Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Lors d’une manifestation contre un projet minier le 22 avril, un agriculteur de 61 ans a été tué, 12 autres manifestants ont été blessés. La manifestation s’opposait à une mine à ciel ouvert qui utilisera l’eau de l’Océan Pacifique pour l’irrigation avant d’être redirigée vers le village d’à coté, polluant massivement l’eau douce.

Un manifestant tué au Pérou.

Un manifestant tué au Pérou.

Une force conjointe de la police et de l’armée a capturé jeudi Norberto Borrico, alias Isaw; et sa femme à Barangay Niogan, (Lemery). Le couple, qui était activement recherché dans le Samar, était porteur d’une grenade à main, d’un ordinateur portable, d’un smartphone, de six téléphones cellulaires et sept lecteurs flash. Borrico est le secrétaire régional et le responsable des finances de la NPA pour le Samar du Nord. Il était recherché pour avoir dirigé les attaques dans les villes de Oras et Arteche dans Eastern Samar en 2003 et 2013, où 11 soldats, deux policiers, cinq miliciens gouvernementaux et un civil avaient été tués.

A l’occasion du 70ème anniversaire de la libération de l’Italie, plusieurs milliers de manifestants ont défilé à Turin. La ‘Charge Prolétaire pour le Communisme’ a distribué 600 tracts contre le régime 41bis, le régime d’isolement le plus dur du pays dans lequel 3 membres des BR/PCC sont encore emprisonnés.

Voir le tract.

Rassemblement contre 41bis à Turin.

Rassemblement contre 41bis à Turin.

Après que la police ait ouvert le feu à Sonbhadra, Uttar Pradesh, le 14 avril dernier en marge d’une vaste manifestation contre la construction d’un barrage, des militants ont accusé les policiers de davantage de brutalités ce lundi alors qu’ils tentaient une nouvelle fois de disperser les manifestants, principalement tribaux, du site de construction. La police a chargé les protestataires avec des balles en caoutchouc, des bâtons et du gaz lacrymogène. Ils ont pourchassé les gens jusqu’à ce qu’ils rejoignent leurs villages et ont également vandalisé leurs maisons. Lundi, une équipe d’enquêteurs s’est rendue sur place et a publié un rapport selon lequel la police locale assistée de près de 1000 soldats a encerclé le site, battu et chassé les villageois. Le nombre de blessés n’est pas encore établi, mais au moins 14 personnes ont dû être hospitalisée ce 18 avril, alors que l’attaque du 14 avait fait 39 blessés, dont 12 graves.

Manifestation tribale à Sonbhadra

Depuis le 23 décembre dernier, les villageois protestent contre la construction de ce barrage suite à une décision de justice postposant le début de la construction en attente du traitement de l’affaire. Il s’agit principalement d’une demande d’augmentation de près de 20 mètres de la hauteur du barrage introduite par les entrepreneurs, mais qui n’a pas encore été approuvée. Cela entraînerait une extension de la zone submergée et donc le nombre de villageois expropriés. En outre, ceux-ci n’ont pas encore été informé des zones qui seraient concernées. Alors que le gouvernement de l’Uttar Pradesh continuait la construction en dépit de l’ordonnance du tribunal, les villageois ont décidé d’intensifier leur mouvement de protestation en bloquant l’accès au site. Leur première action le 14 avril dernier a entrainé une violente réaction des autorités, la suivante en ce début de semaine également.

Manifestation tribale à Sonbhadra

Suite à une longue lutte, les prisonniers grecs ont obtenu la libération de Savvas Xiros -Combattant de l’organisation 17 novembre emprisonné depuis 13 ans dans un état de santé très grave. La réaction des Etats-Unis ne s’est pas fait attendre : après avoir réagit à l’annonce de la libération de Savvas XIros, le State Department américain a ajouté Nikos Maziotis sur la liste des ‘Terroristes Internationaux’, pour l’attaque de l’Ambassade Américaine à Athènes au RPG en 2007. Huit ans plus tard -4 jours après le vote de la loi qui libèrera Savvas Xiros- Nikos est ajouté sur cette liste. Officiellement, cette action bloque toutes les propriétés de Nikos au Etats-Unis, ce qu’il n’a bien entendu pas. Officieusement, le rajout à cette liste signifie que si Nikos était un jour libéré, les USA dépenseraient beaucoup d’énergie pour l’amener aux Etats-Unis et lui refaire le procès qu’il a déjà eu en Grèce. Cet ajout paraît assez clairement être une représaille envers Nikos pour le mouvement des prisonniers.

Christodoulos Xiros, le frère de Savvas est également concerné par cette mesure, il est également emprisonné pour les actions de l’Organisation 17 Novembre.

Nikos a très rapidement réagit, extrait de sa déclaration: « Je serais toujours rempli de joie en repensant à quel point Lutte Révolutionnaire les a humilié ce matin de janvier 2007, lorsque nous avons frappé la face de l’Ambassade des Etats-Unis avec un RPG anti-tank, et je me rappellerais toujours avec satisfaction des mots de celle qui était alors Secrétaire d’Etat, Condoleeza Rice, qui a réveillé celui qui était alors maître du monde, George W. Bush, avec ces mots « Monsieur le Président, nous sommes attaqués à Athènes » ».

