Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Mardi 16 décembre, le Front d’Action Revolutionnaire organise une conférence avec Gwenola Ricordeau sur l’abolitionnisme pénal et ses portées révolutionnaires. La conférence aura lieu au Mona (avenue de Jette 225, Jette) et débutera à 20h. Avant la conférence, un bar sera ouvert et différents collectifs auront des tables pour pouvoir s’y rencontrer dès 19H, dont le Secours Rouge.

Depuis 2000, la Chine a formé des policiers dans 138 pays, représentant plus des deux tiers des forces de sécurité mondiales. Cette stratégie vise à diffuser son modèle de sécurité, alliant efficacité technique et influence politique, tout en renforçant sa position sur la scène internationale. Les formations couvrent des domaines variés, du maintien de l’ordre à la gestion de crises, et sont souvent personnalisées en fonction des contextes locaux.

Ancien prisonnier politique et personnalité de l’anarchisme insurrectionnel international, Gabriel Pombo da Silva a été arrêté en Espagne à la suite d’un mandat d’arrêt européen émis par le procureur général de Turin. Cette arrestation fait suite à une condamnation à deux ans de prison pour apologie et incitation au terrorisme. Pombo da Silva était accusé de promouvoir « l’idéologie terroriste » via des publications en ligne, en lien avec le groupe FAI/FRI (Fédération Anarchique Informelle / Front Révolutionnaire International).

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Le conseil des ministres a approuvé l’achat de nouveaux drones de reconnaissance et de surveillance destinés à soutenir les troupes belges déployées en Roumanie et en Lituanie, un équipement jugé « indispensable » par le ministre de la Défense Theo Francken pour fournir des informations en temps réel, améliorer la protection des soldats et renforcer l’avantage opérationnel. L’acquisition, réalisée via l’Agence de soutien et d’acquisition de l’OTAN (NSPA), inclut la livraison, la maintenance et la formation, pour un coût total estimé à 140,8 millions d’euros entre 2025 et 2028, dont 53,7 millions engagés dès cette année.

Un sergent-chef, membre du 3e peloton de manœuvre de la 1re compagnie mobile provinciale de la police du Negros Occidental (NOPMFC), a été tué lors d’un affrontement avec des membres de la Nouvelle Armée Populaire (NPA) à Barangay Menchaca le 7 décembre. La guérilla maoïste  a également revendiqué l’exécution d’un informateur de police, Mando Ugdiman, 58 ans, à Barangay Dolis, plus tôt ce matin-là.

Une enquête « Corespo Corruption DGJ » (pour « Corporate Responsability of Police ») a été réalisée par le service Intégrité, lui-même intégré au sein du commissariat général de la police fédérale. L’enquête s’est faite en deux parties. Il y a d’abord des rencontres avec une soixantaine de cadres de la PJF qui ont évoqué 78 cas de corruptions, tentatives de corruption, ingérences ou tentatives d’ingérence (transmission d’informations aux milieux criminels contre rémunération, vols lors de perquisitions, manipulation de marchés publics, PV effectués sur ordre des bourgmestres sans contestation effective, complicité avec trafic de drogue, etc.). Le seconde partie de l’enquête a constitué en une enquête en ligne auprès de 3670 membres de la PJF. Près de 1244 ont répondus. 83% ont signalé des cas de corruption et d’ingérence.Près de la moitié des enquêteurs s’inquiètent des influences, des pressions et des mensonges visant à orienter une enquête dans une certaine direction. Il est ainsi question  d’un enquêteur concernant la demande d’un homme politique, lié à une équipe de football locale, de mettre fin à une enquête.  Les conclusions de l’enquête ont été remises à la direction du département dans le courant de l’été, ainsi qu’au commissaire général de la police fédérale, Eric Snoeck. Interrogé à la Chambre récemment, le ministre de l’intérieur Bernard Quintin a indiqué avoir des doutes quant à la méthodologie, à la qualité et à la représentativité du rapport… C’est également la teneur de la réaction de la Police fédérale.

