’un statut à part. Encore une raison de passer à Signal.

Facebook Messenger adopte Signal

Facebook Messenger adopte Signal