1. Vidéo
  2. Qui est Andreï ?
  3. L’Arrestation dans le Donbass et la prison en Ukraine
  4. L’enlèvement
  5. La Solidarité avec Andreï
  6. Appel et signatures
  7. Andreï Sokolov vivant et libre!

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Vidéo


Qui est Andreï ?

Andreï est né à Moscou et a grandit à Zaporozhye, en Ukraine, avant de revenir en Russie et de s’intêresser au marxisme. Dans les années 1990, il se fait déjà connaître en balançant des tomates pourries sur Guennadi Ziouganov (dirigeant du PC russe à l’époque) en l’accusant d’avoir trahi l’idéologie communiste. Il est arrêté pour la première fois en 1997 (il était alors boulanger) en Russie pour la destruction d’une plaque qui venait d’être inauguré par Eltsine en l’honneur de la dynastie tsariste et pour « excuser » le comportement des soviétiques à l’égard de la famille du Tsar, il fera 2 ans de prison pour cela. En 2000, il est arrêté car soupçonné d’avoir voulu faire sauter le bureau de réception du FSB à Moscou, l’accusation ne parvient pas à prouver qu’il a effectivement placé les explosifs, mais il est condamné à 5,5 ans de prison aux chefs de complicité avec une organisation clandestine et de possession illégale de munitions. Cette seconde preuve de prison a sérieusement endommagé sa vue. A sa libération, il ouvre finalement son armurerie, il est encore arrêté en 2007 et en 2012 pour possession illégale d’armes et de munitions. Il a en tout purgé plus de 9 années de prison en Russie. Il s’est récemment rapproché du mouvement anarchiste sans pour autant s’éloigner du mouvement communiste qui le soutien aujourd’hui.

Andreï Sokolov

Andreï Sokolov


L’Arrestation dans le Donbass et la prison en Ukraine

Le 4 décembre 2014, Andreï Sokolov part pour le Donbass pour aider la résistance antifasciste à remettre en service une cartoucherie. Plusieurs de ses amis et camarades combattent alors dans les unités de volontaires communistes sur les fronts de Lougansk et Donetsk. Andreï livrera une analyse très lucide de l’engagement des révolutionnaires dans le Donbass et de leur incapacité à instaurer un pouvoir populaire, à empêcher l’arrivée au pouvoir des oligarchies locales – comme en témoigne une interview qu’il a donné en mai 2015.

Lire l’interview d’Andrei

Le 16 décembre, il est tombé sur un check-point ukrainien et a été détenu dans une prison secrète où les services secrets maltraitent et torturent les prisonniers. Les services secrets ukrainiens n’ont déclaré son arrestation que plus tard, loin du front, à Mariupol. Il a été accusé de « promouvoir une organisation terroriste » (la République Populaire du Donetsk). Depuis cette époque jusqu’à avril 2016, Sokolov était détenu en Ukraine. Sur les conseils de son avocat, il a accepté de reconnaître sa culpabilité en échange d’une peine réduite.

Dessins réalisés par Andreï dans la prison ukrainienne

Dessins réalisés par Andreï dans la prison ukrainienne


L’enlèvement

Le 15 avril dernier, le tribunal de Berdyansk l’a condamné à une peine de 2 ans et 7 mois. En raison de sa longue détention préventive (16 mois), et selon le calcul des peines en vigueur en Ukraine, il devait être libéré immédiatement. Cependant, à la sortie du palais de justice, il a été capturé par quatre hommes non identifiés qui l’ont emmené dans une voiture banalisée. Depuis cette date nous sommes sans nouvelles d’Andreï Sokolov, tout comme sa famille, ses amis et son avocat. De nombreuses demandes provenant de sa mère et du Consulat général de Russie en Ukraine, sont restées sans réponse. Deux possibilités : Andreï a pu être enlevé par un des escadrons de la mort fascistes, qui ont déjà plusieurs enlèvements et assassinats à leur actif en Ukraine, ou replacé dans une des prisons secrètes des services spéciaux ukrainiens, dans une de ces prisons dont l’existence est reconnue et dénoncée dans un rapport de l’ONU (Andreï avait été placé sur une liste des prisonniers à échanger, ceux-ci sont généralement détenus au secret). En ce début de mois de juillet, Andreï ne figure toujours pas sur les listes d’échanges de prisonniers.