Cinq citoyens kurdes iraniens supplémentaires ont été arrêtés par les forces de sécurité à Mahabad et Piranshahr et emmenés vers des lieux inconnus, dans le cadre de la nouvelle vague d’arrestations qui se poursuit dans les régions kurdes. Le 8 décembre, les forces de sécurité ont arrêté Ahmad Khodadadi, originaire de Naqadeh et résidant à Piranshahr. Deux jours plus tard, le 10 décembre, les forces de sécurité ont interpellé Akam Sheikheh, du village de Qarah Qeshlaq à Mahabad, ainsi que trois habitants du village de Khorkhoreh, également à Mahabad : Hazhar Mohammadzadeh-Aghdam, Iman Mohammadzadeh et Karzan Bahmani. Il semble qu’aucune de ces arrestations n’a été effectuée sur la base d’un mandat judiciaire. Les cinq détenus auraient été transférés dans un centre de détention des services de sécurité à Orumiyeh, dans la province d’Azerbaïdjan occidental. Malgré leurs demandes répétées, les familles n’ont reçu aucune information des autorités sécuritaires et judiciaires concernant le lieu de détention ou le statut juridique des détenus. Au cours des deux dernières semaines, les forces de sécurité ont arrêté au moins 29 citoyens et militants kurdes à Marivan, Bukan, Mahabad, Oshnavieh, Piranshahr, Orumiyeh et Naqadeh. Ces arrestations ont été principalement menées par des agents de l’Organisation du renseignement du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et du ministère du Renseignement. Tous les détenus sont incarcérés sans avoir accès à un avocat ni à leurs familles.

Les députés doivent voter le 15 décembre une loi d’exception pour paver la voie aux Jeux olympiques d’hiver 2030. Cette loi prévoit une cascade de dérogations pour détricoter les règles d’urbanisme et le droit de l’environnement pour faciliter l’organisation des JO d’hiver 2030, tout en augmentant la surveillance et en offrant des rabais fiscaux aux organisateurs. Dans le détail, la loi va permettre d’accélérer les enquêtes publiques, dont elle va raccourcir les délais pour permettre de construire rapidement les infrastructures olympiques. En cas de contestation de ces projets devant la justice administrative, le double degré de juridiction sera supprimé. Il n’y aura donc aucune possibilité de faire appel à un jugement. Tout concourt pour que ces projets ne puissent pas être contestés.

La loi promet également un volet sécuritaire qui développera la surveillance algorithmique pendant les Jeux olympiques. Tous ceux qui participeront aux JO seront soumis à cette vidéosurveillance intrusive. Sur simple décision administrative du ministère de l’Intérieur, le texte prévoit également des interdictions individuelles de paraître près des Jeux. Cette entrave aux libertés individuelles avait déjà été appliquée lors des Jeux de Paris 2024, visant selon des critères flous des personnes qui n’avaient pourtant jamais eu affaire à la justice. Selon le texte de loi, le Comité international olympique et le Cojop, son comité d’organisation, vont bénéficier d’une dérogation pour leur conférer automatiquement la qualité d’organisateur d’événements de haut niveau. Cela va leur permettre d’être exemptés des taxes et impôts…

L’industrie du jeu vidéo est secouée par le bras de fer entre la direction de la société Rockstar Games et les travailleurs créateurs de GTA. En octobre dernier, Rockstar Games a licencié brutalement une trentaine d’employés sous prétexte de sanction pour des fuites. Take-Two Interactive, la maison mère, s’aligne sur cette version. Mais ces licenciements massifs ciblent étrangement des travailleurs affiliés au syndicat IWGB. Le syndicat a immédiatement dénoncé une tentative de répression syndicale pour étouffer la contestation interne. Les « fuites » (des messages Discord, relayés par « People Make Games ») ne comportent aucun secret industriel, juste des critiques sur les pratiques managériales douteuses de Rockstar. Cela s’inscrit dans un climat social déjà explosif, exacerbé par la pression extrême entourant le développement de Grand Theft Auto 6, le jeu le plus attendu de la décennie. Le député travailliste Chris Murray, furieux de ses échanges stériles avec Rockstar, a porté le dossier devant le Parlement. Le Premier ministre Keir Starmer a pris la parole pour qualifier la situation de grave. Le gouvernement promet l’ouverture d’une enquête ministérielle sur ce dossier.

Le bras de fer actuel met en évidence la situation des travailleurs des studios:  perdre son emploi signifie perdre son visa. Certains employés étrangers se retrouvent forcés de quitter le pays précipitamment. Plus de 200 autres travailleurs de Rockstar North ont signé une lettre commune pour exiger la réintégration de l’équipe. L’affaire dépasse le cas Rockstar. L’issue de l’enquête gouvernementale pourrait créer un précédent juridique massif pour le droit du travail dans le secteur du jeu vidéo.