Trois membres présumés du Parti communiste de l’Inde (maoïste) ont été tués dans deux fusillades distinctes avec les forces de sécurité samedi dans la région du Bastar (état de Chhattisgarh). Deux maoïstes, dont une femme, ont été tués par les paramilitaires des unités CoBRA de la CRPF près du camp de la CRPF de Reddi (district de Bijapur). Deux armes artisanales et un fusil de chasse auraient été trouvés. Une autre fusillade a eu lieu, toujours dans la région du Bastar, dans le district de Kanker, qui s’est soldé par la mort d’une autre femme présumée maoïste.

Combattants maoïstes en Inde

Combattants maoïstes en Inde

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Environ trois cents personnes ont manifesté pendant près de deux heures, samedi après-midi à Lille. À l’appel de la Confédération nationale du travail (CNT), les participants dénonçaient le traitement policier et judiciaire des sept dernières manifestations contre la loi Travail à Lille : les interpellations de manifestants ; leur jugement parfois en comparution immédiate avec des peines fermes pour plusieurs d’entre eux ; et l’intrusion également des forces de l’ordre dans le local de la CNT. C’était le 20 avril dernier : les policiers y avaient défoncé la porte au bélier, interpellé deux hommes, saccagé une partie du matériel syndical et fouillé les locaux. Sur les banderoles également, le prénom d’Antoine, interpellé mardi avant le départ d’une manifestation anti loi Travail, placé en détention avant son jugement prévu le 9 juin, et qui a entamé une grève de la faim.

La manifestation à Lille

La manifestation à Lille

Mercredi 18 mai, une nouvelle audience a eu lieu contre les anarchistes de la Conspiration des Cellules de feu (CCF) et leurs proches pour le projet d’évasion (qui prévoyait de faire sauter le mur de la prison de Korydallos) découvert par la police en janvier 2015. Au début de l’audience, un avocat était absent. Dans ce cas le tribunal est tenu de désigner un nouvel avocat, mais le président du tribunal a ordonné qu’il soit jugé sans la présence d’un avocat. Les membres de la CCF Gerasimos Tsakalos, Olga Ekonomidou et Christos Tsakalos présent(e)s dans la salle interrompirent l’audience en criant et en maudissant le juge pour les pratiques fascistes, finissant par lui jeter des objets. Les gardes sont intervenus pendant que le président de la cour se cachait dans un bureau.

Un des avocats demanda l’arrêt du procès en raison des machinations du juge. Ch. Tsakalos fit ensuite référence aux condamnations que risquent les proches (sa mère, l’épouse de Gerasimos et le frère de Giorgio Polydoro), accusé(e)s d’ «appartenance à une organisation terroriste» avec circonstances aggravantes, ce qui est passible de 20 ans de prison. Les membres de la CCF et Aggeliky Spyropoulou revendiquèrent le plan d’évasion, signalant qu’aucun(e)s des accusé(e)s restant(e)s n’y était lié. Ils ont ensuite quitté la salle en disant qu’il était sûr que le juge demanderait leur expulsion, ce qui a eu effectivement lieu: G. Tsakalos, O. Ekonomidou et Ch.Tsakalos sont exclus(e)s indéfiniment des audiences. Prochaine audience demain mardi.

La prison de Korydallos

La prison de Korydallos

Le commandant militaire de l’Armée Populaire de Guérilla, Abel Auqui Lopez, le « camarade Alejandro » ou « camarade Abel », a été tué vendredi dans un affrontement avec la police et l’armée. Le « camarade Alejandro » était à la tête d’une colonne de 16 combattants du PCP-SL qui a été prise en embuscade par la police et les militaires dans la vallée de la rivière Apurimac, Ene et Mantaro (VRAEM) dans la région andine d’Ayacucho. Les forces de l’ordre ont récupéré un fusil d’assaut Galil, une radio et divers documents politiques sur son corps.

Le

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Manon, étudiante inscrite en licence de Science politique à l’Université de Picardie, a participé le jeudi 28 avril à l’occupation de l’Hôtel de Ville d’Amiens contre la loi Travail, occupation qui s’est terminée par une intervention brutale des forces de police. Alors qu’un manifestant se faisait matraquer, Manon a voulu le défendre et a lancé un micro en direction des forces de l’ordre, sans occasionner la moindre blessure. Elle a été convoquée le 12 mai au commissariat, où après avoir été gardée à vue pendant toute une après-midi et une nuit entière, elle a été déférée devant le Procureur de la République qui a requis 5 ans de prison ferme. Elle a été placée sous contrôle judiciaire, après une perquisition menée à son domicile. Pour ces faits, l’étudiante est accusée de « violence à l’encontre d’une personne dépositaire de l’autorité publique » et de « dégradation de bien public ». Jugement prévu le 10 juin.