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

Jennifer Pawluck, une anarchiste qui avait diffusé sur Internet un graffiti montrant un des policiers montréalais les plus en vue de par ses fonctions de responsable des relations avec les médias avec un trou de balle dans la tête, a été reconnue coupable de harcèlement criminel, ce jeudi. Elle avait pris une photo du graffiti et l’avait diffusée sur le réseau de partage de photos Instagram. Les représentations sur la peine auront lieu le 14 mai, Jennifer Pawluck risque est passible d’une peine maximale de six mois de prison et 5000 $ d’amende.

Le tag ACAB incriminé

Le 21 avril 2014, suite d’une tentative de squattage de maison à Toulouse, Yann, 26 ans, qui prendra en pleine tête le tir de flash-ball: “La BAC nous a chargés sans raison, je me suis réfugié derrière une poubelle. Un policier de la BAC m’a vu et m’a dit de sortir de là en levant sa matraque pour me frapper. Je suis sorti en levant les mains et c’est à ce moment que je me suis écroulé. J’étais tellement sonné qu’au début je n’ai pas compris ce qui m’était arrivé. À l’hôpital le médecin m’a dit qu’à 3 centimètres près j’étais mort … J’ai eu tous les os de la joue cassés ou broyés et une partie d’un nerf touché dont je n’ai retrouvé la sensibilité qu’au bout de presque un an. (…) Je me suis réveillé de l’opération avec 5 plaques dans le visage. Quelques semaines après j’ai commencé à faire des infections. (…). Dans quelques jours je dois subir ma quatrième opération de l’année.”

Yann a déposé une plainte par le biais de son avocat qui a été classée sans suite par le procureur de Toulouse “faute d’infraction caractérisée“. Selon le procureur, il n’ y a pas d’infraction caractérisée alors que les tirs de flash-ball sont strictement interdits au niveau du visage et à moins de 10 m. Les classements sans suite s’enchaînent : Damien, Quentin et Emmanuel, éborgnés par des tirs le 22 février 2014 pendant une manifestation à Nantes ont eux aussi vu leur plainte classée sans suite, tout comme Ayoub, éborgné à Montbéliard en 2011. Exception: Geoffrey, touché pendant qu’il mettait une poubelle devant le blocus de son lycée à Montreuil en 2010, a vu le policier être condamné (légèrement, et avec du sursis).

Yann

Yann

Dans le cadre du contrôle budgétaire, le premier ministre et le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur ont annoncé, ce jeudi matin, des investissements supplémentaires en faveur des unités spéciales de la police fédérale (DSU), à l’issue d’une visite de travail à leur siège à Etterbeek. Charles Michel et Jan Jambon ont annoncé leur intention de remplir le cadre de 547 personnes dévolues aux unités spéciales de la police fédérale. Cela signifie l’engagement de 50 personnes.

Ce personnel supplémentaire représente un budget annuel de 2,5 à 3 millions d’euros, a ajouté la porte-parole du ministre. Un budget de 12,5 millions d’euros sera consacré à l’achat de nouveau matériel: armes individuelles, armes de précision pour les snipers, munitions, grenades, etc. La livraison d’équipements de protection, de véhicules ou encore de matériel de communication pourrait avoir lieu d’ici la fin de l’année. Enfin, 2,5 millions d’euros seront dévolus à la rénovation des bâtiments abritant les unités spéciales. Une enveloppe générale de 200 millions d’euros était prévue en faveur des forces de police, pour l’engagement de personnel et la rénovation du matériel et des bâtiments.

Membres des unités spéciales de la police fédérale

Membres des unités spéciales de la police fédérale

160 caméras de vidéosurveillance supplémentaires seront installées à Paris. Le chiffre a fait l’objet de longues discussions entre la Ville, la préfecture de police et le ministère de l’intérieur. La préfecture de police a obtenu un financement à hauteur de 50 % par le ministère de l’Intérieur. L’autre moitié sera supportée par la mairie. Une caméra de vidéosurveillance ne vaut « que » 1 500 € environ mais l’installation peut coûter très cher : environ 30 000 à 40 000 € par appareil. Une partie des nouveaux appareils devraient être installés sur des mats déjà existants pour d’alléger la facture.

Jusqu’ici, la police parisienne elle disposait de 1.500 caméras de voie publique pour surveiller monuments officiels, points stratégiques et dits « sensibles », grands carrefours, périphérique… Chiffre auquel s’ajoutaient les caméras de la RATP. La préfecture a également prévu une interconnexion avec les systèmes exploités par les gestionnaires d’espaces sensibles ouverts au public, notamment les grandes surfaces commerciales.

La vidéosurveillance à Paris

La vidéosurveillance à Paris

Deux dockers ayant participé aux émeutes lors de la manifestation nationale du 6 novembre 2014 ont été condamnés jeudi à 150 heures de travaux d’intérêt général par le tribunal correctionnel de Bruxelles. Une troisième personne, qui ne voulait pas de peine de travail, a été condamnée à un an d’emprisonnement dont une partie avec sursis.

La manifestation nationale syndicale du 6 novembre 2014

La manifestation nationale syndicale du 6 novembre 2014