Andreï Sokolov

Andreï Sokolov

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La solidarité avec Andreï

– Depuis son arrestation, le Secours Rouge intervient dans la solidarité avec Andreï en lui envoyant 250€ chaque trimestre. Une correspondance est également entretenue avec lui et ses soutiens en Russie et en Ukraine.
– Depuis sa disparition, une campagne internationale d’information et un rassemblement devant l’ambassade d’Ukraine à Bruxelles ont été organisés, ainsi que des collages et des tractages.

Rassemblement devant l'ambassade d'Ukraine à Bruxelles le 15 juillet.

Rassemblement devant l’ambassade d’Ukraine à Bruxelles le 15 juillet.

Manifestantes à New-York City le 13 juin 2015

Manifestantes à New-York City le 13 juin 2015

Tag à Toulouse

Tag à Toulouse

Collage à Lille (septembre)

Collage à Lille (septembre)

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Appel et signatures

Andreï Sokolov est un militant révolutionnaire et antifasciste d’origine russe. Le 15 avril dernier, il était libéré par un tribunal ukrainien après avoir été emprisonné dans les prisons secrètes et officielles du pays. A sa sortie du tribunal, Andreï a été capturé par des individus non-identifiés : impossible de savoir si les ravisseurs sont membres des escadrons de la mort fasciste ou de la police secrète ukrainienne. Ce 15 juillet, cela fera trois mois qu’Andreï a disparu.

Pour la libération d’Andreï Sokolov ! Solidarité avec les prisonniers révolutionnaires et antifascistes !

Signataires:
– Secours Rouge International
Réseau « Noi Saremo Tutto »
– Action Antifa Tolosa

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Andreï Sokolov vivant et libre!

Andreï Sokolov a finalement réapparu hier vendredi, 14 octobre. Il a été libéré d’une prison secrète des services spéciaux ukrainiens. Il a raconté que quatre agents de la sûreté ukrainienne étaient venu le cueillir à la sortie du tribunal où il venait d’être libéré et l’avaient amené, après un bref détour par la prison de Berdiansk, dans un petit centre de détention à Mariupol où il n’y avait que deux ou trois cellules. il est resté deux mois dans une cellule au sous-sol. Il a tenté une évasion mais a été surpris et battu, puis transféré dans une autre cellule.
En septembre, il a été amené dans un appartement privé, gardé par un agent du SBU et un autre garde, apparemment un « volontaire » (paramilitaire fasciste). Il est resté tout ce temps dans un isolement complet. Le 7 octobre, il était amené à la frontière avec la Crimée, à Chongar, puis ramené à Kharkov, puis ramené encore à Mariupol. Vendredi matin, il a été amené dans la zone de Marinka, au point de contrôle de Gnutova où il a pu librement passer la frontière. On ne sait pas encore la raison de cette libération (outre le fait, bien sûr, que cette détention était illégale): échange de prisonnier et/ou effet des mobilisations.

Andreï Sokolov après son passage de la frontière

Andreï Sokolov après son passage de la frontière

Andreï Sokolov is an antifascist revolutionary militant coming from Russia. April the 15th, he was released by an Ukrainian court after having been jailed for 16 months. Andreï was abducted minutes later when walking free from the court, he was taken by unknown men; impossible to know if they are Death Squad members or secret police officers. Family, friends and comrades of Andreï have no news from him since then. This July 15th, the belgian section of International Red Help (Secours Rouge) will held a gathering in front of the Ukrainian Embassy in Brussels.

Demonstration this July 15th at 4.30PM,
Avenue Lancaster 30, 1180 Uccle (Saint-Job Station)

Freedom for Andreï Sokolov and for all the antifascist and revolutionary prisoners!

Where is Sokolov ?

Where is Sokolov ?

D’importants incidents ont eu lieu, dimanche 10 avril dans la matinée, dans le camp d’Idomeni, en Grèce, à la frontière avec la Macédoine, où plus de 11 000 personnes vivent depuis plus d’un mois dans des conditions extrêmement difficiles. Les incidents ont éclaté dimanche en fin matinée. La police macédonienne a fait usage de gaz lacrymogènes et, selon plusieurs journalistes, de balles de caoutchouc et de grenades assourdissantes pour disperser une foule d’environ 500 personnes qui réclamaient l’ouverture de la frontière et tentaient de détruire le grillage qui sépare les deux pays, certains jetant des pierres contre les policer macédoniens.