L'occupation de la mairie d'Amiens

L’occupation de la mairie d’Amiens

A 6 h 40, ce lundi matin, 70 gendarmes mobiles ont procédé au déblocage du dépôt de carburant de Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme) occupé depuis six jours par des syndicalistes de la CGT et des militants de Nuit Debout. Après les sommations d’usage, les gendarmes mobiles ont entamé l’évacuation du site et repoussé les opposants à la loi Travail sur un parking voisin. Le déblocage s’est fait sans heurts. Les barricades ont été démontées pour libérer l’accès du site, paralysé depuis mardi dernier.

Intervention des gendarmes à Cournon-d’Auverne

Intervention des gendarmes à Cournon-d’Auverne

Les forces aériennes turques ont lancé vendredi une opération avec leurs F-16 contre les positions du PKK dans le Kurdistan irakien à Zap, Avasin, Basyan et Gara. Les cibles déclarées étaient des refuges, dépôts de munition, zones d’hébergement et trois positions de mitrailleuses lourdes anti-aériennes. La veille, une autre opération aérienne avait été lancée à Kandil, mettant en oeuvre des F-16 et F-4.

F-16 turcs

F-16 turcs

Trois membres de l’ELN ont été capturé dans la municipalité de Roberto Payan, dans le département de Nariño (sud-ouest du pays) lors d’une opération conjointe de la 19e Brigade mobile et de la police. Les trois hommes, qui appartiendraient à la compagnie « Guerreros de Sindagua » de l’ELN, étaient armés.

Les trois membres de l'ELN arrêtés ce dimanche

Les trois membres de l’ELN arrêtés ce dimanche

Les militants anti-loi Travail qui bloquaient des dépôts de carburant près de Rouen, ont été évacués sous la pression des forces de l’ordre. En milieu d’après-midi ce vendredi, une quinzaine de fourgons de CRS se sont d’abord rendus à l’église Saint-Nicaise de Rouen, avant de partir vers les dépôts Rubis Terminal, au Grand-Quevilly. Sous la pression de nombreux CRS déployés autour du barrage, près de la première entrée du dépôt, les militants ont quitté le point de blocage. Le second point de blocage, rue de l’Ancienne Mare au Petit-Quevilly, a été évacué en début de soirée, sans recourir à l’usage de la force. Lors de l’intervention des CRS, une importante fumée noire, déclenchée par les grévistes, était visible à des kilomètres dans l’agglomération de Rouen.

Près de Saint-Nazaire, les salariés de la raffinerie Total de Donges ont également voté un arrêt de la production de leur entreprise et ce jusqu’au vendredi 27 mai. Même chose, à Feyzin, près de Lyon, où les salariés ont également voté l’arrêt de la raffinerie. Cela signifie que trois des raffineries Total de France, sur quatre, seront à l’arrêt. La dernière, celle de Grandpuits-Bailly-Carrois, près de Melun, est pour sa part bloquée par des manifestants, au moins jusqu’à lundi 23 mai.

Le piquet de grève à la raffinerie Total

Le piquet de grève à la raffinerie Total

Quatre étudiants, au moins, ont été arrêtés à Marrakech suite à des affrontements qui ont éclaté entre les forces de l’ordre et les étudiants de la cité universitaire de Marrakech. On compte 25 étudiants blessés et une dizaine d’éléments de forces de l’ordre. À l’origine du conflit, une centaine d’étudiants défilant dans les alentours de la cité universitaire pour protester contre le retard de versement des bourses. Une intervention des forces de l’ordre les a obligés à rebrousser chemin vers la cité devant laquelle ils ont tenu un sit-in. Les forces de l’ordre sont alors revenues à la charge obligeant les étudiants à se réfugier à l’intérieur de la cité universitaire.

Les affrontements ont alors commencés, ils duré 6 heures, durant lesquelles les étudiants jetaient des pierres sur les forces de l’ordre afin de les empêcher de pénétrer dans l’enceinte universitaire pendant que les forces de l’ordre répliquaient par l’utilisation des camions antiémeutes équipés de canons à eau. Les étudiants arrêtés seront présentés le 21 mai devant le procureur du roi.

Les affrontements de Marrakech

Les affrontements de Marrakech