L’usage intensif de gaz lacrymogènes a provoqué l’évanouissement de dizaines de personnes, et la fumée s’est diffusée jusqu’au camp, où se trouvaient des femmes et des enfants. Environ 300 personnes ont été blessées, dont 200 ont été secourues par l’unité médicale de MSF pour des problèmes respiratoires, 30 pour des blessures provenant des balles en plastique et 30 pour d’autres blessures.

Incidents à Idomeni

Incidents à Idomeni

Le 8 avril à trois heures du matin, un groupe d’anarchiste a attaqué le tribunal de district de Holosiivskyi, à Kiev. Quatre cocktails Molotov ont été lancé dans la partie sud du palais de justice, deux se sont écrasés dans le bureau du juge, endommageant les locaux et détruisant les dossiers. Les média ont lié cette action à l’affaire Alexandrov-Ieroféev (voir notre article) jugée par le même tribunal. Mais dans leur communiqué (voir ici en russe, avec une vidéo), les auteurs affirment que l’action n’est pas liée à cette affaire mais au rôle général de ce tribunal (et de tout l’appareil policier et judiciaire) dans l’oppression. Le communiqué cite quelques affaires comme la condamnation par ce tribunal de Dmitry Pavlichenko à la prison à vie. Dmitry Pavlichenko a été condamné pour avoir tué un juge qui, lié à la « rénovation » de la ville,l’avait fait expulser de son appartement. Le procès de Dmitry Pavlichenko, manifestement truqué, et qui avait fait scandale et donné lieu à de nombreuses manifestations.

La fenêtre par laquelle deux cocktails Molotov sont entrés. Bien visé.

La fenêtre par laquelle deux cocktails Molotov sont entrés. Bien visé.

Le PNR, pour « Passenger Name Record » est un système de surveillance déjà déployé dans les pays anglo-saxons, il consiste à enregistrer pour une durée de 5 ans (dans le cas de l’UE) les informations concernant les voyageurs de tous les passagers des aéroports. Il est réclamé depuis des années par les USA au nom de la lutte anti-terroriste, mais le droit à la vie privée avait freiné son arrivée jusqu’ici. Les social-démocrates européens ont conditionné le vote la semaine prochaine à Strasbourg par un dernier passage de la directive en commission « Libertés civiles ». Le problème lié aux données n’est pas seulement lié à la façon dont les données sont traitées en Europe, mais surtout à la façon dont elles seront traitées aux Etats-Unis. Notons que le fichage des passagers est déjà largement pratiqué de façon irrégulière.

Le PNR voté la semaine prochaine

Le PNR voté la semaine prochaine

Le Parlement européen doit se prononcer ce 14 avril sur un projet de directive européenne sur la « protection des secrets d’affaire ». Si cette loi venait à être adoptée, des révélations comme les « Panama Papers » ou le « LuxLeaks » ne pourrait plus être légalement faites. Cette loi donnera à des entreprises des moyens juridiques supplémentaires pour poursuivre les journalistes qui s’aventureraient à publier des informations sans leur consentement.

Panama Papers

Panama Papers

En mai 2015, les forces ukrainiennes ont blessé et capturé Alexandre Alexandrov, ainsi qu’un autre russe du nom d’Evgueni Ierofeïev, dans la région de Louhansk (est de l’Ukraine) à l’issue d’affrontements entre l’armée régulière et des séparatistes. Les autorités ukrainiennes les accusent d’être des militaires russes en activité, membres des forces spéciales. Ces hommes sont inculpés de franchissement illégal d’une frontière, de possession illégale d’armes et de participation à des activités terroristes.

Iouri Grabovski était l’avocat d’Alexandre Alexandrov, victime de harcèlement et de manœuvres d’intimidation incessants en raison de ses activités professionnelles, il a été retrouvé mort jeudi 24 mars au soir dans une zone déserte de la province de Tcherkassy. Il avait été vu pour la dernière fois à son cabinet de Kiev le 6 mars et on était sans nouvelles de lui depuis lors. Iouri Grabovski s’était plaint d’être harcelé par les autorités parce qu’il défendait Alexandre Alexandrov. Oxana Sokolovskaïa, l’avocate d’Evgueni Ierofeïev, s’est aussi plainte à plusieurs reprises de harcèlement et de menaces en lien avec cette affaire.

Dans le box: Alexandre Alexandrov (à gauche) et Evgueni Erofeiev (à droite), devzant eux (chemise rouge): Iouri Grabovski

Dans le box: Alexandre Alexandrov (à gauche) et Evgueni Erofeiev (à droite), devzant eux (chemise rouge): Iouri Grabovski

Dossier(s): Archives Reste de l'Europe Tags:

Erdal Gökoglu a été incarcéré comme prisonnier politique e juin 1995, alors qu’il était étudiant. A Ulucanlar, le 26 septembre 1999, dix de ses compagnons de chambrée ont été massacrés par les militaires. Erdal a été blessé par les balles. Les militaires l’ont cru mort et ont mis son corps avec celui des détenus tués dans les douches de la prison. Après avoir découvert qu’il était vivant, ils l’ont déporté vers la prison de Burdur. Le 5 juillet 2000, l’armée intervient cette fois à la prison de Burdur avec des bulldozers après que les prisonniers politiques aient refusé de comparaître à leur procès en raison des mauvais traitements qu’ils subissaient sur le chemin du tribunal. Erdal Gökoglu a une nouvelle fois été blessé.

Lorsque le gouvernement a annoncé l’ouverture de prisons d’isolement, Erdal a participé au vaste mouvement de grève de la faim qui s’est soldé par la mort de dizaines de détenus. Le 19 décembre 2001, l’armée est intervenue dans 20 prisons pour mater la grève. Erdal Gökoglu, a été gravement blessé mais a malgré tout poursuivi sa grève de la faim. Après plusieurs mois de grève de la faim, Erdal Gökoglu a été alimenté de force. Aujourd’hui encore, il souffre de séquelles de cette intervention. En 2001, il est libéré plus mort que vif suivant une loi qui prévoit une remise en liberté de six mois (éventuellement renouvelable) pour raisons médicale. Erdal est exfiltré du pays par ses amis pour qu’il puisse recevoir des soins médicaux adéquats. En 2002, Erdal introduit une demande d’asile politique en Belgique, demande reconnue en 2007. Erdal a participé à plusieurs des activités du CLEA en Belgique et a figuré parmi les intervenants du Festival du film d’Attac.

Il a été arrêté le 24 janvier dernier à la frontière germano-polonaise alors qu’il se rendait au mariage de l’un de ses amis. Il est menacé d’extradition vers la Turquie sur base d’un mandat d’arrêt international turc pour son appartenance présumée au DHKP-C. Il est jugé dans la ville de Gorzow Wielkopolski ou il comparaît dans une cage en verre, menottes aux poignets et chaînes aux pieds. Il est détenu à la prison de Goleniow. Erdal Gökoglu est en grève de la faim. Il demande la fin de ses mauvais traitements et son rapatriement en Belgique.

Manifestation pour Erdal Gökoglu devant l'ambassade de Belgique à Berlin

Manifestation pour Erdal Gökoglu devant l’ambassade de Belgique à Berlin

Des chercheurs de l’université de Queen Mary à Londres ont utilisé une méthode de « profilage géographique » pour tenter de démasquer le célèbre grapheur Banksy. En analysant 140 œuvres présumées et leurs localisations à Londres et à Bristol, les chercheurs sont tombés sur le nom d’une personne déjà suspectée depuis 2008. Le véritable but est d’étendre ce type de profilage -actuellement utilisé contre les serial-killers- aux attaques « terroristes ». Les chercheurs prétendent qu’en analysant les lieux de graffitis, de tractages et de vandalisme, ils pourraient déjouer des « complots terroristes » avant qu’ils n’aient lieu.

Mercredi, 13 éco-activistes ont été condamnés à six semaines de prison avec sursis de 12 mois pour préjudices graves à l’aéroport de Heathrow. En juillet 2015, les éco-activistes avaient fait du blocage de l’action directe d’une piste le point culminant de leur campagne pour dénoncer les effets destructeurs du changement climatique. La piste Nord de l’aéroport avait été occupée le 13 juillet dernier, provoquant l’annulation de 25 vols.

Le blocage de l'aéroport

Le blocage de l’aéroport


Les 13 devant le tribunal

Les 13 devant le tribunal